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Georges Diebolt
Pour les articles homonymes, voir Diebolt.Georges Diebolt (Dijon, 1816 - Paris, 1861) est un sculpteur français du milieu du XIXe siècle qui s'est illustré avec des œuvres monumentales de commande publique dont la plus connue est le Zouave du pont de l'Alma, à Paris. (Son nom est parfois orthographié Diébolt)
Biographie
Georges Diebolt a, semble-t-il, été formé à l'École nationale des Beaux-Arts à Paris avant de passer par la villa Médicis à Rome à la fin du règne de Louis-Philippe. Il se fera apprécier par des œuvres de facture académique que préfigurent son bas-relief en plâtre La mort de Démosthène de 1841 conservé à l'École nationale supérieure des beaux-arts, ou La Villanelle exposée au Salon de 1848 et remarquée par Théophile Gautier qui la décrit ainsi : « Une tête charmante et devant laquelle tout autre qu'un critique forcé de jeter au moins un coup d'œil à cinq mille objets d'art resterait en contemplation des heures entières, c'est la Villanelle de M. Diébolt. Il est impossible de voir un profil plus fin, plus pur, plus régulier, une sérénité plus candide et plus douce. La coiffure est ajustée avec une grâce parfaite et encadre à merveille la coupe du front ».
Il a aussi laissé quelques tableaux plus ou moins romantiques comme Héro et Léandre exposé dans la grande galerie XIXe siècle du musée Roger-Quilliot à Clermont-Ferrand. (Voir Deluge crdp.ac-clermont.fr)
Sa brève carrière de sculpteur profitera largement des commandes publiques sous le Second Empire : il sera beaucoup sollicité pour des œuvres monumentales et recevra la Légion d'honneur, avant de mourir à seulement 45 ans.
Œuvres
Il a traité avec éclectisme aussi bien des sujets religieux avec Saint Jean l'Evangéliste placé au premier étage de la tour Saint-Jacques à Paris dont la restauration a été reprise à partir de 1852, que des thèmes modernes avec La victoire maritime placée sur la face avale du pont d'Austerlitz en 1854.
Il a réalisé aussi des pièces pour des fontaines publiques comme à Nîmes avec James Pradier ou certaines des statues qui décorent le nouveau Louvre inauguré par Napoléon III en 1857. On lui doit également certaines des œuvres qui dominaient le Palais des Arts et de l'Industrie construit pour l'Exposition universelle de 1855 qui ont été remontées dans le parc de Saint-Cloud à la démolition du bâtiment.
Mais c'est surtout sa participation à la décoration du pont de l'Alma à Paris qui fait sa célébrité : il a en effet sculpté deux des statues de soldats commandées pour rendre hommage à l'armée de la Guerre de Crimée (1854-1855), le Zouave et le Grenadier, inaugurées le 15 août 1858. Les deux autres soldats, l'Artilleur et le Chasseur à pied, sont dus à Auguste Arnaud. Ces œuvres monumentales (6 mètres de haut et plusieurs dizaines de tonnes) ont été retirées lors de la réfection du pont en 1963 et réaffectées. Le Zouave de Diebolt auquel les Parisiens étaient attachés a été replacé près de la berge droite de la Seine au même pont de l'Alma et continue à servir de repère pour les crues du fleuve.
Le Grenadier a été recueilli par la ville de Dijon, ville natale de Georges Diebolt, et installé en bordure du lac Kir en 1970, sur la route de Paris.
Élargissement
voir Sculpture française du XIXe siècle
Georges Diebolt est le contemporain d'artistes plus connus comme James Pradier (1792-1852), ami de Victor Hugo, Antoine-Louis Barye (1796-1875), le sculpteur animalier, ou Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) dont le célèbre groupe La Danse date de 1869. Il connaîtra aussi Frédéric-Auguste Bartholdi (1834-1904), créateur, entre autres œuvres, de la statue de la Liberté à New York et du lion de Belfort ou encore Emmanuel Frémiet (1824-1910) sculpteur de la Jeanne d'Arc de la place des Pyramides ou du Saint Michel placé au sommet de la flèche du Mont-Saint-Michel.
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