- Ciadoux
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Ciadoux Administration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Haute-Garonne Arrondissement Saint-Gaudens Canton Boulogne-sur-Gesse Code commune 31141 Code postal 31350 Maire
Mandat en coursJoseph Montaut
2008-2014Démographie Population 186 hab. (1999) Densité 19 hab./km² Gentilé Ciadouzains Géographie Coordonnées Altitudes mini. 252 m — maxi. 382 m Superficie 9,73 km2 Ciadoux est une commune française située dans le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées.
Ses habitants sont appelés les Ciadouzains.
Sommaire
Blason
Blason : Écartelé : au premier de gueules plain, au deuxième d'azur au lion d'or, au troisième d'or plain, au quatrième de gueules à la croix d'or.
Géographie
Commune située dans le Comminges à 21 km au Nord de Saint-Gaudens sur la RD 635
Ce petit village qui s'étend sur près de 1 000 ha de champs, de prairies, de bois entrecoupés de vallées où coulent de charmantes rivières, est perché sur un coteau d'où il bénéficie d'une vue extraordinaire sur les Pyrénées.
Histoire
Cette ancienne seigneurie, fondée au XIIe siècle, dépendait du Comté de Comminges jusqu'à son rattachement à la couronne de France, puis de la Généralité d'Auch jusqu'à la Révolution.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 2014 Joseph Montaut Toutes les données ne sont pas encore connues. Commune faisant partie de la Huitième circonscription de la Haute-Garonne
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 197 207 188 196 203 186 236 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Église Saint-Michel
L'église de Ciadoux, de style néo-gothique, ne représente pas d'aspect architectural particulier. En revanche elle conserve en son intérieur un ensemble de mobilier en pierre et de peintures murales tout à fait remarquable.
Dans les documents, il est fait mention d'une très vieille église à Ciadoux, mais sans autres précisions. Au cours des siècles l'état de cet édifice s'est détérioré, si bien que vers le milieu du siècle dernier il a été nécessaire de le reconstruire. Les travaux, pour des raisons financières, ont duré une quarantaine d'années, entre 1837 et 1877. Finalement l'église a été reconstruite dans son ensemble tout en préservant et en protégeant le chœur qui renferme les principaux monuments.
Les richesses artistiques de cette église proviennent en grande partie de l'abbaye de Nizors, aujourd'hui détruite, et grâce au mécénat de la famille d'Ornezan. Cette famille qui a hérité, par mariage, de la Seigneurie de Ciadoux, a rayonné sur la contrée et même plus durant de nombreuses décennies.
Mise au tombeau
Le Retable du maître-autel en pierre, datant du XVIe siècle, classé Monument historique le 9 novembre 1906 comporte une Mise au tombeau.
Cet ensemble monumental est un véritable chef d'œuvre. Il occupe toute l'abside de l'église par un vaste encadrement à pilastres et anse de panier finement ouvragés, dominé par une corniche aérienne en accolade et par des fleurons.
Les personnages, en pierre fine, sont grandeur nature. En plus des deux soldats romains qui gardent le tombeau, huit personnages entourent le corps du Christ allongé dans les plis de son linceul. Il est soutenu à la tête par Joseph d'Arimathie et aux pieds par Jean Nicodème. Derrière, les saintes femmes entourent la Vierge et la soutiennent dans sa peine. Parmi elles, on peut reconnaître sainte Madeleine et son pot de parfums avec, à ses côtés, sainte Marthe qui tient la couronne. De chaque côté de la vierge, Marie Salomé et Marie Jacome. Enfin totalement à gauche saint Jean l'évangéliste.
Dans les deux niches aux extrémités du corps du Christ, se trouvent deux bustes d'ecclésiastiques agenouillés. Dans ces bustes, la tradition veut voir le portrait des généreux donateurs, Savaric et Bernard d'Ornezan.
On peut remarquer dans cet ensemble monumental les proportions harmonieuses des corps, la souplesse des formes, le naturel des gestes, le réalisme des visages et l'étude savante du plissé.
On attribue à Nicolas Bachelier cette mise au tombeau, ainsi que le tombeau monumental tout à côté.
Tombeau des d'Ornezan
Monument en pierre blanche, datant du XVIe siècle, classé Monument historique le 9 novembre 1906.
Ce tombeau monumental est d'un style identique à celui de la mise au tombeau. C'est un véritable chef d'œuvre de la Renaissance avec ses colonnes cannelées, ses chapiteaux, ses moulures du fronton, ses arabesques, oiseaux et chimères. Tout cela est d'une exactitude achevée. Sur le tympan du frontispice on retrouve la figure du Père éternel, et couronnant le monument les trois anges tenant entre leurs bras les urnes de parfum.
Ce mausolée qui renferme les corps de Savaric et Bernard d'Ornezan, a été commandé, selon toute vraisemblance, au grand sculpteur toulousain de la Renaissance Nicolas Bachelier par Bernard d'Ornezan. De là à penser qu'il est aussi l'auteur de la Mise au tombeau tout à côté ?
Sur le caveau se trouvait le gisant, en pierre du pays, de Savaric. Il était le souvenir mortuaire de l'évêque enseveli dans le sanctuaire, dans un caveau souterrain à voûte de pierre, au pied du mausolée qui fut élevé plus tard par son neveu Bernard. Cette statue représente l'évêque, mitre en tête, crosse appuyée sur une levrette et pressée sur la poitrine avec les mains jointes. Le caveau fut profané à la Révolution, la statue enlevée, décapitée et placée face contre terre pour servir de seuil à la porte d'entrée de l'église. Ce ne fut que bien plus tard, à l'initiative de Mgr Desprez, archevêque de Toulouse, qu'elle fut enlevée de là et encastrée dans le mur de la sacristie. Mais elle est très abîmée.
La Pietà
Statue en pierre polychrome et dorée sur son support double, datant de la fin du XVe siècle, classée Monument historique le 17 mai 1999.
Cette sculpture représente la Vierge avec le corps de son fils Jésus, après la crucifixion.
On peut relever la précision dans l'étude anatomique et le plissé du vêtement : formes pleines, corps souples, attitudes où l'on retrouve une certaine émotion dans le visage.
Sainte-Madeleine
Statue en pierre sculptée et polychrome du XVe siècle, haute de 0,90 m, classée Monument historique le 17 mai 1999.
Cette statuette dorée représente la sainte, les cheveux longs sous forme de mèches retombant sur le buste, les yeux légèrement bridés. Elle porte une robe à plis décolletée, et sur les épaules est posé un élégant manteau noué sur le devant. Les pans du manteau, brodés de galons, sont retenus par le bras droit et recouvrent la main gauche où repose le pot de parfums utilisés pour embaumer les pieds du Christ.
Le visage est un peu vulgaire, mais a les traits précis. On la retrouve un peu raide dans ses vêtements.
La croix
Croix d'autel, datant du XVIe siècle, classée Monument historique le 8 mars 1924.
Croix en cristal de roche et argent doré, avec cabochons d'émail bleu.
Fresques
Peintures murales vraisemblablement du XIIIe/XIVe siècle.
Les peintures de derrière l'autel, juste au-dessus de la mise au tombeau ont été mises au jour en 1964. Elles représentent l'Annonciation.Cachée à droite par le retable sculpté apparaît une fuite en Égypte... et à gauche une scène où on reconnait la reine Anne de Bretagne "proposant" le baptême à un Juif agenouillé de force par un bras énergique ! ce qui daterait ces fresques de la fin du XVème siècle !
Les autres, à la droite du chœur, ont été mises au jour en 1990.
Autres
Colonne avec chapiteau, datant du XIIIe siècle, classée Monument historique le 17 mai 1999.
Les chapiteaux du cloître, qui soutiennent les statues de la Pietà et de l'Archange saint Michel proviennent de l'abbaye de Nizors, ainsi que les clés de voûtes gothiques.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
Articles connexes
- Liste des communes de la Haute-Garonne
- Syndicat d'Initiative de Ciadoux: [1]
Catégorie :- Commune de la Haute-Garonne
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