ENSM SE

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École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne

École Nationale Supérieure des Mines de Saint-Étienne
Ecole des mines.jpg
Localisation
Localisation Saint-Étienne, France
Informations
Fondation 1816
Directeur Philippe Jamet
Type École d'ingénieurs
Niveau bac+5 à bac+8
Site web www.emse.fr

L'École nationale supérieure des Mines de Saint-Étienne (ENSM SE) est une école d'ingénieurs française à vocation généraliste créée en 1816. Elle fait partie du Groupe des Ecoles des Mines (GEM), sous tutelle du ministère de l’Economie, de l'Industrie et de l’Emploi (ministère de l'industrie).

Sommaire

Architecture

L'école est composée d'un bâtiment central relié en U par deux bâtiments latéraux. Sur la devanture du bâtiment principal, le balcon est soutenu par deux atlantes figurant un mineur et un métallurgiste. Le tout est surmonté d'un fronton représentant l'école qui distribue à des enfants casqués la science sous forme de livres et d'outils. Deux statues symbolisant la science et l'industrie ont été insérées dans des niches. Différents noms d’élèves, de professeurs et de directeurs marquants sont sculptés sur la façade. L’école reçut différentes extensions, en 1969, avec la construction d’un bâtiment au sud. De 1973 à 1975, d'autres ajouts sont réalisés avec la construction de la Rotonde et d’autres bâtiments.

Histoire

Ecole des mines3.jpg

À la chute du Premier Empire en 1815, le traité de Vienne sépare la Sarre et la Savoie de la France, la privant ainsi des écoles pratiques des mines de Geislautern et Pesey alors qu'à l'aube de la révolution industrielle, le pays a grand besoin de cadres pour l'extraction de la houille. Le 2 août 1816, Louis XVIII produit une ordonnance royale portant création d'une école de mineurs à Saint-Étienne, alors en plein essor grâce à ses mines de charbon.

L'école s'établit d'abord dans un petit bâtiment place Marengo, avec à sa tête Louis-Antoine Beaunier. La première promotion en 1819 ne comprend que huit élèves, dont Benoît Fourneyron est le major de promotion. Le 7 mars 1831, une nouvelle ordonnance royale donne à l'établissement le statut d'école d'ingénieur. Rapidement, les locaux s'avèrent mal adaptés face à la croissance des promotions. En 1848, les Frères des écoles chrétiennes cèdent leur domaine sur la colline de Chantegrillet où l'école déménage. Mais les travaux miniers altèrent les bâtiments et un nouveau bâtiment destiné à accueillir l'école est construit à partir de 1924 à l'emplacement actuel situé cours Fauriel. En 1927 l'école rejoint ses nouveaux locaux — on la surnomme depuis la « grande dame du cours Fauriel ».

En 1992, l'école devient un établissement public national à caractère administratif. En 1994, une partie rénovée des anciens locaux de Manufrance, situés à quelques centaines de mètres, est annexée. En 2002, l'école prend le tournant de la microélectronique avec la création de son 5e centre d'enseignement et de recherche : le Centre Microélectronique de Provence Georges Charpak. En 2003, l'école franchit le cap des 1000 élèves. La première année du cursus Ingénieur civil des mines compte 130 élèves. En 2004, l'école crée son 6e centre de formation et de recherche, consacré à l'Ingénierie de la santé. En 2009, l'école franchit le cap des 1500 élèves.

Les formations

Entrée du bâtiment de l'espace Fauriel.

Cursus d’ingénieurs civils des mines

Admission

L'essentiel des effectifs du cycle ingénieur civil est recruté sur concours après les classes préparatoires aux grandes écoles. La voie d’accès principale est le Concours commun Mines-Ponts (filière de classes préparatoires MP, PSI, PC, PT, TSI). Le cursus ICM fait partie de la Graduate School commune aux écoles des mines de Nancy et Saint-Etienne. Il est devenu cohérent avec le système de transfert de crédits européens ECTS.

Parcours

La scolarité se déroule sur trois ans.

  • La première année, la plus longue est orientée vers l'intégration des connaissances avec une variété de l'enseignement (mathématiques, physique, chimie, informatique mais aussi introduction au management, à la gestion de projet). Elle comporte un stage ouvrier, d'une durée d'un mois
  • La deuxième année est caractérisée par le choix par les élèves d'axes assez divers. Elle se termine par un stage dit stage d'application d'une durée de seize à vingt semaines
  • La troisième année est orientée vers le métier. L'élève peut choisir parmi les options suivantes: Procédés & Energétique - Environnement industriel et territoire - Informatique - Matériaux & mécanique - Organisation & gestion industrielle - Management de projet et innovation - Microélectronique - Ingénierie-Santé - Mathématiques appliquées et finance quantitative. Un stage de fin d'étude (environ six mois) clot la scolarité.
  • La possibilité est également donnée à l'élève de réaliser une partie ou l'intégralité de sa 2ème et/ou troisième année dans une école / université partenaire, en France ou à l'étranger

Cursus d’ingénieurs spécialisés en microélectronique informatique et nouvelles technologies

Une vue du centre Charpak
Centre Georges Charpak

Le cycle ISMEA (Ingénieurs Spécialisés en MicroElectronique et Applications) de l'ENSM-SE a été renommé en ISMIN (Ingénieurs Spécialisés en Microélectronique Informatique et Nouvelles technologies) au cours de l'année 2008.

Le cursus ISMIN est un cycle de formation d’ingénieurs spécialisés plus particulièrement orienté vers la microélectronique, les systèmes embarqués et les logiciels associés.

Le recrutement s'effectue principalement sur concours après les classes préparatoires aux grandes écoles.

  • Sur le Concours Telecom INT (en banque de notes du concours Mines-Ponts) pour les filières MP, PC et PSI
  • Sur le Concours Commun ENSAM pour la filière PT
  • Sur la banque de notes spécifique des Concours Communs Polytechniques pour la filière TSI

Des admissions sur titres sont également possibles.

Quatre spécialisations de fin de cursus (options) sont proposées :

  • conception microélectronique ;
  • conception des systèmes informatiques ;
  • mobilité et sécurité ;
  • ingéniérie des systèmes embarqués.

Cette formation se déroule à Gardanne, sur le site Georges Charpak.

Elle a été créée en 1982 dans le cadre du groupe ESIM (Ecole Supérieure d'Ingénieurs de Marseille) et a été intégrée à l'Ecole des Mines de Saint-Etienne en 2003.

Cursus d’ingénieurs spécialisés en Génie Industriel

Cette formation se déroule dans les locaux de l'ISTP à Saint-Etienne. Elle se compose de deux filières (formation par apprentissage et formation continue) et offre également la possibilité de VAE.

Cursus d’ingénieurs en Electronique et en Informatique Industrielle

Cette formation se déroule au Centre Microélectronique de Provence Georges CHARPAK (CMP-GC) à Gardanne en partenariat avec l’ITII-PACA (Institut des Techniques d’Ingénieur de l’Industrie. Les deux filières, apprentissage et formation continue, cohabitent sous le nom de cycle ISFEN (Ingénieur de Spécialité en Formation Ecole Entreprise). La spécialité à choisir en troisième année peut être :

  • Systèmes embarqués (CMP-GC)
  • Réseaux (CMP-GC)
  • Microélectronique (CMP-GC)
  • Télécommunications (Nice)
  • Génie logiciel (Toulon)

La scolarité d'effectue principalement le vendredi et le samedi ainsi qu'au cours de 2 périodes bloquées par an.

Formation doctorale

Entrée de l'école des mines

L’Université Jean Monnet de Saint-Etienne et l’École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne, ont signé une convention créant l’École doctorale de Saint-Étienne (ED-SE) en date du 11 mai 2001 et obtenu l’accréditation conjointe d’une École doctorale pluridisciplinaire et inter-établissements du site stéphanois. Cette école doctorale permet la création de filières de formations disciplinaires cohérentes, ayant des bases scientifiques élargies et la mise en place d’une formation globale des doctorants.

C’est dans le cadre de cette Ecole Doctorale que sont organisées les études doctorales de l’Ecole des mines de Saint-Etienne. Il s’agit d’une formation à et par la recherche qui conduit :

  • dans une première phase, en un an, à un master recherche ;
  • dans une seconde phase, en trois ans, au doctorat, après soutenance d’une thèse.

Mastères spécialisés

Le Mastère Spécialisé est une formation sur 12 mois qui permet aux étudiants :

  • d’acquérir une double compétence qu’elle soit technique ou managériale,
  • de se spécialiser tout en s’imprégnant de la culture générale de l’entreprise,
  • ou bien de se reconvertir dans la perspective d’une deuxième carrière professionnelle.

Les Mastères Spécialisés, sont ouverts aux titulaires d’un diplôme d’ingénieur, de Grande Ecole de management, à des candidats d’autres diplômes de 3ème cycle, de diplôme de maîtrise ou équivalent pour des candidats justifiant d’au moins trois années d’expérience professionnelle, ou bien de diplômes étrangers équivalents. Le Mastère Spécialisé est une marque collective délivrée par la Conférence des Grandes Écoles.

La recherche

La recherche occupe une place fondamentale dans l'activité de l'école. Divisée en six centres autour de diverses thématiques : matériaux, procédés, mécanique, mathématiques, informatique, génie industriel, environnement, microélectronique et santé. L'école possède un effectif de 412,5 chercheurs, dont 152 doctorants, 121,5 enseignants chercheurs et 58 HDR[1].

Anciens directeurs

Anciens élèves

  • Benoît Fourneyron : inventeur de la turbine hydraulique
  • Gaspard-Félix Tournachon, dit Nadar : caricaturiste, aéronaute et photographe français
  • Jean-Baptiste Boussingault : père de la chimie agricole
  • Jules Garnier : découvreur du nickel en Nouvelle-Calédonie
  • Henri Fayol : fondateur de l'Ecole scientifique du travail (fayolisme)
  • Christian Brodhag (promotion 1971) : Délégué interministériel au développement durable (2004-2008) ; il fut successivement attaché de recherche (1978), chargé de mission (1981), maître de recherche (1999) puis directeur de recherche (2004) à l'ENSM SE.
  • Olivier Fleurot (promotion 1971) : à la direction générale des echos (1996), il devient le premier français à diriger le Financial Times (1998). En Octobre 2006, Maurice Lévy fait appel à lui pour présider Publicis Worldwide.

Voir aussi la Catégorie:Ancien élève de l'École des Mines de Saint-Étienne

Le Prix puRkwa

Ce prix international, dédié à l'esprit et à l'éveil scientifique, a pour objet l'alphabétisation scientifique des enfants de la planète. Il vise à soutenir les initiatives les plus innovantes pour assurer la promotion et le développement de l'esprit scientifique des enfants du monde entier. Il est destiné à encourager les meilleures méthodes dans le domaine général de l'enseignement des sciences, dans les programmes scolaires pour les enfants de moins de 16 ans. Il est décerné à des pionniers en matière d'éducation des sciences qui se sont illustrés par leur démarche d'innovation. Le Prix puRkwa est une initiative de l'École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne et de son directeur Robert Germinet, soutenue par diverses organisations, administrations régionales et partenaires industriels. Il est décerné conjointement par l'Académie des sciences et l'école, chaque année à deux lauréats, et est doté de 80.000 euros. PuRkwa est la retranscription en phonétique de "Pourquoi" en français, une question qui revient souvent dans la bouche des enfants, dans leurs langues respectives.

Le lancement de ce prix a eu lieu le 21 juin 2004 à l'Académie des sciences de l'Institut de France à Paris devant plus de 150 personnalités du monde institutionnel, académique et scientifique, en présence de la presse nationale et étrangère. Le jury était présidé par Georges Charpak, Prix Nobel et membre de l'Académie des sciences, et composé de personnalités de haute notoriété scientifique, Prix Nobel et Académiciens français et étrangers.

Les lauréats ont été:

  • 2008: Guillermo Fernández de la Garza, Director Ejecutivo de la Fundación México Estados Unidos para la Ciencia, A.C., a lancé le programme "Aprendizaje vivencial e indagatorio de las ciencias", (Mexique)
  • 2008: Wynne Harlen, "Visiting Professor, Graduate School of Education, University of Bristol", responsable du Conseil écossais de l'Education, spécialiste mondiale de l'éducation scientifique primaire et secondaire, (Grande-Bretagne)
  • 2007: Stevan Jokiv, Directeur scientifique de l'Institut Vinça de Belgrade, a lancé le programme "Ruka u Testu", (Serbie)
  • 2007: Jorge Eduardo Allende, ancien président de l'Académie des sciences du Chili, a lancé le programme ECBI, (Chili)
  • 2006: Karen Worth, co-directrice du “K-12 Science Curriculum Dissemination Center”, Education Development Center, Center for Science Education et instructeur à la "School of Education and Child Life" à Wheelock College (Boston, Massachussets,USA)
  • 2006: Dr. Yu Wei, directrice du Centre de recherche pour l'apprentissage des sciences à l'Université du Sud-Est de Nanjing (Chine)
  • 2005: Dr. Michael Klentchy, superintendent du "El Centro Unified School District" (Californie, USA)
  • 2005: Dr. Mauricio Duque, professeur d'ingénierie à la "Universidad de Los Andes" à Bogota (Colombie).

Voir aussi

Liens externes

Références


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