- Gouvernement Polonais En Exil
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Gouvernement polonais en exil
Gouvernement de la République de Pologne en exilRząd Rzeczypospolitej Polskiej na uchodźstwie {{pl]}}
1939 — 1990
Drapeau Armoiries
Informations généralesStatut Gouvernement en exil Capitale Varsovie (de facto : Paris (1939-1940), Angers (1940) puis Londres (1940-1990) Langue(s) Religion(s) {{{religion}}} PIB {{{pib}}} PIB/hab. {{{pib hab}}} Monnaie Fuseau horaire {{{fuseau horaire}}} Dom. internet {{{domaine internet}}} Ind. tél. {{{indicatif téléphonique}}} {{{infgen1 titre}}} {{{infgen1}}} {{{infgen2 titre}}} {{{infgen2}}} {{{infgen3 titre}}} {{{infgen3}}} {{{infgen4 titre}}} {{{infgen4}}} {{{infgen5 titre}}} {{{infgen5}}}
Population{{{population2}}} {{{population3}}} {{{population4}}} {{{population5}}}
Superficie{{{superficie}}} {{{superficie2}}} {{{superficie3}}} {{{superficie4}}} {{{superficie5}}}
Histoire et événements17 septembre 1939 Invasion de la Pologne 22 décembre 1990 Dissolution {{{evt3}}} {{{evt4}}} {{{evt5}}} {{{evt6}}} {{{evt7}}} {{{evt8}}} {{{evt9}}} {{{evt10}}} {{{evt11}}} {{{evt12}}}
Pouvoir exécutif{{{titre leaderA}}} {{{leaderA1}}} {{{leaderA2}}} {{{leaderA3}}} {{{leaderA4}}} {{{leaderA5}}} {{{titre leaderB}}} {{{leaderB1}}} {{{leaderB2}}} {{{leaderB3}}} {{{leaderB4}}} {{{leaderB5}}} {{{titre leaderC}}} {{{leaderC1}}} {{{leaderC2}}} {{{leaderC3}}} {{{leaderC4}}} {{{leaderC5}}} {{{titre leaderD}}} {{{leaderD1}}} {{{leaderD2}}} {{{leaderD3}}} {{{leaderD4}}} {{{leaderD5}}} {{{titre leaderE}}} {{{leaderE1}}} {{{leaderE2}}} {{{leaderE3}}} {{{leaderE4}}} {{{leaderE5}}}
Pouvoir législatif{{{parlement}}} {{{parlement1}}} {{{parlement2}}} {{{parlement3}}} {{{parlement4}}} {{{parlement5}}}
Entité précédente Entité suivante Deuxième République de Pologne Troisième République de Pologne Le gouvernement polonais en exil est le nom donné aux instances politiques polonaises qui se sont établies d'abord à Angers, en France, puis à Londres après la défaite de la France en juin 1940 au début de la Seconde Guerre mondiale.
Sommaire
De Varsovie à Londres
En septembre 1939, alors que les armées allemandes et soviétiques contrôlent le territoire polonais selon le plan défini par le pacte germano-soviétique, le gouvernement légitime et le commandement suprême polonais, qui refusent de se rendre, se réfugient en France. Ils constituent alors un gouvernement en exil, installé à Angers du 22 novembre 1939 au 12 juin 1940, qui est présidé par Władysław Raczkiewicz désigné par Ignacy Mościcki, président de la Pologne depuis 1926 qui, retenu en Roumanie, est forcé de se dessaisir de sa charge[1].
Le 20 décembre 1939, le président de la République polonaise en exil, W. Raczkiewicz, est accueilli au château de Pignerolle, sa résidence à Saint-Barthélemy-d'Anjou près d'Angers.
Raczkiewicz choisit comme premier ministre le général Władysław Sikorski. Son cabinet prête serment le 1er octobre 1939. Celui-ci crée rapidement une Union de la lutte armée (Z.W.Z.) confiée au général Stefan Grot-Rowecki. Cette armée clandestine se distinguera sur le terrain par ses activités de résistance. Elle sera remplacée en février 1942 par l'Armée de l'intérieur (Armia Krajowa ou A.K).
Reconnu par les alliés, le gouvernement polonais en exil s'installe à Londres après la défaite française de juin 1940. Le général Sikorski persuade les responsables militaires anglais de former une Armée polonaise de l'Ouest dont une unité motorisée qui deviendra la 1re division blindée polonaise en février 1942, et qui permettra aux Polonais de participer activement à la libération de l'Europe. Renforcée par l'arrivée de soldats exilés, l'armée polonaise devient progressivement la première armée étrangère en Grande-Bretagne.
Après l'offensive allemande contre l'Union soviétique en juin 1941, le gouvernement polonais en exil décide de renouer les relations diplomatiques avec son ancien adversaire soviétique. Les prisonniers de guerre polonais détenus en URSS sont alors libérés et rejoignent l'armée polonaise du général Władysław Anders qui participera notamment à la bataille du mont Cassin et à l'opération Market Garden en 1944.
Réaction de Staline
En avril 1943, alors qu'est découvert le massacre de Katyń, le gouvernement polonais en exil s'oppose à la position des alliés, qui tend à disculper l'armée soviétique. Quelques mois plus tard, Sikorski meurt dans un accident d'avion au retour d'une inspection au Moyen-Orient. Stanisław Mikołajczyk lui succède.
En Pologne, Staline a mis en place le Comité polonais de libération nationale (ou Comité de Lublin), d’inspiration communiste, pour contrecarrer le gouvernement polonais en exil. À la fin de la guerre, il informe les alliés qu'il souhaite conserver les territoires annexés par l'URSS en 1939, ce que refusent les autorités polonaises de Londres. Mikołajczyk s'oppose aussi au projet de Staline de mettre en place un gouvernement communiste. Mais en janvier 1945, l'Armée rouge entre dans Varsovie et y installe le Comité de Lublin.
Finalement, lors de la conférence de Yalta, le 11 février 1945, les frontières polonaises sont redéfinies en fonction des prétentions de Staline, et un gouvernement d'« union nationale » est constitué. Mikołajczyk, qui a démissionné de son poste de premier ministre du gouvernement en exil, accepte d'y participer. Il est nommé vice-premier ministre et ministre de l'agriculture.
En mars 1945, les autorités soviétiques organisent une réunion avec des représentants du gouvernement en exil et de la résistance polonaise. À peine arrivée sur place, une partie de la délégation est brutalement arrêtée. Ses membres sont accusés, à l'occasion d'un procès public, d'avoir combattu « contre l'Union Soviétique et contre les intérêts de la Pologne », et d'avoir « collaboré avec les nazis ». La plupart des accusés seront condamnés à des peines de prison ou à l'exil.
De son côté, Mikołajczyk démissionne du gouvernement pro-soviétique polonais suite au scandale à la fraude qui a entâché les élections législatives de janvier 1947. Menacé d'être arrêté, il choisit à nouveau l'exil. Après un passage à Londres, où il est considéré comme un traître pour avoir collaboré avec les communistes, il décide de s'installer aux États-Unis.
Le gouvernement en exil pendant le régime communiste
Refusant de reconnaître la République populaire de Pologne, le gouvernement polonais en exil poursuit son action en dépit de tensions internes. En 1954, une partie des délégués, qui revendique le soutien de 80 % des Polonais exilés, s'oppose au président August Zaleski qui souhaite poursuivre son mandat au-delà du terme de 7 ans. Les dissidents forment alors un « Conseil d'unité nationale » dirigé par trois responsables : Tomasz Arciszewski, le général Władysław Anders et Edward Raczyński. Ils ne se réconcilieront avec le gouvernement en exil qu'après la mort de Zaleski en 1972.
Certains délégués ou proches du gouvernement en exil décideront de retourner en Pologne, comme le premier ministre Hugon Hanke, en 1955, et son prédécesseur Stanisław Mackiewicz, en 1956. Le régime communiste polonais a alors largement médiatisé le retour des exilés, leur attribuant des postes convenables et leur pardonnant leurs activités passées.
Le gouvernement polonais en exil continua ses activités jusqu'au 22 décembre 1990, peu après l'élection de Lech Wałęsa à la présidence de la république après des décennies de régime communiste en Pologne. C'est alors le président en exercice, Ryszard Kaczorowski, qui remit au nouveau président démocratiquement élu les insignes de la présidence de la République[2]. Ainsi était rétablie la continuité de la République et, dans les faits, reconnue rétroactivement la légitimité du gouvernement en exil. En 1992, les médailles militaires et les autres décorations décernées par ce gouvernement furent officiellement reconnues en Pologne.
Siège de la présidence en exil
La résidence de la présidence se situait en 1940 à l'ambassade polonaise de Londres, puis à partir de 1945 au 43 Eaton Place, Chelsea toujours à Londres qui a depuis été transformé en musée[3].
Présidents
- Władysław Raczkiewicz: 30 septembre 1939 – 6 juin 1947
- August Zaleski: 9 juin 1947 – 8 avril 1972
- Conseil des trois (en opposition avec le président Zaleski): 21 juillet 1956 – 8 avril 1972
- Stanisław Ostrowski: 9 avril 1972 – 24 mars 1979
- Edward Raczyński: 8 avril 1979 – 8 avril 1986
- Kazimierz Sabbat: 8 avril 1986 – 19 juillet 1989
- Ryszard Kaczorowski: 19 juillet 1989 – 22 décembre 1990[4]
Premiers ministres
- Władysław Sikorski: 30 septembre 1939 – 4 juillet 1943
- Stanisław Mikołajczyk: 5 juillet 1943 – 29 novembre 1944
- Tomasz Arciszewski: 29 novembre 1944 – 2 juillet 1947
- Tadeusz Bór-Komorowski: 2 juillet 1947 – 7 avril 1949
- Tadeusz Tomaszewski: 7 avril 1949 – 25 septembre 1950
- Roman Odzierzyński: 25 septembre 1950 – 18 janvier 1954
- Jerzy Hryniewski: 18 janvier 1954 – 8 juin 1954
- Stanisław Mackiewicz: 8 juin 1954 – 8 août 1955
- Hugon Hanke: 8 août 1955 – 11 septembre 1955
- Antoni Pajak: 11 septembre 1955 – 25 juin 1965
- Aleksander Zawisza: 25 juin 1965 – 16 juin 1970
- Zygmunt Muchniewski: 16 juillet 1970 – août 1972
- Alfred Urbanski: août 1972 – 1976
- Kazimierz Sabbat: 1976 – 7 avril 1986
- Edward Szczepanik: 7 avril 1986 – 22 décembre 1990
Voir aussi
Notes et références
- ↑ (en) Ignacy Mościcki (1867-1946), Site du gouvernement Polonais
- ↑ Peter D. Stachura, The Poles in Britain 1940–2000, Frank Cass, 2004 (ISBN 0-7146-8444-9), p. 45.
- ↑ (en) S The once and perhaps still lucrative trade in polish military decorations, the revival from the ashes of an order of St. Stanilas and profit-making veteran's associations, Dr. Pangloss
- ↑ (en) London Journal; A President, a Cabinet, but a Country Far Away, New York Times, 21 octobre 1989
Articles connexes
- Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale
- Procès des seize
- Liste des présidents de la Pologne
- Premiers ministres de la Pologne
Liens externes
- (en) The Polish government and the Polish underground state
- (en) Publications du gouvernement polonais en exil
- (en) Timbre émis par le gouvernement polonais en exil
- (en) Forces polonaises en Europe occidentale durant la 2e Guerre mondiale
Bibliographie
- Collectif, Le gouvernement polonais en exil et la persécutions de Juifs en France en 1942, Le Cerf, 1997, (ISBN 9782204053723)
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