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Gildas Jaffrennou
Gildas Jaffrennou, alias Gildas Guinamant (1909-2000), luthier et harpiste breton, fils de François Taldir-Jaffrennou.
Parcours
Il apprend à jouer de la cornemuse écossaise des Highlands en 1930 et fut le premier à en jouer en Bretagne. En 1934, il fit venir d'Écosse la harpiste populaire Héloise Russel-Fergusson qui donna un grand concert de harpe celtique au Gorsedd de Roscoff, suivi d'autres concerts à Morlaix, Quimper et Saint-Brieuc. En 1935, il prit les mesures de la harpe écossaise et en construisit une première dans son atelier de Carhaix (elle ne sonnait pas bien car les cordes étaient mal adaptées et elle fut abandonnée).
Harpiste
Après la Seconde Guerre mondiale, il s'installe en Grande-Bretagne où il poursuit des études au collège de Harlech au nord du Pays de Galles. Il passe le concours d'entrée à l'École normale d'instituteurs de Corsham Court, Somerset, et devient plus tard professeur de travaux manuels dans des écoles secondaires à Londres, puis dans le Kent. Il s'intéresse aux travaux de M. Arnold Dolmetsch, spécialiste de construction de copies d'instruments anciens, qui venait de déchiffrer les tablatures de musique galloise ancienne de Robert Ap Huw (cf. Alan Stivell « Renaissance de la harpe celtique »). Dans le but de démontrer ses recherches, M. Dolmetsch construisit une harpe dans les années 1935. Après la mort de son mari, Madame Dolmetsch et ses enfants prirent la suite. C'est sous leur direction qu'il construit en 1947 sa deuxième harpe celtique, meilleure que la première.
Son éloignement ne lui permit pas d'influencer, dans un premier temps, la renaissance de l'instrument en Bretagne. Mais son travail eut un réel impact par la suite.
Il publie en 1954 sous le pseudonyme de Gildas Guinamant, ses travaux dans un livret avec plan joint dont une bonne trentaine (sur les 500 exemplaires tirés) furent vendus en Bretagne. En 1948, il aurait reçu une lettre d'un compatriote, Jorj Cochevelou, père d'Alan Stivell, qui recherchait des informations sur la harpe galloise dans le but de recréer une harpe bretonne; mais il serait erroné de dire que Jorj Cochevelou se serait inspiré de son travail pour construire les harpes qui vont déclencher la renaissance bretonne de l'instrument. Il prend sa retraite de professeur en 1968 et se retire dans le Kent, au sud de l'Angleterre, dans un village dont il devient le maire, premier breton à être maire d'une commune de Grande-Bretagne. En 1971, il publie une série d'articles avec plans sur la harpe celtique dans le magazine international « Woodmaker » (ouvrier du bois), édité à Londres. D'après ces plans, la firme japonaise Yamaha lance sur le marché une harpe celtique réalisée en grande série. En 1973, il publie un autre ouvrage sur la construction des harpes populaires (bardiques, celtiques, ménestrels et paraguayennes) « Folk harps » fut publié. C'est aussi en octobre 1973 qu'à l'invitation de plusieurs amis et de la maison Salvi, un voyage aux États-Unis ou il donna plusieurs causeries sur la harpe celtique en Oregon, Washington et à Vancouver (Canada). En juillet 1977, il revient s'installer à Ploeren dans le pays vannetais. Il ouvre en 1978 une section fabrication de harpes celtiques à l'institut consulaire de Vannes et au cercle Armor-Argoat de Lorient où, sous sa direction et d'après ses conseils, de nombreux amateurs purent créer leur propre instrument (25 harpes furent faites à Lorient et 18 à Vannes).
Son éloignement de la Bretagne ne lui a pas permis de participer à la renaissance proprement dite (lancée par Jord Cochevelou et son fils Alan Stivell en 1953-1954).
Mais il a contribué, en tant que facteur d'instruments, au ré-enracinement de la harpe celtique en Bretagne et ailleurs.
Il fut membre fondateur et président de « Telennourien Vreizh-Harpistes de Bretagne ».Publications
- Mythologie, légendes et histoire des boissons en Bretagne et ailleurs. édité à compte d'auteur. Mise en page par Henri Caouissin. 1987.
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