Gouvernement Polonais En Exil

Gouvernement Polonais En Exil

Gouvernement polonais en exil

Gouvernement de la République de Pologne en exil

Rząd Rzeczypospolitej Polskiej na uchodźstwie {{pl]}}


1939 — 1990

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Drapeau Armoiries



Informations générales
 Statut Gouvernement en exil
 Capitale Varsovie (de facto : Paris (1939-1940), Angers (1940) puis Londres (1940-1990)
 Langue(s)
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Population
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Superficie
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Histoire et événements
 17 septembre 1939 Invasion de la Pologne
 22 décembre 1990 Dissolution
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Entité précédente Entité suivante
Deuxième République de Pologne Deuxième République de Pologne
Troisième République de Pologne Troisième République de Pologne

Le gouvernement polonais en exil est le nom donné aux instances politiques polonaises qui se sont établies d'abord à Angers, en France, puis à Londres après la défaite de la France en juin 1940 au début de la Seconde Guerre mondiale.

Sommaire

De Varsovie à Londres

Plaque commémorative à Angers.

En septembre 1939, alors que les armées allemandes et soviétiques contrôlent le territoire polonais selon le plan défini par le pacte germano-soviétique, le gouvernement légitime et le commandement suprême polonais, qui refusent de se rendre, se réfugient en France. Ils constituent alors un gouvernement en exil, installé à Angers du 22 novembre 1939 au 12 juin 1940, qui est présidé par Władysław Raczkiewicz désigné par Ignacy Mościcki, président de la Pologne depuis 1926 qui, retenu en Roumanie, est forcé de se dessaisir de sa charge[1].

Le 20 décembre 1939, le président de la République polonaise en exil, W. Raczkiewicz, est accueilli au château de Pignerolle, sa résidence à Saint-Barthélemy-d'Anjou près d'Angers.

Raczkiewicz choisit comme premier ministre le général Władysław Sikorski. Son cabinet prête serment le 1er octobre 1939. Celui-ci crée rapidement une Union de la lutte armée (Z.W.Z.) confiée au général Stefan Grot-Rowecki. Cette armée clandestine se distinguera sur le terrain par ses activités de résistance. Elle sera remplacée en février 1942 par l'Armée de l'intérieur (Armia Krajowa ou A.K).

Reconnu par les alliés, le gouvernement polonais en exil s'installe à Londres après la défaite française de juin 1940. Le général Sikorski persuade les responsables militaires anglais de former une Armée polonaise de l'Ouest dont une unité motorisée qui deviendra la 1re division blindée polonaise en février 1942, et qui permettra aux Polonais de participer activement à la libération de l'Europe. Renforcée par l'arrivée de soldats exilés, l'armée polonaise devient progressivement la première armée étrangère en Grande-Bretagne.

Après l'offensive allemande contre l'Union soviétique en juin 1941, le gouvernement polonais en exil décide de renouer les relations diplomatiques avec son ancien adversaire soviétique. Les prisonniers de guerre polonais détenus en URSS sont alors libérés et rejoignent l'armée polonaise du général Władysław Anders qui participera notamment à la bataille du mont Cassin et à l'opération Market Garden en 1944.

Réaction de Staline

Le général Władysław Sikorski, premier ministre de septembre 1939 à juillet 1943

En avril 1943, alors qu'est découvert le massacre de Katyń, le gouvernement polonais en exil s'oppose à la position des alliés, qui tend à disculper l'armée soviétique. Quelques mois plus tard, Sikorski meurt dans un accident d'avion au retour d'une inspection au Moyen-Orient. Stanisław Mikołajczyk lui succède.

En Pologne, Staline a mis en place le Comité polonais de libération nationale (ou Comité de Lublin), d’inspiration communiste, pour contrecarrer le gouvernement polonais en exil. À la fin de la guerre, il informe les alliés qu'il souhaite conserver les territoires annexés par l'URSS en 1939, ce que refusent les autorités polonaises de Londres. Mikołajczyk s'oppose aussi au projet de Staline de mettre en place un gouvernement communiste. Mais en janvier 1945, l'Armée rouge entre dans Varsovie et y installe le Comité de Lublin.

Finalement, lors de la conférence de Yalta, le 11 février 1945, les frontières polonaises sont redéfinies en fonction des prétentions de Staline, et un gouvernement d'« union nationale » est constitué. Mikołajczyk, qui a démissionné de son poste de premier ministre du gouvernement en exil, accepte d'y participer. Il est nommé vice-premier ministre et ministre de l'agriculture.

En mars 1945, les autorités soviétiques organisent une réunion avec des représentants du gouvernement en exil et de la résistance polonaise. À peine arrivée sur place, une partie de la délégation est brutalement arrêtée. Ses membres sont accusés, à l'occasion d'un procès public, d'avoir combattu « contre l'Union Soviétique et contre les intérêts de la Pologne », et d'avoir « collaboré avec les nazis ». La plupart des accusés seront condamnés à des peines de prison ou à l'exil.

De son côté, Mikołajczyk démissionne du gouvernement pro-soviétique polonais suite au scandale à la fraude qui a entâché les élections législatives de janvier 1947. Menacé d'être arrêté, il choisit à nouveau l'exil. Après un passage à Londres, où il est considéré comme un traître pour avoir collaboré avec les communistes, il décide de s'installer aux États-Unis.

Le gouvernement en exil pendant le régime communiste

Refusant de reconnaître la République populaire de Pologne, le gouvernement polonais en exil poursuit son action en dépit de tensions internes. En 1954, une partie des délégués, qui revendique le soutien de 80 % des Polonais exilés, s'oppose au président August Zaleski qui souhaite poursuivre son mandat au-delà du terme de 7 ans. Les dissidents forment alors un « Conseil d'unité nationale » dirigé par trois responsables : Tomasz Arciszewski, le général Władysław Anders et Edward Raczyński. Ils ne se réconcilieront avec le gouvernement en exil qu'après la mort de Zaleski en 1972.

Certains délégués ou proches du gouvernement en exil décideront de retourner en Pologne, comme le premier ministre Hugon Hanke, en 1955, et son prédécesseur Stanisław Mackiewicz, en 1956. Le régime communiste polonais a alors largement médiatisé le retour des exilés, leur attribuant des postes convenables et leur pardonnant leurs activités passées.

Le gouvernement polonais en exil continua ses activités jusqu'au 22 décembre 1990, peu après l'élection de Lech Wałęsa à la présidence de la république après des décennies de régime communiste en Pologne. C'est alors le président en exercice, Ryszard Kaczorowski, qui remit au nouveau président démocratiquement élu les insignes de la présidence de la République[2]. Ainsi était rétablie la continuité de la République et, dans les faits, reconnue rétroactivement la légitimité du gouvernement en exil. En 1992, les médailles militaires et les autres décorations décernées par ce gouvernement furent officiellement reconnues en Pologne.

Siège de la présidence en exil

La résidence de la présidence se situait en 1940 à l'ambassade polonaise de Londres, puis à partir de 1945 au 43 Eaton Place, Chelsea toujours à Londres qui a depuis été transformé en musée[3].

Présidents

Premiers ministres

Voir aussi

Notes et références

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Collectif, Le gouvernement polonais en exil et la persécutions de Juifs en France en 1942, Le Cerf, 1997, (ISBN 9782204053723)
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