- Francesco Zola
-
Francesco Zola
Francesco Zolla[1], né à Venise le 7 août 1796 et mort à Marseille le 27 mars 1847, est un militaire et ingénieur français de naissance italienne.
Originaire de Vénétie, passionné par les nouvelles technologies de son temps, Zolla fréquenta les académies militaires de Pavie, Paris et Modame de 1810 à 1812, avant d’en sortir avec le grade de sous-lieutenant de l’artillerie à cheval de l’armée impériale française du prince Eugène de Beauharnais.
À la chute de Napoléon, il sert de 1815 à 1821, dans un régiment de l’armée autrichienne. Il suit, de 1817 et 1818 des etudes à l’université de Padoue, où il obtient un diplôme en ingénierie.
Libéral en politique, carbonaro et franc-maçon, il quitte, en 1830, l’armée pour se rendre en Autriche où, comme chef mécanicien, supervise la construction du chemin de fer Linz-Budweis, qui est considéré comme la première ligne de chemin de fer sur le continent européen, après l’Angleterre. Brillant ingénieur de travaux publics, il est, en effet, un des pionniers des chemins de fer en Europe avant 1830, alors que la France ignore encore ces techniques. C’est également à cette époque, lors de la création de la Compagnie des chemins de fer Zola, qu’il change la graphie patronymique de son nom.
En 1830, il passe en France, change aussi son prénom de « Francesco » en « François » dès son arrivée, et s’engage dans la Légion étrangère, de création récente, au grade de lieutenant. Parti pour l’Algérie, en octobre 1832, il démissionne[2] et déménage à Marseille en 1833, où il s’installe comme ingénieur de travaux publics.
Des nombreux projets importants et de grande envergure qu’il propose, aucun n’est retenu. En 1843, la famille part s’installer à Aix-en-Provence. L’un de ses projets aboutit finalement, puisque François Zola obtient de superviser la construction du barrage et du canal qui alimente toujours en eau la ville d’Aix en Provence, le canal Zola[3]. Il construit aussi le premier barrage à voûte d’Europe.
Sa mort, à 52 ans, laisse sa jeune femme Émilie Aubert, sans un sou devant de graves difficultés matérielles[4].
Il est également connu pour être le père du romancier Émile Zola.
Notes
- ↑ Épelé avec deux L tant qu’il a vécu en Italie (H. Mitterand, Biographie d’Émile Zola, vol 1, Sous le regard d’Olympia, p. 18-30).
- ↑ Démission consécutive à une affaire obscure d’escroquerie, François Zola ayant été abusé par un couple malhonnête. Cette affaire a été exhumée par Ernest Judet dans le quotidien l'Éclair, afin de salir Émile Zola pendant l’affaire Dreyfus
- ↑ C. Becker et al, Dictionnaire d’Émile Zola, p. 469
- ↑ Les dettes de François Zola atteignent vingt fois l’actif. H. Mitterand, Biographie d’Émile Zola p. 35
Voir aussi
Sources
- Henri Mitterand, Biographie d’Émile Zola, 3 vol, Sous le regard de l’Olympia 1840-1870 - L’Homme de Germinal 1871-1893 - L’Honneur 1893-1902, Fayard, 1999-2001-2002
- Colette Becker, Gina Gourdin-Servenière, Véronique Lavielle, Dictionnaire d’Émile Zola, Robert Laffont - Coll Bouquins, 1993 (ISBN 2-221-07612-5)
- Portail de l’industrie
- Portail de l’Italie
Catégories : Ingénieur italien | Naissance à Venise | Naissance en 1796 | Décès en 1847
Wikimedia Foundation. 2010.