- Franz Friedrich Böhme
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Franz Böhme
Franz Friedrich Böhme (né à Zeltweg en Autriche le 14 avril 1885 - mort à Nuremberg le 29 mai 1947) fut un militaire autrichien puis allemand. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut général dans la Wehrmacht. Accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, il se suicida avant son procès qui devait avoir lieu à Nuremberg.
Sommaire
Biographie
Pendant la Première Guerre mondiale, Franz Böhme combattit en Galicie (1914-1916) puis en Volhynie, en Courlande et à Dünaburg (1917). En 1917-1918, on le retrouve sur le front d'Isonzo.
Après l'Anschluss (13 mars 1938), il fut intégré dans l'armée allemande (16 mars 1938)[1].
La Seconde guerre mondiale
Dans la Wehrmacht, il participa à l'invasion de la Pologne (septembre 1939) et de la France (mai-juin 1940). En avril 1941, à la tête de ses hommes, il prit part à l'opération Marita[2].
En Serbie
Du 16 septembre au 2 décembre 1941, Böhme exerça la fonction de gouverneur militaire en Serbie.
Le 6 avril 1941, Belgrade avait été bombardée et le 17 avril 1941, le Royaume de Yougoslavie avait dû capituler[3]. Dès le mois de mai, Draža Mihailović, un fidèle partisan de la monarchie, coordonna l’action des résistants tchetniks contre les Nazis[3] et Josip Broz Tito, à la tête des partisans communistes, entra en résistance à partir de juillet [3]. Le 16 septembre, Hitler avait personnellement[1] signé l'ordre de pacifier les Balkans « par les moyens les plus énergiques »[4]. Franz Böhme, muni des pleins pouvoirs, fut chargé d'appliquer l'ordre en Serbie. La règle fut d’exécuter 100 Serbes ou Juifs pour tout Allemand tué[1]. Le 19 octobre 1941, en représailles à la mort de soldats allemands, Böhme ordonna le massacre de Kragujevac ; le 21 octobre et les jours suivants, environ 5 000 civils[5] furent exécutés.
En décembre 1943, il est adjoint au commandant général du XVIII corps d'armée. En juin 1944 il prend le commandement de la Seconde Armée panzer dans les Balkans mais il est sérieusement blessé le 15 juillet 1944 dans un accident d'avion. Il est alors transféré au commandement de l'armée de réserve, cédant le controle de la Seconde Armée panzer au général Maximilian de Angelis.
Norvège
A partir du 8 janvier 1945, il dirige les forces armées allemandes en Norvège et est commandant de la 20e armée de montagne, succédant au Generaloberst Lothar Rendulic. Il capitule le 7 mai 1945 et est arrété arrêté en Norvège en octobre 1945.
Nuremberg et suicide
Pour éviter d'être jugé lors du Procès des otages, l'un des procès-suites de Nuremberg, il se suicida en sautant du 4e étage de la prison, le 29 mai 1947. Il est enterré au cimetière de St-Léonard à Graz en Autriche.
Notes et références de l'article
- ↑ a , b et c Some of the prisoners held at Special Camp 11
- ↑ Invasion de la Grèce
- ↑ a , b et c Dušan Bataković, Histoire du peuple serbe, L’Âge d’Homme, 2005
- ↑ Walter Manoschek: Serbien ist judenfrei. Militärische Besatzungspolitik und Judenvernichtung in Serbien 1941/42. Schriftenreihe des Militärgeschichtlichen Forschungsamtes, 2. Auflage, München 1995
- ↑ Kragujevac: The Making of a Massacre - N.B. : le nombre de victimes varie d'une source à l'autre (cf. sur le site)
Voir aussi
Articles connexes
Liens et documents externes
- (en) Some of the prisoners held at Special Camp 11 Article sur Franz Böhme, nombreuses photographies
- (en) Le massacre de Kragujevac
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