- Gendarmerie nationale belge
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La gendarmerie nationale belge (en néerlandais: Rijkswacht[1]) est une force armée chargée de missions de police parmi les populations civiles en Belgique.
Sommaire
Histoire
En 1795, les provinces belges sont intégrées à la France. C'est à ce moment qu'y est créé la gendarmerie, premier corps de police unifié et coordonné, sur le modèle français. Ce corps, militaire, avait été créé quelque temps plus tôt dans le reste de la France en remplacement de la Maréchaussée de l'ancien empire. Le texte légal qui organise ce service est une loi du 17 avril 1798 qui restera en vigueur en Belgique jusqu'en 1957.
En 1814, les provinces belges sont rattachées aux Pays-Bas dirigés par le prince Guillaume d'Orange. Ce dernier refuse de parler de gendarmerie. Il parle plutôt de « maréchaussée » et la réorganise.
En 1830, survient la révolution belge. Dès l'obtention de son indépendance, la toute jeune Belgique prend un arrêté pour créer sa propre gendarmerie nationale sur les bases du corps préexistant. Les gendarmes exercent leur mission sur l'ensemble du territoire.
Les grandes grèves et la vie sociale tendue des années 1930 apportent des changements importants dans l'organisation de la gendarmerie, notamment par le renforcement des unités mobiles créées en 1913.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la gendarmerie, privée de ses prérogatives militaires, se consacre ainsi sur son rôle de police administrative et judiciaire, et principalement sur la circulation routière. La plupart des gendarmes refusent la collaboration avec l'occupant[réf. nécessaire], se bornant uniquement à faire respecter la loi belge, certains allant même jusqu'à aider la Résistance. Ces actions ne sont pas du goût des occupants et, à partir de 1942, beaucoup de membres de la gendarmerie sont relevés de leur fonction.
À la libération, le service est profondément réorganisé. De nouvelles unités voient le jour. Fin 1957, paraît enfin la loi fondamentale sur la gendarmerie, pourtant prévue dans la constitution de 1830. Cette loi confirme le rôle de la gendarmerie et elle confirme son indépendance vis-à-vis des autorités administratives. La gendarmerie acquiert également son indépendance vis-à-vis de la Force Terrestre de l'armée. Elle reçoit aussi l'autorisation de créer ses propres écoles.
Dans les années 1960, le niveau de vie s'améliore considérablement, mais également les crimes graves (hold-up, drogue, terrorisme, etc.). C'est suite à cela qu'est créé le Bureau Central de Recherche (BCR), qu'apparaît le réseau radio et l'usage des chiens pisteurs.
Dans les années 1980, la gendarmerie connaît de graves problèmes. Les moyens tant humains que financiers font défaut. C'est également la période des Cellules communistes combattantes (CCC), des tueurs du Brabant, du hooliganisme (drame du Heysel). Le corps menace d'être submergé et des mesures drastiques sont prises comme la réorganisation de plusieurs unités et l'amélioration des relations publiques.
Début des années 1990, les compétences du Ministre de la Défense Nationale sur la gendarmerie, sont transférées vers le Ministère de l'Intérieur. Les missions militaires de la gendarmerie sont supprimées. Cette mesure vise à orienter les forces exclusivement vers les missions de police et à modifier fondamentalement la culture qui anime les gendarmes. Le statut du personnel évolue dans un sens plus conforme à celui des fonctionnaires publics. Un corps administratif et logistique est progressivement mis en place pour s'occuper des tâches non policières. C'est aussi l'époque où la gendarmerie absorbe des polices spéciales : la police du chemin de fer, la police portuaire et la police aérienne. Fin des années 1990, et suite aux dysfonctionnements constatés lors de l'affaire Dutroux, le gouvernement décide de dissoudre tous les corps de polices existants pour créer la police intégrée structurée à deux niveaux. C'est ainsi que la gendarmerie dissoute en 2001 est intégrée dans les deux niveaux de cette nouvelle police : les brigades fourniront près de 10 000 policiers aux zones de police[réf. nécessaire] ; le reste de l'effectif sera réparti dans les différents services de la police fédérale. Les polices spéciales absorbées quelques années auparavant, formeront de nouvelles unités de la police fédérale.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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Notes et références
- La traduction en néerlandais apparaît dans la révision de la constitution du 19 décembre 1925, auparavant elle se nommait Nationale Gendarmerie en néerlandais
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