- Dialectes hongrois
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Article principal : Hongrois.
Hongrois Répartition géographique et statut Histoire Variantes régionales Phonologie et graphie Grammaire Morphologie Le verbe Le nom, l’adjectif et le numéral L’adverbe Les pronoms Les mots grammaticaux Les mots-phrases Syntaxe La phrase simple La phrase complexe Lexique Liste Swadesh du hongrois Les dénominations les plus adéquates pour les variantes régionales du hongrois sont « parlers » et « groupes de parlers ». Ces parlers sont nombreux, mais le hongrois est tout de même unitaire, c’est-à-dire la compréhension mutuelle entre locuteurs des divers parlers est facile, même quand ils ne recourent pas à la langue commune. Cela est dû à ce que les locuteurs du hongrois sont concentrés sur un territoire relativement restreint du bassin des Carpates (300 000 km² environ). Une exception toutefois, ce sont les parlers csangos, surtout les archaïques, que les autres locuteurs de hongrois comprennent difficilement.
Les provinciaux, surtout ceux des campagnes, utilisent leur parler, mais ils connaissent aussi la langue commune. À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, l’utilisation des parlers se restreint de plus en plus, à la faveur de la langue commune.
Les parlers hongrois se divisent en neuf groupes, qu’on ne saurait définir clairement par des séries de traits spécifiques. Beaucoup de caractéristiques sont communes à plusieurs groupes de parlers, surtout s’ils sont voisins. De plus, l’existence de ce continuum linguistique ne permet pas de délimiter nettement les groupes de parlers voisins. Les différences entre groupes de parlers sont surtout phonétiques, mais il y en a aussi des lexicales, les différences grammaticales étant les moins nombreuses. Plus on va vers l’Est, plus les différences entre groupes de parlers se multiplient, l’une des causes de ces différences étant le fait qu’ils sont utilisés au-delà des frontières de la Hongrie.
Historique de l’étude des parlers hongrois
L’attention des lettrés se dirigea vers les parlers dès la période de l’histoire du hongrois appelée période du hongrois moderne. Dans la première moitié du XIXe siècle, dans le sillage du mouvement appelé du « renouveau de la langue », qui avait pour but, entre autres, d’éliminer les emprunts du latin et de l’allemand, l’une des sources de mots nouveaux pour la langue littéraire en cours de standardisation fut le lexique des parlers. C’est à cette époque que remonte la parution du premier dictionnaire dialectal hongrois (Magyar Tájszótár), publié par les soins de l’Académie Hongroise des Sciences.
Le premier ouvrage scientifique d’envergure sur les parlers hongrois, qui prend en compte de façon détaillée les aspects diachroniques de la langue, est celui d’Antal Horger, A magyar nyelvjárások (Les parlers hongrois), Kókay, Budapest, 1934.
L’ouvrage de référence de la dialectologie hongroise fut réalisé par l’intégration à l’étude des principes de la géographie linguistique, sous la forme de l’atlas des parlers hongrois (A magyar nyelvjárások atlasza), rédigé par László Deme et Samu Imre, paru en six volumes, entre 1968 et 1977. Cependant, la partie concernant les parlers de Roumanie y était déficitaire. Cette lacune fut comblée par la publication de l’atlas des parlers hongrois de Roumanie (A romániai magyar nyelvjárások atlasza), constitué avec les données recueillies par László Murádin et rédigé par Dezső Juhász, paru en neuf volumes entre 1995 şi 2004, sous l’égide de la Société Linguistique Hongroise.
Groupes de parlers
Le groupe des parlers de la Tisza
Ils sont utilisés dans la région de la Hongrie appelée Tiszántúl (« au-delà de la Tisza »), c’est-à-dire située à l’est du cours moyen de la Tisza, incluant aussi l’extrémité Ouest de la Roumanie (une partie des départements d’Arad et de Timiş).
Dans la prononciation, ces parlers présentent les caractéristiques suivantes par rapport à la langue standard :
Phénomène Parlers de la Tisza Hongrois standard Traduction existence de [e] (fermé bref) [ɟɛrek] gyerek [ɟɛrɛk] ’enfant’ prononciation en diphtongue descendente des voyelles ó, ő et é [jow] jó ’bon(ne)’ [løɥ] lő ’il/elle tire’ (au fusil) í [iː] (long) à la place de é [eː] (fermé long) níz néz ’il/elle regarde’ píz pénz ’argent’ (monnaie) fílsz félsz ’tu as peur’ allongement des voyelles devant les consonnes l, r et devant j finale de syllabe [ɛːlmɛnt] elment ’il/elle est parti(e)’ [j] à la place de [l] jány lány ’fille’ existence au passé d’une variante brève des verbes au radical terminé en t süttem sütöttem ’j’ai fait cuire’ (au four) Les parlers du Nord de ce groupe présentent des ressemblances avec le groupe transylvain, y compris concernant le lexique.
Le groupe des parlers du Sud
Ceux-ci sont utilisés au sud de Budapest, entre le Danube et la Tisza, ainsi qu’à l’ouest du Danube, au sud du lac Balaton, y compris en Voïvodine (Serbie) et dans le Banat roumain.
Caractéristiques phonétiques :
Phénomène Parlers du Sud Hongrois standard Traduction ö à la place de e [ɛ] (ouvert), dans certains cas embör ember ’homme’ (être humain) mögitta megitta ’il/elle l’/les a bu(e)(s)’ mögötte megette ’il/elle l’/les a mangé(e)(s)’ é [eː] (long) à la place de í [iː] (long) accentué késér kísér ’il/elle accompagne’ chute de l final de syllabe, à l’ouest du Danube abbú abból ’de celui-là/celle-là’ l à la place de ly [j] dans les départements de Somogy et de Baranya folik folyik ’il/elle coule’ góla gólya ’cigogne’ sonorisation des consonnes sourdes devant v, dans certains cas ödven ötven ’cinquante’ assimilation de v à la consonne précédente, dans certains cas Husfét Husvét ’Pâques’ Du point de vue lexical, c’est le groupe de parlers le plus mélangé, à cause de la dépopulation massive de son territoire à l’époque de la domination ottomane et de sa repopulation ultérieure par des gens venus d’autres régions. On y trouve des mots des parlers d’au-delà du Danube, du Nord-Ouest et de la Tisza.
Le groupe des parlers de l’Ouest
Ils sont présents à l’ouest du territoire des groupes de parlers d’au-delà du Danube, dans la zone frontalière avec l’Autriche, comprenant aussi la province du Burgenland de ce pays.
Spécificités phonétiques :
Phénomène Parlers d’au-delà du Danube Hongrois standard Traduction existence de [e] (fermé bref) [ɟɛrek] gyerek [ɟɛrɛk] ’enfant’ prononciation en diphtongue ascendente des voyelles ó ([oː] long), ő ([øː] long) et é ([eː] long) [swo] szó ’mot’ [lɥø] lő ’il/elle tire’ (au fusil) [kjɛz] kéz ’main’ ö à la place de e après une consonne labiale föst fest ’il/elle peint’ bötü betű ’lettre’ (de l’alphabet) í à la place de é au Nord du territoire szíp szép ’beau/belle’ nígy négy ’quatre’ accourcissement de ú, ű et í tüz tűz ’feu’ viz víz ’eau’ ll à la place de ly [j] millen milyen ’quel(le)’ chute fréquente de l final de mot où après une voyelle longue körübelü körülbelül ’approximativement’ szányi szállni ’flotter’ palatalisation de certaines consonnes irnyi írni ’écrire’ kalaptya kalapja ’son chapeau’ gyün jön ’il/elle vient’ n à la place de ny final de mot asszon asszony ’femme’ Dans le Burgenland, gy devient dzs :
Parler du Burgenland Hongrois standard Traduction [ʤɛrek] gyerek ’enfant’ Quant au lexique, il est à noter l’emploi fréquent de ja ’oui’ de l’allemand, à la place de igen.
Le groupe des parlers d’au-delà du Danube
Caractéristiques phonétiques :
Phénomène Parlers d’au-delà du Danube Hongrois standard Traduction existence de [e] (fermé bref) [ɟɛrek] gyerek [ɟɛrɛk] ’enfant’ [a] à la place de [ɛ], dans certains cas [ambɛr] ember ’homme’ (être humain) [almɛɟ] elmegy ’il/elle part’ [mɛgɛtta] megette ’il/elle l’/les a mangé(e)(s)’ raccourcissement de ú, ű et í tüz tűz ’feu’ husz húsz ’vingt’ í à la place de é szíp szép ’beau/belle’ nígy négy ’quatre’ [j] à la place de [l] dans une grande partie du territoire jány lány ’fille’ palatalisation de certaines consonnes gyün jön ’il/elle vient’ kalaptya kalapja ’son chapeau’ irnyi írni ’écrire’ allongement des consonnes intervocaliques esső eső ’pluie’ tanittó tanító ’instituteur’ Dans le lexique on observe des influences slaves du sud et allemandes, par exemple ja ’oui’ à la place de igen.
Le groupe des parlers du Nord-Ouest
Ces parlers, appelés aussi palóc, sont répandus au Nord de la Hongrie et en Slovaquie, à l’est de la rivière Váh, au nord du Danube et de la ligne Budapest-Cegléd-Szolnok, jusqu’à la Tisza et au bassin Sajó-Hernád. Il y a trois sous-groupes de ces parlers : de l’Ouest, de l’Est et du Sud.
Spécificités phonétiques :
Phénomène Parlers du Nord-Ouest Hongrois standard Traduction [a] (bref) à la place de [ɒ] [alma] alma [ɒlmɒ] ’pomme’ [ɒː] (long) à la place de [aː] (long) [samɒːr] szamár ’âne’ [ɛː] (ouvert long) à la place de [eː] (fermé long), dans certains cas [tɛhɛ:n] tehén ’vache’ i à la place de ü kilső külső ’externe’ pispek püspök ’évêque’ [e] à la place de ö ser sör ’bière’ introduction d’une voyelle devant á, é, ó et ő [vu'aːroʃ] város ’ville’ [i'eːdɛʃ] édes ’doux, -ce’ (sucré, -e) [lɒ'oː] ló ’cheval’ [y'øːrzøm] őrzöm ’je le/la/les garde’ prononciation originelle du digramme ly [ʎ] [foʎoː] folyó [fojoː] ’rivière’ [goʎoː] golyó [gojoː] ’bille, balle’ (de fusil) [ʎuk] lyuk [juk] ’trou’ (percé) en général, palatalisation des consonnes devant i et ü gyinnye dinnye ’pastèque, melon’ szeretyi szereti ’il/elle l’/les aime’ forme brève au passé des verbes au radical terminé en t süttem sütöttem ’j’ai fait cuire’ (au four) non-assimilation du v du suffixe -val/-vel à la consonne qui le précède szekérvel szekérrel ’en charrette’ Le lexique de ces parlers se caractérise par des influences slovaques.
Le groupe des parlers du Nord-Est
Ceux-ci constituent la base du hongrois standard. On les utilise au nord du cours supérieur de la Tisza, y compris dans la région Transcarpathie de l’Ukraine et au sud de la Tisza, jusqu’à la rivière Sebes Körös (en roumain Crişul Repede), comprenant également le Nord-Est de la Roumanie.
Caractéristiques phonétiques :
Phénomène Parlers du Nord-Est Hongrois standard Traduction prononciation en diphtongue descendente des voyelles ó, ő et é [jow] jó ’bon(ne)’ [løɥ] lő ’il/elle tire’ (au fusil) allongement des voyelles devant l, r et j kólbász kolbász ’saucisse’ raccourcissement fréquent de ú, ű et í buza búza ’blé’ parfois, allongement des consonnes intervocaliques meggett mögött ’derrière’ közzé közé ’entre’ (préposition, avec déplacement vers le lieu en cause) À l’est de Debrecen, y compris dans certaines zones de la Roumanie et de l’Ukraine, ö de la variante standard se prononce e [ɛ] (ouvert), dans la plupart des cas :
Parlers de l’est de Debrecen Hongrois standard Traduction ser sör ’bière’ perkelt pörkölt ’ragoût’ megcsemerlett megcsömörlött ’il/elle s’est dégoûté(e)’ Exceptions : öt ’cinq’, ökör ’bœuf’ (l’animal), zöld ’vert, -e’, comme dans la langue standard.
Une particularité morphologique de ces parlers est le suffixe -n à la 3e personne du singulier de l’indicatif présent :
Parlers du Nord-Est Hongrois standard Traduction megyen megy ’il/elle va’ veszen vesz ’il/elle prend, achète’ Le groupe des parlers transylvains
Ces parlers sont propres à la Transylvanie, à l’exception des départements de Mureş, de Harghita et de Covasna.
Spécificités phonétiques :
Phénomène Parlers transylvains Hongrois standard Traduction ouverture de [o] en [ɒ]) bagár bogár ’coléoptère’ malam malom ’moulin’ szaba szoba ’chambre’ ouverture de ö en [œ]) [tœk] tök [tøk] ’courge’ fréquent raccourcissement des voyelles longues házbol házból ’de la maison’ (avec idée de déplacement) mellöl mellől ’d’à côté de’ (avec idée de déplacement) prononciation en diphtongue descendente des voyelles ó, ő et é [jow] jó ’bon(ne)’ [løɥ] lő ’il/elle tire’ (au fusil) le plus souvent [j] à la place de [l] jány lány ’fille’ À mentionner pour le parler de l’ouest de Cluj-Napoca le rhotacisme de l devant s [ʃ] :
Parler à l’ouest de Cluj-Napoca Hongrois standard Traduction [ɛrʃøɥ] első ’premier, -ère’ Une particularité morphologique des parlers de Transylvanie est la conservation d’un temps passé correspondant au passé simple des langues romanes, disparu du hongrois standard : mene ’il/elle alla’, jövék ’je vins’.
Le groupe des parlers sicules
Ils sont caractéristiques principalement pour les départements de Mureş, de Harghita et de Covasna.
On retrouve de ses spécificités phonétiques dans d’autres groupes de parlers. Par exemple, la prononciation ö à la place de e [ɛ] de la zone d’Odorheiu Secuiesc est semblable à celle du département de Baranya (groupe des parlers du Sud). Les parlers sicules de l’Ouest sont apparentés aux parlers transylvains, par exemple pour ce qui est du traitement de la voyelle [o] (remplacée par [ɒ]). L’emploi exclusif de la forme brève du passé des verbes au radical terminé en t rapproche les parlers sicules des parlers du Nord-Ouest : süttem ’j’ai fait cuire’ (au four) pour sütöttem.
Les parlers sicules conservent les temps passés correspondant au passé simple et au plus-que-parfait des langues romanes : mene ’il/elle alla’, kére ’il/elle demanda’, ment vala ’il/elle était allé(e)’, kért vala ’il/elle avait demandé’. L’emploi exclusif de la forme s de la conjonction és ’et’ est une autre caractéristique de ces parlers.
Le spécifique le plus significatif des parlers sicules consiste dans le lexique et dans les expressions imagées, dans la parole très expressive en général, bien rendue par le folklore (poésie, surtout ballades, chansons, contes) et par les écrivains qui s’en sont inspirés.
Exemples de mots et d’expressions sicules[1]:
Parlers sicules Traduction littérale Hongrois standard Traduction ádámbűz puanteur d’Adam a házhoz nem tartozó ember szaga ’odeur d’une personne étrangère à la maison’ ahajt ott ’là-bas’ elszövődik a nap le soleil se tisse fátyolfelhő kerül a nap elé ’le soleil se couvre de nuages minces’ gürüzdölés / görözdölés köszörülés ’aiguisage’ kacsiba / kacsuba / kacsuka csámpás ’difforme’ megbonyul megellik ’mettre bas’ (animaux) odaül valahol s’asseoir quelque part sokáig tartózkodik valahol ’rester longtemps quelque part’ olló gida ’biquet’ ollózik ellik (kecske) ’mettre bas’ (chèvre) összebüszüdik megromlik, megbüdösödik ’s’altérer, s’empuantir’ Les groupes de parlers csangos (en hongrois csángó)
Ils sont répandus en Moldavie (Roumanie), surtout dans les départements de Bacău, Neamţ, Iaşi et Vrancea, étant employés par 62 000 personnes environ[2].
Le phonétisme de ces parlers présente des similitudes avec celui des parlers transylvains et sicules, par exemple le traitement de o (remplacé par [ɒ]).
Leur lexique se caractérise par l’absence des mots entrés dans la langue hongroise à l’époque du « renouveau de la langue » (XIXe siècle), par la présence de nombreux néologismes et par beaucoup d’emprunts au roumain.
Quant à la structure grammaticale, il faut mentionner la conservation, comme dans les parlers sicules, des temps passés correspondant au passé simple et au plus-que-parfait : mene ’il/elle alla’, kére ’il/elle demanda’, ment vala ’il/elle était allé(e)’, kért vala ’il/elle avait demandé’.
On distingue deux sous-groupes de parlers csangos :
Les parlers archaïques (ou du Nord) sont utilisés par 8 000 personnes à peu près. Depuis le Moyen Âge ils se sont développés indépendamment du reste de la langue hongroise, pouvant être considérés comme appartenant à une langue régionale à part. Ils conservent des éléments de langue du Moyen Âge.
Leur phonétisme se caractérise par la prononciation de s [ʃ] très proche de sz [s], différent tout de même de ce dernier phonème. Une autre spécificité de prononciation est la fréquence du phonème [ʤ] :
Parlers csangos archaïques Hongrois standard Traduction [ʤɛrmɛk] gyermek ’enfant’ [ʤioː] dió ’noix’ [mɛʤ] megy ’il/elle va’ Le lexique csango archaïque est difficile à comprendre par les autres locuteurs de hongrois, même par ceux qui connaissent le roumain, parce qu’il contient beaucoup de mots disparus de la langue actuelle, et aussi des mots dialectaux spécifiques :
Parlers csangos archaïques Hongrois standard Traduction bücsü becsület ’honnêteté’ csúkmony tojás ’œuf’ eszüdni hozzáérteni ’s’y connaître’ filjesz nyúl ’lapin, lièvre’ hét mikor ’quand’ jü ő ’il/elle’ külpis / külbécs csiga ’escargot’ Dans le domaine lexico-grammatical il faut mentionner l’emploi très fréquent des suffixes diminutifs, appliqués non seulement aux noms (noms de personnes, voire d’animaux et d’objets), mais aussi à des adjectifs et même à des adverbes. Le suffixe -ka/-ke est même devenu la marque du féminin pour les ethnonymes, alors que le hongrois standard ne distingue pas les genres (ni naturels ni grammaticaux) par des suffixes :
Parlers csangos archaïques Hongrois standard Traduction magyarka magyar nő ’Hongroise’ Particularités syntaxiques :
Phénomène Parlers csangos archaïques Hongrois standard Traduction omission du verbe prédicatif van ’être’ Arra a kecke a heden. Arra van a kecske a hegyen. ’La chèvre est là-bas, sur la colline.’ omission de l’article défini dans certains cas Feredik a búza napba. Fürdik a búza a napban. ’Les blés se baignent dans le soleil.’ l’indicatif à la place du conditionnel Mintha úszik búzába. Mintha úszna a búzában. ’Comme s’il/si elle nageait dans les blés.’ Le lexique csango archaïque a subi, parmi les parlers hongrois de Roumanie, la plus grande influence du roumain, dans le vocabulaire de l’agriculture, de l’élevage, de l’administration, de la justice, des industries, du commerce, des domaines techniques, mais il a emprunté aussi des adverbes, des conjonctions et des interjections. Beaucoup d’emprunts sont entrés dans le lexique de base et continuent à enrichir le vocabulaire par composition et par dérivation.
Les parlers à influence sicule (ou du Sud) sont étroitement apparentés aux parlers sicules d’une partie des départements de Covasna et de Harghita. Ils ont moins d’emprunts au roumain que les parlers csangos archaïques, étant employés par la majorité des Csangos, 44 500 environ. Il y a aussi quelque 9 500 personnes dont les parlers sont intermédiaires entre les deux sous-groupes.
Notes
- dictionnaire sicule-hongrois en ligne rédigé par des bénévoles, qui en est à 2 300 vocables à peu près. Il existe un
- Vilmos Táncos. Estimation de
Bibliographie
- (hu) Balassa, Iván; Ortutay, Gyula, Magyar néprajz [« Ethnographie hongroise »], Corvina, Budapest, 1980, 3e partie, Szellemi műveltség [« Culture spirituelle »], chapitre A szellemi műveltség kifejezésének eszközei [« Moyens d’expression de la culture spirituelle »], sous-chapitre A magyar nyelvjárások] [« Les parlers hongrois »] [lire en ligne (page consultée le 22 octobre 2009)]
- (hu) Benkő, Loránd, Magyar nyelvjárástörténet [« Histoire des parlers hongrois »], Tankönyvkiadó, Budapest, 1957.
- (hu) Benkő, Loránd, « Új módszerbeli lehetőségek a magyar nyelvjárástörténeti vizsgálatokban » [« Possibilités méthodologiques nouvelles dans les recherches concernant l’histoire des parlers hongrois »], dans Magyar Nyelv, n° 57 (1961), p. 401–413.
- (hu) Kálmán, Béla, Nyelvjárásaink [« Nos parlers »], 5e édition, Tankönyvkiadó, Budapest, 1989.
- (hu) Piro, Krisztina, A moldvai csángó nyelvjárásról [« Sur les parlers csangos de Moldavie »] [lire en ligne (page consultée le 22 octobre 2009)]
- (hu) Szabó, Diána, A palócok eredete [« Origine de la population « palóc »] [lire en ligne (page consultée le 22 octobre 2009)]
- (hu) Táncos, Vilmos, A moldvai csángók létszámáról [« Sur le nombre des Csangos de Moldavie »] [lire en ligne (page consultée le 22 octobre 2009)]
- (hu) Végh, József, Őrségi és hetési nyelvatlasz [« Atlas lingvistique des régions de Őrség et Hetés »], Akadémiai Kiadó, Budapest, 1959.
Liens externes
- (hu) Dictionnaire sicule-hongrois
- (hu) Documents sonores dans les parlers csangos
- (hu) A magyar nyelvjárások (Les parlers hongrois)
- (ro) Structura etnică a judeţului Bacău (Structure ethnique du département de Bacău)
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