- Crédit Foncier
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Crédit foncier de France
Logo de Crédit FoncierCréation 28 mars 1852 Forme juridique Société anonyme Siège social 19 rue des Capucines 75001 PARIS
FranceDirection François Blancard Actionnaires Caisse Nationale des Caisses d'Epargne 100% Filiale(s) Compagnie de Financement Foncier ; Foncier Expertise ; Serexim ; Foncier Diagnostics ; Fontec ; Quatrinvest ; CFCAL ; Banco Primus ; Cicobail ; Locindus ; Socfim Effectif 3 400 Site Web http://www.creditfoncier.fr modifier Spécialiste du financement des projets immobiliers, le Crédit Foncier, filiale du Groupe Caisse d'Epargne, s'engage auprès des particuliers, des professionnels et des acteurs du secteur public. Il a permis à plus de trois millions de ménages de devenir propriétaires en développant des solutions personnalisées. Le Crédit Foncier est également un acteur majeur du développement des territoires investi également dans l'accompagnement des politiques publiques de financement de l'habitat social et des infrastructures.
Sommaire
Activité
Le Crédit Foncier a développé un modèle économique reposant sur trois grandes activités qui se confortent et s’équilibrent :
- Le financement des projets immobiliers des particuliers et une offre de services couvrant l’ensemble des besoins en assurance, expertise et évaluation.
- Une ingénierie financière reconnue pour les grands projets immobiliers des opérateurs privés et publics en France et à l’international.
- Un rôle d’opérateur de marché qui acquiert des créances hypothécaires.
Chiffres clés
Année 2008 :
- Financements accordés : 19,6 Md€ (Dont particuliers : 8,2 Md€ ; corporate (privés, publics, internationaux) : 11,4 Md€ )
- Emissions d’obligations foncières : 8,2 Md€
Le Crédit Foncier se possitionne comme le leader :
- en primo accession : 1er distributeur de Prêts à l’accession sociale,
- en PASS FONCIER ®,
- en investissement locatif neuf.
Il est le deuxième prêteur français sur les prêts à 0%.
Mission et valeurs
Seul acteur global spécialisé en France, son ambition est de rendre possible le financement de tous les projets immobiliers.
Ses valeurs sont : le dialogue, la créativité et l'utilité.
Le dialogue : moteur de toutes les avancées, le dialogue nourrit d’abord le service rendu au client.
La créativité : fort d’une combinaison unique d’expertises financière, patrimoniale et immobilière, et d’un dialogue continu avec ses parties prenantes, le Crédit Foncier consacre depuis 1852 l’ensemble de ses énergies au financement de l’immobilier. De ses relations avec ses clients et avec les pouvoirs publics sont nées, au fil du temps, de nombreuses innovations.
L'utilité : à l’origine de la création du Crédit Foncier, le service de l’intérêt général reste son ambition : rendre possible le financement de tous les projets immobiliers.Une exigence d’utilité qui place également l’entreprise au coeur des politiques publiques de financement de l’habitat social et des infrastructures.
Histoire
Créée le 28 mars 1852 par Louis-Napoléon Bonaparte, la Banque foncière de Paris - Société de Crédit Foncier (art. 3 des Statuts) devient le Crédit Foncier de France le 10 décembre 1852. "Surveillant" et "protecteur", telle est la posture que l’Etat adopte vis-à-vis des sociétés de crédit foncier. Elles sont alors placées sous la double autorité du Ministre de l’Intérieur, de l’Agriculture et du Commerce et du Ministre des Finances. L’organisation juridique de la société est de nature duale. C’est une société de droit privé sous la tutelle des Pouvoirs publics. A compter de la réforme de 1854, la Direction est exercée par un Gouverneur assisté par deux Sous-Gouverneurs, tous trois nommés par l’Etat.[1]
Son premier directeur a été Louis Wolowski [2], l'initiateur de sa création avec l'aide du prince E. Sapieha et du comte X. Branicki. C’est lui qui avait lancé l’idée d’un organisme prêteur soumis au contrôle de l’État. La plus importante participation est apportée par les grands propriétaires polonais (6.510 actions).[3] Il joue un rôle d’intermédiaire entre les réfugiés nobles polonais et les milieux bancaires français comme son compatriote Alexandre Walewski qui va sièger pendant un temps au gouvernement comme ministre des affaires étrangères après avoir été ambassadeur dans plusieurs capitales d’Europe.[4]
Le Crédit foncier est créé pour financer la modernisation de l'agriculture par l'intermédiaire de prêts à long terme (50 ans). Mais à partir de 1860, les attributions du Crédit foncier s'étendent au financement des collectivités locales pour répondre aux initiatives du Second Empire en matière d'équipements et d'aménagements urbains. Il s'engage alors dans le financement des grands travaux urbains lancés à l'initiative du baron Haussmann, participant notamment aux transformations de Paris sous le Second Empire. Son rôle est aussi de mettre un peu d'ordre dans le secteur du financement des particuliers, qui manquait alors d'établissements et de circuits officiels. Le gouvernement décide notamment que les crédits à long terme et les prêts hypothécaires seront financés par émission d'obligations foncières ou de lettres de gage.
Développement
Le Crédit Foncier concurrence alors directement la Caisse des dépôts et consignations pendant près de 50 ans. Sous la IIIe République, Jules Ferry s'appuie sur lui pour lancer la construction d'écoles. Mais suite à des mésaventures à l'étranger, notamment en Égypte, et à la crise de l'immobilier parisien, ses dirigeants décident dans les années 1880 d'investir en province, puis dans l'immobilier en région parisienne. Les difficultés financières marquent la période de l'entre-deux guerres. Après la Seconde Guerre mondiale, le Crédit Foncier occupe un rôle de premier plan dans l'effort de reconstruction. Son activité principale se concentre alors progressivement sur les prêts aux communes et aux particuliers. Soutenu par les pouvoirs publics, l'établissement élargit sa gamme de services et distribue, dans les années 1970-1980, 75 % des prêts aidés par l'Etat. À partir de 1985, le Crédit Foncier se repositionne sur le marché des collectivités locales puis subit la crise de l'immobilier avant de perdre le quasi-monopole qu'il détenait sur la distribution des PAP (prêts aidés en accession à la propriété), qui seront remplacés en 1996 par le prêt à taux zéro. Le Crédit Foncier cède alors une partie de ses filiales et se recentre sur le crédit immobilier, les services liés à l'épargne et au crédit, l'administration de biens et l'activité patrimoniale. Privatisé en 1999 sous l’impulsion du Gouverneur Jérôme Meyssonnier et de son numéro deux, Régis de Laroullière, l’établissement est racheté par le Groupe Caisse d'Epargne. Son siège social s'installe en 2003 à Charenton-le-Pont. En 2005, le Crédit Foncier fusionne avec Entenial (fusion du Comptoir des Entrepreneurs et de la banque La Hénin), A3C et Crédit Foncier Banque et obtient le statut de banque.
En 2007, le Crédit Foncier lance la toute première solution française de prêt viager hypothécaire.
En 2008-2009, le crédit Foncier est rattrapé par une sombre affaire de prêt révisable faussement vendus comme capés. Les juges reconnaîtront que cette affaire relève de la stratégie d'entreprise. Cette affaire donnera lieu à de nombreuses condamnations de la banque (TGI de Paris, 10 mars 2009).
Références
- ↑ "Le Credit Foncier De France - Itinéraire d'une Institution" - Auteur : Aline Raimbault.
- ↑ Louis Wolowski, "père fondateur" du Crédit Foncier est né à Varsovie en 1810 dans une famille aisée, très imprégnée de culture française. Lors de la révolution polonaise de 1830, il prend part à l'insurrection avec son père, membre de la diète de Varsovie. Il est condamné à mort par le Gouvernement et se réfugie à Paris, avec sa famille, en 1831.Sa naturalisation, en 1834, lui permet d'exercer la profession d'avocat qu'il abandonne assez rapidement. Il publie de nombreux travaux sur des sujets économiques, politiques et juridiques dans différentes revues dont la "Revue de législation et de jurisprudence" qu'il fonde en 1834. Louis Wolowski s'est très tôt préoccupé du développement du crédit hypothécaire en France. Dès 1832, il consacre sa licence de droit aux hypothèques. En 1839, il présente un mémoire relatif à la "Mobilisation du Crédit Foncier" devant l'Académie des sciences morales et politiques. En 1847, il participe à la Commission spéciale chargée de la question du crédit agricole.En 1852, il crée la Banque Foncière de Paris, première société de crédit foncier en France. Cet établissement devient la même année le Crédit Foncier de France et Louis Wolowski en est le directeur général jusqu'en juillet 1854. Il devient ensuite administrateur du Crédit Foncier de 1854 à 1873. Louis Wolowski est également enseignant, de 1838 à 1871, au Conservatoire des Arts et Métiers (professeur de législation industrielle puis en 1864 d'économie politique).Source "Notre histoire" - Auteur : JC Audic
- ↑ Sur la première émission de 20.000 actions, 9.000 sont souscrites par les initiateurs de la Société. Des réfugiés polonais ayant suivi Wolowski détiennent également plus de 2.000 actions. La "Haute Banque" ne participe guère à la création de la nouvelle Institution financière placée sous l’influence du courant saint-simonien, de la colonie polonaise installée à Paris, de grands propriétaires et de personnalités du monde des affaires et de la politique. Sources : "Le Credit Foncier De France - Itinéraire d'une Institution" - Auteur : Aline Raimbault ; "Les débuts du Crédit Foncier" - Auteur : Michel Paoli
- ↑ Pierre Allinne, Le Crédit Foncier de France 1852-1920. Thèse pour le doctorat d’État en Droit présentée et soutenue publiquement par P. Alline le 29 juin 1978. Université de Droit, d’Économie et de Sciences Sociales de Paris (Paris II); J. Pierre Allinne, Banquiers et bâtisseurs. Un siècle de crédit foncier 1852-1940. Paris, Éditions Economica, 1997.
Liens externes
- Site officiel
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