- Dépollution
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La dépollution désigne l'élimination des pollutions et des contaminations des milieux ambiants tels les sols, les nappes phréatiques, les sédiments ou les eaux de surface. L'objectif en est une protection générale de la santé et de l'environnement, ou dans le cas d'un site industriel ou commercial désaffecté, la réutilisation.
La dépollution doit généralement remplir un ensemble de normes législatives et peut aussi être basée sur des évaluations des risques sanitaires ou écologiques lorsqu'aucune norme législative n'existe, ou lorsque celles-ci sont à titre consultatif.
Évaluation de site
Lorsqu'un site est suspecté de contamination, il y a besoin d'en évaluer la contamination. L'utilisation passée du site et les matières utilisées et produites sur le site vont déterminer la stratégie d'évaluation et les types d'échantillonnage et d'analyses chimiques à adopter. Souvent les sites à proximité occupés par la même société ou défrichés, aplanis ou rebouchés sont aussi contaminés même si l'utilisation actuelle du terrain paraît sans risque. Par exemple, un parking peut avoir été aplani en utilisant des déchets contaminés pour l'aplanissement. Il faut aussi faire attention aux contaminations des terrains à proximité après des décennies d'émissions dans le sol, les nappes phréatiques et l'air. La poussière des plafonds, la première couche du sol, les eaux souterraines et de surface doivent aussi être testées, avant et après une dépollution.
C'est une étape sujette à controverse car :
- Personne ne veut payer pour le nettoyage du site;
- Si on découvre que les propriétés à proximité sont contaminées, il faut le noter sur les titres de propriété, ce qui peut affecter leur valeur;
- Personne ne veut payer pour le coût de l'évaluation.
Souvent les entreprises qui testent volontairement leurs sites sont protégées d'une publication des rapports d'inspection de par la liberté d'information. Néanmoins les demandes d'information peuvent souvent, de par la même liberté d'information, accéder à d'autres documents non protégés ou à des références aux rapports.
Aux États-Unis il y a une procédure pour taxer les industries polluantes et former un fonds disponible pour dépolluer les sites abandonnés ou pour porter en justice les entreprises qui doivent dépolluer leurs sites contaminés. D'autres pays ont des procédures différentes et généralement les sites sont réaffectés pour des utilisations à plus forte valeur, comme la construction d'immeubles, pour augmenter la valeur du terrain et ainsi amortir les coûts pour un entrepreneur de l'achat du terrain, du nettoyage, de la construction et de la vente, souvent comme appartements individuels.Dépollution des sols
Voir l'article dépollution des sols
Technologies de dépollution
Les technologies de dépollution sont nombreuses et variées mais peuvent être catégorisées en méthodes ex situ ou in situ. Les méthodes ex situ consistent en un prélèvement des sols impactés et un traitement ultérieur de la surface. Les méthodes in situ cherchent à traiter la contamination sans retirer les sols.
L'approche de dépollution la plus traditionnelle (utilisé presque exclusivement sur les sites contaminés dans les années 1970 à 1990) consiste principalement en un enlèvement des sols vers une décharge et un pompage et traitement des eaux souterraines.
Enlèvement ou dragage
Les procédés d'enlèvement peuvent être aussi simples qu'emmener les sols contaminés à une décharge mais peuvent aussi nécessiter l'aération des matières enlevées dans le cas de contaminants organiques volatiles. Lorsque la contamination affecte une rivière ou le fond d'une baie, il faut parfois draguer la vase et autres limons argileux.
Pompage et traitement
Les procédés de pompage et traitement consistent en un pompage des nappes phréatiques contaminées à l'aide d'une pompe submersible ou pompe à vide et une purification progressive des eaux extraites au moyen de récipients contenant des matériaux conçus pour adsorber les contaminants des eaux. Pour les sites pollués par du pétrole, ce matériau est généralement du charbon actif sous forme granulaire. Les réactifs chimiques comme les floculants et les sables filtrants peuvent aussi être utilisés pour diminuer la contamination des nappes phréatiques.
Selon la géologie et le type de sol, le pompage et traitement peuvent être une bonne méthode pour diminuer rapidement des concentrations élevées en polluants. Il est difficile d'atteindre des concentrations suffisamment basses pour remplir les normes de dépollution, en raison de l'équilibre entre les processus d'adsorption et de désorption.
Biostimulation in-situ ou IRZ (In-situ Reactiv Zone)
La méthode de dépollution par biostimulation in-situ dégrade, ou du moins, immobilise les polluants dans un sol ou un aquifère. La technique est basée sur la création d’une zone, au sein de laquelle les conditions sont modifiées biochimiquement. Le but est d’optimiser les réactions naturelles (oxydation et réduction) amenant à la biodégradation de composés cibles, c'est-à-dire, les polluants. Les principaux acteurs de ces réactions dépolluantes sont les micro-organismes présents dans le sol, et plus particulièrement leur métabolisme régit par des réactions d’oxydoréductions. Les micro-organismes ont besoin de donneurs d’électrons à oxyder, afin de réduire les accepteurs d’électrons. Dans le milieu naturel, les polluants peuvent jouer le rôle de donneurs et/ou d’accepteurs d’électrons. Selon le composé à dégrader, la biostimulation est de type aérobie (milieu oxygéné) ou anaérobie (milieu peu à pas oxygéné).
- Biostimulation aérobie
Pour des polluants type BTEX et hydrocarbures. Il s’agit d’une oxydation des polluants où les micro-organismes utilisent l’oxygène en tant qu’accepteurs d’électrons et le polluant en tant que donneurs d’électrons. Or, dans le substrat ou les aquifères, la concentration en oxygène dissous est faible et limite donc la réalisation de réactions. En augmentant la concentration en O2 dissous, l’activité des micro-organismes est stimulée pour générer la réaction d’oxydation du polluant.
- Biostimulation anaérobie
Pour des polluants type hydrocarbures, composés organiques biodégradables (phénols, acétone, BTEX), solvants chlorés, métaux. Le but est dans ce cas de réduire les polluants. Ces derniers utilisent comme accepteurs d’électrons, l’oxygène dissous et les nitrates en premier lieu. Si ces éléments viennent à manquer, les micro-organismes utilisent alors certains polluants. Pour stimuler la consommation des polluants, et donc leur dégradation, il faut ici appauvrir le sol en oxygène dissous et en nitrates en augmentant les donneurs d’électrons par ajouts d’hydrates de carbone par exemple. Le milieu devient réducteur anaérobique, propice à la réduction des polluants spécifiques.
Le bioventing et le biosparging sont les techniques les plus communes utilisées pour ajouter l'oxygène dans le sol et les aquifères. Ces méthodes permettent de conserver une activité en surface du site pollués et réduisent le coût de la dépollution car il n'y a pas d'excavation et donc de transport du matériau. En revanche, le temps d'application peut durer jusqu'à plusieurs années et le rendement se révèle parfois faible.
Oxydation in situ
Les nouvelles technologies d'oxydation in situ sont devenues populaires, pour traiter de nombreuses contaminations des sols et des nappes phréatiques. La dépollution par oxydation consiste en l'injection d'oxydants puissants tels le peroxyde d'hydrogène, l'ozone, le permanganate de potassium ou les persulfates. L'oxygène ou l'air ambiant peut aussi être injectés pour une approche plus modérée.
Un désavantage de cette approche est la possibilité que la destruction du contaminant soit moins rapide en raison d'une atténuation naturelle, si les bactéries qui vivent normalement dans le sol préfèrent un environnement faible en oxygène. L'injection de gaz dans les eaux souterraines peut aussi accélérer la contamination selon l'hydrogéologie du site.
L'extraction par vapeur ou désorption thermique
L'extraction par vapeur et oxydo-réduction ou incinération peuvent aussi être des techniques de dépollution efficaces. Cette approche est un peu controversée à cause des risques de relâcher dans l'Atmosphère la dioxine contenue dans les gaz d'échappement. Sous contrôle, l'incinération à haute température avec filtrage des gaz d'échappement ne présente pourtant pas de risques. Deux technologies différentes peuvent être employées pour oxyder les contaminants contenus dans la vapeur extraite.
- l'oxydation thermique qui utilise un système fonctionnant comme un fourneau et maintenant des températures de 730 °C à 815 °C.
- l'oxydation catalytique qui utilise un catalyseur pour faciliter une oxydation à des températures plus faibles. Le système maintient habituellement des températures comprises entre 315 °C et 430 °C.
L'oxydation thermique fonctionne mieux avec des vapeurs ayant besoin de moins de gaz naturel que l'oxydation catalytique.
Pour des concentrations plus faibles, les vapeurs extraites peuvent aussi être traitées en les faisant passer au travers d'une série de récipients pour flux gazeux. Ces récipients contiennent des matériaux conçus pour adsorber les contaminants des vapeurs. L'absorbant est généralement du charbon actif sous forme granulaire.
Autres technologies
Le traitement des problèmes écologiques par des moyens biologiques porte le nom de bioremédiation et dans le cas spécifique d'utilisation de plantes, phytorestauration. En bioremédiation les bactéries naturelles ajoutées (allochtones) sont utilisées pour consommer les contaminants des eaux ou sols contaminés. En effet le traitement par bio-augmentation est un procédé utilisé à l'heure actuelle pour des nappes, on envoie des "cocktails bactériens" (comme usité dans notre jargon) dans les nappes souterraines afin d'essayer d'éradiquer la pollution, mais elle est rarement détruite dans sa globalité. Pour remédier à ce problème on utilise la bio-stimulation, qui est un apport simple de nutriments essentiels à la bactérie afin qu'elle s'intéresse au seul problème de la décontamination de la nappe sans se soucier de trouver de la nourriture. Il est à noter que si la bactérie perd du temps à chercher de la nourriture, sa population ne croit pas de manière favorable permettant ainsi une dépollution rapide. La biorémédiation peut également se faire dans des sols contaminés par des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP et "PAH" en anglais) par exemple, ces sols sont alors parfois excavés et transportés dans un autre lieu (où de la place sera disponible pour au moins 18 mois) et mis sous forme de biotertre ("biopile" en anglais). Il existe beaucoup de techniques soit utilisées couramment, soit à l'état de recherche fondamentale et ou appliquée :
- La bio-stimulation permet à une population bactérienne de croître de la meilleure façon possible lui permettant ainsi d'être efficace dans le travail que des chercheurs ou ingénieurs l'emploie. Les performances génétiques naturelles de la bactérie sont ses seules possibilités pour trôner en tête des bactéries usitées pour une technique précise de dépollution, concernant un type de polluant précis. Chaque bactérie a un génome lui permettant de dégrader tel ou tel polluant. La souche 195 de Dehalococcoides éthenogenes déchlore de façon réductive le tétrachloroéthène (PCE) et le trichloroéthène (TCE) en chlorure de vinyle (ce qui n'est quand même pas bon pour l'environnement) eten-éthène en utilisant l'hydrogène comme donneur d'électrons. C'est le premier microorganisme découvert qui en soit capable. Dépourvue de peptidoglycane cette bactérie est affiliée aux bactéries vertes non utilisatrices du soufre ou Chloroflexi
- La bio-augmentation qui est le fait d'augmenter de façon réelle et très importante la population bactérienne dans une technique de bio-dépollution. L'apport peut être fait avec des bactéries autochtones ou allochtones, mais il n'y a pas d'OGM à l'heure actuelle de par le monde et nos connaissances dans ce milieu. La bio-augmentation est très utile pour redynamiser une pollution par exemple. Le cocktail bactérien peut être ajouté au début ou pendant l'utilisation du procédé, cela n'a pas d'importance, plus il y a de bactéries et de nourriture disponibles, plus (en théorie) il y aura de dépollution cible.
- La phyto-restauration le fait de remettre en place un sol déstructuré, la flore va au fil du temps le restructurer.
- La phyto-stabilisation la plante va stabiliser par l'intermédiaire de ces symbiotes bactériens et mycorhiziens les polluants du sol environnant cette plante. Lorsque ce sont les bactéries qui stabilisent les polluants on parle de bio-immobilisation, qui est le fait de rendre moins toxique un polluant contenu dans le sol, ou de l'eau.
- La bio-immobilisation d'une bactérie pour un polluant environnemental. La bactérie va oxyder de manière spécifique des métaux lourds ou radionuclides. Elle les fera passer de leur état de valence toxique pour l'environnement, à un état de valence moins toxique, elles vont ainsi faire passer par exemple le Cr(VI) très toxique au Cr(III) par l'intermédiaire d'une réduction indirecte de la bactérie par le Fe(III)⇒ Fe(II).
- La phyto-accumulation est une technique qui permet d'accumuler dans des organes de la plantes, tiges, racines, feuilles des concentrations de polluants du sol ou d'une eau dans des proportions importantes. Le rapport de la concentration de polluants contenus dans la plante sur les polluants du sol peut aller jusqu'à plusieurs milliers de fois. Les plantes comme la bambou, l'herbe à éléphant (miscanthus), peuvent accumuler dans leurs parties aériennes des polluants tels que les métaux du sols lourds ou non, Cr, Cu, Fe, Mn, Hg, ou des sels (marins par exemple). Dans les zones/régions où le froid sévit (neige + glace) une partie de l'année, des régions montagneuses notamment, voient fleurir sur le bord des routes des plantes résistantes au sel que les agents de la DDE déversent, ceci est un exemple parmi tant d'autres.
- La biodésodorisation La bio-épuration de gaz tels mercaptans et H2S implique la mise en relation biomasse/substrat; on peut réaliser ce contact de plusieurs manières qui conduiront soit à un bio-lavage soit à une bio-filtration.
Dans le cas du bio-lavage, les composés sont extraits avec de l'eau qui les transporte jusqu'aux microorganismes épurateurs. Les micro-organismes peuvent aussi être présents dans l'eau de lavage. Dans le cas de la bio-filtration, les micro-organismes sont présents sur le matériau qui est traversé par le gaz a épurer. Dans ces procédés l'épuration conduit à des co-produits de métabolisation voire à une production de biomasse. Les installations de bio-épuration occupent une place au sol considérable sur le site d'utilisation et il faut souligner une maintenance complexe. Il faut rappeler la méthode de "masquage des odeurs" qui est une méthode ancienne et inefficace à quelque distance du lieu d'émission. Une autre méthode consiste en une complexation de dérivés soufrés par des composés aminés notamment des amino-alcools mais nécessite par la suite la relibération des dérivés soufrés piégés.
- D'autres techniques existent également
Communication et information
Pour quelle dépollution importante, il faut largement informer et communiquer avec la population. Il s'agit de présenter des informations mais aussi de rassembler des informations. Il faut apprendre si le site servira dans le futur à des fins sensibles, en tant que garderie, école, hôpital ou terrain de jeu, et quels sont les inquiétudes et les intérêts du voisinage. La consultation devra être publique et se dérouler en groupe pour que chaque personne puisse être informée des problèmes auquel elle n'aurait pas pensé par elle-même. Pour ces réunions, un animateur accepté par la population et l'organisme chargé de la dépollution pourra être engagé si besoin (payé par l'organisme si besoin). Les rapports des réunions comprenant les questions posées et leurs réponses ainsi qu'une copie des présentations proposées au cours des réunions devraient être disponibles sur Internet et dans un centre de vie ou une bibliothèque du quartier (même une bibliothèque scolaire).
Exemple d'un projet important de dépollution
En Australie, les autorités fédérales ont procédé à un changement de zonage pour d'anciennes usines chimiques en vue d'y reconstruire des immeubles résidentiels, commerciaux et de bureaux. Le financement de la dépollution n'était pas accepté par la population et les autorités locales. Voir (en) http://rhodesnsw.org.
Dans ce cas le rezonage proposé, la dépollution et le nouvel aménagement sont bien documentés sur Internet au travers de nombreux documents rendus publics, le plus souvent accessible sur Internet à partir de http://rhodesnsw.org:
- Nombreuses enquêtes et rapports de consultants australiens et internationaux;
- Sur l'ancien site d'Union Carbide, une dépollution antérieure par enlèvement et endiguement dans un sarcophage d'argile, séparé de la travée par un mur de bentonite;
- Une enquête parlementaire à la Chambre haute du parlement de Nouvelle-Galles-du-Sud, un État d'Australie;
- Deux commissions d'enquête pour chacun des deux principaux sites contaminés par la dioxine dans le cadre des activités d'Union Carbide;
- Des résolutions des autorités locales compétentes (au début le conseil municipal de la ville de Concord puis après que la fusion de Concord avec Drummoyne pour former la ville de Canada Bay par le conseil municipal de cette ville);
- Campagnes de résidents du quartier regroupés en associations, Greenpeace Australie, Nature Conservation Council of NSW et une partie de la délégation des Verts de Sydney;
- Rapports publiés de Planning NSW et Agence pour la Protection de l'Environnement de NSW;
- Études détaillées des impacts environnementaux publiés sous forme numérique et disponible sur CD auprès de Planning NSW.
Le rezonage, la dépollution et la reconstruction de terrain contaminé par Union Carbide, ICI et autres implique aussi la dépollution de couches de sédiments à Homebush Bay dans la Nouvelle-Galles-du-Sud. La région de Homebush Bay a accueilli de nombreux événements pour les Jeux olympiques d'été de 2000 à Sydney. La contamination des sols sur le site de Lednez par Union Carbide a été discutée par la commission d'enquête mais sans que les activistes de la population locale n'obtiennent satisfaction.
La dépollution de Homebush Bay est important à cause de son impact sur la chaîne alimentaire qui couvre les benthos, des espèces locales et menacées d'oiseaux, mais aussi des espèces protégées par les accords JAMBA, CAMBA et de Ramsar pour les zones humides. En définitive la santé humaine est mise en jeu au travers de la chaîne alimentaire. Homebush Bay a complètement interdit la pêche, la pêche commerciale à la dérive est interdite à l'ouest de Gladesville Bridge et sur la base de rapports du dépollueur, de NSW Waterways et d'EPA, l'interdiction complète de pêcher pourrait s'étendre à l'ensemble de Parramatta River à l'ouest de Homebush Bay et au moins à l'est jusqu'au Ryde Traffic Bridge.
Dépollution de l'air
Le dioxyde de titane
Une piste consiste à utiliser les propriétés de photocatalyse du dioxyde de titane. Ce dernier, soumis à des rayons ultra-violet, s'avère capable de détruire les salissures d'origine organique ainsi que une grande partie des polluants des gaz d'échappement.
Plusieurs entreprises envisagent d'inclure des particules de dioxyde de titane dans des matériaux de construction comme le ciment. Les rayons UV du soleil activeraient les propriétés dépolluantes des constructions édifiées à l'aide de ces composants.
Les plantes dépolluantes
Article détaillé : Plantes dépolluantes.De nombreuses études mettent en évidence l'utilisation des plantes pour dépolluer l'air, comme par exemple le programmme Phyt'air. L'association Plant’airpur fondée par Geneviève Chaudet milite pour ce mode de dépollution. Cette idée a été lancé par le Dr. Wolverton qui a mené des études pour la NASA dans le but initial de dépolluer l'air des stations spatiales. Les plantes reconnues pour dépolluer efficacement l'air intérieur sont par exemple : l'azalée, le chlorophytum, le chrysanthème, le dieffenbachia, la dracaena, le ficus, la fougère, le lierre, le philodendron, le palmier ou encore le poinsettia. Certains sites comme Le Site de L'HerBiVore permettent de lister et de connaître les méthodes de culture de ces plantes.
Les micro-algues
Si la dépollution de l’air a un enjeu certain tant sur le plan sanitaire qu’écologie et économique, la recherche sur les microalgue semble offrir des atouts sur ces différents domaines. Le but de départ était le développement de biocarburants capables de remplacer à long terme les énergies fossiles comme le charbon et le pétrole. Afin de produire ces micro-algues en grande quantité, les chercheurs ont développé des photo-bioréacteurs. Formant un grand espace laissant entrer la lumière, continuellement brassé afin d’éviter le dépôt de biomasse et afin de renouveler l’air dans le milieu. L’élément clef de la nutrition est le CO2 principal gaz du réchauffement climatique, présent en forte concentration pour augmenter la productivité de photosynthèse des micro-algues. Cette surconcentration est impossible avec la seule présence du CO2 atmosphérique. Pour remédier à cela des propositions ont émergé, comme relier des usines de ciment ou des centrales thermoélectriques au photobioréacteur. Le gaz émit par ces infrastructures est alors capté et utilisé par les micro-algues. De plus, il est aussi possible d’exploiter les oxydes d’azotes libérés par ces industries, servant également comme nutriment aux micro-algues. (M. Garofalo).
Le gain est alors double avec dépollution partielle des gaz (environ 82,3%, +/- 12,5%) et production de biocarburant[1].
- Vunjak-Novakovic G., Kim Y., Wu X., Berzin I., Merchuk J. C. Air-Lift Bioreactors for Algal Growth on Flue Gas : Mathematical modelling and Pilot-Plant Studies. Ind. Eng. Chem. Res. 2005, 44, p. 6154-6163
Risque sanitaire accru
Le risque sanitaire accru considère l'augmentation des risques qu'encourt un récepteur (généralement une personne vivant dans le voisinage) en cas de projet de dépollution ou d'absence de projet. Il prend en compte les risques cancérigènes et autres (e.g. mutagènes, tératogènes). Il est souvent fondé sur des jugements fondés sur les projections d'augmentation de cancers. Dans certaines juridictions il est de 1 sur 1 000 000 et dans d'autres de 1 sur 100 000. Un faible risque sanitaire accru vis-à-vis d'un projet n'est pas forcément rassurant. La zone considérée peut déjà présenter des risques sanitaires élevés à cause d'autres exploitations comme des incinérateurs ou d'autres émissions. D'autres projets de dépollution peuvent aussi exister au même moment et alors le risque cumulé peut apparaître plus élevé que pris séparément. Une analogie souvent utilisée par les personnes chargées de la dépollution est la comparaison des risques de dépollution avec les risques de mourir dans un accident de la route ou à cause du tabagisme.
Normes d'émissions
Aux États-Unis l'ensemble de normes le plus complet est fourni par l'Environmental Protection Agency (EPA). L'EPA canadien propose aussi un ensemble de normes complet. Un ensemble de normes existe aussi en Europe; les normes hollandaises y servent souvent de référence. L'Union européenne (UE) va aussi bientôt proposer des normes à l'échelle européenne, même si la plupart des nations industrialisées d'Europe possèdent déjà leurs propres normes.
Les normes fournissent les niveaux acceptables avant et pendant la dépollution de poussière, bruit, odeurs, émissions dans l'air et dans l'eau, rejet dans les égouts ou les voies navigables de produits chimiques. Ces niveaux sont comparés aux niveaux naturels mesurés dans la région et aux normes pour la région. Même si l'émission émane d'une région qualifiée d'industrielle, ça n'implique pas qu'un quartier résidentiel à proximité doit accepter des niveaux plus élevés que ceux des autres quartiers résidentiels.
La surveillance de conformité vis-à-vis de ces normes est essentielle pour s'assurer que les dépassements sont détectés et rapportés aux autorités et à la population locale.
La mise en application est nécessaire pour assurer que des manquements répétés ou importants sont punis par des amendes ou même une peine de prison pour le pollueur.
Les peines doivent être importantes car sinon les amendes sont juste considérés comme une dépense normale pour l'entreprise. La conformité doit revenir moins cher que d'être continuellement en infraction.
Évaluation des risques de transport et d'urgence
Les risques associés au transport des matières contaminées et à l'élimination des déchets qui peuvent être contaminés (e.g. les vêtements des travailleurs) ainsi qu'un plan de réponse d'urgence doivent être exposés. Chaque travailleur et visiteur entrant sur le site doivent recevoir des instructions personnalisées selon leur rôle sur le site.
Impacts de la dépollution
La population et les autorités locales refusent souvent le changement de zonage à cause des impacts défavorables sur la vie locale de la dépollution et du nouveau développement. Les principaux impacts pendant la dépollution sont le bruit, la poussière, l'odeur et le risque sanitaire accru. Ensuite il y a le bruit, la poussière et la circulation associée aux reconstructions. Enfin il reste les impacts sur la circulation dans le quartier, les écoles, les terrains de jeux ou les autres installations, une fois le nouveau projet d'urbanisation en place, avec une population souvent fortement augmentée.
Voir aussi
Législation sur la dépollution
- Superfund (États-Unis)
- Contaminated Land Management Act (Nouvelle-Galles-du-Sud, Australie)
- Contaminated Sites Act 2003 (Australie-Occidentale, Australie)
- Wet Bodembescherming (Pays-Bas)
- Wet Verontreiniging Oppervlaktewater (Pays-Bas)
Associations environnementales
- CHEJ (américaine - fondée à la suite de la controverse sur le Love Canal)
- Greenpeace (association internationale avec des délégations nationales)
Agences de protection de l'environnement
- Environmental Protection Agency (États-Unis)
- Environment Australia (Australie)
- EPA Nouvelle-Galles-du-Sud (Australie)
- Environnement Canada (Canada)
Projets importants de dépollution
- (en) http://rhodesnsw.org
Liens externes
- (en) Agence de Protection de l'Environnement américaine - Technologies de dépollution
- (en) Agence de Protection de l'Environnement américaine - Technologies d'évaluation et de dépollution innovantes
- (en) Agence de Protection de l'Environnement américaine - Renouvellement urbain
- (en) Agence de Protection de l'Environnement américaine - Superfund
- (en) USGS
- (fr) Archives du Monde sur un projet de chaussée en « béton dépolluant » à Vanves
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