- Francesco Raibolini
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Francesco Francia
Pour les articles homonymes, voir Francia.Francesco di Marco di Giacomo Raibolini dit Francesco Francia ou Francesco de Bologne ou Francesco Francia Bolognese[1], lat. Franciscus Bononiensis, (Bologne, 1450 - 5 janvier 1517) est un peintre et graveur italien de la famille d'artistes italiens des Francia. Les typographes le connaissent également sous les noms de Francesco Griffo (parfois Francesco Griffi), ou plus simplement o Griffo ou o Grifo.
Sommaire
Biographie
Francesco Raibolini est le fils du graveur sur bois Marco di Giacomo Raibolini, issu d'une des familles les plus anciennes et les plus en vue de Bologne, possédant des terres à Zola Predosa. Il exerce d'abord la profession d'orfèvre et de tailleur de poinçons. Il entre en 1482 dans la guilde des orfèvres, à la tête de laquelle il est porté l'année suivante. C'est lors de sa formation que son maître lui transmit son propre surnom de Francia, que Francesco conserva.
Francesco s'oriente vers la peinture vers 1490. Son style de peintre tient à la fois de celui du Pérugin et de celui de Giovanni Bellini, avec lesquels Raphaël le compare.
Son fils, Giacomo Francia, imita si bien son style qu'il est difficile de distinguer l'un de l'autre.
Il eut Amico Aspertini, Bartolommeo Ramenghi, le graveur Marcantonio Raimondi et Timoteo della Vite comme élèves.
En dépit de succès certains en peinture, Francesco ne renonce jamais complètement son premier métier et se plaît à signer ses œuvres en adjoignant à son nom le titre d'aurifex. Tout au long de sa vie, il confectionne des médailles, des gravures, des décorations en niello et à partir de 1495, des caractères d'imprimerie, développés jusqu'en 1502 pour la maison vénitienne d'Alde Manuce, qui ouvre sa presse en 1494.
Il devient également Maître des Monnaies de la ville de Bologne, chargé à ce titre de confectionner les poinçons destinés à presser les pièces.
En 1506, suite à la chute de son protecteur Giovanni Bentivoglio, Francesco quitte Bologne pour trouver du travail dans d'autre villes, à Parme et à Modène notamment.
En 1516, Francesco revient à Bologne ou il ouvre sa propre presse. Mais la même année, peut-être à l'instigation de son propre fils, il est traîné devant le tribunal et condamné à mort, accusé du meurtre de son beau-fils, battu à coups de barre de fer.
Œuvres du typographe
Les polices de Francesco Griffo, en particulier ses types romains se départissent encore davantage des écritures cursives calligraphiées que celles de son maître Nicolas Jenson. Les polices italiques et grecques en revanche gardent un aspect cursif très prononcé.
Francesco travaille dès 1495 avec l'imprimeur Alde Manuce, éditeur des philosophes de l'antiquité, pour qui il crée des caractères grecs, dont les lignes mouvementées, bien que difficilement lisibles étaient très appréciées des lettrés. Cependant, ces fioritures compliquaient sérieusement la composition, ce qui n'empêche pas Manuce de publier dans l'année une édition d'Aristote en cinq tomes faisant usage de ces lettres.
Griffo crée également le jeu de caractères destiné au De Aetna de Pietro Bembo paru en février 1496. Une évolution de ces mêmes caractères sert en 1499 pour la publication du Poliphile.
Francia crée en 1501, pour une édition de Virgile, les caractères italiques, dessinés dit-on à l'imitation de l'écriture de Pétrarque (plus vraisemblablement dessiné d'après la calligraphie chancellerie utilisée par la diplomatie papale) et qui, bien que conservant un caractère cursif, se laissent cependant composer facilement, et présentent en sus l'avantage de prendre moins de place que les types romains et gothiques utilisés jusqu'ici, permettant ainsi à Manuce de réduire la quantité de papier et de réduire ses coûts de production. Francia est mentionné nommément dans le paratexte de ce Virgile comme l'artiste qui à gravé les caractères.
Il se dispute avec Manuce, qui, sous la protection de Venise vient d'obtenir un monopole sur l'italique et l'impression des ouvrages grecs, et les deux hommes se séparent en 1502. Francesco taille l'année suivante un autre jeu d'italiques pour l'imprimeur Gherescom Girolamo Soncino à Fano, pour son édition de Pétrarque, publication destinée à concurrencer une édition de 1501, de Manuce. Dans la dédicace à César Borgia, l'imprimeur se livre à une diatribe sur l'originalité de l'écriture aldine et revendique pour Griffo l'invention de l'italique, associée jusqu'ici au nom de Manuce.
En 1516, ouvrant sa propre presse à Bologne, il taille une troisième police italique, encore plus élégante que les précédente. Sa maison publie un Canzoniere de Pétrarque et un Asolani de Bembo.
Les familles de polices de caractères Bembo, Griffo, Poliphile, Aldine et, de façon plus lointaine Garamond, descendent toutes des polices originales de Francesco.
Œuvres du peintre
- Déposition de Croix, pour l'église Santa Maria del Borgo, conservée à la pinacothèque nationale de Bologne
- Saint Sébastien, remarquable par l'exactitude des proportions et la beauté des formes (à Bologne)
- Joseph d'Arimathie, saint Jean et les trois Maries pleurant Jésus descendu de la croix
- Le Baptême du Christ (1509), Staatliche Kunstsammlungen, Dresde
- Au Metropolitan Museum of Art, New-York
- Vierge et l'Enfant avec saint François et saint Jérome,
- Vierge et l'Enfant
- Vierge et l'Enfant avec saint François et saint Jérôme
- Portrait de Federigo Gonzaga, tempera sur bois transféré sur toile et ensuite de nouveau sur bois
Notes et références
- ↑ Vasari
Sources
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Francesco Francia ». du 06/01/2008
- (fr) encyclopedie-universelle
- (en) newadvent
- (en)encyclopedia
- (de) books.google
- (de) books.google
- (it) dante.di.unipi.it
- (it) virtualuffizi
Liens internes
• Giorgio Vasari le cite et décrit sa biographie dans Le Vite :
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