Gouvernement mondial

Gouvernement mondial
Schéma d'une possible organisation territorial d'un état mondial.

Un gouvernement mondial désigne l'instauration d'un gouvernement global sur l'ensemble de la Terre. Bien qu'un tel gouvernement puisse en théorie prendre plusieurs formes (celle d'un empire par exemple), la thèse principalement rencontrée, qui compte tenu de l'ampleur des ressources que nécessiterait la direction de milliards de gens par la force, est celle d'un gouvernement démocratique et fédéraliste, idée qui s'oppose à la thèse inverse, selon laquelle seule une approche totalitaire pourrait engendrer un gouvernement mondial. Cette thématique est très présente dans les théories du complot actuelles.

Sommaire

Principe fédéral

De plus, pour des raisons pratiques similaires, une structure gouvernementale hiérarchisée serait nécessaire (telle celle présentée sur l'illustration par exemple). Aussi cet article se concentre particulièrement sur l'idée d'un Gouvernement Mondial Fédéral (GMF, ou FWG pour Federal World Government).

Fondamentalement, le GMF est simplement une extension de l'idée d'une fédération démocratique au niveau global. Dans la plupart des cas, son opération devrait ressembler à l'opération des gouvernements fédéraux existants, à l'exception qu'aucune force militaire ne serait nécessaire pour protéger la citoyenneté globale contre des sociétés extérieures (à moins de découvrir de telles sociétés).

Motivations

Le soutien au GMF est ancré dans le globalisme (aussi appelé mondialisme), la conception selon laquelle tous les hommes sont les membres interdépendants d'une seule communauté globale, et dans l'humanisme, la conception selon laquelle tous les hommes, sans distinction d'appartenance ethnique ou nationale, méritent un égal degré de dignité et de respect. Le globalisme est souvent affronté à l'internationalisme, qui divise le monde en nations souveraines indépendantes, et l'humanisme l'est avec le nationalisme, qui attribue une grande valeur aux droits et intérêts des membres de telle ou telle nation vis-à-vis de ceux des membres des autres nations. La Déclaration universelle des droits de l'homme est souvent citée comme la meilleure expression des valeurs les plus fondamentales motivant les partisans du GMF.

Un argument clé de promotion pour un GMF est la volonté de voir les guerres et la menace d'une catastrophe nucléaire définitivement écartées. D'autres éléments moteurs incluent l'établissement de davantage de mécanismes effectifs pour garantir partout les droits humains les plus fondamentaux, et pour gérer les solutions trans-nationales à des problèmes tels que la détérioration de l'environnement, la réchauffement de la planète, les pandémies, le crime, le terrorisme international, etc.

La croissance rapide dans le commerce international, la communication et le voyage dans les dernières décennies ont résulté de la croissance correspondante dans l'interdépendance entre les nations. On s'attend à ce que ces tendances à la globalisation se poursuivent et s'accélèrent dans les décennies à venir. La fin du colonialisme puis la fin de la guerre froide, s'inscrivent dans un consensus quasi-universel à l'idée que la démocratie soit la plus souhaitable forme de gouvernement. En particulier lorsque vu dans le contexte de tendances à long terme dans l'évolution sociale, des partisans avancent que le GMF n'est pas seulement souhaitable, mais aussi inévitable. Ils voient dans l'apparition récente et l'accroissement rapide de l'Union européenne une preuve que, si le politique est assez fort, un GMF soit susceptible d'être progressivement instauré dans quelques décennies.

Principes du fédéralisme mondial

Le fédéralisme mondial suppose plusieurs échelons se partageant le pouvoir, tant un niveau supranational, qu'aux niveaux étatiques, nationaux, régionaux et locaux. Ces divers groupages seraient définis par les entités concernées elles-mêmes.

Arrière-plan historique

Histoire de l'idée d'un gouvernement mondial

L'idée d'un gouvernement mondial remonte pour ainsi dire au début de toute l'histoire humaine, dès lors que l'homme a développé la notion des communautés, il était alors important d'avoir la plus grande tribu pour survivre et son expansion, au point de devenir dominante, s'avérait être la première naissance d'un « groupe » d'ordre mondial.

Néanmoins si l'on se réfère à l'idée d'un gouvernement mondial au sens propre, c'est-à-dire avec un système juridique, politique et économique, on peut voir naître cette volonté dès l'antiquité avec les Égyptiens, les Grecs, et les Romains. Cela dit, c’est là encore à nuancer car pour ces peuples, plus qu'un gouvernement englobant tous les peuples c'est une organisation à vaste échelle qui est mise en avant ; pour les Romains par exemple la domination du monde se limite en une manière au monde géographique de l'époque et on doute que la conquête de l'Asie, même si elle avait été réalisable, ait été faite en raison des divergences des cultures et leur intégration alors irréalisable.

L'idée d'un gouvernement est donc intimement lié avec la vanité de l'homme (non pas au sens péjoratif), elle est donc jointe a la conception même de famille et de la propriété celle des conquêtes et de l'importance au sein d'un groupe, mais elle connaît des difficultés sur le long terme.[citation nécessaire] La véritable apparition d'un gouvernement dit « mondial » pourrait donc apparaître avec Léon Trotski qui, le premier eu l'idée d'une révolution dite mondiale. Avant lui, les religieux de tout temps furent les seuls a désirer un gouvernement mondial, au sens spirituel du terme.

En 1903, l’écrivain socialiste H. G. Wells écrit le Nouvel ordre mondial où l’on peut lire : « Notre véritable État (…) doit être dès maintenant l’État fédéral mondial (…) Notre vraie nationalité est le genre humain ». Le même auteur écrit en 1928 The Open Conspiracy (La Conspiration au grand jour) dans lequel il expose les méthodes qu'il préconise, et donne sa réponse à la question : comment faire pour arriver à un gouvernement mondial ? En 1939, parait Union ou chaos avec sous titre Proposition américaine en vue de réaliser une fédération de grandes démocraties de Clarence Streit. Très rapidement, ce livre qui visait à la constitution d’un gouvernement mondial, devint une sorte de bible du mondialisme.

Les arguments pour un GMF

Plus de guerre

Davantage de gestion effective pour les solutions globales

Selon Jacques Attali, la démocratie ne peut se traiter, être efficace, qu'à l'échelle planétaire et que si l'on n'a pas aujourd'hui de gouvernement mondial on ne peut pas parler sérieusement de politique. La démocratie trouve son accomplissement dans la mise en place d'un gouvernement mondial, puis de gouvernements régionaux et locaux[1].

Critiques

Les détracteurs du GMF soit considèrent qu'un GMF n'est pas souhaitable, soit que l'idée est utopique et irréaliste, soit qu'elle nécessiterait l'instauration d'un régime totalitaire pour arriver à ses fins, soit qu'un état totalitaire soit effectivement sa finalité.

Doutes sur l'utilité

Des inquiétudes incluent l'idée que l'excessive complexité d'un tel gouvernement est susceptible de mener à la confusion, au gaspillage et à la corruption, et à la disparition de la diversité culturelle. L'inquiétude quant à une potentielle tyrannie globale n'est pas à écarter. Pour certains experts, la gouvernance mondiale, ne peut se faire qu'au prix d'une perte de toute forme démocratique. À l'échelle d'un petit groupe d'hommes, celle-ci est déjà difficilement réalisée et la tendance naturelle de tout homme à la domination de son environnement autant que de ses semblables, prendrait des proportions effrayantes si l'humanité venait à être dirigée par un groupuscule unique. Seule une dictature pourrait imposer un ordre durable; dictature que, malheureusement, les nouvelles technologies d'identification automatique, fichage, contrôle, rendent pratiquement possible, autant que la généralisation de la monnaie électronique, capable de réduire à la pauvreté et à la démunition, en quelques instants, tout individu. Pour ces mêmes experts, l'avènement d'un gouvernement unique, dans un état unique, avec un système économique unique, voire une religion unique, serait la perte de l'humanité. Certains éléments tendent à accréditer cette thèse. Notamment, c'est ce que demandent avec insistance et constance les grands groupes financiers représentés par des clubs de « réflexion » tels que le groupe Bilderberg, fondé par David Rockefeller, l'un des plus puissants financiers du monde. Le bon sens objectif conduit à rendre suspect le fait que de grands groupes économiques privés puissent prôner ce nouvel ordre mondial, pour le bien des peuples. L'analyse factuelle du présent et du passé démontre que, bien au contraire, l'expansion économique sans bornes ni frontières, tend à réduire les communautés humaines à une nouvelle forme d'esclavage. Selon la célèbre locution latine de Cicéron « Qui Bono ? » , à qui profite le crime ?

Doutes sur la faisabilité

Les sceptiques pensent que l'hétérogénéité de certaines valeurs culturelles, ainsi qu'un sens profond de l'identité nationale ou encore l'intérêt des gouvernements nationaux voueraient tous les tentatives d'établir un gouvernement global partagé à l'échec dans un avenir prévisible.

Le gouvernement mondial selon les théories du complot: un projet totalitaire ?

Affiche américaine des années 1950 contre la fluoration de l'eau et la santé publique imposée, y distinguant les prémices d'un gouvernement mondial totalitaire de type communiste.

Selon Larry McDonald, député à la Chambre des représentants des États-Unis et président de la John Birch Society, la famille Rockefeller et leurs alliés veulent créer le gouvernement d'un monde combinant le super-capitalisme et le communisme sous le même toit, tous sous leur contrôle[2].

Le ministre français Émile Flourens signala dès 1912 les influences maçonniques pour créer un gouvernement mondial, une justice mondiale et une religion globale, en fait un Nouvel Ordre Mondial[3].

Voir aussi : Nouvel ordre mondial

Moyens pour instaurer un GMF

Selon Jacques Attali, les assurances seront un substitut au gouvernement mondial en attendant qu'il se mette en place, tout comme elles sont déjà un substitut aux États en termes de protection, en parallèle avec ce qu'il appelle les « organisations de distraction » : l'un pour surveiller ceux qui veulent voir, l'autre pour « permettre de ne pas voir ». Étant donné qu'il n'y a pas de société sans règle de droit où sans système qui maîtrise les pulsions, pour que les sociétés y parviennent dans l'illusion de la liberté individuelle, il faut créer les conditions d'avoir si peur de ne pas être conforme à la norme afin de surveiller soi-même son propre écart à la norme. En ce sens les compagnies d'assurances joueront un rôle déterminant, qu'elles soient privées ou publiques et les technologies seront là pour le permettre, dans une sorte de liberté de créer sa propre servitude[4]. Et ce concept ne date pas d'hier, déjà Thomas Paine (1737–1809) en était précurseur de son vivant : « Nul n'est plus désespérément esclave que ceux faussement convaincus d'être libres ». Selon Jean Daniel Bensaïd, les droits de l'homme contiennent en germe le gouvernement mondial[5]. L'historien Carroll Quigley explique dans un de ses ouvrages que l'action d'une certaine partie de l'établissement économique mondial tend à créer un système de contrôle mondial, centralisé entre les mains de personnalités qui soient capable de dominer les systèmes politiques de chaque pays, puis de constituer une sorte de grand ensemble économique planètaire[6].

Intégration régionale

Réforme progressive

Certains[Qui ?] considèrent que la création concrète d'un Etat mondial ne saurait être faite sans l'accord du peuple, il faudrait dès lors que ledit peuple, qui était divisé auparavant, se rende compte que ladite division ne sert concrètement à rien et remette en cause le principe même des frontières. Mais en même temps, les plus fervents partisans de ce nouvel ordre mondial expliquent qu'une grande crise est nécessaire pour placer les hommes dans une situation capable de leur faire désirer un autre degré d'organisation. David Rockefeller expose sans ambigüité "qu'il est facile pour un grand financier de générer une crise majeure de manière à accélérer certains processus". La crise des subprimes, pourrait avoir été ainsi délibérément organisée, pour montrer "qui est le maître" en ce monde.[réf. nécessaire]

Aussi trouve t'on des opposants à ces idées qui estiment qu'une telle structure causerait la fin de la diversité. Officiellement, l'organisation mondiale ne se revendique pas d'une destruction des coutumes et cultures mais d'une mise en commun des habitants de la planète et de l'instauration des lois qui auraient une valeur moins définie et universelle. Il faudrait donc absoudre les lois régionales ou antécédentes a ce type de gouvernement. Les deux solutions majeures pour qu'un tel gouvernement existe sont :

  1. l'évolution des peuples et de leur culture. Ils constateront par eux-mêmes l'absurdité de la division actuelle. C'est une idée que l'on retrouve dans la construction de l'Europe contemporaine, même si elle est encore à l'état de projet ;
  2. la volonté des États eux-mêmes de s'unir. On retrouve cette idée dans le Trotskisme ou le Marxisme, mais il est possible de voir naître cette volonté dans un régime autre que communiste, tel que le pangermanisme et sa variante le lebensraum (l'espace vital hitlérien).[réf. nécessaire]

La solution la plus probante reste aujourd'hui l'évolution de l'homme par la culture et les nouvelles technologies qui rapprochent de plus en plus les humains les uns des autres, mais aussi, rends leurs relations de plus en superficielles et contrôlables. Avec une technologie d'ordre supérieur en matière de communication on peut voir naître un nouveau système mondial comme on le constate aujourd'hui sur le réseau internet de façon réduite bien sur. Une autre solution pourrait être la décision de certains des États les plus démocratiques d'envoyer comme représentants aux Nations Unies non pas des personnes désignées par leurs gouvernements, mais élues par le vote directe de leurs peuples. Cet exemple serait probablement imité par les autres États démocratiques et pourrait être l'embryon d'un vrai parlement mondial.[réf. nécessaire]

Intégration des démocraties en premier

Création directe d'un GMF par le peuple

Sources

Ouvrages publiés

Organisations

Notes et références

  1. [1] France 3, émission Ce soir où jamais présentée par Frédéric Taddei, Thème : Aimera-t-on le monde de demain, 28 février 2008
  2. « Le but de la conduite des Rockefellers et de leurs alliés est de créer le gouvernement d'un monde combinant le super-capitalisme et le communisme sous le même toit, tous sous leur contrôle.... Suis-je en train de parler de conspiration ? Oui je le fais. Je suis convaincu qu'il y a un tel complot internationale en vue, les vieilles générations l’ont planifiée, incroyablement mauvaise en intention. »
  3. Émile Flourens, Un fiasco maçonnique à l'aurore du vingtième siècle de l'ère chrétienne, p.33, (1912), Texte en ligne [PDF]
  4. [2] France 3, émission Ce soir où jamais présentée par Frédéric Taddei, Thème: Aimera-t-on le monde de demain, 28 février 2008
  5. Cité par Alain de Benoist, Au-delà des droits de l'homme. Pour défendre les libértés, éditions Krisis, 2004, p.3 [lire en ligne] [PDF]
  6. Carroll Quigley, Tragedy and Hope, The MacMillan Company, New-York, 1966

Annexes

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