Comtesse des ténèbres

Comtesse des ténèbres

Comtesse des Ténèbres

L'énigme de la "Comtesse des Ténèbres" est liée à Marie-Thérèse de France, fille aînée de Louis XVI et de Marie-Antoinette.

Marie-Thérèse fut remise le 26 décembre 1795 au gouvernement autrichien en échange de prisonniers français, avant d'épouser son cousin Louis-Antoine, duc d'Angoulême. Duchesse d'Angoulême, Reine de France (pendant quelques minutes, en 1830), Comtesse de Marnes, elle vécut en exil à Frohsdorf jusqu'à sa mort, se consacrant à l'éducation de son neveu Henri V de France, Comte de Chambord.

L'identité de Marie-Thérèse et de la duchesse d'Angoulème est cependant discutée.

Dès le XIXe siècle, dans les familles souveraines d'Allemagne, apparaît la rumeur selon laquelle une substitution aurait permis à Marie-Thérèse de se retirer du monde, tandis qu'une autre personne aurait pris sa place auprès de Louis XVIII et au sein de la famille royale. Marie-Thérèse aurait été placée sous la protection d'un diplomate hollandais, Leonardus Van der Valck dit Comte Vavel de Versay et aurait vécu en sa compagnie, sous le surnom de "Comtesse des Ténèbres" au chateau d'Eishausen dans le duché d'Hildburghausen, jusqu'à sa mort en 1837.

Si de nombreux éléments viennent accréditer cette thèse, défendue par certains historiens, l'énigme n'a toujours pas, à ce jour, été résolue.

Sommaire

Le mystère d'Hildburghausen

En 1803 apparaît en Allemagne un couple étrange : l'homme se fait appeler "Comte Vavel de Versay" et n'est pas allemand (il s'agit en réalité d'un hollandais du nom de Leonardus Cornélius Van der Valck, né le 22 septembre 1769 à Amsterdam, fils d'Adianus Van der Valck et de Maria Johanna van Moorsel, il est secrétaire à l'ambassade de Hollande à Paris de juillet 1798 à avril 1799); la femme est totalement vêtue de noir, le visage dissimulé d'un épais voile noir, son compagnon et son cocher (nommé Scharre) lui témoignent un immense respect.

La femme de chambre engagée, une certaine Fredericka, affirmera plus tard que le linge de la "dame" était brodé de fleurs de lys.

Sa tenue vestimentaire (vêtements noirs, voiles noirs, gants noirs) lui vaut (aujourd'hui encore) le surnom de Comtesse des Ténèbres (Dunkelgräfin).

Résidences itinérantes (179?-1807)

En juin 1803, le couple arrive à Ingelfingen, petite principauté des princes de Hohenlohe située dans le royaume de Wurtemberg auquel elle fut plus tard incorporée (des recherches menées par les historiens ont établi que le Comte était très lié à la famille Hohenlohe-Bartenstein). Il reçoit un abondant courrier, entretenant notamment une correspondance nourrie avec la princesse Charlotte de Rohan-Rochefort, maîtresse du duc d'Enghien, qui demeure à Ettenheim, dans le duché de Bade.

Le 17 mars 1804, au lendemain de l'arrestation du duc d'Enghien, le couple quitte précipitement Ingelfingen puis se réfugie en Wurtemberg. Le comte et la "dame" résideront quelque temps à Gerlingen, non loin de Stuttgart.

En 1806, le couple séjourne dans un château isolé près de Leyde, en Hollande.

Résidence à Hildburghausen (1807-1845)

Le 7 février 1807, le mystérieux couple s'installe à Hildburghausen, en Thuringe, où il bénéficie de la protection des souverains locaux, le duc Frédéric Ier de Saxe-Hildburghausen et son épouse, Charlotte de Mecklembourg-Strelitz (elle-même amie d'enfance de Marie-Antoinette). La duchesse Charlotte s'intéresse personnellement au couple, facilitant leur logement successivement chez divers notables de la ville (Hotel d'Angleterre, pavillon ducal, maison Radefeld).

La vie quotidienne du couple est organisée autour de la protection de la dame : nul ne doit l'approcher, ni tenter de voir son visage qu'elle dissimule sous d'épais voiles noirs. La cuisinière, Johanna Weber (qui sera renvoyée en 1835, pour avoir tenté d'introduire son fils au château), se voit interdire l'accès aux pièces de la maison autres que la cuisine.

Le couple effectue de nombreuses promenades en voiture.

Installation à Eishausen.

En 1810, la couronne d'Hildburghausen hérite des biens du baron de Hessberg, parmi lesquels figure le chateau d'Eishausen, situé à 7 kilomètres d'Hildburghausen. Le 14 octobre 1810, ce château est loué, par l'administration des Domaines, au sénateur Andreae qui le sous-loue au Comte Vavel de Versay. Le bail du château sera renouvelé chaque année jusqu'à la mort du "comte" en 1845, avec l'autorisation des souverains successifs.

Ce château est alors vendu, par l'administration des Domaines, au conseiller Andrae qui le loue ensuite au Comte Vavel de Versay.

Le château ressemblait aux propriétés seigneuriales : une grande maison à trois niveaux, un bloc carré et massif auquel on pénètre par deux perrons. Il était situé près de la grand'route de Cobourg, au-delà de la rivière Rodach, à l'extrémité du village ; une allée de marronniers (qui existe encore) menait du château au presbytère. En 1873, lors de sa démolition, on découvrira un souterrain partant des caves du château et aboutissant à un bois, situé non loin de là ... Ce souterrain (qui fut bouché lors des travaux de démolition) aurait permis à la famille ducale d'Hildburghausen de rendre anonymement visite au couple.

Le couple résidera définitivement à Eishausen, pratiquement coupé du monde, et selon un train de vie princier (vins de grands crus, liqueurs, toilettes de Paris, agneau pascal, légumes de Bamberg).

La dame loge au second étage du château, dans un appartement donnant à l'Est et au Sud tandis que le comte loge dans un autre appartement, ouvrant au Nord et au Sud ; elle ne sort presque jamais, sauf pour se promener dans le parc du château.

En 1826, suite à la réorganisation des duchés saxons, le duché d'Hildburghausen est incorporé au grand-duché de Saxe-Meiningen : les nouvelles autorités reprendront à leur compte les mêmes mesures de protection envers le Comte Vavel de Versay et sa compagne que celles prises précédemment (ils s'abstiennent, notamment, de vérifier leurs papiers).

Décès de la Dunkelgrafin

La dame décède le 28 novembre 1837, au chateau d'Eishausen. Elle est inhumée (civilement) le soir même au Jardin de la Montagne, petite colline surplombant Hildburghausen. La cause de son décès est inconnue.

La tombe sera ouverte le 8 juillet 1891 et les restes seront identifiés comme étant ceux d'une femme.

Le docteur Lommler, chargé d'établir le certificat de décès, affirma que la défunte devait avoir une soixantaine d'années et que son visage présentait une ressemblance frappante avec celui de la reine Marie-Antoinette.

Grâce à une discrète intervention du duc Bernard Erich de Saxe-Meiningen-Hildburghausen, l'ensemble des biens de la succession (principalement des effets vestimentaires) fut remis au Comte Vavel de Versay.

Décès du Dunkelgraf

Le comte Vavel de Versay décède le 8 avril 1845 et est inhumé au cimetière d'Eishausen.

L'examen de ses papiers personnels, après son décès, révèlera l'identité de la "dame" : Sophie Botta, 58 ans, célibataire, originaire de Westphalie ; en dépit des minutieuses recherches effectuées par les historiens français et allemands, il ne fut retrouvé aucune trace de Sophie Botta dans les registres de Westphalie.

Une affaire d'identité

Le mystère d'Hildburghausen repose sur une question essentielle : Qui était cette dame ? et pourquoi fut-elle volontairement recluse loin du monde dans ces conditions ?. Les historiens qui ont étudié l'affaire tiennent pour acquis les éléments suivants :

  • l'énigme de Hildburghausen consiste en un secret de très grande importance et qui devait être gardé à tout prix ;
  • l'objet de ce secret était la dame qui était née vers 1778 ;
  • le couple ducal de Hildburghausen connaissait l'identité de l'étrangère et savait par conséquent les raisons de sa retraite ;
  • la dame n'était pas séquestrée contre sa volonté par son compagnon ;
  • les moyens employés pour garder ce secret sont si extraordinaires que l'importance en est soulignée.

Hypothèses

Sophie Botta : tel fut le nom donné par le comte Vavel de Versay au décès de la dame. Malgré des recherches approfondies, il ne fut trouvé nulle trace d'une telle personne dans les registres de Westphalie. Aucune famille de Westphalie n'a, d'ailleurs, jamais porté ce nom.

Agnès Berthélémy : elle était la maîtresse de Van der Valck lors de son séjour à Paris.

Une princesse de Condé : cette identité fut révélée par la reine Marie de Hanovre, (fille de Joseph Ier de Saxe-Altenbourg, petite-fille de Frédéric Ier de Saxe-Hildburghausen et de Charlotte de Mecklembourg-Strelitz) à sa dame de compagnie, Mme von Heimbruch.

Marie-Thérèse de France, Comtesse des Ténèbres ?

Faits et présomptions

Selon certains historiens, plusieurs éléments tendent à accréditer la thèse selon laquelle cette mystérieuse femme serait Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI :

  • physiquement, malgré l'épais voile noir qui le dissimulait, le visage de la Comtesse fut aperçu à deux reprises, outre le fait qu'il fut exposé au regard de ceux qui assistèrent à ses obsèques. Tous ceux qui le virent, et qui furent ultérieurement mis en présence de portraits de la Reine Marie-Antoinette ou de portraits de Marie-Thérèse peints avant 1795, jurèrent de bonne foi qu'ils reconnaissaient, en ces deux femmes, les traits de la mystérieuse Comtesse.

Les faits physiologiques sont en effet particulièrement troublants : autant Marie-Thérèse et la Comtesse des Ténèbres présentaient de grandes similitudes physiologiques avec Marie-Antoinette, autant la duchesse d'Angoulème ressemblait indubitablement à Louis XVI et ne présentait aucune des caractéristiques physiques de Marie-Antoinette.

Il apparaît aujourd'hui patent que la duchesse d'Angoulème, qui ressemblait physiquement à Louis XVI et à Madame Elisabeth, ne peut, physiquement, être assimilée à Marie-Thérèse de France

  • psychologiquement, la duchesse d'Angoulème adoptera, sous la Restauration, une attitude qui ne sera pas sans rebuter tous les anciens familiers de Versailles : rejetant systématiquement tout souvenir de Marie-Antoinette (dont elle refusera d'honorer la mémoire), elle exclut systématiquement de la Cour et de son entourage toutes les personnes qui, avant la Révolution, avaient fréquenté la famille royale. Son caractère s'inscrira en contradiction avec tous les principes d'éducation et de bonté inculqués par Louis XVI et Marie-Antoinette à leurs enfants.

De nombreux graphologues ont comparé les lettres écrites par Marie-Thérèse pendant sa captivité au Temple, avec celles écrites ultérieurement par la duchesse d'Angoulème et ont conclu que ces lettres ne pouvaient émaner de la même personne.

  • matériellement, de nombreux éléments de la vie de la Comtesse, à Eishausen, indiquent son appartenance à une famille royale, voire sa proximité avec la famille de Bourbon : linge marqué de fleurs de lys, train de vie particulièrement élevé, et surtout protection systématique et pointilleuse des autorités (d'abord, de la part de la famille ducale de Saxe-Hildburghausen puis, à partir de 1826, de la part de la famille grand-ducale de Saxe-Meiningen-Hildburghausen).

Un certain nombre d'éléments semblent donc indiquer que la duchesse d'Angoulème ne pouvait, ni physiquement ni psychologiquement, être Marie-Thérèse de France ; en revanche, de lourdes présomptions pèsent sur l'identité de personnes entre cette dernière et la Comtesse des Ténèbres.

Ces présomptions sont accentuées par le contenu des correspondances entre les diverses maisons régnantes d'Allemagne (Saxe-Meiningen-Hildburghausen, Saxe-Altenbourg, Mecklembourg-Schwerin, Wurtemberg, Hanovre), la plupart de ces familles étant convaincues que la "Comtesse des Ténèbres" était la fille légitime de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Si tous les documents ont été détruits avec soin, c'est que la révélation de la vérité aurait risqué de bouleverser l'Europe, en contrecarrant de trop grands intérêts.

Cette position fut également confirmée par les descendants naturels du duc de Berry, fils de Charles X.

Substitution de personnes ?

L'identité de Marie-Thérèse de France et de la Comtesse des Ténèbres ne peut se fonder que sur une substitution de personnes : avant d'être remise à l'Autriche en échange de prisonniers français, le 26 décembre 1795, Marie-Thérèse de France se serait vu substituer une autre personne, qui aurait alors pris sa place à la Cour d'Autriche, puis au sein de la famille royale de France.

Ernestine Lambriquet. Le Registre des Enfants de France indique qu'une certaine Ernestine Lambriquet a été élevée avec Marie-Thérèse : les deux fillettes, nées à quelques mois d'intervalles, sont élevées comme des jumelles ; en toutes circonstances, Ernestine est aux côtés de Marie-Thérèse et bénéficie du même train de vie et des mêmes dépenses (pension, robes, appartement, éducation) que la princesse.

Fille de Jean Lambriquet (guillotiné en 1793), valet de chambre de Madame Élisabeth de France, sœur de Louis XVI, Ernestine Lambriquet est très certainement une fille naturelle de Louis XVI et de Marie-Philippine Lambriquet (les rumeurs selon lesquelles Ernestine Lambriquet aurait été la fille naturelle de Louis XVIII sont infondées, Louis XVIII étant empêché de procréer): opéré de son phimosis Louis XVI aurait (avec l'accord de son épouse), effectué un essai qui aurait permis de constater qu'il n'était ni impuissant ni stérile ... Les Archives nationales témoignent ainsi que Marie-Philippine Lambriquet recevra une pension annuelle, laquelle sera à sa mort reversée à sa fille.

C'est Ernestine Lambriquet qui aurait été substituée à Marie-Thérèse de France, avant l'échange de Huninge, et serait devenue duchesse d'Angoulême.

Louis XVIII et Charles X auraient été, bien entendu, informés et auraient joué le jeu (ce qui explique pourquoi la fausse Marie-Thérèse aurait été mariée à son cousin Louis-Antoine, futur Louis XIX, lequel était en outre incapable de procréer).

Les raisons de la substitution sont aujourd'hui encore inconnues.

Selon certains, Marie-Thérèse aurait voulu se retrancher du monde pour vivre dans le souvenir de ses parents. On peut également envisager une forme de neurasthénie plus ou moins aigüe, un délabrement nerveux, ou encore un déséquilibre psychologique grave, consécutif aux graves traumatismes subis pendant ses années d'emprisonnement et de terreur, vécus, rappelons le, en pleine adolescence.

Selon d'autres, elle aurait été écartée du monde pour que l'on puisse s'assurer de son silence quant à l'évasion de Louis XVII. La sœur de Marie-Thérèse se prénommait Sophie, et mourut en bas âge, de là découlerait probablement le prénom de la Comtesse des Ténèbres.


Commentaires actuels et témoignages contredisant la thèse de la substitution

Commentaire d'Isabelle d'Orléans Bragance, Comtesse de Paris

"Ah, qu'il est tentant de rêver à de si romanesques histoires! Les heures sombres de la Révolution en sont nourries et le siècle suivant en a vu naître, particulièrement sur la famille royale. Mais j'ai effectivement entendu parler de cette comtesse des Ténèbres, à l'intitulé délicieusement mystérieux! Voici mon avis puisque vous me le demandez. L'on a beaucoup parlé d'un manque de ressemblance entre Madame Royale et la duchesse d'Angoulême. Mais vous savez comme moi que les portraits de l'époque étaient volontiers flatteurs et peu objectifs, alors les portraits d'une enfant... De même, l'écriture se modifie avec l'âge. Voyez la mienne aujourd'hui, ce n'est plus celle de la jeune fille que j'étais. Je ne fais personnellement que peu de cas de cette prétendue fille illégitime de Louis XVI dont on a également parlé, inutile de revenir sur les difficultés qu'a connues son couple pour lui infliger de surcroît des aventures extra-conjugales! Mais au-delà de ces considérations anecdotiques, pensez-vous un instant que la famille royale permette à une intrigante d'épouser le futur héritier du trône? Dans quel but une telle substitution, un tel risque? Madame Royale a connu un destin tragique qui lui a modelé une personnalité plus ombrageuse -on parlerait aujourd'hui de dépression- mais il est faux de dire qu'elle n'a jamais honoré la mémoire de ses parents. Cette épouse vertueuse et pieuse a simplement gardé un voile pudique sur les heures noires qu'elle a connues. Quant à cette dame vêtue de noir, son accoutrement devait avoir une raison qui nous échappe peut-être aujourd'hui: une blessure au visage... ou un goût certain pour le romanesque. Comme vous le mentionnez, les documents qui nous auraient apporté une preuve irréfutable de cette substitution ont été malencontreusement détruits! Quel dommage! Nombre d'ouvrages ont été écrits sur ce sujet, je vous en recommande la lecture car ils sont parfois fort bien documentés, sur le contexte historique du moins. "

Le Comte de Fersen confirme et reconnait bien Marie Thérèse comme la fille de Louis XVI et Marie Antoinette.

Monsieur Hue, fidèle serviteur de la famille royale confirma également l'identité de Marie Thérèse, de même que Pauline de Tourzel, amie d'enfance et sa mère , Mme de Tourzel, ancienne gouvernante royale a Versailles qui suivirent la famille royale de Versailles aux Tuileries.

L'attitude de la Duchesse d'Angouleme sous le consulat et le Premier Empire confirme son éducation royale. Une correspondance importante avec les différentes cours européennes mais aussi membres de la famille Royale atteste de l'importance du rôle de la "Nouvelle Antigone" dans la politique de retour au trône des Bourbons. Tant son rôle mais aussi sa stratégie politique sous la restauration prouve l'origine de sa naissance.

Pour des raison politiques et d'expansion de la sphère d'influence de l'Autriche, L'Empereur Franz II souhaitait marier l'Archiduc Karl avec sa cousine Marie Thérèse et l'Empereur, bien informé, aurait sans nul doute refusé un tel mariage.

Bibliographie

  • Noëlle Destremau : Madame Royale et son mystère, Nouvelles éditions latines 1991
  • Monique de Huertas : Madame Royale, Pygmalion 1999
  • Patrick Ravignant : La Comtesse des ténèbres, avec Pierre Mariel, Paris, Encre, 1979
  • Paule-Marie Sare : Le mystère d'Eishausen
  • Frédéric de Saxe-Altenbourg : L'énigme de Madame Royale, Flammarion 1954

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