- Friture
-
La friture s’applique à la fois « à la graisse à frire, à la substance frite et à la manière de frire », explique Joseph Favre dans son Dictionnaire universel de cuisine, Encyclopédie illustrée d'Hygiène alimentaire en 1883.
On peut donc correctement dire et écrire qu’il faut déterminer la température idéale de la friture (matière grasse) pour la friture (action de frire) de la friture (aliment).
En Belgique, la friture est aussi le lieu où l'on vend, et parfois consomme, des frites. Dans cette acception, on dit aussi « friterie ». Par métonymie, le terme désigne aussi des petits poissons destinés à être frits[1].
Ce mode de cuisson utilise de la matière grasse alimentaire comme vecteur de la chaleur qui altère l'aliment.
La friture permet de conférer un caractère croustillant à l'enveloppe extérieure du mets concerné sans que l'intérieur de celui-ci ne durcisse excessivement, mais elle en augmente le pouvoir calorique.
Sommaire
Dans les télécommunications
Dans le vocabulaire téléphonique, la friture désigne un grésillement persistant sur la ligne. Ainsi, en Belgique notamment, il n'est pas rare d'entendre son interlocuteur dire "Il y a de la friture dans le cornet une fois !"
Ustensiles pour friture
La friture de l’aliment peut se faire à la poêle, en sauteuse ou en pleine friture, c'est-à-dire dans une friteuse.
Matière grasse
Beurre, huile, saindoux, graisse de canard ou d’oie, fond des lèchefrites, gras figé du bouillon précieusement recueilli, blanc de bœuf, toute matière grasse convient pour frire et fait friller[2] l’aliment, mais chacune lui apporte une saveur particulière.
Méthode de conservation
En Belgique, on a conservé le rôti de viande crue dans le « pot à friture »[3], un exemple assez peu classique de la traditionnelle conservation de la viande dans la graisse.
Exemples de fritures
- Bonbon cravate
- Bonbon miel
- Beignet
- Bougnette
- Boxty
- Chả giò
- Croustillon
- Donut
- Dosa
- Fish and chips
- Frite
- Galette de pommes de terre
- Kakiage
- Kaseri frit
- Kefteji
- Maaqouda
- Makroud
- Nem
- Pomme Dauphine
- Samoussa
- Soufganiya
- Tablier de sapeur
- Tempura
- Tequeños
- Tonkatsu
- Tourtons
Les fritures peuvent aussi être des desserts : bugnes, zalabias, etc.
Particularité lexicale du verbe frire
La friture étant notamment l’action de frire, il est utile de rappeler que ce verbe ne se conjugue pas à tous les temps ou toutes les formes. Principalement usité à l'infinitif (frire) et au participe passé (frit, frite), il s'emploie également au présent de l'indicatif (uniquement au singulier : je fris, tu fris, il frit), à toutes les personnes du futur et du conditionnel présent (je frirai, nous frirons, tu frirais, vous fririez) et à l'impératif singulier (fris)[4]. Il peut être utilisé aux temps composés (j'ai frit, nous avions frit, etc.)[5].
Les formes manquantes sont remplacées par l’expression « faire frire » (ils font frire, tu faisais frire, que vous fassiez frire, faisons frire)[4],[6].
Notes et références
- Définition de friture sur le site CNTRL
- CNRTL, définition en ligne
- circa 1950), 64 p., p. 59. Les économies de Popote, Dépôt général des produits Liebig, Anvers, s.d. (
- p. 182, Larousse, 1971 (réimpression 2007), (ISBN 978-2-0358-3711-0) Adolphe V. Thomas et Michel de Toro, Dictionnaire des difficultés de la langue française,
- Jean Girodet, Pièges et difficultés de la langue française, Bordas, Paris, 1981, 896 p.
- Maurice Grevisse, Le bon usage. Grammaire française avec des remarques sur la langue française d’aujourd’hui, 9e éd. revue, Duculot, Gembloux, 1969, 1228 p., p. 653.
- Portail de l’alimentation et de la gastronomie
Wikimedia Foundation. 2010.