Georges Dufresnoy

Georges Dufrénoy

Georges Dufrénoy, né à Thiais le 20 juin 1870 et mort à Salles-en-Beaujolais le 9 décembre 1943, est un peintre post-impressionniste français.

Sommaire 1 Biographie 2 Son œuvre 3 Galerie 4 Musées 4.1 Musées en France 4.2 Musées dans d'autres pays 5 Liens externe 6 Notes et références 7 Bibliographie

Biographie

Après la Commune, ses parents s'installent dans un appartement au 2 place des Vosges, il vécut toute sa vie en ce lieu historique. En 1875 il rentre chez les Oratoriens, à l'école Massillon, au 2 quai des Célestins (Paris 4ème) où il fera toutes ses études. A 17 ans, il hésite entre deux orientations: être architecte ou artiste peintre, cette dernière vocation l'emportera.

En 1887 il suit les cours de l'académie Julian où il travaille avec Jean-Paul Laurens. En 1890 le peintre Désiré Laugier le prend dans son atelier comme unique élève et lui fait faire, pendant deux ans d'un travail intensif, de sérieux progrès.

Au moment de ses débuts en 1895, l'impressionnisme triomphe. Ses premières toiles seront fortement influencées par ses grands aînés, il commence à exposer.

En 1902 il fait son premier voyage de travail à Venise où il va subir le sortilège de la cité des Doges, là il découvre les Maîtres Vénitiens Titien, Tintoret, Véronèse,... qui font vibrer en lui toutes sortes de résonances. Il se rendra à Venise tous les ans à l'exception de la période 1914-1920 pour peindre et ce jusqu'en 1939.

Le critique d'art Marius-Ary Leblond écrira au sujet de ses œuvres sur Venise : « il rejoint la grande tradition des Maîtres Vénitiens, il se marque comme successeur en ligne directe des Italiens; il reste un vénitien opulent et aristocratique dans son œuvre ».

En 1903 il envoie trois toiles au Salon International de Reims.

En 1904 il expose aux Salon des Indépendants.

En 1905 il parcourt l'Italie pour peindre avec son ami Pierre Girieud.

Il devient sociétaire du Salon d'automne, par la suite il en deviendra membre du comité puis membre du conseil d'administration. Il y exposera jusqu'à sa mort.

Au Salon des Indépendants, Bernheim-jeune lui achète une toile Rue à l'omnibus.

Il fait sa première exposition à la célèbre Galerie Druet (située au 20, rue Royale). A partir de ce moment, il fera partie de l'écurie Druet avec Bonnard, Derain, Friesz, Marquet, Vuillard etc... jusqu'en 1934 date de la fermeture de la Galerie, après il exposa dans plusieurs galeries et plus particulièrement à la Galerie Granoff.

Le 9 avril 1907 Marius-Ary Leblond publia dans la Revue Illustrée un article sur l'œuvre de Dufrénoy de plusieurs pages avec de nombreuses reproductions . Il le classe au premier rang des peintres de la nouvelle génération.

Il expose régulièrement.

En 1912, il réalise une grande Pièta dans le narthex de l'Ermitage de saint Pancrace, dépendant du château de Pradine (village de Grambois), ses amis Pierre Girieud et Alfred Lombard y firent aussi chacun une fresque à la même période. Il y eu de nombreux articles sur cette réalisation, les critiques saluant « une œuvre de décoration monumentale ». Le critique d'art Joachim Gasquet écrira à propos de cette Pièta « tout y est d'une intensité dramatique qui fait songer au Tintoret, d'un pathétique qui s'apparente on ne sait comment, à quelques phrases désespérée d'une symphonie de Beethoven ».

Le 29 janvier 1914 il épouse, en la Cathédrale de Montpellier, Marguerite de Baroncelli-Javon, sœur du célèbre manadier Folco de Baroncelli-Javon et du cinéaste Jacques de Baroncelli. Elle fut reine du Félibrige de 1906 à 1913 sous le capoulié (la présidence) de Mistral et l'égérie du poète provençal Joseph d'Arbaud. De leur union naquirent deux garçons et deux filles.

Il est ensuite mobilisé durant toute la guerre.

En 1921 il envoie des toiles au Salon triennal de Liège.

En 1925 il est nommé, avec son ami Louis Valtat, Chevalier de la légion d'Honneur, par Édouard Herriot qui est un admirateur de son œuvre.

En 1928 il participe à l'exposition d'art Français moderne en Hongrie, Pologne...

En 1929, il reçoit le Prix Carnegie (en) (à Pittsburgh aux États-Unis) pour le tableau Nature Morte au Violon, cette œuvre fut achetée par la fondation.

En 1930 il participe à la XVIIème exposition des Beaux arts de Venise. Il est considéré comme un des plus grands peintres de Venise de sa génération. La même année, le critique d'art Gabriel Mourey publie un livre sur Georges Dufrénoy avec des reproductions de ses œuvres aux éditions Grés.

En 1931 il participe à une exposition de peintres français, en Norvège, Suède, Lettonie et Danemark. Il expose deux toiles au Musée de Pittsburgh aux États-Unis.

En 1936 il dessine une superbe affiche au fusain pour le Salon d'automne (Vue de Lyon). Il est nommé membre du jury du Prix de Rome, fonction qu'il assumera jusqu'en 1942.

En 1937 il expose six toiles au Petit Palais au Salon Les Maîtres de l'art indépendant. Il dessine la couverture du catalogue du Salon d'automne et de l'invitation au vernissage.

En 1938 il est nommé officier dans l'ordre de la Légion d'Honneur.

En 1940 il se réfugie dans sa demeure du Beaujolais, il monte quelques fois à Paris en franchissant clandestinement la ligne de démarcation entre la zone libre et la zone occupée.

Son œuvre

Que ce soit à Venise, Bruxelles, Paris, Lyon... Dufrénoy aime architecturer ses œuvres. Influencé par l'impressionnisme, il va peindre dans les années 1893 à 1895 plusieurs vues de Paris dans la brume (Les Buttes Chaumont, Soleil et brume, Les quais de Bercy...)ainsi que des vues de Lyon, du Beaujolais... Il démontre déjà sa force et arrive à exprimer ce qu'il ressent devant ce qu'il veut suggérer. On admire comment il parvient à exprimer la complexité des sculptures baroques des façades de la Grand-Place de Bruxelles. Ses Venise sont rendus avec une égale passion, les façades des palais, l'eau du grand canal et des rios sont traités avec une palette époustouflante. Il peint des vues des toits, des campaniles, les superbes portes des palais, le pont du Rialto, San Giorgio Maggiore...

Il peignit des natures mortes et des paysages d'un style impressionniste dans une pâte opulente et des compositions largement équilibrées.

Galerie

Jardin d'un Palais à Venise

Vue de Lyon , 1937 Affiche du Salon d'automne

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Musées

Musées détenant des œuvres de Georges Dufrénoy.

Musées en France

• Musée du Luxembourg
  • Le Palais Pisani à Venise
  • Le violon^[1] 1926
  • Portail de palais à Venise 1930

• Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou
  • Vue de Sienne^[2] 1907, legs de Paul Jamot en 1943

• Palais de Tokyo
  • Nature morte à la Langouste 1930

• Musées de la ville de Paris
  • Le vieille Hôtel Fieubet à Paris 1935
  • Intérieur 1936
  • La villa Paradiso à Gênes 1938

• Maison Victor Hugo de Paris
  • La maison Victor Hugo à Bruxelles 1933

• Musée Toulouse-Lautrec d'Albi
  • Place des Vosges un jour de pluie
  • Saint Etienne la Varenne en Beaujolais

• Musée des Beaux-Arts de Nantes
  • Nature morte au faisan 1928

• Musée de la ville de Saint-Quentin-en-Yvelines
  • Les Tuileries

Musées dans d'autres pays

• Musée des Beaux-Arts Pouchkine (Russie)
  • L'omnibus Bastille-Madeleine^[3] 1906

• Musée national de Belgrade (Serbie)
  • Nature morte aux fleurs 1935

• Carnegie Institute of Pittsburgh (États-Unis)
  • La nature morte au violon 1929

• Musée de Birmingham (Royaume-Uni)
  • La Place des Vosges

• Fondation Chrysler de Détroit (Michigan) (États-Unis)
  • La place de la Bastille achat effectué par M.Chrysler en 1953

• Musée National des Beaux-Arts d'Alger (Algérie)
  • Place des Vosges

• Musée des Beaux-Arts de Gand (Belgique)
  • Vue de Sienne

• Musée royal d'art moderne à Bruxelles (Belgique)
  • Nature morte au piano-forte et au violon

Liens externe

Reproduction de tableaux:

• Roses rouges à Venise sur le site officiel de la Réunion des musées nationaux
• Le violon sur le site officiel de la Réunion des musées nationaux
• Vue de Sienne sur le site officiel de la Réunion des musées nationaux
• L'omnibus Bastille-Madeleine sur le site officiel du Musée des Beaux-Arts Pouchkine

Notes et références

Bibliographie

• Gabriel Mourey, Georges Dufrénoy, éditions Crès, Paris, 1930 

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