- Aboukir Bay
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Aboukir Bay Type Trois-mâts barque Histoire Lancement 1883 Statut Naufrage en novembre 1893 Caractéristiques techniques Longueur 65 m Maître-bau 10 m Tirant d'eau > 5 m Tonnage 1116,59 tonneaux Propulsion Voiles Autres caractéristiques Équipage 18 hommes Chantier naval Russel & Co, Greenock Armateur John S. Hatfield et Cameron & Co Pavillon Royaume-Uni Port d'attache Glasgow modifier L’Aboukir Bay est un trois-mâts construit en 1883 par la compagnie Russel & Co à Greenock. Le matériau de construction était le fer. Long d'un petit peu plus de 65 mètres et large de plus de 10 mètres, il appartenait à une famille de bateaux qui connut plus d'une dizaine d'exemplaires entre 1881 & 1886 dont l’Earlscourt construit en 1885. Il jaugeait 1 116,59 tonneaux.
Sommaire
Le bateau
L’Aboukir Bay avait son port d'attache à Glasgow et faisait partie de la flotte de MM. John S. Hatfield et Cameron & Co.
Il effectuait le trajet depuis Iquique situé au nord du Chili près de la frontière du Pérou, ce qui explique les pièces de monnaie péruvienne trouvées sur les corps des victimes. Après le passage du Cap Horn (le canal de Panama n'existait pas encore), il fit route vers l'Europe du Nord où il devait décharger sa cargaison. Il transportait du nitrate de soude.
Le naufrage
Sur les côtes bretonnes, soufflait en ce milieu de novembre 1893 une tempête décrite comme très violente (une des plus fortes de mémoire d'homme). À l'entrée de la baie de Morlaix, au large de Carantec, le bateau (ayant un tirant d'eau de plus de 5 mètres) heurta la roche du Rater dont la carte dit qu'elle se trouve au minimum à 5,30 mètres sous la surface. Dès lors, l'équipage mouilla une des ancres. C'est au bout de cette chaîne que l’Aboukir Bay repose aujourd'hui.
L'équipage était, a priori, composé de 18 hommes. Le navire avait embarqué lors de son voyage un homme, noir de peau, qui avait marqué les esprits tant il était grand. C'est ainsi que 19 corps ont été retrouvés sur les côtes de la baie de Morlaix (3 à Taulé, 4 à Plouezoch et 12 à Carantec).
« La tempête qui sévissait depuis trois jours et qui, de l'avis des marins, a dépassé en horreur tout ce qu'on avait vu depuis longtemps, s'est enfin apaisée. Mais on signale des sinistres de toute part. (...) Le consul anglais a été avisé que les débris venant de l’Aboukir-Bay, trois-mâts barque en fer de 1 100 tonneaux, du port de Glasgow, ont été recueillis à l'embouchure de la rivière de Morlaix. Ce navire a été vu dans une situation désespérée en face du fort du Taureau. Il lançait des fusées pour appeler au secours ; mais en raison de l'état de la mer qui était absolument démontée on ne pouvait tenter de l'aborder. Hier, huit cadavres ont été trouvés à Carantec. Huit autres ont été rejetés par la mer, entre Locquénolé et le Dourduff. Ils avaient été roulés sur des rochers et étaient horriblement mutilés. Tous portaient d'énormes bottes et des vêtements de toile peinte qui ont dû les gêner ans leurs mouvements. Sur l'un d'eux, on a retrouvé une photographie représentant un groupe de 18 matelots dont plusieurs se trouvaient parmi les cadavres recueillis[1]. »
La polémique liée à l'inhumation des victimes
La sépulture des victimes à Carantec donna lieu à une violente polémique étant donné la manière dont ils avaient été inhumés. Il faut se rappeler que la séparation de l'Église et de l'État date de 1905. Le culte supposé protestant des victimes avait entraîné un comportement particulier de la part du maire de Carantec. Les articles de journaux disponibles relatent ces faits avec, semble-t-il, une certaine dérive.
Voir aussi
Ce navire devait sans doute son nom à la victoire navale britannique d'Aboukir.
Notes et références
- Le Temps n°11868 du 22 novembre 1892, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k233912t/f2.image.r=Carantec.langFR Journal
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