- Francois-Juste-Marie Raynouard
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François-Juste-Marie Raynouard
François-Juste-Marie Raynouard (né à Brignoles le 8 septembre 1761 et mort à Passy le 27 octobre 1836) est un historien, philologue romaniste et dramaturge français.
Élève du petit séminaire d’Aix-en-Provence puis de la faculté de droit de cette ville, François Raynouard devient avocat au barreau de Draguignan. En 1791, il est élu député suppléant à l’Assemblée législative. Emprisonné sous la Terreur à la prison de l’Abbaye pour ses sympathies girondines, il tire de cette expérience sa tragédie Caton d’Utique (1794). Il est libéré après le 9 thermidor et retourne dans sa ville natale où il reprend avec succès la profession d’avocat.
En 1803, il remporte le prix de poésie de l’Institut de France et vient à Paris. En 1805, sa tragédie Les Templiers plait à Napoléon Ier et remporte un vif succès à la Comédie-Française ainsi qu’en librairie et cela malgré les critiques de Geoffroy. Il devient Membre du Corps législatif en 1806 et y siège jusqu’en 1814. Il est élu à l’Académie française en 1807 et à l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1817. Il est secrétaire perpétuel de l’Académie française de 1817 à 1826, succédant à Jean-Baptiste-Antoine Suard. En 1809, la pièce Les états de Blois ou la mort du duc de Guise déplait à Napoléon et est interdite. Pressentant le triomphe de l’esthétique romantique, il renonçe alors au théâtre.[réf. souhaitée]
Après la chute de Napoléon, Raynouard se consacre essentiellement à des études historiques et philologiques. C’est dans ce domaine qu’il acquiert la renommée la plus durable par ses recherches sur les troubadours et les cours d'amour. Robert Lafont le présente, avec Honnorat, comme un des deux grands précurseurs du Félibrige : "Il serait fastidieux d'énumérer ce que l'école félibréenne, en ses premières propositions théoriques, doit à Raymouard et Honnorat, aux deux savants qui ont posé de l'entreprise, les bases idéologiques. En un mot, elle leur doit les raisons de son existence ; le souvenir de l'ancienne splendeur et le sentiment de la dignité retrouvée[1]".
Œuvres
Théâtre
- Caton d’Utique, tragédie, 1794
- Les Templiers, tragédie, représentée à la Comédie-Française le 24 floréal an XIII (14 mai 1805). Consulter le texte en ligne
- Éléonore de Bavière, tragédie, 1805
- Les États de Blois ou la mort du duc de Guise, tragédie, 1809
- Don Carlos, tragédie, non représentée
- Débora, tragédie, non représentée
- Charles Ier, tragédie, non représentée
- Jeanne d’Arc à Orléans, tragédie, non représentée
Poésie
- Socrate au temple d’Aglaure, 1802
Histoire
- Recherches sur l’antiquité de la langue romane, 1816
- Éléments de la grammaire de la langue romane, 1816
- La Grammaire des troubadours, 1816
- Des troubadours et les cours d’amour, 1817
- Grammaire comparée des langues de l’Europe latine dans leurs rapports avec la langue des troubadours, 1821
- Choix des poésies originales des troubadours, 6 vol., 1816-1821
- Lexique de la langue des troubadours, 1824
- Nouveau choix des poésies originales des troubadours, 1836-1844
- Lexique roman, 6 vol., 1838-1844
Liens externes
- Fiche biographique sur le site de l’Académie française
- (en) Notice de l’Encyclopédie catholique
- (en) Notice de l’Encyclopaedia Britannica
Notes
- ↑ Simon CALAMEL et Dominique JAVEL, La langue d'oc pour étendard, les Félibres (1854-2002), Toulouse, Éditions Privat, 2002, citation de la page 34.
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