- Couloir de la chimie
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Le couloir de la chimie est le nom donné à une zone au sud du Grand Lyon, située sur plusieurs communes et qui comporte une grande concentration d'industries chimiques avec certaines classées Seveso 2.
Sur une dizaine de kilomètres, le long l'autoroute A7, se succèdent des établissements de l’industrie chimique et pétrochimique : Arkema, Ciba, Rhodia, la raffinerie Total de Feyzin, Air Liquide, etc.
Sommaire
Situation géographique
Cette zone s'étend sur les communes de :
Les établissements chimiques qui la composent, disposent de plusieurs moyens de transport des produits chimiques ; le transport fluvial avec le Rhône, le transport routier avec l'autoroute A7 et le transport ferroviaire.
Historique
En 1853 Claude-Marie Perret installe à Saint-Fons son usine de fabrication d’acide sulfurique[1]. Rachetée par Saint Gobain, elle deviendra "la Grande Usine". L’implantation de cette usine attire autour d’elle des fabriques de soude, de colle, de colorants et de gélatine utilisatrices d’acide sulfurique.
En 1859, le chimiste lyonnais François Verguin découvre par hasard la fuchsine, véritable révolution dans l’industrie des colorants. Cette découverte ouvre la voie à de nombreuses industries chimiques qui s’installent peu à peu le long de la vallée du Rhône.
En 1871, la Société Chimique des Usines du Rhône (qui deviendra Rhône-Poulenc) implante à l’écart de l'agglomération lyonnaise, une des premières usines chimiques françaises. La société, qui produit alors des teintures pour l'industrie de la soie, s'installe dans cette zone marécageuse (les lônes du Rhône) pour mieux s’alimenter en eau. Elle se lance ensuite dans la pharmacie (production de l’aspirine), la production de produits chimiques pour l’industrie photographique des Auguste et Louis Lumière et la fabrication du textile artificiel.
En 1899, la Société pour l'Industrie Chimique à Bâle (future Ciba) acquiert à Saint-Fons une usine fabriquant des colorants[2].
En 1902, la société La Volta installe à Pierre-Bénite la première usine française d’acide sulfurique anhydre pour répondre aux besoins de l’industrie des colorants[3]. Cette usine deviendra ensuite Atofina, Atochem puis Arkema.
En 1928, la Société Lumière implante une usine à Feyzin pour la production de plaques photographiques. Elle sera rachetée en 1960 par Ciba-Geigy.
En 1964, Elf démarre la raffinerie de Feyzin. C'est à l'époque l'une des raffineries les plus modernes d'Europe. Deux ans plus tard, la raffinerie subit une catastrophe qui cause la mort de dix-huit personnes.
Article détaillé : Catastrophe de la Raffinerie de Feyzin.A la fin des années 1960, l’aménagement hydroélectrique de Pierre-Bénite par la Compagnie nationale du Rhône, permet l’extension de la zone industrielle. La création de 500ha artificiels permettent l'installation d’une gare de triage SNCF et le passage de l’autoroute A7.
Liens externes
- Liste des établissements classés AS en Rhône-Alpes en 2005
- Les risques industriels et technologiques en Rhône-Alpes
- Histoire croisée des textiles et de la chimie en région lyonnaise
Notes et références
Catégories :- Industrie chimique
- Économie du Grand Lyon
- Entreprise du Rhône
- Urbanisme dans le Rhône
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