- Gouvernement de l'Église catholique romaine
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Le gouvernement de l'Église catholique est organisé de manière hiérarchique. L'Église est dirigée depuis le Saint-Siège par le pape, élu à vie par les cardinaux réunis en conclave, à la majorité des deux tiers, et par la Curie romaine, qui regroupe un certain nombre d'organismes appelés dicastères.
Sommaire
Curie romaine
Article détaillé : Curie romaine.Secrétairerie d'État
Article détaillé : Secrétairerie d'État.Le plus important des dicastères est la Secrétairerie d'État, présidée par un cardinal appelé secrétaire d'État. Elle est notamment en charge de la diplomatie du Saint-Siège. Depuis 1988, la Secrétairerie est divisée en deux sections :
- La section pour les Affaires générales ;
- La section pour les Relations avec les États (équivalent d'un ministère des Affaires étrangères), dans laquelle s'est fondu le Conseil pour les affaires publiques de l'Église.
Congrégations romaines
Article détaillé : congrégation romaine.Les autres dicastères importants sont les neuf congrégations romaines :
- Congrégation pour la doctrine de la foi, la plus importante (autrefois connue comme Saint-Office et auparavant Inquisition), dont dépendent :
- la Commission biblique pontificale,
- la Commission théologique internationale,
- La Commission interdicastèriale pour le catéchisme de l'Église catholique ;
- Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements ;
- Congrégation pour les Églises orientales ;
- Congrégation pour les causes des saints ;
- Congrégation pour l'évangélisation des peuples, plus connue sous le nom de Propaganda Fide (« propagation de la foi »), dont dépendent les Œuvres pontificales missionnaires ;
- Congrégation pour le clergé ;
- Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique ;
- Congrégation pour l'éducation catholique ;
- Congrégation pour les évêques, dont dépend la Commission pontificale pour l'Amérique latine.
Secrétariats et conseils
À un étage inférieur, se trouvent les conseils pontificaux :
- Conseil pontifical pour les laïcs ;
- Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens ;
- Conseil pontifical pour la famille ;
- Conseil pontifical « Justice et Paix » ;
- Conseil pontifical « Cor unum » pour la promotion humaine et chrétienne ;
- Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement ;
- Conseil pontifical pour la pastorale des services de la santé ;
- Conseil pontifical pour les textes législatifs ;
- Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux (autrefois Secrétariat pour les Non-Chrétiens) ;
- Conseil pontifical pour la culture ;
- Conseil pontifical pour les communications sociales ;
- Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation.
Tribunaux
L'Église catholique dispose aussi d'un certain nombre de tribunaux :
- La Pénitencerie apostolique : traite des affaires de conscience, ainsi que de la concession et de l'usage des indulgences ;
- Le Tribunal suprême de la Signature apostolique : veille à l'administration correcte de la justice dans l'Église ;
- Le Tribunal de la Rote romaine : instance supérieure d'appel auprès du Siège apostolique.
Anciens dicastères
Avant la réorganisation de la Curie décidée par Paul VI en 1967, celle-ci comprenait cinq offices, parmi lesquels seule la Secrétairerie d'État et la Chambre apostolique ont survécu. Les trois autres étaient :
- la Daterie apostolique ;
- la Chancellerie apostolique ;
- la Secrétairerie des lettres latines et des brefs aux princes.
Organes temporaires du gouvernement de l'Église catholique
Le pape réunit des synodes d'évêques et de cardinaux en assemblées ordinaires (à périodicité régulière) ou extraordinaires pour envisager les affaires en cours, soit sur le plan général (Synode d'évêques pour l'Église universelle, appelé plus simplement Synode épiscopal), soit dans des régions géographiques particulières. Depuis 2001, l'activité est forte dans le synode pour l'Europe. Le collège des cardinaux est pour sa part remis en cause, son rôle principal étant d'élire le nouveau pape. Beaucoup, à l'intérieur de l'Église, souhaitent sa suppression et son remplacement par le Synode épiscopal (les cardinaux étant de toute façon évêques depuis Jean XXIII)[réf. nécessaire]. Il existe encore au niveau local le synode diocésain, dans chaque diocèse de l'Eglise catholique.
Pouvoir temporel
Le pouvoir temporel de l'Église catholique est matérialisé par un petit État au cœur de la ville de Rome, l'État de la Cité du Vatican. Celui-ci frappe l'euro. Le Saint-Siège bénéficie quant à lui d'un poste d'État non-membre observateur à l'Organisation des Nations unies.
Depuis les accords du Latran, signés en 1929 par le cardinal Gasparri et Mussolini (la Reconciliazione), cet État est situé dans un quartier de Rome, sur la rive droite du Tibre. Autrefois et jusqu'à l'unification de l'Italie par Giuseppe Garibaldi, les États pontificaux occupaient le centre de l'Italie.
Institutions rattachées au Saint-Siège
Un certain nombre d'institutions sont rattachées au Saint-Siège, et donc à la Curie romaine. En voici la liste :
- Archives secrètes du Vatican ;
- Bibliothèque apostolique vaticane ;
- Académie pontificale ecclésiastique ;
- Académie pontificale des sciences ;
- Académie pontificale des sciences sociales ;
- Académie pontificale pour la vie ;
- Typographie polyglotte vaticane ;
- L’Osservatore Romano (journal du Vatican) ;
- Librairie éditrice vaticane ;
- Radio Vatican ;
- Centre de Télévision du Vatican ;
- Fabrique de Saint-Pierre ;
- Aumônerie apostolique.
Voir la culture au Vatican.
À cette liste, il convient d'ajouter divers bureaux et organismes :
- Chambre apostolique ;
- Administration du patrimoine du siège apostolique ;
- Préfecture pour les affaires économiques du Saint-Siège;
- Préfecture de la Maison pontificale ;
- Office des célébrations liturgiques du Souverain Pontife ;
- Salle de presse du Saint-Siège ;
- Bureau central des statistiques de l'Église ;
- Commissions pontificales (patrimoine culturel de l'Église, archéologie sacrée, Ecclesia Dei[1]) ;
- Commissions biblique pontificale, théologique internationale, disciplinaire de la Curie romaine ;
- Comités pontificaux (Congrès eucharistiques internationaux, Sciences historiques) ;
- Garde suisse pontificale.
Controverses
Les hommes de la curie ont été critiqués pour leur carriérisme[2]. Ils ont été dénoncés par Paul VI et Benoît XVI.
En 1999, le prélat de curie Luigi Marinelli a publié un livre à scandale dans lequel il dévoilait de multiples abus au sommet de la hiérarchie. Il affirme que de graves abus se commettent et qu'il faut absolument réformer la curie[3].
Notes et références
- lettre de Benoît XVI sur le site du Vatican, 29/03/2009 En mars 2009, Benoît XVI annonce son intention de rattacher la commission à la Congrégation pour la doctrine de la foi., cf.
- Article en ligne
- article en ligne Sandro Magister, Curie romaine: la réforme qui n'a pas lieu, in www.chiesa.essprssonline.it, 28/06/2007,
Voir aussi
Liens externes
- (fr) Papauté et culture au XIXe siècle par Philippe Boutry.
- (fr) L'Organisation de la Curie romaine sur le site de la Conférence des Évêques de France.
- (fr) Le Site du Saint-Siège
Bibliographie
- Joël-Benoît d'Onorio, Le Pape et le gouvernement de l'Église, Paris, Tardy, 1992
- Mgr Pierre Batiffol, Catholicisme et papauté : les difficultés anglicanes et russes, J. Gabalda Editeur, 1925
- Géopolitique du Catholicisme, de Patrick Levaye (Editions Ellipses, 2007) ISBN 2-7298-3523-7
- Philippe Levillain et François-Charles Uginet, Le Vatican ou les frontières de la grâce, Paris, Calmann-Lévy, 1992
- Paul Poupard :
- Connaissance du Vatican, Beauchesne, 1974
- Le Vatican, PUF, coll. « Que sais-je ? », 1994
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