- Résistance intérieure belge
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Cet article décrit la résistance en Belgique durant la Seconde Guerre mondiale.
Activités
Les principales activités de la résistance intérieure belge ont été :
- la transmission des renseignements à la Grande-Bretagne
- l'exfiltration d'environ 1 600 pilotes et équipages britanniques abattus
- l'élimination physique des collaborateurs
- la publication de la presse clandestine, plus de 650 titres différents pour maintenir le moral de la population, le point d'orgue étant la sortie du faux Soir le 9 novembre 1943
- le sabotage des lignes de transports allemands, surtout par le « Groupe G » de la faculté polytechnique de l'Université libre de Bruxelles, avant et après le débarquement en Normandie, mais aussi des liaisons téléphoniques, des lignes électriques, la destruction des récoltes, la perturbation de la production industrielle
- l'attaque du Vingtième convoi de déportation, qui transportait principalement des Juifs de la Caserne Dossin de Malines à destination d'Auschwitz
- les combats contre l'arrière-garde allemande pendant la Libération et le guidage des unités alliées, par exemple des Britanniques pour prendre le contrôle du Port d'Anvers presque intact
- l'arrestation et la garde des collaborateurs après la Libération
Un certain nombre de ces actions ont été suivies de lourdes représailles par les Allemands, notamment à Meensel-Kiezegem.
Organisations clandestines de la Résistance en Belgique
- l'Armée de Belgique ensuite nommée Armée secrète ((nl) Geheim Leger), mise sur pied dès août 1940 par le colonel de réserve Robert Lentz et par le commandant Charles Claser
- la Brigade blanche de Marcel Louette
- la Ligne Comète ou "Réseau Comète" ((en) Comet Line), un réseau créé par Andrée De Jongh pour exfiltrer des pilotes britanniques tombés en Europe occupée[1]
- le Front de l'Indépendance, un front où le Parti communiste belge tenait une place importante
- le Mouvement national belge
- le Mouvement national royaliste.
- les réseaux de renseignements: "Cleveland" ou "Clarence" de Walthère Dewé, "Zero" de Fernand Kerkhofs, "Luc" de Georges Leclercq, "Sabot" de Pierre Bouriez, "Mill" d'Adrien Marquet
- groupe NOLA
- Armée de Libération
- Les Affranchis
- Service D
- Groupe G
- partisans armés
Quelques militants de la Résistance en Belgique
Sommaire : Haut - A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A
- Jean Améry (pseudonyme d'Hans Mayer, 1912-1978), écrivain autrichien juif, membre de l'Österreichische Freiheitsfront
B
- Marcel Baiwir (1917-2007), combattant volontaire communiste dans les Brigades internationales pendant la guerre civile en Espagne, responsable des jeunesses communistes et membre des partisans armés au sein du Front de l'Indépendance[2]
- Abbé Dieudonné Bourguignon (1913-1974), membre de l'équipe de Jeunesse Nouvelle, liée à la Jeune garde socialiste unifiée (Jeunesses communistes), arrêté en 1943[3]
- Simonne Brugghe (1922-1987), enseignante, agent de renseignements de la division polonaise des forces alliées en 1944-1945[4]
C
- Ivan Colmant (1892-1976) C'est sous son commandement direct qu'ont été prises d'assaut, en 1918, les ruines du Château de Blanckart. Une plaque commémorative a été apposée directement sur le château. Pendant la guerre de 1940, le Docteur Colmant s'est donné avec vigueur à la résistance
- Joseph Colmant (1903-1944), frère d'Ivan
- Commandant Charles Claser, cofondateur en juin 1940 de l'Armée secrète
- Albert De Coninck (1915-2006), combattant volontaire communiste dans les Brigades internationales pendant la guerre civile en Espagne, dirigeant des Partisans en Flandre[5]
D
- Andrée De Jongh (1916-2007), fondatrice de la Ligne Comète, réseau belge d'exfiltration des pilotes alliés tombés en territoire ennemi.
- Albert Dewitte (1916-1945) : Au service du réseau JAB, il livre aux Alliés des informations vitales sur le trafic fluvial de la Meuse. Arrêté en octobre 1942 par la Gestapo, il est incarcéré à la Citadelle de Liège, puis à celle de Huy. Il est envoyé au camp de Vught (Pays-Bas), puis est déporté en Allemagne. D'abord à Orianenbourg, puis à Aurich et finalement à Neuengamme. Il décède de maladie à l'infirmerie de la Spaldingstrasse, 158, à Hambourg, fin avril 1945. Son corps sera rapatrié à Liège au début des années 60.
- Nadine Dumon (1922-), membre de la Ligne Comète[6]
E
F
- Arnaud Fraiteur (1924-1943), étudiant, membre de l'Armée belge des partisans
G
- Aloïs Gerlo (1915-1998), militant du Front de l'Indépendance, dont il est, à la fin de la guerre, secrétaire national pour la Flandre; brièvement ministre communiste sans portefeuille après la Libération[7]
- Richard Gordinne (1899-1972), citoyen royaliste liégeois, il fut soldat artilleur lors de la Première Guerre mondiale, et imprimeur à la Seconde Guerre mondiale, où il devint résistant dans la presse clandestine. Il fut constitué prisonnier de guerre et déporté dans une prison en Allemagne d'où il s'échappa. À la fin de cette guerre il devint secrétaire des anciens prisonniers de guerre. Il était l'un des descendants de Charles Gordinne, fondateur des imprimeries Gordinne.
- Jacques Grippa (1913-1990), responsable de la MOI (Main d'œuvre immigrée, équivalent belge de son homonyme français), puis chef d'état-major de l'Armée belge des partisans, la branche armée du Front de l'Indépendance, et après sa déportation chef de la résistance clandestine du camp de concentration de Buchenwald; après la Libération il devient chef de cabinet du ministre communiste Jean Borremans[8]
- Albert Guérisse (1911-1989), chef du réseau Pat O'Leary
H
- Arthur Haulot (1913-2005), arrêté comme otage fin 1941, il est déporté à Dachau où il organise la résistance intérieure, le Comité International clandestin; à la Libération il prend le commandement du camp
I
- Raymond Itterbeek (1922-), membre de la Ligne Comète[9]
J
- Fernand Jacquet (1888-1947), as de l'aviation pendant la Première Guerre mondiale, membre d'un réseau d'exfiltration d'aviateurs alliés pendant la Seconde[10]
- Albert Jonnart (1889-1944), conseiller juridique colonial, arrêté pour faits de résistance en 1943, mort en 1944 sur les chantiers du Mur de l'Atlantique.
K
L
- Jean Lagneau (1914-1944), enseignant, dirigeant en 1941 du Rassemblement national de la jeunesse, mouvement de jeunesse affilié au Front de l'Indépendance, arrêté par les nazis en 1943, exécuté en 1944[11]
- George Laport (1898-1945), écrivain et historien wallon, arrêté pour résistance en 1942, mort en déportation à Dachau en février 1945[12]
- Louis De Lentdecker (1924-1999), journaliste, membre de l'Armée secrète[13]
- colonel de réserve Robert Lentz, cofondateur en juin 1940 de l'Armée secrète
- Marcel Louette
M
- De Menten de Horne[14]
N
O
- Jacques Ochs[15]
- Maurice Orcher (1919-1944), représentant de commerce, membre de l'équipe de Jeunesse Nouvelle, liée à la Jeune garde socialiste unifiée (Jeunesses communistes), arrêté en 1943 et exécuté par les nazis[16]
P
Q
R
- Alfred Renard (1895-1988), ingénieur et industriel dans l'aéronautique, actif dans le Service de renseignement et d’action[17].
S
- Charles Schepens[18]
- Georges Schnek
- Alfred Steux, qui fonde une section de l'Armée secrète à Dottignie et fait partie du RNJ en tant que représenant des Jeunesses Libérales. Il est arrêté avec l'Abbé Dieudonné Bourguignon (cf ci-dessus).
- Sandor Szondi (1920-1997)[19]
T
- René Tordoir, Chef du Groupe de Combattants Y, Hainaut
U
V
W
- Wilchar (nom d'artiste de Willem Pauwels, 1910-2005), artiste, édite avec Jean Lagneau le journal clandestin « Art et Liberté » en 1942-1943; il est arrêté par les nazis le 2 avril 1943 pour suspicion de sympathies communistes, enfermé au Fort de Breendonk puis à la Citadelle de Huy, et libéré le 28 juin 1943
- André Wynen
X
Y
Z
Voir aussi
Bibliographie
Ouvrages scientifiques
- José Gotovitch, Du Rouge au tricolore : les communistes belges de 1939 à 1944 : un aspect de l’histoire de la Résistance en Belgique. Bruxelles, éditions Labor, 1992, ISBN 978-2-8040-0642-6
- Emmanuel Debruyne, La guerre secrète des espions belges 1940-1944, éditions Racine, mai 2008, ISBN 978-2-87386-524-5 (larges extraits sur Googlebooks; recension); il s'agit de la synthèse d'une thèse de doctorat d'un chercheur qui a longtemps travaillé au CEGES
Mémoires de résistants et autres documents
De nombreux documents liés à la Résistance intérieure belge sont conservés au Centre d'études et de documentation guerre et sociétés contemporaines (CEGES), la liste de ces documents est accessible en ligne.
Fiction
Filmographie
- Résistance, par Todd Komarnicki, Lionsgate, 2002, ASIN B000O5B4CY
Documentaires
Fiction
Du 7 septembre 1977 au 15 décembre 1979, la BBC a diffusé une série télévisée, Secret Army, consacrée à la Résistance en Belgique et principalement basée sur l'histoire de la Ligne Comète, Lifeline dans la série. Cette série est totalement inconnue en Belgique francophone, au contraire de sa parodie également produite par la BBC, la série Allô Allô, dans laquelle ont tourné certains acteurs de Secret Army (Hillary Minster et John D. Collins). Elle a par contre été diffusée à deux reprises sur la chaîne publique flamande en 1979 et en 2004[22].
David Grosvenor, Mat Hames, Ramona Kelly et Walter Verstraeten ont réalisé en 2006 un film sur la Résistance en Belgique, intitulé Last Best Hope, qui a été présenté en avant-première le 30 octobre 2006 à Bruxelles en présence de résistants survivants, notamment Andrée de Jongh, Raymond Itterbeek, Michou et Nadine Dumon. Une version adaptée a été diffusée aux États-Unis sur PBS en 2006 et 2007, et sur des stations européennes en 2007.
Sources
- voir aussi la liste des documents concernant ce réseau, archivés par le CEGES
- Marcel Baiwir, Contribution à l’histoire sociale wallonne
- L'Abbé Dieudonné Bourguignon (1913-1974), sur le blog consacré à la mémoire de Maurice Orcher
- (nl) Simonne Brugghe, article de la wikipédia en néerlandais
- (nl) Albert De Coninck, article de la wikipédia en néerlandais
- Témoignage de Nadine Dumon dans le cadre du projet « 1940 – 45 : Un combat pour la Liberté » de l'association La boîte à images
- (nl) Aloïs Gerlo, article de la wikipédia en néerlandais
- (nl) Jacques Grippa, article de la wikipédia en néerlandais, qui traite plus en détail cette période que l'article sur le wiki francophone
- voir aussi ses écrits (manuscrits ou publiés à compte d'auteur), conservés au CEGES: Documents relatifs à la détention comme prisonnier politique de Raymond Itterbeek : mémoires, 1944, Ce jour-là, la liberté : histoire de la libération de 46 condamnés à mort belges le 23 avril 1945, Amberg-Bavière, Follow me
- (nl) Fernand Jacquet, article de la wikipédia en néerlandais
- Jean Lagneau (1914 -1944), sur le blog consacré à la mémoire de Maurice Orcher
- (nl) George Laport, article de la wikipédia en néerlandais
- (nl) Louis de Lentdecker, article de la wikipédia en néerlandais
- (nl) De Menten de Horne, article de la wikipédia en néerlandais
- (nl) Jacques Ochs, article de la wikipédia en néerlandais
- Acte d'accusation établi par les Nazis le 28/02/1944, sur le blog consacré à la mémoire de Maurice Orcher
- (nl) Alfred Renard, article de la wikipédia en néerlandais
- (nl) Charles Schepens, article de la wikipédia en néerlandais
- (nl) Sandor Szondi, article de la wikipédia en néerlandais
- (nl) Louis Van Brussel, article de la wikipédia en néerlandais
- (nl) Frantz Van Dorpe, article de la wikipédia en néerlandais
- (nl) Secret Army, sur le site des fans de la VRT
Articles connexes
- Histoire de Belgique de 1914 à 1945
- Vie en Belgique durant la Seconde Guerre mondiale
- Collaboration en Belgique
Liens externes
- Centre d'études et de documentation guerre et sociétés contemporaines (CEGES), avant 1997 « Centre de Recherches et d'Etudes historiques de la Seconde Guerre mondiale » (CREHSGM) fondé en 1967
- Fondation Armée Secrète 1940-1945
- (en) Jacques de Vos, The Brussels connection (reproduction de l'annexe de l'ouvrage de mémoires d'un aviateur allié dont l'exfiltration a été organisée par le réseau Comète)
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