- Albert Périlhou
-
Albert Périlhou Naissance 2 avril 1846
Daumazan-sur-Arize, FranceDécès 28 août 1936
Tain-l'HermitageActivité principale Compositeur
Activités annexes Organiste, Pianiste Albert Périlhou est un compositeur, organiste et pianiste français né à Daumazan-sur-Arize (Ariège), le 2 avril 1846 et décédé à Tain-l'Hermitage (Drôme), le 28 août 1936.
Sommaire
Biographie
Formation
Fils d'un organiste de Pézenas (Justin Périlhou) qui laissa quelques pages de genre pour le piano, Albert Périlhou suit sa formation musicale à l'École Niedermeyer de Paris, où il est boursier de 1860 à 1866. Il y est élève de Louis Niedermeyer, Gustave Lefèvre et Camille Saint-Saëns et fait sa scolarité en même temps que Gabriel Fauré, né une année plus tôt. Il obtient dans cet établissement le second prix de piano (Gabriel Fauré obtient le prix d'excellence), le premiers prix de plain-chant et le second prix de composition (toujours derrière Fauré) en 1864, le premier prix d'orgue en 1865 et de composition en 1866.
Emplois
Il occupe son premier emploi à Pézenas (Hérault) en tant qu'organiste de l'église St Jean ; la fabrique lui verse un traitement annuel de 800 frs, "à la charge par lui de donner pendant un jour de chaque semaine, une leçon de plain-chant de la durée de deux heures, aux chantres et aux enfants de chœur". Après une quinzaine d'années passées à Saint-Étienne en tant qu'organiste et professeur de piano (de 1868 à 1883), il enseigne de nouveau le piano au Conservatoire de Lyon en 1883, tâche qu'il assurera jusqu'en 1889. Durant cette même période, il est organiste au Grand-Temple des Brotteaux dans cette ville. En 1888, il est appelé à Paris pour devenir conseiller artistique de la maison Erard. L'année suivante (en 1889) il est nommé organiste à Saint-Séverin sur le nouvel instrument construit par John Abbey et il le restera durant 25 ans (jusqu'en 1914), laissant de temps à autre les claviers à Camille Saint-Saëns, Louis Vierne ou Gabriel Fauré. On notera également une courte période en tant qu'organiste de Saint-Eustache au début de l'année 1906.
En 1910 il prend le poste de co-directeur de l'école Niedermeyer (avec Heurtel, gendre de Lefèvre), et il l'occupera jusqu'en 1914.
Il se retire alors à Tain-l'Hermitage où il s'éteint à l'âge de 91 ans.
Albert Périlhou et la société musicale de son temps
Apprécié de bon nombre de musiciens de son temps, ami de Vierne, de Fauré (dont il sera le témoin lors de son mariage) ou de Saint-Saëns, Albert Périlhou est le dédicataire de plusieurs œuvres :
- La complainte de Louis Vierne, troisième pièce des Vingt-quatre pièces en style libre
- Le deuxième prélude et fugue op.109 de Camille Saint-Saëns, ainsi qu'une de ses poésies : Le Pays merveilleux
- Les Harmonies imitatives de Marie Jaëll pour piano (1877)
- Les trois sorties des Variae Preces de Charles Tournemire, écrites pour l'harmonium.
L’oeuvre
Un "artiste du XVIIIe siècle"
Albert Périlhou avait un goût prononcé pour la rigueur formelle, qu'il développait avec au moyen d'une écriture délicate et élégante, parfois châtiée, ne cédant jamais à l'effet ou à la virtuosité gratuite. Son contrepoint est soigné, son expression contenue, à une époque plus encline aux mélodies faciles ou à certains "débordements" émotionnels. Il renouera également avec la tradition du "Livre d'Orgue", dénomination inusitée depuis la fin de l'Ancien Régime, et montre un très grand attachement à la registration de chaque pièce.
Ce style d'écriture, doublé d'une personnalité cultivée raffinée, fera écrire à Vierne dans ses mémoires qu’Albert Périlhou était un "artiste du XVIIIe siècle". On ne sera dès lors pas étonné qu'on puisse le compter parmi les membres fondateurs de la Société des Instrument Anciens.
Mais si Périlhou regarde beaucoup vers les maîtres du passé, il n'en reste pas moins un musicien de son temps, notamment très influencé par la musique de César Franck, dont il utilise certaines tournures harmoniques ou formelles. Il était aussi reconnu comme un grand improvisateur.
Catalogue (non exhaustif)
Albert Périlhou a laissé une abondante production pour le piano, l’orgue, l’orchestre et la voix, dont la majorité n'est plus édité. Son œuvre la plus jouée demeure sa ballade pour flûte (ou violon) et piano.
Musique d'orgue
- Livre d’orgue. Pièces simples composées spécialement pour le service ordinaire en sept livraisons (Heugel, 1899-1905) :
- 1ère livraison : 7 préludes et 3 transcriptions (J.S. Bach et Jules Massenet).
- 2ème livraison : 7 pièces, préludes et études et 3 transcriptions (Robert Schumann et J.S. Bach).
- 3ème livraison : 7 pièces, Prélude et Marche et 3 transcriptions (Félix Mendelssohn et J.S. Bach).
- 4ème livraison : 7 pièces, Prélude, Cloches et 3 transcriptions (Thomas Arne et J.S. Bach).
- 5ème livraison : 3 pièces d’église (Le Cloître, Noël, Le jour des morts au Mont Saint-Michel), 3 Impromptus (orgue de salon), 5 transcriptions (2 préludes et 3 fugues du Clavier bien tempéré de J.-S. Bach).
- 6ème livraison : 6 Noëls, O salutaris, Adoremus, Andantino, Le Glas, 2 transcriptions de G.F. Haendel.
- 7ème livraison : 6 pièces, Impressions (basilique Saint-Sernin de Toulouse), Épithalame, Lamento, Barcarolle (pour orgue de salon), Nox (sans pédale).
Musique de Chambre
- Ballade pour flûte (violon) et piano, dédiée à Paul Taffanel (Heugel)
- Chanson de Guillot Martin, édition pour harpe de Marcel Grandjany (Heugel)
- Fantaisie pour 2 pianos
- Quatuor à cordes
- Quintette à cordes
- Chanson du XVIe siècle pour violoncelle et piano
- Marche funèbre
Musique vocale
- Mélodies, dont :
- La Vierge à la crèche
- Nell
- L'Hermite
- Villanelle
- Le Vitrail
- Motets
- Psaume
- Heureuses Funérailles, pour chœur
- Chants de France (Vieilles chansons françaises harmonisées et orchestrées, où on compte Musette, Air à danser et Margoton)
Musique d'orchestre
- Première Fantaisie pour piano et orchestre (et orgue ad. lib.) (Durand)
- Seconde Fantaisie pour piano et orchestre
- Concerto pour flûte et orchestre
- Deux chansons populaires de Clément Marot (transcription)
- Scènes gothiques (dont Le jour des morts au Mont Saint-Michel)
- Scènes d’après le folklore des provinces de France
- Carillon Flamand
- Suite Française (première audition en 1905 à Dieppe)
- Une veillée en Bresse
- Une fête patronale en Velay
- Divertissement pour instruments à vent
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Louis Vierne et Albert Périlhou
- YouTube Ballade pour flûte et piano.
Partitions gratuites
- WIMA Partitions de pièces pour orgue.
- e-partitions Partitions de pièces pour orgue.
- IMSLP Partitions diverses.
Bibliographie
- Guillot (Pierre), Dictionnaire des organistes français des XIXe et XXe siècles, Sprimont (Belgique), Mardaga, 2003, 599 p.
- Moulis (Adelin), Un grand musicien ariégois méconnu : Albert Périlhou, in L’Orgue, n° 159, 1976
- Sabatier (François), Albert Périlhou, in "Guide de la Musique d'orgue" (dir. Gilles Cantagrel), Fayard, p. 635
- Vierne (Louis), Albert Périlhou, in L’Orgue, n° 28
Catégories :- Naissance en 1846
- Décès en 1936
- Organiste classique français
- Naissance dans l'Ariège
- Compositeur français de musique classique de la période moderne
Wikimedia Foundation. 2010.