- Comité international olympique
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Comité international olympique
Devise : Citius, Altius, FortiusCréation 23 juin 1894 Siège Lausanne Langue(s) Français et anglais Membre(s) 205 comités nationaux olympiques Président Jacques Rogge Personne(s) clé(s) Pierre de Coubertin, fondateur Site Web www.olympic.org Le Comité international olympique (souvent abrégé en CIO) est une organisation créée par Pierre de Coubertin en 1894[1], pour réinstaurer les anciens Jeux olympiques antiques, puis organiser cet événement sportif tous les quatre ans. Depuis 1981, c'est une « organisation internationale non gouvernementale à but non lucratif à forme d’association dotée de la personnalité juridique dont le siège est à Lausanne ».
Sommaire
Histoire
À Paris, le 23 juin 1894, en clôture du premier congrès olympique, le baron Pierre de Coubertin fonde le Comité international olympique afin de faire revivre les anciens Jeux olympiques après une absence de plus de 1500 ans. Il voulait ainsi contribuer à bâtir un monde pacifique au moyen du sport en promouvant la communication, le fair-play et l'entente entre les peuples. Le CIO est une organisation dont le but est de localiser l'administration et l'autorité pour les jeux, ainsi que de fournir une seule entité légale qui détient tous les droits et les marques. Par exemple le logo olympique, le drapeau, la devise et l'hymne olympique sont tous administrés et possédés par le CIO. Le président du Comité olympique représente le CIO dans son ensemble, et les membres du CIO représentent le CIO dans leurs pays respectifs.
Fonctionnement
Le CIO est composé de 115 membres qui se réunissent au moins une fois par an, et élisent un président pour une durée de 8 ans. Les membres sont tous des personnes physiques. Le CIO comprend notamment parmi ses membres, des athlètes actifs, d'anciens athlètes, ainsi que des présidents ou dirigeants au plus haut niveau de fédérations internationales de sports, d'organisations internationales reconnues par le CIO. Le CIO recrute et élit ses membres parmi les personnalités qu'il juge qualifiées. Les moyens financiers proviennent d'une part des droits de retransmission télévisée et d'autre part des partenariats avec des sociétés multinationales.
Le siège du CIO est situé à Lausanne en Suisse.
La présidence de Juan Antonio Samaranch (1980 à 2001) a vu une explosion des droits télévisés et de parrainage des Jeux. En décembre 1998, éclate le scandale de corruption qui a entouré la désignation de Salt Lake City comme ville organisatrice des Jeux olympiques d'hiver de 2002.
Le CIO, autorité suprême du Mouvement olympique, désigne lors de ses sessions les villes hôtes pour les Jeux olympiques d'été comme d'hiver. L'élection de la ville hôte requiert la majorité absolue des suffrages exprimés. Si à un tour donné, aucune ville n'obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, un nouveau tour est effectué en éliminant la ville ayant reçu le moins de voix. Lors du dernier tour s'il y a lieu, les deux finalistes sont convoqués pour assister au résultat final du vote. Le vote est secret et n'ont pas le droit de vote les membres du CIO ayant la même nationalité qu'une ville encore en lice.
Devise olympique
Citius-Altius-Fortius : expression latine signifiant plus vite, plus haut, plus fort.
Coubertin l'a adopté après avoir entendu parler le Père Henri Didon. Le Père Didon utilisait cette expression pour décrire les exploits athlétiques de ses étudiants dans le collège Albert-le-Grand d'Arcueil, dont il était proviseur, où cette expression latine est gravée dans la pierre au-dessus de l'entrée principale.
Credo olympique
« Le plus important aux Jeux olympiques n'est pas de gagner mais de participer, car l'important dans la vie ce n'est point le triomphe mais le combat ; l'essentiel, ce n'est pas d'avoir vaincu mais de s'être bien battu. »
Il s'agit de la forme actuelle du credo tel qu'il apparaît sur le panneau d'affichage à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques. Pierre de Coubertin a repris puis adopté ce credo après avoir entendu le sermon de l'évêque de Pennsylvanie, Ethelbert Talbot, prononcé à la cathédrale Saint-Paul le 19 juillet 1908, au cours des Jeux de la IVe Olympiade à Londres. Les paroles exactes de Talbot étaient « L'important dans ces Olympiades n'est pas tant d'y gagner que d'y prendre part. ».
Serment olympique
Article détaillé : Serment olympique.« Au nom de tous les concurrents, je promets que nous prendrons part à ces Jeux olympiques en respectant et suivant les règles qui les régissent, dans un esprit de sportivité, pour la gloire du sport et l'honneur de nos équipes. »
Écrit par Coubertin, le serment est prononcé par un athlète du pays hôte tenant le pan du drapeau olympique de sa main gauche. Un juge du pays hôte prononce également un serment dont l'énoncé est légèrement différent. C'est l'escrimeur belge Victor Boin qui a prononcé le serment olympique pour la première fois en 1920 à Anvers.
Flamme olympique
Article détaillé : Flamme olympique.La flamme olympique est un symbole qui nous vient des Jeux olympiques de l'antiquité au cours desquels une flamme sacrée brûlait en permanence sur l'autel de Zeus. La flamme a été allumée pour la première fois aux Jeux de la IXe Olympiade en 1928 à Amsterdam puis à nouveau pendant les Jeux de la Xe Olympiade en 1932 à Los Angeles. En 1936, Carl Diem, président du comité d'organisation des Jeux de la XIe Olympiade à Berlin, proposa d'allumer la flamme en ancienne Olympie et de la transporter jusqu'à Berlin via un relais du flambeau. Son idée fut réalisée et la tradition se perpétue depuis lors. La flamme est allumée dans l'antique stade olympique à Olympie dans la région grecque du Péloponnèse. La flamme est allumée au cours d'une cérémonie par des femmes vêtues de tuniques similaires à celles portées par les Grecs de l'antiquité. La flamme est allumée naturellement par les rayons du soleil d'Olympie, réfléchis à l'aide d'un miroir parabolique. La grande prêtresse remet ensuite le flambeau au premier relayeur.
Hymne olympique
Article détaillé : Hymne olympique.Cantate de Kostís Palamás. Mise en musique par Spýros Samáras en 1896. Adopté comme hymne olympique officiel par le CIO en 1957.
Liste des présidents du Comité olympique
- Demetrius Vikelas, Grèce, de 1894 à 1896,
- Baron Pierre de Coubertin, France, de 1896 à 1925,
- Comte Henri de Baillet-Latour, Belgique, de 1925 à 1942,
- Sigfrid Edström, Suède, de 1946 à 1952,
- Avery Brundage, États-Unis, de 1952 à 1972,
- Lord Killanin, Irlande, de 1972 à 1980,
- Marquis Juan Antonio Samaranch, Espagne, de 1980 à 2001,
- Comte Jacques Rogge, Belgique, depuis 2001.
Controverses sur le CIO
Opacité
Le CIO est accusé d'opacité dans son fonctionnement [Par qui ?] :
- Le choix de ses membres est le fait du prince, ils ne sont pas élus par les pays dont ils sont ressortissants (pour la simple et bonne raison qu'ils ne représentent pas leurs pays respectifs, le CIO étant une organisation non-gouvernementale) ;
- Le choix des villes olympiques (vote à bulletins secrets) ;
À propos du choix du lieu des jeux Olympiques d'hiver de 2014, le chancelier autrichien, Alfred Gusenbauer, a déclaré : « Si c'est une question de pouvoir politique et de gros sous, alors Salzbourg n'avait aucune chance. Je suis persuadé que le concept que nous présentions était absolument le meilleur. »
- La gestion des fonds (le mouvement olympique a généré un revenu de plus de 4 milliards de dollars pour la periode 2001-2004) qu'il gère.
Corruption
Un reportage de la BBC a montré que certains individus membres du CIO étaient près à monnayer leur soutien, dont Ivan Slavkov, président du Comité olympique bulgare. De nombreux autres soupçons de corruptions ont été établi, notamment lors des jeux de Salt Lake City et de Sotchi[2].
Perte des valeurs olympiques
Depuis Albertville en 1992, le nombre d'athlètes des pays tropicaux a fortement diminué par l'instauration de minima drastiques[réf. nécessaire]. Il y a au CIO une volonté d'écarter les pays d'Afrique noire des Jeux d'hiver[3].[non neutre]
Le choix de Pékin pour les Jeux olympiques de 2008 a fortement été critiqué par les associations de défense des droits de l'homme[4],[5] et a entraîné des expulsions massives de populations (1,5 million selon l'ONG COHRE[6]).
Des membres du CIO[Lesquels ?] ont eu des liens avec le régime nazi pendant la guerre[réf. nécessaire] et l'ancien président du CIO Juan Antonio Samaranch, avec le régime de Franco[7]
Notes et références
- (fr)[PDF]Premier Bulletin du Comité international des Jeux olympiques, Juillet 1894.
- http://en.wikipedia.org/wiki/2002_Winter_Olympic_bid_scandal
- RFI - JO dhiver - Les échanges entre Gueye et le CIO
- http://www.rsf.org/rubrique.php3?id_rubrique=171
- JO 2008 le sport version droits humains
- Center on housing rights and evictions
- http://www.lecoinsport.com/polemique-autour-de-la-photo-montrant-juan-antonio-samaranch-faisant-le-salut-fasciste/
Voir aussi
- Résultats des élections des villes hôtes des Jeux olympiques d'été
- Résultats des élections des villes hôtes des Jeux olympiques d'hiver
- Liste des membres du Comité international olympique
- Liste des comités nationaux olympiques
- Liste des codes pays du CIO
- Procédure de sélection de la ville hôte des Jeux olympiques
- Musée olympique
Liens externes
- (fr) Site officiel du Mouvement olympique : le CIO
- (en) Archives complètes des rapports du CIO de 1896 à 2002
Catégories :- Jeux olympiques
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