Gilles-William Goldnadel

Gilles-William Goldnadel

Gilles-William Goldnadel, né le 12 janvier 1954 à Rouen, est un avocat et essayiste français spécialisé dans les affaires politico-financières ; il est en outre connu pour ses engagements politiques à droite et pro-israéliens.

Sommaire

Biographie

Enfance, jeunesse

Gilles-William Goldnadel est issu d’une famille juive d'origines polonaise et russe. Il suit des études de droit à l’université de la Sorbonne.

Carrière professionnelle

Exercant la profession d'avocat depuis 1978, il défend l'homme d'affaire russo-israéllien Arcadi Gaydamak lors du procès de l’affaire de l'Angolagate. Ce dernier a été relaxé par la Cour d'Appel de Paris le 29 avril 2011 des délits de commerce illicite d'arme et de trafic d'influence [1]

Il est l’avocat des principaux protagonistes des affaires dites du Sentier et affaire du Sentier II.

Gilles-William Goldnadel a défendu l’homme politique Maurice Arreckx accusé de différentes affaires de corruption.

Il obtient la relaxe de l’homme d’affaire franco-israélien Samuel Flatto-Sharon [2] devant le tribunal de Toulouse dans l’affaire de la faillite des papeteries Job.

Il obtient la relaxe du docteur Brunet dans l’affaire du sang contaminé.

Il est intervenu pour la société Casino Magdeleine dans son procès contre le groupe Partouche.

Il intervient en tant que conseil des parties civiles dans l’affaire de corruption de juges de différents tribunaux de Haute-Savoie[3] et dans l’affaire dite des « marchés truqués des Yvelines ».

Engagements politique

Il est fondateur et président d'une association nommée Avocats sans frontières - à ne pas confondre avec l'ONG du même nom ASF - et préside aussi l'Association France-Israël, et se déclare « hostile à toutes formes d’antisionisme et d’antisémitisme indépendamment de leur orientation politique » (Le nouveau bréviaire de la haine) et dénonce l’émergence d’un « nouvel antisémitisme » d’une certaine partie de la gauche. Outre son engagement en faveur de l'État d’Israël, il est reconnu comme proche des milieux de droite (Une idée certaine de la France).

Engagement en faveur d’Israël

Il intervient régulièrement dans différents médias pour défendre la position de l’État d’Israël.

Le 27 mai 2005, il fait condamner par la Cour d'appel de Versailles pour diffamation raciale, Le Monde et les signataires (Edgar Morin, Sami Naïr et Danièle Sallenave) de l'article « Israël-Palestine : le cancer », paru dans ce journal le 4 juin 2002. L'arrêt est cassé par la Cour de Cassation le 12 juillet 2006 (voir Affaire Morin). La procédure est actuellement pendante devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).

Il intervient dans l'affaire L'Oréal (qui avait boycotté des entreprises israéliennes).

Il défend la « Ligue internationale contre la désinformation », qui proteste contre les médias et les journalistes accusés de critiquer l'État d'Israël, comme le journaliste de France 2 Charles Enderlin, à qui « le collectif contre la désinformation » auquel appartient la Ligue, a décerné un symbolique « prix de la désinformation » pour son rôle controversé dans l'affaire Mohammed al-Durah et dans la couverture de la seconde Intifada[4].

Lutte contre l’antisémitisme

Il fait condamner l'écrivain français Roger Garaudy pour négationnisme et poursuit pour diffamation raciale Éric Hazan en 2001 sans succès, pour la publication de L’Industrie de l’Holocauste, de l'historien américain Norman G. Finkelstein.

Il fait condamner le dessinateur Siné pour des propos antisémites prononcés sur la radio Carbone 14 le 12 février 1985, devant la 17e chambre correctionnelle de Paris.

Le 10 mars 2006, il fait condamner à 5 000 euros d’amende l'humoriste Dieudonné pour « incitation à la haine raciale et diffamation à l'égard des Juifs ».

Prises de positions pro-serbe

En 1999, il signe une pétition lancée par Laurent Ozon contre « l'agression américano-occidentale » de la Serbie, et fera condamner le journal Le Monde pour « racisme anti-serbe ».

Engagement politique marqué à droite

Le Président Nicolas Sarkozy lui a attribué l’ordre national du Mérite.

Il est l’invité personnel de Nicolas Sarkozy lors du voyage présidentiel en Israël le 21 juin 2008. Me Goldnadel publiera un article dans Libération « Retour de Jerusalem » le 7 juillet 2008[5].

Il défend et obtient la relaxe d’Anne Kling, responsable du mouvement Alsace d'abord, lorsque celle-ci est poursuivie par la Licra pour des propos liant immigration et insécurité.

Il défend la pamphlétaire Oriana Fallaci lors de son procès, intenté par le MRAP et la Ligue des droits de l'homme, obtenant le débouté de ces associations qui ont tenté d’interdire la publication de l’ouvrage La Rage et l’orgueil.

Au sein du Conseil représentatif des institutions juives de France où il fut élu membre du comité directeur en 2010, Gilles William Goldnadel incarne une tendance de droite "Virage à droite chez les Juifs de France". Il appuie en ce sens Meyer Habib au cours d'élections à la présidence du CRIF, jusqu'à sa défaite le 13 juin 2010.

Il fut le plus fervent militant d'un voyage politique de Marine Le Pen en Israël au début de l'année 2011 : malgré les pressions de la part très à droite de certains représentants de la communauté juive de France, l'état d'Israël refuse[1] d'ouvrir ses portes à la présidente du Front national.

Controverses

Le Monde diplomatique critique les « poursuites judiciaires et les actions d'intimidation » qu'il effectuerait auprès des personnes - en particulier d'origine juive - ne partageant pas sa « vision très droitière de l'État d'Israël ».

Actions contre le MRAP

Il engage un procès pour diffamation contre le MRAP, cette association l'ayant accusé dans son rapport sur la nouvelle extrême droite sur internet d'entretenir des liens avec l'extrême droite (israélienne et française) et de harceler juridiquement les journalistes critiquant la politique de l’État d’Israël[6]. Le MRAP est innocenté[7]. Mouloud Aounit, président du MRAP, a tenté d’obtenir la condamnation de G.W.Goldnadel qui lui avait reproché d’avoir participé à une manifestation dans laquelle on avait crié : « Mort aux Juifs. » Mouloud Aounit a été débouté le 11 mars 2008. Le mercredi 14 janvier 2009, la 11e Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Paris condamne Monsieur Goldnadel à payer 5 000 euros à titre de dommages intérêts et 3 000 euros au titre des frais de justice à Mouloud Aounit, membre du Collège de la Présidence du MRAP et a en outre ordonné la publication d’un communiqué judiciaire aux frais de Monsieur Goldnadel, pour avoir diffamé Mouloud Aounit en le qualifiant sur Radio J, le 2 décembre 2005, de « compagnon de route des islamistes, celui qui va dans les manifestations où l’on crie « mort aux juifs » »[8].

La responsabilité des annonceurs

Aux côtés de l'UEJF et de la Licra, il porte plainte pour incitation à la haine raciale contre le journaliste Daniel Mermet[9] et la Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen, à propos de six messages d’auditeurs dans ses émissions diffusées du 18 au 22 juin 2001 et intitulées « Israël, la guerre maintenant ». Daniel Mermet a été relaxé le 12 juillet 2002 par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. A l'issue de ce premier jugement, seule l'association Avocats sans frontières fondée par Me Goldnadel lui-même a décidé de faire appel. La cour d'appel de Versailles a relaxé définitivement Daniel Mermet le 20 décembre 2006.

Reporters sans frontières a alors dénoncé des « pressions croissantes exercées sur les journalistes critiquant la politique d'Ariel Sharon »[10],[9]. En revanche, il fait condamner le journaliste de France Inter pour diffamation par la 11e Chambre de la Cour d'Appel de Paris le 19 octobre 2006, qui reconnaît l'animosité personnelle du journaliste et son intention de nuire.

Pour Jean Robin, dans son livre La Judéomanie, « Me Golnadel et ses amis emploient une arme bien connue de la guerre économique, qu'ils appliquent à la liberté d'expression, en limitant celle-ci le plus possible lorsqu'elle touche aux juifs. Cette arme, la déstabilisation, trouve l'une de ses formes dans la multiplication de procès puis dans leur médiatisation. »[11]

Publications

  • Réflexions sur la question blanche (2011) chez Jean-Claude Gawsewitch
  • Sans concessions. Conversations avec David Reinharc, avec Pascal Boniface (2010) aux Éditions David Reinharc
  • Le Blognadel (2009) aux Éditions de Passy
  • Conversation sur les sujets qui fâchent avec Alexandre Adler (2008) chez Jean-Claude Gawsewitch
  • Les Martyrocrates (2004) chez Plon
  • Le Nouveau Bréviaire de la haine (2001) chez Ramsay
  • Une idée certaine de la France (1998) France-Empire

Références

Voir aussi

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