- Fraction continue d'un nombre quadratique
-
En mathématiques, et plus précisément en arithmétique, la fraction continue d'un nombre quadratique correspond à la représentation de ce nombre sous la forme suivante :
Si le nombre représenté est quadratique, c'est-à-dire s'il n'est pas rationnel mais solution d'une équation du second degré à coefficients rationnels, alors la suite d'entiers (an) est périodique à partir d'un certain rang.
L'intérêt de l'étude de la fraction continue d'un nombre quadratique ne se résume pas à cette anecdote. La simplicité de l'algorithme permettant de déterminer les coefficients de la fraction en ont fait pendant longtemps une méthode d'extraction de racine. La connaissance de la fraction continue permet aussi de résoudre une célèbre équation diophantienne, c'est-à-dire une équation dont les coefficients et les solutions recherchées sont des nombres entiers. Cette équation porte le nom de Pell-Fermat et prend la forme suivante, si n est un entier sans facteur carré.
Sommaire
Préambule
Introduction par l'exemple
Le calcul de la fraction continue d'un nombre quadratique est relativement aisée, l'identité remarquable (a + b)(a - b) = a2 - b2 est utilisée à chaque étape. L'exemple suivant en est une illustration :
et
Il est possible d'appliquer à nouveau le même algorithme sur x1 :
et
. Puis sur x2 :
. Avec, ensuite :
. Le vocabulaire et les notations utilisés ici sont ceux définis dans l'article Fraction continue. Le coefficient d'indice n de la fraction continue correspond au coefficient an utilisé dans l'introduction. La réduite d'indice n désigne la fraction continue tronquée contenant n barres de fraction et construite à l'aide de n + 1 coefficients, elle est notée hn / kn. Le quotient complet est la valeur, noté xn tel que si l'on remplace an-1 par an-1 + 1/ xn dans l'expression de la réduite d'indice n - 1, on obtient exactement le nombre initial. Le quotient complet x0 est la valeur initiale, √13 dans l'exemple choisi.
Le coefficient an correspond à la partie entière du quotient complet xn et le quotient complet xn+1 à l'inverse de la partie fractionnaire de xn. Pour résumer, on obtient :
. Cette notation étant un peu lourde, on utilise de préférence la suivante, ayant la même signification :
. Enfin, que le quotient incomplet x5 est égal à x1, ce qui permet de conclure que la suite des coefficients se répète à partir du rang 1. On parle de suite périodique à partir d'un certain rang et on utilise la notation :
. La barre utilisée ici est d'un usage fréquent dans la littérature. Elle signifie une répétition à l'infini de la suite d'entiers couverte par la barre.
Éléments d'histoire
Dès le VIe siècle, Âryabhata (476 - 550), un mathématicien indien, utilise les fractions continues pour obtenir des rationnels proches de racines carrés[1]. Si Brahmagupta (598 – 668) un autre mathématicien indien s'intéresse à l'équation de Pell-Fermat et améliore la méthode dite chakravala pour la résoudre, il faut attendre le XIIe siècle et Bhāskara II pour voir une approche analogue à celles des fractions continues appliquées à cette équation. Son algorithme correspond à celui de l'article à la différence que a0 est défini comme la plus proche valeur entière du nombre à approcher et non celle toujours inférieure. Cette différence est reportée à tous les coefficients an qui peuvent devenir négatifs. Cette spécificité accélère un peu la recherche de la solution.
Ce n'est que plus tard que l'Europe s'intéresse à une démarche de cette nature. Il faut attendre le XVIe siècle pour que Rafael Bombelli fasse usage d'un ancêtre des fractions continues pour le calcul d'approximations de la racine carrée de 13[2]. Pietro Antonio Cataldi comprend la portée de la méthode de Bombelli et l'applique à toutes les racines carrées, dans un petit opuscule à ce sujet[3], il choisit l'exemple de la valeur 18. On retrouve des résultats de même nature chez Albert Girard[4] en 1625, puis 1634, pour approcher √2 et √10.
A la suite d'un défi lancé par Pierre de Fermat en 1657, William Brouncker, trouve de manière empirique les relations qui relient la fraction continue d'un nombre quadratique à l'équation de Pell-Fermat. Il est probable que Bernard Frénicle de Bessy connaissait aussi cette méthode pour résoudre l'équation de Pell-Fermat dont il trouve toutes les solutions pour n plus petit que 150, ces travaux ont été perdus. Il défie Brouncker de trouver une solution à l'équation pour n = 313. Dans sa réponse, il indique qu'il ne lui a pas fallu plus d'une heure ou deux pour la trouver. La réponse est la suivante, pas nécessairement immédiate à calculer manuellement :
Ces informations proviennent d'une intense relation épistolaire entre les différents acteurs, qui est finalement[5] publié par John Wallis en 1658.
Le siècle suivant est celui des preuves. Leonhard Euler reprend les travaux de Brouncker et ceux de Wallis, et démontre rigoureusement tous les aspects un peu élémentaires de la théorie, il montre aussi que si la représentation en fraction continue d'un nombre est périodique, à partir d'un certain rang, alors ce nombre est quadratique[6]. Il faut encore attendre les travaux de Joseph-Louis Lagrange pour la démonstration d'une réciproque ainsi que des raisons de la validité de la méthode Bhāskara II ou de celle de Brouncker[7]. Les propriétés de la fraction continue d'un nombre quadratique sont alors essentiellement élucidées, il ne reste plus qu'à comprendre dans quel cas une fraction continue n'est pas simplement périodique à partir d'un certain rang, mais périodique pure, ce qui est l'œuvre[8] d'Evariste Galois (1811 - 1832).
Première propriété
Le calcul pratique d'une fraction continue d'un nombre quadratique est simple. Une est raison est une conséquence de la propriété :
- Les quotients complets d'un nombre quadratique sont quadratiques.
Une manière de caractériser un nombre quadratique x est de trouver une racine √d d'un entier sans carré parfait et deux rationnels a et b tel que x soit égal à a + b.√d. Cette condition est nécessaire et suffisante. L'aspect nécessaire se déduit de la méthode de résolution d'une équation du second degré à l'aide du discriminant. Réciproquement, on peut remarquer que x est solution de l'équation, s'il est quadratique :
Si, dans sa décomposition en facteurs premiers d ne contient que des puissances paires, le nombre d est rationnel et x n'est pas quadratique mais rationnel, s'il en contient quelques uns, il est toujours possible de les extraire de la racine carrée et adjoindre ces facteurs au rationnel b.
La propriété énoncée se démontre par récurrence. À l'ordre 1, le quotient complet est la différence d'un entier et d'un nombre quadratique, il est donc quadratique. Supposons la propriété vraie à l'ordre n et montrons là à l'ordre suivant. xn est un nombre quadratique, en conséquence an+1 - xn est aussi un nombre quadratique. Notons le a + b.√d, la transformation suivante montre que (a + b.√d'')-1, égal au quotient complet d'indice n + 1 est aussi quadratique :
On remarque l'expression au dénominateur ne peut être nulle. Si elle l'était, la racine de d serait un rationnel et d ne pourrait être un entier sans facteur carré. Cette première propriété simplifie la recherche de l'expression d'un nombre quadratique sous forme de fraction continue, le calcul de l'inverse d'un nombre quadratique est simple. L'usage de l'identité remarquable : (a + b)(a - b) = a2 - b2 est en conséquence fréquente.
Période
Une autre propriété simplifie la détermination d'un nombre quadratique sous forme de fraction continue :
- Un irrationnel x possède un développement en fraction continue périodique à partir d'un certain rang si et seulement si x est solution d'une équation du second degré à coefficients rationnels.
Si le développement de x est périodique à partir du rang p alors il existe un entier n tel que l'égalité suivante soit vérifiée. Ce qui justifie la notation, déjà utilisée dans le préambule :
Cette proposition est au cœur de l'intérêt de la notion de fraction continue pour les nombres quadratiques. Autant il est relativement simple de montrer qu'un nombre ayant une fraction continue périodique à partir d'un certain rang est nécessairement quadratique, autant la réciproque est un peu plus délicate. Sa preuve date de plus d'un siècle après la découverte de cette propriété et est l'œuvre de Lagrange. La démonstration présentée ici[9] est relativement proche de l'originale[10].
Démonstrations- Soit x un nombre réel, s'il admet un développement en fraction continue périodique à partir d'un certain rang, il possède un polynôme minimal de degré deux. :
Le polynôme minimal d'un nombre algébrique est le polynôme de plus petit degré et de monôme dominant ayant pour coefficient 1, qui admet pour racine cet entier. Par hypothèse, le développement de x est périodique à partir d'un certain rang, noté p. On en déduit, si xp désigne le quotient complet d'indice p de x, l'égalité suivante :
Si hn' (resp. kn' ) désigne le numérateur (resp. le dénominateur) de la fraction continue [ap, ap+1, ..., an], l'égalité suivante, conséquence d'une propriété démontrée dans l'article Fraction continue, est vérifiée :
Et xp possède un polynôme minimal de degré au plus deux. La valeur x est somme d'un rationnel : la réduite d'indice p et d'un irrationnel quadratique, la caractérisation des nombres quadratiques du paragraphe précédent montre que cette contidion est suffisante pour que x soit quadratique.
- Soit x un nombre nombre quadratique, il admet un développement en fraction continue périodique à partir d'un certain rang :
Le principe de la méthode utilisée consiste à associer une forme quadratique à chaque quotient complet, provenant de son polynôme minimal. L'analyse de ces formes quadratiques montre qu'il ne peut en exister qu'un nombre fini, le quotient complet apparaît comme une racine du polynôme associé. Il n'existe que deux racines pour chaque polynôme, soit au total qu'un nombre fini possible de quotients complets. La suite des quotients complets se répète, d'où son caractère périodique.
Par hypothèse, x est racine d'un polynôme du second degré à coefficients rationnels, noté ici α.X2 + β.X + γ. On associe à ce polynôme la forme quadratique φ :
Dans le même ordre d'idée, on associe au quotient complet d'indice j la forme quadratique φj définie par :
Un développement de l'expression définissant φj en fonction des coefficients de φ et des suites (kj) et (hj) montre l'existence des trois coefficients αj, βj et γj définis par l'égalité précédente.
La définition du quotient complet montre l'égalité :
On en déduit que :
- La suite des coefficients (αj) est bornée en valeur absolue :
La définition de φj et le fait que φ(x, 1) soit nul montrent que :
On en déduit :
La fraction hj / h k est une approximation dont la distance à x est toujours inférieure à 1/kj2. On en déduit que hj / h k + x est en valeur absolue inférieur à 2|x| + 1 et :
Ce qui démontre l'assertion.
- La suite des coefficients (γj) est bornée en valeur absolue :
Il suffit de remarquer que γj est égal à αj-1 car :
Le caractère majoré de la suite (αj) permet de conclure.
- La suite des coefficients (βj) est bornée en valeur absolue :
Ici réside l'essentiel de l'astuce de la démonstration de Lagrange. Il remarque que le discriminant dj du polynôme φj(X,1) possède aussi une lecture par un déterminant. Cette propriété permet de montrer que tous les discriminants des polynômes φj(X,1) sont égaux à celui du polynôme φ(X,1) noté ici d. Par voie de conséquence, la suite (βj) est aussi bornée.
Pour s'en convaincre, notons B la base canonique de R 2 et ψj l'endomorphisme de R 2 de matrice Mj dans la base canonique B, donnée par l'égalité suivante, un calcul de déterminant montre (le dernier calcul provient d'un résultat démontré dans l'article Fraction continue) :
La matrice Φ de la forme quadratique φ ainsi que celle de ψj donnent une expression matricielle Φj de la forme quadratique φj. Il suffit alors de remarquer que d (resp. dj) est égal à -4 fois le déterminant de la matrice Φ (resp. Φj) pour conclure :
On en déduit :
- Conclusion:
Les trois suites (αj), (bj) et (cj) sont bornées en valeur absolue, il ne peut exister qu'un nombre fini de polynômes différents de la forme αj.X2 + βj.X + γj. Un quotient complet est une racine d'un des polynômes précédemment cités, il ne peut en exister qu'un nombre fini. Il existe deux entiers n et p tel que xp-1 soit égal à xn. On en déduit que a p est égal à an+1 et xp à xn+1 et donc que ap+1 et égal à an+2 et ainsi de suite. Ceci montre le caractère périodique de la suite (a j).
Palindrome
Il est possible d'aller un peu plus loin sur les propriétés de la fraction continue d'un nombre quadratique. Certains nombres possèdent un développement purement périodique. c'est le cas, par exemple, du nombre d'or. En effet, un rapide calcul montre, si φ désigne le nombre d'or :
La question se pose de savoir dans quel cas le développement en fraction continue est périodique pur, c'est-à-dire quelle condition rend le développement périodique dès le premier terme. Le nombre x est nécessairement un nombre quadratique. La réponse s'exprime en fonction de xc, l'autre racine du polynôme annulant x. Le nombre xc est souvent appelé conjugué de x, par analogie avec la situation où les racines sont complexes. Cette démonstration est l'œuvre d'Evariste Galois.
- Le développement de x est purement périodique si et seulement si x est strictement plus grand que 1 et xc, le conjugué de x est compris entre -1 et 0.[9]
Cette propriété permet d'obtenir une description plus précise du développement en fraction continue d'une racine d'un entier non carré parfait :
- Si x est la racine carrée d'un entier sans facteur carré, sa fraction continue prend la forme suivante :
Si l'on élimine le dernier terme 2a0 la période est symétrique et forme un palindrome. La partie symétrique pouvant ou non avoir un terme médian.
Les démonstrations utilisent les techniques de l'arithmétique. Il en existe de plusieurs natures. Les plus simples sont présentées dans l'article Méthode chakravala. La démonstration historique, présentée ici, utilise d'autres techniques liées aux propriétés des formes quadratiques à coefficients entiers[9].
Démonstrations- Le développement de x est purement périodique si et seulement si x est strictement plus grand que 1 et xc, le conjugué de x est compris entre -1 et 0 :
Cette démonstration procède en plusieurs étapes :
- Si le développement en fraction continue de x est purement périodique, le quotient complet d'indice 0 : x0 est quadratique, strictement plus grand que 1 et son conjugué xc0 est donné par la formule suivante :
Les résultats précédents montrent que x est solution d'une équation du second degré. Soit P(X) le polynôme unitaire du second degré annulant x et considérons la fraction rationnelle composée de P(X) et de a0 + 1/X. La multiplication de cette fraction rationnelle par X2 est un polynôme Q(X) de degré 2 admettant x0 pour racine, en effet :
Le nombre x0 est irrationnel, sinon x ne le serait pas. Il est de plus racine du polynôme Q(X) de degré 2 à coefficients rationnels, il est donc quadratique. Il est plus grand que 1 car tous les quotients complets le sont. Il l'est strictement car sinon x serait rationnel.
Il ne reste plus qu'à montrer la formule annoncée. L'application σ, qui à un élément de l'extension quadratique Q[x] associe son conjugué est un automorphisme de corps laissant Q invariant. Le conjugué d'un nombre quadratique de la forme a + b.√d, où a et b sont des nombres rationnels et d un entier sans facteur carré est le nombre a - b.√d. L'analogie avec la situation des nombres complexes est à l'origine de cette dénomination. L'égalité x0(x - a0) = 1, directement issue de la définition du quotient complet d'indice 0, montre que :
- Si le développement en fraction continue de x est purement périodique, x est strictement plus grand que 1 et xc est strictement compris entre -1 et 0 :
Soit a0, a1, ..., an la période de x, la partie entière de x est égale à a0 et donc à an+1, ce qui montre que x est plus grand que 1, il est strictement plus grand, sinon il ne serait pas irrationnel.
On dispose de l'égalité x = [a0, a1, ..., an, x], ce qui montre (pour les détails voir l'article Fraction continue) :
Le fait que x soit strictement positif montre que hn-1 et kn sont strictement positifs. La deuxième racine de P(X) est le conjugué xc de x, le produit des racines x.xc est égal à la constante du polynôme P(X) et est négative. Comme x est positif, xc est strictement négatif.
Enfin, on remarque que P(-1) est strictement positif, en effet :
On remarque que P(-1) est strictement positif, P(0) strictement négatif, le théorème des valeurs intermédiaires montre que la racine négative xc se situe strictement entre -1 et 0.
- Si x est strictement plus grand que 1 et xc est strictement compris entre -1 et 0, le développement en fraction continue de x est purement périodique :
La méthode consiste à montrer l'existence d'un entier n tel que, pour tout j strictement positif, aj-1 est égal à aj+n-1. Ainsi, a0 est égal à an, a1 est égal à an+1 etc... Pour ce faire, on procède en deux étapes :
- La suite des quotients complets (xj) est strictement supérieure à 1 et la suite (xcj) des conjugués des quotients complets est strictement compris entre -1 et 0 :
Montrons ce résultat par récurrence sur j. Si j est égal à 0, la proposition est vérifiée par hypothèse. Supposons la propriété vraie à l'ordre j et montrons là à l'ordre j + 1. L'irrationnel quadratique xj vérifie les hypothèses de la première proposition de cette boite déroulante. Son quotient incomplet d'indice 0 est égal à aj et son quotient complet à xj+1 et :
Par construction, aj+1 est strictement positif, xj est un irrationnel et est donc différent de 1, comme sa partie entière est au moins égal à 1, xj est strictement plus grand que 1. De plus, xcj est non nul et strictement négatif, ce qui montre que xcj - aj est strictement inférieur à -1, donc que xj+1 est strictement compris entre -1 et 0.
- Conclusion :
Le fait que x soit un irrationnel quadratique montre qu'à partir d'un rang p, la suite est périodique. Soit n cette période, c'est-à-dire :
L'objectif est de montrer que p est égal à 0. Pour cela, considérons un entier m strictement positif et supérieur ou égal à p, montrons que m est strictement plus grand que p. L'égalité (1) montre :
On en déduit que am-1 et am+n-1 sont tous deux égaux à la partie entière de -1/xcm et ils sont égaux. Ceci permet de déduire que xm-1 et xm+n-1 le sont aussi car leurs conjugués le sont :
Le fait que am-1 et am+n-1 soient égaux et que xm-1 et xm+n-1 le soient aussi montre que m n'est pas le premier terme de la partie périodique de la suite (aj). Ceci termine la démonstration.
- Si p est un entier sans facteur carré, la période de la fraction continue de √p démarre au deuxième terme et le dernier terme de la période est égal à 2a0 :
Soit a0 le coefficient d'indice 0 de la fraction continue de √p. Le nombre quadratique a0 + √p possède un développement périodique pure d'après la proposition précédente. Il est en effet strictement plus grand que 1 et son conjugué, égal à a0 - √p, est compris entre -1 et 0. Pour s'en persuader, il suffit de remarquer que a0 est la partie entière de √p.
Le premier terme de la fraction continue de a0 + √p est égal à la partie entière de ce nombre ou encore à 2a0. Il suffit de remarquer, pour conclure, que √p possède le même développement en fraction continue, à l'exception du premier terme, égal à a0 et non à 2a0.
- Si x est la racine carrée d'un entier sans facteur carré, sa fraction continue prend la forme suivante :
Pour une raison de simplicité, la démonstration consiste à étudier la structure de la période de x + a0. Dans le cas où p est égal à 19, on trouve :
. La liste des quotients complets, notés ici xi est :
Ce qui permet d'imaginer le résultat suivant :
- (1) Il existe deux entiers strictement positifs bi et ci tel que xi = (√p + bi)/ci tel que bi2 est strictement plus petit que p et ci divise p - bi2 :
Montrons cette proposition par récurrence. Pour i égal à 1, on a :
Supposons la propriété vrai à l'ordre i et montrons là à l'ordre i + 1 :
On définit ai+1 comme la partie entière de xi et bi+1 égal à ai+1.ci - bi. L'entier ai+1 est défini comme la partie entière d'un nombre strictement plus grand que 1, il est donc strictement positif. Montrons que bi+1 est aussi strictement positif. bi est strictement plus petit que √p, par hypothèse de récurrence, donc bi/ci est strictement plus petit que la moitié de xi et donc que sa partie entière ai+1, ce qui revient exactement à dire que bi+1 est strictement positif. Il ne reste plus qu'à montrer que ci+1 divise p - bi+12 :
Par construction bi+1 est un entier de carré strictement plus petit que p, pour montrer le reste de la proposition, il suffit de montrer que ci divise p - bi+12. Cette propriété est la conséquence du fait que ci divise p - bi2 et de l'égalité suivante :
On remarque que les coefficients bi et ci forment aussi deux palindromes sur l'exemple √19 choisi. Cette propriété est encore générale et découle de la propriété suivante :
- (2) Si i est un entier strictement supérieur à 1, la partie entière du nombre quadratique (√p + bi)/ci-1 est égal à ai-1 et son premier quotient complet à (√p + bi-1)/ci-2 :
Dans un premier temps, on remarque que ci-1 est bien un diviseur de p - bi2, la démonstration précédente montre en effet que p - bi2 est égal à ci-1.ci. L'égalité suivante montre que la partie entière de (√p + bi)/ci-1 est égal à ai-1 :
La première démonstration montre que (√p - bi)/ci-1 égal à l'opposé du conjugué de xi-1 est bien un nombre strictement compris entre 0 et 1. Montrons ensuite que le premier quotient complet est bien égal à (√p + bi-1)/ci-2 :
- (3) Il existe deux entiers i et j strictement positifs, tel que xi et xi+j sont en correspondance. La première valeur possible pour i est (n+1)/2 et pour j : 1 si la période n est impaire et n/2 pour i et 2 pour j sinon :
On remarque que x1 et xn+1 sont en correspondance, cette propriété est donc vérifiée pour au moins un couple de quotients complets. Montrons que si xi et xi+j sont en correspondance et que j est strictement plus grand que 1, alors xi+1 et xi+j-1 sont aussi en correspondance. Le quotient complet précédent xi+j est égal au premier quotient complet de (√p + bi+j)/ci+j-1), c'est-à-dire au premier quotient complet de xi, d'après la proposition précédente.
On remarque alors que x1 et xn+1 sont en correspondance de même que x2 et xn et en remontant de proche en proche, x(n-1)/2 et x(n+1)/2 sont aussi en correspondance si n est impair. Cette configuration est celle de l'exemple p = 19. La propriété de palindrome est alors établie. Si n est impair, le même raisonnement montre que xn/2 et xn/2 +2 sont en correspondance, il reste encore à vérifier l'égalité entre an/2 et an/2 +1.
- (4) Si n est impair, a(n-1)/2 et a(n+1)/2 sont égaux :
Cette configuration se produit par exemple pour 13 :
. La liste des quotients complets est :
. Le raisonnement précédent montre que a1 est égal à a4, il faut encore montrer que a2 est égal à a3. L'étape (4) permet de conclure. Le quotient complet xn/2 est égal à (√p + bn/2 + 2)/cn/2 + 1 sa partie entière est donc égal à an/2 + 1, c'est-à-dire au coefficient d'indice suivant, ce qui termine la démonstration.
Équation de Pell-Fermat
Structure de la solution
La fraction continue est une technique à la fois théorique et pratique pour résoudre l'équation de Pell-Fermat suivante, si p est un entier sans facteur carré :
Une solution est un couple (a, b) d'entiers tel que a2 - p.b2 soit égal à plus ou moins un. Pour plus de simplicité dans les énoncées, ne sont considérées que les solutions dont les deux valeurs sont strictement positives. À part les solutions triviales (1, 0) et (-1, 0) toutes les autres se déduisent par multiplication ou non des deux termes a et b par -1. Trois propositions permettent de comprendre comment se structurent les solutions.
- Si (a, b) est un couple solution de l'équation (1), il existe un indice n tel que (hn, kn) soit égal au couple solution. Ici hn et kn désigne le numérateur et le dénominateur de la réduite de rang n de la valeur √p.
Autrement dit, toutes les solutions de l'équation se trouvent dans la suite des réduites de la fraction continue de √p.
Pour aller plus loin, il est nécessaire d'analyser la fraction continue de √p. Elle est de la forme, d'après le paragraphe précédent :
Notons k l'indice du coefficient a1 qui se situe juste avant le coefficient 2a0, c'est-à-dire celui en rouge dans l'expression précédente. Cela signifie que la période de la fraction continue est égale à k + 1.
- Un indice n correspond à une solution de l'équation (1) si, et seulement si, soit n est égal à k, soit il existe un entier positif q tel que n = k + q.(k + 1).
Ce qui signifie que les indices solutions sont ceux qui correspondent aux coefficients de valeur égale à a1, qui se situe exactement avant le coefficient de valeur égale à 2.a0. Il en existe exactement un par période.
- Si k est pair, il existe des solutions pour la valeur -1, elles correspondent aux indices k et k + 2q.(k + 1), les autres indices donne la valeur 1. Si k est impair, la valeur -1 n'est jamais atteinte.
Une autre manière d'énoncer cette proposition est de dire que la valeur -1 est atteinte si, et seulement si, la période est impaire, elle est alors atteinte une fois sur deux et la première solution est négative.
Démonstrations- Si (a, b) est un couple solution de l'équation (1), il existe un indice n tel que (hn, kn) soit égal au couple solution :
Cette proposition est une conséquence de la qualité de l'approximation par le rationnel hn / kn du nombre √p.
L'article Fraction continue et approximation diophantienne montre que si une fraction h / k approche un réel quelconque avec une précision meilleure que 1/2.k2, la fraction est infailliblement une réduite de la fraction continue du réel. Si le couple est une solution de l'équation (1) :
Or, la fonction qui à x associe 1 + 1/2.x majore la fonction √1 + x si x est positif. En remarquant que 1 est nécessairement plus petit que √p on en déduit :
Ce qui impose à la fraction a / b d'être une réduite de √p et démontre la proposition.
- Un indice n correspond à une solution de l'équation (1) si, et seulement si, soit n est égal à k, soit il existe un entier positif q tel que n = k + q.(k + 1) :
Le paragraphe précédent contient les calculs permettant de prouver simplement cette proposition. Il suffit de montrer que hn2 - p.kn2 est égal, au signe près, au coefficient cn défini au paragraphe précédent pour la détermination du palindrome. Une fois cette proposition démontrée, il ne reste plus qu'à déterminer dans quel cas cj prend la valeur 1.
- La valeur |hn-12 - p.kn-12| est égale à cn :
- L'article Fraction continue montre que √p est égal à [a0, a1, ..., an-1,xn] ce qui donne les égalités :
Ce que l'on peut encore écrire, avec les notations du paragraphe précédent :
Comme (1, √p) forme une famille libre sur l'ensemble des rationnels, on en déduit, du fait que hn-1.kn-2 - kn-1.hn-2 est égal à (-1)n (cf l'article Fraction continue) :
- La valeur cj est égale à 1 si, et seulement si, il existe un entier q tel que j = q.(k + 1) :
La suite des cj est périodique de période k + 1, il suffit de montrer que dans l'intervalle des entiers j compris entre 1 et k + 1, uniquement le dernier vérifie cj est égal à 1.
Montrons que ck+1 est égal à 1. Par définition de k, x k+2 est égal à a0 + √p et a k+2 = 2a0. Le calcul suivant montre que b k+2 est égal à a0 et c k+2 = p - a02 :
De plus, les calculs précédents ont établi que cj.cj+1 = p - bj+12, donc :
Réciproquement, montrons que si j est un entier compris entre 1 et k + 1 et si cj est égal à 1, alors j est égal à k + 1. Si cj est égal à 1, xj est la somme d'un entier et de √p, sa partie fractionnaire égale à √p - a0 et donc xj +1 à x k+2, il correspond au dernier élément de la période, c'est-à-dire que j est égal à k + 1. L'indice de la réduire solution est précède k + 1, comme le montre le calcul de la proposition précédente, il est donc bien égal à k.
- Si k est pair, il existe des solutions pour la valeur -1, elles correspondent aux indices k et k + 2q.(k + 1), les autres indices donne la valeur 1. Si k est impair, la valeur -1 n'est jamais atteinte :
C'est une conséquence directe de l'égalité hn-12 - p.kn-12 = (-1)n.cn. En remplaçant n par un multiple de k + 1, on obtient :
Si k est impair, seule la valeur 1 est obtenue, sinon une alternance de 1 et de -1 apparaît, la première valeur étant négative.
Groupe des unités
Article détaillé : Groupe des unités d'un anneau d'entiers quadratiques.En théorie algébrique des nombres, il est parfois important de connaître la structure du groupe des unités d'un anneau d'entiers algébriques. Cette situation se produit en particulier pour les anneau d'entiers quadratiques. La compréhension de cette structure est utile, par exemple, de démontrer le dernier théorème de Fermat pour n = 3 ou 5, ou pour établir la loi d'apparition des nombres premiers dans la suite de Fibonacci (cf Entier du corps quadratique Q[√5]).
On est amené à trouver les éléments inversible de l'anneau Z[ω] qui sont de la forme a + b.ω ou ω est un entier quadratique et a et b des éléments de Z. On montre que cela revient à résoudre une des deux équations diophantiennes suivantes, où d est un entier positif non carré parfait et f un entier positif tel que 4.f + 1 n'est pas un carré parfait :
La première a déjà été étudiée, la deuxième est très similaire. On dispose par exemple de la propriété suivante :
- Si le couple (a, b) est solution de l'équation (2), alors a / b est une réduite de l'entier quadratique -ωc défini par :
La notation un peu étrange de -ωc pour indiquer l'entier quadratique approché provient du fait que ω est l'entier quadratique qui définit l'anneau Z[ω], ici le signe c en indice indique la valeur conjuguée. L'origine de ces formules est indiquée dans l'article entier quadratique.
Un calcul strictement analogue montre que l'avant dernier terme de la période de la fraction continue correspond aussi à la réduite recherchée.
DémonstrationSoit d l'entier égal à 4.f + 1. L'équation (2) s'écrit :
On remarque de ω = 1/2(1 + √d) et ωc = 1/2(1 - √d). Soit (a, b) un couple solution de l'équation (2) tel que a et b soient positifs, On obtient :
De par sa définition ω est strictement supérieur à 1. Si le couple (a, b) est solution de (2) alors a est supérieur à b et a / b aussi supérieur à 1. On obtient la majoration suivante, qui montre que a / b est une réduite de -ωc :
Extraction d'une racine carrée
Première méthode
Les propriétés de la fraction continue d'un nombre quadratique permettent de calculer des approximations des racines carrées. La première technique consiste simplement à calculer les coefficients de la fraction continue puis ses réduites. Si l'on cherche la racine de 3, on trouve dans un premier temps :
Le quotient complet (√3 - 1)-1 égal à (√3 + 1)/2 a déjà été développé en fraction continue, on en déduit l'expression :
Les réduites se calculent par des formules de récurrences, étudiées dans l'article Fraction continue. Si hn / kn sont ces réduites :
Ce qui donne les approximations suivantes de la racine de trois :
Ainsi, à la 1e étape, on obtient la fraction 989 / 571, approximativement égale à 1,732 049 alors que les 7 premiers chiffres significatifs exacts sont 1,732 051. La précision de cet algorithme à l'étape n est meilleure que 1/(2kn2) d'après les calculs précédents. Pour l'approximation d'indice 10, on sait donc que l'erreur est inférieure à 1/(2x5712) meilleure que le 600 000e. Une force de cet algorithme est la qualité des solutions proposées, au sens où toute fraction de type a/b avec b strictement inférieur à 571 sera nécessairement moins bonne que la dixième réduite de la fraction continue. Par exemple, la meilleure approximation décimale de la racine de trois avec deux chiffres significatif, égale à 17/10, commet une erreur supérieur au 50e. Celle un peu équivalente 19/11 correspondant à la réduite d'indice 4 propose une approximation au 200e, soit quatre fois meilleure. Cette propriété est démontrée dans l'article Fraction continue et approximation diophantienne.
Accélération violente
L'étude de l'équation de Pell-Fermat permet d'imaginer un algorithme dont la convergence est beaucoup plus rapide. Étudions le cas général. La réduite d'indice n est solution de l'équation de Pell-Fermat suivante si n + 1 est la période de la fraction continue associée à la racine de d, un entier non carré parfait :
L'égalité suivante montre, qu'à partir d'une solution (hn, kn), il est possible d'en construire une nouvelle, en considérant le carré de l'équation :
En appliquant à nouveau l'identité remarquable traitant de (a - b)(a + b), on obtient :
Si l'on note uj et vj le numérateur et le dénominateur de cette suite, elle est définie par récurrence :
L'application au cas de la racine de 3 donne pour première valeur 2/1, en effet, 22 - 3 x 12 = 1 est bien la première solution non triviale, on trouve ensuite :
Il n'existe peu d'applications nécessitant d'aller au-delà de l'étape 5, la précision de u5 / v5 dépasse déjà 20 décimales. Tous ces couples de numérateurs et dénominateurs sont des solutions de l'équation de Pell-Fermat, la théorie indique que ce sont des réduites de la fraction continue de la valeur recherchée, ici la racine de trois. En conséquence, la précision est toujours meilleure que l'inverse du double du carré du dénominateur.
Un exemple historique de résolution de l'équation de Pell Fermat
L'équation suivante possède une longue histoire :
Brahmagupta[11] l'utilise comme illustration d'un ancêtre de la méthode chakravala dès le VIe siècle. À cette époque, les nombres négatifs n'étaient pas considérés. Il est repris par Bhāskara II qui perfectionne la méthode[12] et lui donne une puissance algorithmique un peu supérieure à celle par les fractions continues, présenté ici.
Le 3 janvier 1658, l'exemple est encore repris par Pierre de Fermat, qui en fait un défi lancé aux mathématiciens de toute l'Europe[13]. Fermat conclut par « si elle n'est fournie ni par l'Angleterre, ni par la Gaule Belgique ou Celtique, elle le sera par la Narbonnaise[14] ». Ce défi est à l'origine des travaux anglais sur les fractions continues des nombres quadratiques et leur connexion avec l'équation de Pell Fermat.
Appliquons l'algorithme des fractions continues pour calculer les coefficients et les quotients complets :
. Ce qui donne les premiers coefficients : 7, 1, 4, 3. On continue avec :
. On dispose maintenant de la section commençante 7, 1, 4, 3, 1, 2. Il n'est plus nécessaire de continuer. On remarque que les quotients complets x5 et x6 sont associés ce qui se remarque au fait qu'ils ont le même dénominateur. La moitié du palindrome est déjà explicitée. Comme ce phénomène se produit pour deux indices adjacents, on peut en déduire que la période est impaire et égale à 2 x 5 + 1. On peut aussi en déduire que a6 est égal à a5, ainsi que les termes suivants : 2, 1, 3, 4, 1. Enfin, le dernier terme est égal au double du premier, soit 14. Le premier candidat à la solution est donc celui mise en valeur en rouge dans l'expression suivante :
. On sait que la fraction réduite d'indice 10, appliquée à l'équation du paragraphe donne 1 en valeur absolue. Pour la calculer, le plus simple est de commencer par utiliser les relations de récurrences (cf l'article Fraction continue). Si hn / kn désigne la réduite d'indice n et an le coefficient d'indice n, on dispose des formules :
En remarquant que la première et la deuxième réduite sont égales à 7/1 et 8/1, on obtient :
. Cependant, comme l'indice de la réduite calculée est pair, la solution associée à l'équation du paragraphe est de signe négatif, ce qui se vérifie aisément :
Ni Brahmagupta, ni Fermat n'acceptent ce type de solution. La bonne réduite est donc la 21e. Pour la calculer, on peut soit prolonger le calcul, soit utiliser le même principe que celui de la deuxième méthode d'extraction d'une racine :
L'article équation de Pell-Fermat montre que cette formule donne exactement la solution associée à la 21e réduite de la fraction continue. La solution du défi de Fermat est :
Notes et références
- Georges Ifrah, Histoire universelle des chiffres : L'intelligence des hommes racontée par les nombres et le calcul, Robert Laffont, 1994 (ISBN 978-2-70284212-6)
- (it) M. T. Rivolo et A. Simi, Il calcolo delle radici quadrate e cubiche in Italia da Fibonacci a Bombelli, Arch. Hist. Exact Sci. 52 (2), 1998, p. 161-193
- (it) S. Maracchia, Estrazione di radice quadrata secondo Cataldi, Archimede 28 (2), 1976, p. 124-127
- (en) Leonard Eugene Dickson, Diophantine analysis, AMS Bookstore, 1999 (ISBN 0821819356), p. 355-356
- (la) John Wallis, Commercium epistolicum de quæstionibus quibusdam mathematicis nuper habitum Oxonii : Excudebat A. Lichfield, Impensis Tho. Robinson, 1658
- (la) Leonhard Euler, Introductio in analysin infinitorum, 1748, Vol. I, chap. 18
- Leonhard Euler et Joseph-Louis Lagrange, Eléments d'algèbre, Lyon, Bruyset et Paris, Desaint, 1774. Le livre contient une centaine de pages nommées Additions par Lagrange et rééditées dans : Joseph-Alfred Serret, Œuvres de Lagrange, vol. VII, Gauthier-Villars, 1877 [lire en ligne], p. 5-180 Ces résultats sont publiés dans :
- Evariste Galois annonce le résultat suivant « Si une des racines d’une équation de degré quelconque est une fraction immédiatement périodique, cette équation aura nécessairement une autre racine également périodique que l’on obtiendra en divisant l’unité négative par cette même fraction continue périodique écrite dans un ordre inverse. » (p. 63 du diaporama de la conférence Ces étranges fractions qui n'en finissent pas donnée à l’IREM de La Réunion, en octobre 2005, par Claude Brezinski).
- Développement d’un réel en fractions continues, par M. Couchouron, de l'université de Rennes I Les démonstrations proposées ici s'inspirent de
- Joseph-Louis Lagrange, Solution d'un Problème d'arithmétique, dans la réédition par Serret des Œuvres de Lagrange.
- (en) B. L. van der Waerden, Pell's Equation in Greek and Hindu Mathematics, Russ. Math Surveys 31 (5), 1976, p. 210-225
- Bhāskara II, Bijaganita, 1150, d'après (en) John J. O’Connor et Edmund F. Robertson, « Pell's equation », dans MacTutor History of Mathematics archive, université de St Andrews [lire en ligne].
- ISBN 978-2-74752836-8), p. 113 Laurent Hua et Jean Rousseau, Fermat a-t-il démontré son grand théorème ? l'hypothèse "Pascal", L'Harmattan, 2002 (
- Pierre de Fermat sur le site de la commune de Beaumont-de-Lomagne. Voir à ce sujet la page
Bibliographie
- Pierre Samuel, Théorie algébrique des nombres [détail des éditions]
- Alain Faisant, L'équation diophantienne du second degré, Hermann, 1991 (ISBN 978-2-70561430-0)
- (en) Alan Baker, A Concise Introduction to the Theory of Numbers, Cambridge University Press, 1985 (ISBN 978-0-52128654-1)
- Marc Guinot, Arithmétique pour amateurs. Vol. 4 : Lagrange et Legendre, Aléas, 1996 (ISBN 978-2-908016-71-0)
- (en) G. H. Hardy et E. M. Wright (en), An Introduction to the Theory of Numbers [détail des éditions]
- Georges Valiron, Théorie des fonctions, 3e éd., Masson, 1966, Notions sur les fractions continues arithmétiques, p. 17-24
Wikimedia Foundation. 2010.