- Friterie
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Une friterie est, en Belgique et dans le nord de la France, un endroit où l'on sert des frites et des « snacks » : boulettes (ou boulets à Liège), fricadelles, cervelas, additionnés ou non de sauce mayonnaise, tartare, andalouse, samouraï, etc. Ces magasins sont résidentiels ou mobiles.
Sommaire
Dénomination
Traditionnellement, les friteries belges, aussi appelée fritures dans la partie francophone de la Belgique et frietkot (baraque à frites) ou frituur dans la partie néerlandophone, étaient essentiellement des baraques ou des caravanes mobiles qui restaient à demeure sur la voie publique avec l'accord des autorités. Fritüre, terme français vieilli avec orthographe germanique, se rencontre dans les Cantons de l'Est. Dans le nord de la France (Nord-Pas-de-Calais), le terme baraque à frites est plus utilisé que friterie. Les établissement similaires sont appelés roulotte à patates frite au Québec et camions-bars à la Réunion.
Service
En Belgique, jusqu'au début des années 80, les frites étaient servies en sachet conique, la base du sachet étant en papier sulfurisé, entouré d'une feuille A3 de papier alimentaire blanc. La mayonnaise, ou la moutarde - parce qu'elle était gratuite - , était servie directement sur les frites.
On se rendait également « à la friture » avec un plat et un essuie vaisselle. Le friturier mettait le plat à chauffer sur le dessus de sa friteuse, puisait dans sa réserve de frites « cuites une fois », réaugmentait le gaz sous le second bac et y versait une quantité de frites suffisante pour remplir le plat.
En 1960, on achetait pour 12 francs belges une portion de frites avec une boulette et la sauce.
A Liège, on sert des boulets sauce lapin, alors qu'il n'a pas de lapin au menu[1].
Musée
À Anvers, le fritkot Max a hébergé des années durant le Frietkotmuseum – le musée des baraques à frites – créé par Paul Ilegems, professeur d'histoire de l'art et d'art contemporain à l'Académie des beaux-arts de la ville. Paul Ilegems a réuni (et suscité) une collection impressionnante d'œuvres d'art traitant de la frite : une centaine de tableaux et dessins, sculptures, objets et photos d'artistes belges comme Jan Bucquoy.
Cette collection fait maintenant partie du Musée de la frite situé à Bruges.
De nos jours
Les friteries mobiles disparaissent peu à peu : certains frituriers ont préféré le confort d'un immeuble, d'autres se sont vu priver de l'autorisation de stationnement administrative. Deux communes flamandes ont même interdit, en 2007, purement et simplement toutes les friteries sur la voie publique. Dans le Nord-Pas-de-Calais, la même tendance a cependant lieu avec le déménagement des baraques à frites dans des immeubles.
Ces friteries restent néanmoins très présentes dans les kermesses, les marchés ou les foires (voir foire d'octobre).
Depuis la sortie de Bienvenue chez les Ch'tis, le film de Dany Boon, la friterie s'exporte hors de la Belgique et du Nord-Pas-de-Calais[2]. Et 90 % des friteries de la région Nord-Pas-de-Calais sortent des ateliers Sofinor à Bois-Grenier[3].
Un pickup Toyota HZJ 79 Ch'Ti Friterie est inscrit sous le numéro 400 au Rallye Dakar 2009 se déroulant en Argentine et au Chili[4]. Tout en participant au même titre que les autres véhicules à la course, il est également équipé d'un module permettant de servir des frites et fricadelles cuites sur place à l'étape[5].
Bibliographie
- Marina Cox et Marc Ots, Baraque à frites - Fritkot, Octogone, 26 novembre 2002, 31,10 cm × 28 cm, 93 p. (ISBN 978-2-930076-58-4)
Notes et références
- Boulets sauce lapin (Liège)
- 100 % Mag d'Estelle Denis sur M6, le 12 mai 2008
- Sofinor : après la friteuse de « Momo », la rôtissoire de l'Assemblée nationale », La Voix éco, 2008. Consulté le 13 mai 2008 Jean-Marc Petit, «
- N° 400 - ÉQUIPE CH’TI FRITERIE
- Ch'Ti Friterie
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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