Gollnisch

Gollnisch

Bruno Gollnisch

Bruno Gollnisch
Bruno Gollnisch, le 1er mai 2007
Parlementaire français
Naissance 28 janvier 1950
Décès
Mandat Député 1986-1988
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Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription Rhône
Groupe parlementaire FN
Ve République

Bruno Gollnisch-Flourens[N 1] (28 janvier 1950 à Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine) est un homme politique français .

Actuellement délégué général et membre du bureau exécutif du Front national, il exerce les mandats de conseiller régional de Rhône-Alpes et de député européen.

Sommaire

Biographie

Origines

Pierre Flourens : ancêtre de Bruno Gollnisch

Bruno Gollnisch est issu d'une lignée d'universitaires et d'hommes politiques originaire de l'Est de la France[1].

Il a pour ancêtre Edmond Gollnisch, qui fut maire de Sedan de 1873 à 1874, le physiologiste Pierre Flourens, professeur au Collège de France, député en 1839 et académicien, ainsi qu'Émile Flourens, ministre des Affaires étrangères de la Troisième République. Gustave Flourens, le frère du précédent, fut l'un des chefs militaires de la Commune de 1871, épisode pendant lequel il trouve la mort, tué par un soldat. Un de ses oncles enfin, Paul Viard, fut doyen de la Faculté de droit et député d'Alger.

Diplômes

Parcours professionnel

Bruno Gollnisch a servi dans la Marine nationale et est aujourd'hui capitaine de frégate de réserve.

  • 1974 : attaché de recherche à la faculté de droit de Kyoto
  • Lecteur, chargé du premier cours de droit des pays d'Extrême-Orient à l'Institut de droit comparé de l'université Paris-II
  • Chargé du premier cours de droit du Japon à l'Institut national des langues et civilisations orientales
  • 1980-1981 : Maître-assistant de droit public à l'Université de Metz
  • de 1981 à 2005 : professeur des universités de langue et civilisation japonaises à l'Université Jean Moulin - Lyon 3
  • 1982 : plus jeune doyen de France, dans la même université
  • 3 mars 2005 : le conseil disciplinaire de l'Université Lyon 3 suspend Bruno Gollnisch de cette université pour une durée de 5 ans, suite à des propos qu'il a tenus lors de sa conférence de presse du 11 octobre 2004. Cette mesure de suspension est accompagnée d'une réduction de moitié de son traitement. Le 13 décembre 2005, l'immunité parlementaire européenne de Bruno Gollnisch est levée.

Vie privée

Bruno Gollnisch est marié depuis 1981 à Setsuko Takeuchi, une Japonaise, et le couple a trois enfants.[2]

En août 2007, il doit subir un quadruple pontage à la suite d'une attaque cardiaque[3].

Vie politique

Bruno Gollnisch et Jean-Marie Le Pen à la fête des Bleu-blanc-rouge, le 8 octobre 2005

Débuts

Front national

  • Adhère en 1983
  • Printemps 1984 : secrétaire départemental du Rhône
  • Organisateur des campagnes pour les élections européennes (1984), cantonales (1985), législatives (1986)
  • 1986 : élu au Comité central lors du congrès de Lyon (constamment réélu depuis), puis coopté au Bureau politique (et constamment maintenu).
  • 1994 : nommé vice-président du Front national (il portera ce titre jusqu'à sa nomination en tant que secrétaire général)
  • octobre 1996 : nommé secrétaire général du Front national (en remplacement de Carl Lang qui a souhaité quitter ses fonctions pour se consacrer à la région Nord)
  • 22 novembre 1999 : nommé délégué général du Front national (suite à la suspension de l'affectation à la délégation générale du parti de Bruno Mégret) - Permute ses fonctions de secrétaire général avec Carl Lang qui avait repris au pied levé la délégation générale en décembre 1998
  • Il a annoncé en juillet 2008 sa candidature à la présidence du Front national, pour le congrès de 2010 [4]

Positionnement

De nombreux médias, parmi lesquels Le Monde, Le Nouvel Observateur, L'Express, France Info, L'Humanité ou encore Libération, des organismes privés traitant de questions politiques notamment l'ensemble des instituts de sondage français tels IPSOS, la TNS Sofres ou BVA, les principales agences de presse comme AP, Reuters et l'AFP, qualifient Bruno Gollnisch de responsable ou dirigeant « d'extrême droite ». Cependant, Bruno Gollnisch considère que le Front national est un courant de « droite nationale », et non un parti d'extrême droite.

Bien que dirigeant du FN, Bruno Gollnisch a parfois des remarques qui ne semblent pas refléter la ligne affichée par ledit parti. Ainsi, le dimanche 28 août 2005, dernier jour de l'université d'été du FN à Bordeaux, il qualifia l'« antiracisme » politique de sida mental, ce qui irrita à la fois les malades du sida, les « antiracistes » politiques et, mezzo voce, certains membres de la direction du FN, préoccupés par l'élection présidentielle de 2007 et tout ce qui serait susceptible de faire obstacle au futur candidat, quel que soit son nom. Bruno Gollnisch reprenait ainsi une expression rendue célèbre par Louis Pauwels, dans un éditorial resté fameux du Figaro-Magazine daté du 6 décembre 1986, titré « le Monôme des zombis ». M. Pauwels, toutefois, n'avait pas utilisé cette expression dans la même optique : son éditorial visait une jeunesse qui aurait été, selon lui, « atteinte d'un sida mental » et ayant « perdu ses immunités naturelles », citant nommément « les enfants du rock débile, les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats de Coluche et de Renaud, et somme toute, les produits de la culture Lang » (la paternité de l'expression revient au directeur de Présent Jean Madiran). M. Gollnisch, quant à lui, relayé en cela par le Quotidien Français d'abord (lettre quotidienne du FN sur Internet), reprenait à son compte ce qu'il a qualifié de métaphore, considérant que l'« antiracisme » politique serait devenu, selon ses termes, « une véritable religion avec ses dogmes, ses prêtres, ses inquisiteurs et ses procès en sorcellerie » mais serait concurremment une « fausse religion qui [serait] aujourd’hui le véritable opium des peuples » et qui viserait à « affaiblir leurs défenses immunitaires, et [mériterait] donc pleinement le nom de sida mental ».

Le 4 juillet 2006, au Parlement européen, il manifeste avec vigueur son soutien à Maciej Giertych pour son panégyrique de Franco, Salazar et du socialiste Piłsudski.

Mandats électifs

Bruno Gollnisch interviewé à son bureau du Front national, janvier 2006

Mandats nationaux

Mandats locaux

Mandats européens

  • 17 juin 1984 : symboliquement candidat, en 81e et dernière position, sur la liste conduite par Jean-Marie Le Pen aux élections européennes

Conseil régional Rhône-Alpes

Troisième mandature, 1998-2004

  • Membre de la Commission Enseignement supérieur et recherche

Parlement européen

Quatrième législature, 1994-1999

  • Membre du Groupe des non inscrits
  • Membre de la Commission des budgets
  • Membre suppléant de la Commission des libertés publiques et des affaires intérieures
  • Membre de la Commission du règlement, de la vérification des pouvoirs et des immunités
  • Membre de la Délégation pour les relations avec les pays de l'Asie du Sud et l'Association sud-asiatique pour la coopération régionale (SAARC)

Cinquième législature, 1999-2004

  • Membre du Groupe des non-inscrits
  • Membre de le Commission de la politique régionale, des transports et du tourisme
  • Membre de la Délégation pour les relations avec le Japon
  • Membre suppléant de la Commission des affaires constitutionnelles

Sixième législature, 2004-2009

  • Co-fondateur et président du 'Groupe ITS' (Identité, Tradition, Souveraineté) - 15/01/2007
  • Membre du Groupe des non-inscrits'(jusqu'à la première session du PE en 2007)'
  • Membre de la Commission des affaires économiques et monétaires
  • Membre de la Délégation pour les relations avec le Japon
  • Membre suppléant de la Commission des transports et du tourisme

Controverses

Affaire des propos d'octobre 2004

Bruno Gollnisch interviewé à Paris, lors de la manifestation du Front national en hommage à Jeanne d'Arc le 1er mai 2005

En octobre 2004, Bruno Gollnisch tient des propos qui provoquent une controverse sur le procès de Nuremberg et la Shoah, lors d'une conférence de presse puis auprès de certains médias. Plusieurs associations l'accusent d'avoir tenu des propos négationnistes, ce qu'il a contesté. À la suite de ces événements, la section disciplinaire du conseil d'administration de l'Université Lyon III suspend Bruno Gollnisch pour une durée de 5 ans. En mai 2006, le CNESER a confirmé cette suspension mais a reformulé les motivations avancées en première instance par Lyon 3. Le 19 mars 2008, le Conseil d'État a confirmé cette décision. Bruno Gollnisch a déposé un recours contre cette décision devant la Cour européenne des droits de l'homme.

Une instruction judiciaire est lancée au sujet des propos tenus, débloquée le 13 décembre 2005 par le vote du Parlement européen sur la levée de son immunité parlementaire. Bruno Gollnisch est dans un premier temps condamné par le tribunal correctionnel de Lyon le 18 janvier 2007 à trois mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende, décision confirmée par la cour d’appel le 28 février 2008, qui ajoute une somme de 39 000 euros de dommages et intérêts à payer à neuf associations parties civiles.

Le 23 juin 2009, la chambre criminelle de la Cour de cassation annule définitivement ces condamnations, estimant qu'il n'est pas nécessaire de renvoyer l'affaire devant une autre cour d'appel (cassation sans renvoi). Bruno Gollnisch est donc blanchi et la condamnation à payer des dommages et intérêts aux associations qui se sont portées parties civiles tombe également[5].

La Cour de cassation précise dans ses motivations que la Cour d'appel de Lyon a « méconnu le sens et la portée des textes ». « Les propos retenus dans la citation ne permettent pas de caractériser à la charge du prévenu le délit de contestation d'un ou plusieurs crimes contre l'humanité tel que défini par l'article 6 du statut du tribunal militaire international annexé à l'accord de Londres du 8 août 1945 et commis soit par les membres d'une organisation déclarée criminelle en application de l'article 9 dudit statut, soit par une personne reconnue coupable de tels crimes par une juridiction française ou internationale » (Arrêt, page 13).

Cet arrêt est sans incidence sur la sanction administrative prononcée par les instances disciplinaires des universités[6]. Bruno Gollnisch a annoncé son intention d'entamer les démarches nécessaires afin de réintégrer son poste d'universitaire[7] et d'être rétabli intégralement dans ses droits.

Autres controverses

En 1987, avant le procès de Klaus Barbie, chef de la Gestapo de Lyon entre novembre 1942 et août 1944, Bruno Gollnisch, alors député (FN) du Rhône, dénonce un « procès spectacle »[8]. La même année, M. Gollnisch apporte un soutien indéfectible à Jean-Marie Le Pen, controversé après avoir parlé des chambres à gaz comme d'un « point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale », propos qui lui ont valu d'être condamné par la justice. M. Gollnisch affirme que l'« affaire du “point de détail” n’a fait aucun remous »[9] dans les rangs du FN, alors qu'Olivier d'Ormesson s'apprête à démissionner du parti. Toujours en 1987, M. Gollnisch fait un voyage en Afrique du Sud, avec deux autres députés FN (Jean-Pierre Schenardi, Jean-Pierre Stirbois), trois députés UDF et trois députés RPR. Les neuf parlementaires concluent que l'apartheid « n'existe plus » et défendent le régime alors en place[10].

En mars 1990, Bruno Gollnisch invite à Lyon le député européen et journaliste allemand Franz Schönhuber, ancien Waffen SS (à 19 ans) et ancien président de l'Union des journalistes bavarois (de 1975 à 1981), alors président, du parti nationaliste allemand Die Republikaner. Cette visite provoque la réaction de plusieurs centaines de jeunes lors d'une manifestation organisée par le Conseil représentatif des institutions juives de France, soutenue notamment par le Parti communiste français[11],[12].

Le 5 juillet 1991, Bruno Gollnisch demande, lors d'une intervention devant le conseil régional de Rhône-Alpes, « le respect de la liberté d'expression pour les enseignants qui exercent une regard critique sur l'histoire de la Seconde Guerre mondiale », faisant allusion, notamment, au négationniste Robert Faurisson. Les élus socialistes et communistes quittent la salle en signe de protestation, et le président du conseil régional, Charles Millon coupe le son du micro utilisé par Bruno Gollnisch[13].

Dans une lettre adressée en février 1994 au quotidien Le Monde, Bruno Gollnisch se dit « intéressé par l'Histoire, en général (…) et pas particulièrement par tel ou tel aspect du drame concentrationnaire au sujet duquel les opinions des spécialistes varient dans le temps comme dans l'espace »[14].

À l'occasion d'une réunion publique, salle Wagram à Paris en 1996, évoquant le projet de loi sur le racisme préparé par le ministre de la Justice, Jacques Toubon, M. Gollnisch déclarait qu'« il y a aujourd'hui plus de liberté d'expression à Moscou où l'on vend plus librement qu'à Paris les livres de Roger Garaudy », en référence au texte de Garaudy, ancien communiste converti à l'islam, condamné en France pour négationnisme, mais non-poursuivi en Russie où la diffusion de ses ouvrages est légale[15].

En 1997, Bruno Gollnisch en tant que conseiller municipal de Lyon vote contre la constitution d'une commission d'enquête sur la question de la spoliation des Juifs de leurs biens, à Lyon pendant la Seconde Guerre mondiale.

En 2002, Bruno Gollnisch défend l'éditeur Jean Plantin condamné pour avoir diffusé des écrits négationnistes dans sa revue Akribeia, et couvre en 2003 les membres de son parti qui ont participé à une réunion à Versailles (Yvelines) et qui auraient proposé à la vente des insignes nazis et des livres négationnistes.

Pour en savoir plus

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Articles connexes

Ouvrages de Bruno Gollnisch

  • Une âme pour la France. Pour en finir avec le génocide culturel, éditions Albatros, 1985
  • La Réaction, c'est la vie ! (entretiens avec Richard Haddad), Godefroy de Bouillon, 2003
  • Préface à Pierre Descaves, La Salsa des cloportes, Deterna, 2006

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Gollnisch-Flourens, nom dont il use quelquefois, est devenu son nom patronymique en 2007, en raison de l'illustration de son aïeul le ministre ; c'était le nom de jeune fille de sa grand-mère paternelle.

Références

  1. Bruno Gollnisch, « Biographie officielle », in http://www.gollnisch.com et le site Généastar
  2. Institutions françaises > Quelques personnalités politiques récentes > Quelques personnalités politiques récentes - 2, in Quid
  3. Communiqué de presse du FN Villeurbanne, 13 août 2007 [1]
  4. http://www.lefigaro.fr/politique/2008/07/18/01002-20080718ARTFIG00022-gollnisch-se-declare-candidat-alapresidence-du-fn-.php
  5. « Contestation de crimes contre l'humanité : Gollnisch blanchi par la Cour de cassation », Le Nouvel Observateur, 24 juin 2009.
  6. Source http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2009/06/25/gollnisch-innocente-et-condamne.html
  7. Annulation de la condamnation de Bruno Gollnisch : un "succès judiciaire", AFP, 24 juin 2009. Consulté le 24 juin 2009.
  8. « Aujourd'hui — Les résistants, les juifs et les autres », Le Monde, 7 mai 1987
  9. « Les militants “purs et durs” face aux “notables” — Des lézardes dans le Front national », Le Monde, 1er octobre 1987
  10. « La visite de neuf députés français en Afrique du Sud — Les nouveaux ambassadeurs d’un pays où l’apartheid n’“existe plus” », Le Monde, 12 juillet 1987
  11. « La visite à Lyon de M. Franz Schönhuber, dirigeant d'extrême droite — “J'ai eu le passé normal de 90 % des Allemands” », Le Monde, 28 mars 1990
  12. « Pas de SS à Lyon ! », L'Humanité, 27 mars 1990.
  13. « Incident au conseil régional Rhône-Alpes », Le Monde, 5 juillet 1991
  14. « CORRESPONDANCE — Une lettre de Bruno Gollnisch », Le Monde, 16 février 1994
  15. « L'extrême droite mène campagne contre le projet de loi sur le racisme », Le Monde, 23 octobre 1996
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