- Ermitage de Saint-Pancrace
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Ermitage de Saint-Pancrace Présentation Culte Catholique romain Type Ermitage Début de la construction XVIIe siècle Style(s) dominant(s) Style roman tardif Protection chapelle du XIVe siècle, classée Monument historique depuis le 13 mars 1995 Géographie Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Vaucluse Ville Grambois Coordonnées Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
modifier L'Ermitage de saint Pancrace, sur la commune de Grambois, est inscrit aux Monuments historiques[1]. Il se trouve sur le domaine du château de Pradine. Propriété privée, l'édifice ainsi que la chapelle et le cimetière sont interdit d'accès et ne se visitent pas.
Sommaire
Description
Il est situé au nord du village, sur la route de Vitrolles-en-Luberon[2].
L'Ermitage fut bâti au XVIIe siècle et habité jusqu'à la Révolution. La chapelle médiévale accolée à l'édifice est datée du XIVe siècle et a été prolongée au XVIIIe par un porche comportant des fresques réalisées en utilisant les techniques du Quattrocento (utilisé entre autres par Giotto, Cimabue…). Ce procédé consiste à utiliser des couleurs délayées à l'eau sur un enduit de mortier frais qu'un maçon applique au fur et à mesure que le fresquiste travaille. Cette technique avait été étudiée en Italie par les trois artistes qui les réalisèrent vers 1912 : Georges Dufrénoy, Pierre Girieud et Émile Lombard. Elles représentent une piéta, l'adoration des bergers et des rois, et un Sermon dans la montagne. Cet ermitage et sa chapelle ont été remaniés plusieurs fois au cours des siècles. La chapelle comprend quatre travées qui se terminent par un chevet plat[3]. Des chapelles latérales ont été aménagées par le percement des arcades aveugles. L'entrée est précédée d'un auvent orné de fresques[4].
Fresques
Les trois fresques peintes dans le narthex de la chapelle Saint Pancrace ainsi que les décorations de l'ensemble datent de 1912. À l'instar des fresquistes italiens de la renaissance, ces fresques ont été réalisées sur mortier frais.
- Georges Dufrénoy peint une piéta sur le pan ouest du porche. L'artiste a volontairement accentué l'intensité dramatique de la scène sur une lumière de ciel d'orage. Différemment d'une pietà classique ou la vierge est représentée avec le corps du Christ sur les genoux, ici le christ est allongé sur un suaire, pieds croisés alors que la vierge semble juger de son état en lui posant la main sur le cœur. Sur la gauche un groupe de femme pleure sa mort et un vieil homme est agenouillé au pied du corps. À droite de la fresque un saint et quelques fidèles se lamentent surplombés par des anges en larme. Le critique d'art Joachim Gasquet a écrit à propos de cette fresque "tout y est d'une intensité dramatique qui fait songer au Tintoret, d'un pathétique qui s'apparente on ne sait comment, à quelques phrases désespérée d'une symphonie de Beethoven".
- Alfred Lombard peint un sermon dans la montagne. Cette fresque est placée entre les deux autres. On y voit sous un ciel bleu foncé, le christ vétu de rouge, assis sur une butte, la main gauche tendu vers un auditoire attentif constitué de plusieurs couches sociales différentes. Sur la gauche, une femme habillée de vert, une rose dans la main droite se tient la tête.
- Pierre Girieud essaye de traduire "l'adoration des bergers et des rois" proche de l'entrée de la chapelle. Dans un paysage exotique et luxuriant, la vierge présente l'enfant Jésus sur ses genoux, à des bergers et des rois venus le voir. Cette fresque très colorée met en scène une multitude de personnage notamment un roi au centre agenouillé et présentant un trésor, derrière lequel se tient un esclave tenant une vasque. À droite un prince sur un chameau et derrière la vierge, dieu en observateur. une large surface de la fresque en bas au centre a malheureusement disparue.
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La Piéta de Georges Dufrénoy
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L'Adoration des bergers et des rois de Pierre Girieud
Cimetière
À l'est de l'ermitage, le cimetière du XIXe siècle est délimité par un vaste enclos carré tracé au milieu des cyprès. Cinq mausolées sculptés par des artistes de Marseille y siègent, contenant les restes de la famille Bonnin, Bec et Fitch-Douglas. Une pyramide de six mètres de haut abrite le corps de la jeune filleule de Joseph Bonnin. Joséphine Bonnin est morte à Genève à l'âge de 28 ans. Sur chaque face de la pyramide était gravé un poème à sa mémoire, seul celui qui figure sur la face ouest est encore lisible, on peut y lire :
CI-GIT QUI POUR LA TERRE AVAIT TROP DE VERTUS,
LE CIEL EN FUT JALOUX, LE CIEL NOUS LA RAVIE.
SES CHARMES ONT PERI....MAIS SON AME AFFRANCHIE
EST AU SEIN DE SON DIEU....AH! NE LA PLEUREZ PLUS
LE 19 JUIN 1819 EST DECEDE A GENEVE JOSEPHINE HONORINE
THOMELIN. EPOUSE BEC NEE A MARSEILLE LE 18 OCTOBRE 1791
INHUMEE LE 25 A PLAIN-PALAIS DANS LE CIMETIERE
CATHOLIQUE. EXHUMEE LE 14 AOUT ET TRANSFERE A GRAMBOIS
OU ELLE A ETE INHUMEE DE NOUVEAU
ET DEPOSEE DANS CE TOMBEAU LE 1 OCTOBRE 1819Photographies
Notes et références
- Notice no PA00135631, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Jules Courtet, op. cit., p. 172.
- Robert Bailly, op. cit., p. 202.
- Robert Bailly, op. cit., p. 203.
Bibliographie
- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Avignon, 1876.
- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, Éd. A. Barthélemy, Avignon, 1986.
Voir aussi
Liens externes
Articles connexes
Catégories :- Monument historique de Vaucluse
- Monument historique inscrit en 1995
- Église de Vaucluse
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