Château de Valençay

Château de Valençay
Château de Valencay
Image illustrative de l'article Château de Valençay
Le château de Valençay en juillet
Période ou style Renaissance
Type château de plaisance
Début construction Xe siècle
Fin construction XVIIe siècle
Protection  Classé MH (1975)
Site web www.chateau-valencay.fr
Coordonnées 47° 09′ 27″ N 1° 33′ 48″ E / 47.1575, 1.56333347° 09′ 27″ Nord
       1° 33′ 48″ Est
/ 47.1575, 1.563333
  [1]
Pays Drapeau de France France
Anciennes provinces de France Berry
Région Centre
Département Indre
Commune française Valençay

Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : France)
Château de Valencay

Le Château de Valençay se trouve à Valençay, en Indre (France). Il fut la propriété de la Maison d'Estampes de 1451 à 1747, puis du prince de Talleyrand. Bien que situé dans le Berry, sa construction l'apparente aux châteaux de la Loire, en particulier au château de Chambord.

Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 24 septembre 1975[2].

Sommaire

Historique

La villa gallo-romaine de Valenciacus (domaine de Valans) précéda un premier "lourd et massif donjon de pierre" édifié à la fin du Xe siècle ou au début du XIe siècle;

Le premier seigneur connu par une charte de donation datable entre 1026 et 1047 est Bertrand[3].

En 1220 Gauthier, dit seigneur de Valençay, passe pour avoir été le constructeur du premier château féodal. En 1268, par son mariage avec Jean, bâtard de Châlon, sa descendante Alice de Bourgogne transmet cette très importante seigneurie, fief du duc d'Orléans, comte de Blois, à la maison de Châlon-Tonnerre.

En 1410 Charles d'Orléans accorde une diminution d'impôts « aux manans et habitants de Valençay » réduits à la misère par les épidémies, le passage et le logement des troupes.

En 1451, la seigneurie passe à Robert II d'Estampes (+ 1453), seigneur de Salbris et de la Ferté-Imbault, en Sologne, chambellan de Charles VII, maréchal et sénéchal de Bourbonnais.

Un château de la Maison d'Estampes

Louis (vers 1470 + 1530), gouverneur et bailli de Blois (1519), chevalier de l'ordre du Roi, marié à une fille du seigneur de Cheverny (1512), débute en 1520 la transformation du manoir féodal de Valençay XIIe siècle en château moderne. Ces travaux d’embellissement et d’agrandissement se poursuivront, de génération en génération, jusqu’en 1650.

Vers 1540, Jacques Ier d'Estampes (1518 + 1574), époux de Jeanne Bernard, dame d'Estiau, riche héritière angevine, engage des travaux plus ambitieux que ceux de son père, faisant raser le vieux manoir du pour le remplacer par une résidence neuve dont les plans sont attribuables à l'architecte Jean de l'Espine. A la mort de ce seigneur de Valençay, seuls sont achevés la façade Nord, le pavillon d'entrée et les tours d'angle.

Les travaux ne sont repris à grande échelle que dans la première moitié du XVIIe siècle, de 1640 à 1650, par Dominique d'Estampes (1600 + 1691), 2e marquis de Valençay, marquis d'Applaincourt et de Fiennes (1643), député de la noblesse du Berry (1649). Marié en 1641 à une Montmorency, sœur du Maréchal duc de Luxembourg, il est neveu de Léonor d'Estampes, archevêque duc de Reims et d'Achille, cardinal de Valençay, général des galères de l'ordre de Malte.

L'aile Ouest a été détruite, il n'en reste que l'aile Est. La décoration aurait été confiée à Pierre de Cortone et au peintre Jean Mosnier.

La demeure avait un beau vestibule et un escalier de marbre qui conduisait à une grande salle ornée de chefs-d'œuvres de la Renaissance, en particulier une "magnifique tapisserie à fond de paysage" offerte à Henri Dominique d'Estampes (vers 1645 + 1680), marquis de Fiennes, fils aîné de Dominique, et une vierge italienne donnée par le Pape Innocent X à Henri d'Estampes (1603 + 1678), frère cadet de Dominique, ambassadeur de France à Rome puis Grand Prieur de France de l'ordre de Malte.

Une visiteuse du soir

En 1653, Mlle de Montpensier, dite "la Grande Mademoiselle", y passe et l'évoque ainsi dans ses Mémoires :

« J'y arrivais aux flambeaux : je crus entrer dans une demeure enchantée. Il y a un corps de logis le plus beau et le plus magnifique du monde (...) Le degré y est très beau et on y arrive par une galerie à arcades qui a du magnifique (...) L'appartement correspond bien à la beauté du degré par les embellissements et meubles[4]. »

Le château de Valençay, fierté de la Maison d'Estampes, est aussi source de prodigieuses dépenses et engloutit la fortune de ses propriétaires.

Au commencement du XVIIIe siècle, le grand domaine se trouve divisé par les successions familiales et la veuve presque ruinée de François-Henri d'Estampes (+ 1711), 4e marquis de Valençay, en cède la moitié en 1719 à l'agioteur John Law, vente qui sera annulée par arrêt du Conseil du Roi en 1722.

Les grands travaux du fermier général.

En juillet 1747, Valençay est cédé par les d'Estampes, avec 20.000 hectares, à Jacques-Louis Chaumont de la Millière, pour 400.000 Livres, somme très modeste pour une telle propriété. Vingt ans plus tard, la propriété est revendue avec une forte plus-value à Charles Legendre de Villemorien, fermier général, qui y fait réaliser d'importants travaux : réparation, construction de la "Tour Neuve" au Sud, démolition des communs fermant la cour d'honneur à l'Est, suppression des fenêtres à la Française et du toit "à la Mansard".

Il y crée une filature, plusieurs forges, fait rétablir les ponts sur le Nahon, et refaire la route de Selles-sur-Cher.

Ces forges se trouvaient à Luçay-le-Mâle, « annexe à la seigneurie de Valençay (...) le château de Lucay parait être de la même époque que celui de Valençay : sa position est très belle, il domine la forge, l'étang qui l'alimente, le bourg de Luçay et des ravins pittoresques[5] ».

Sous la Terreur, son fils, le comte de Luçay, échappe de peu à la guillotine en se cachant trois jours et trois nuits dans la forêt de Garsenland; arrêté, il fut acquitté grâce à son épouse en qualité « d'entrepreneur de travaux utiles à la République ».

La "maison de campagne" de Talleyrand.

La « Chambre de Madame de Staël »

En 1803, le comte de Luçay, préfet des Palais Consulaires mais à court d'argent, vend pour 1,6 million de francs l'énorme domaine de 12 000 hectares répartis sur 23 communes à Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, ex-évêque d'Autun, ministre des Relations Extérieures du Consulat, obéissant ainsi à Bonaparte - qui contribua à l'achat - suivant cet ordre :

« Je veux que vous ayez une belle terre, que vous y receviez brillamment le corps diplomatique, les étrangers marquants,... »

Après y être venu avec son épouse Catherine Worlée, Talleyrand chargea Jean-Augustin Renard de restaurer et d'embellir sa nouvelle propriété; un pavillon de chasse fut alors aménagé et le parc transformé en parc à l'anglaise; le château est remeublé dans le style antiquisant alors en vogue ; le cabinet de travail abrite aujourd'hui des meubles et objets lui ayant appartenu dont un curieux fauteuil à soufflets. Le mobilier de sa chambre provient de son hôtel parisien de la rue Saint-Florentin.

Le lit de style Directoire acquis par Talleyrand en souvenir de Mme de Staël a donné son nom à une autre chambre.

En 1902 le dernier duc de Talleyrand-Valençay fit fermer par des portes-fenêtres la galerie à arcades de la cour d'honneur, où se trouvent les portraits en pied de plusieurs ancêtres de Talleyrand, peints en 1810 par le peintre Joseph Chabord (1786-1848), élève de Regnault, auteur de deux portraits équestres de Napoléon[6].

Le célèbre cuisinier Marie-Antoine Carême, « chef de bouche » de Talleyrand, séjourna au château presque chaque année.

Une cage dorée pour princes déchus.

La « Chambre du roi d'Espagne »

De 1808 à décembre 1813, Ferdinand VII d'Espagne son frère don Carlos, son oncle don Antonio, et une suite nombreuse y furent assignés à résidence; le traité de Valençay, qui y fut signé dans la nuit du 10 au 11 décembre 1813, lui rendit alors la couronne d'Espagne et les trois princes retournèrent dans leur pays le 12 mars 1814.

Leur souvenir est évoqué par « la chambre du Roi d'Espagne », une allée couverte près du château, et un acte de baptême daté du 23 juin 1810 gardé dans les archives paroissiales qui porte leurs signatures et, jusqu'à une date imprécise du XIXe siècle, dans l'église paroissiale par un Saint-Ferdinand de l'école espagnole dans un cadre aux armes de Castille et de Leon, donné par le roi au curé lors de son départ mais qui, brûlé par un cierge placé trop près, fut ensuite remplacé par une copie du peintre Jobbé-Duval.

Le Bienfaiteur de Valençay.

Talleyrand, qui revint y vivre à partir de 1816, fut conseiller municipal puis maire de Valencay. Il reconstitua la filature – qui fournissait les usines de Châteauroux, d'Issoudun et la maison Sellière à Paris, et obtint une médaille à l'Exposition de Paris de 1819 – fit ériger le clocher de l'église en 1836, créa un nouveau cimetière et donna un terrain pour édifier la mairie.

"Il n'y a ni mendiants ni individus absolument nécessiteux à Valencay, écrivait le 14 décembre 1825 le préfet de l'Indre au ministre de l'Intérieur, parce que M. de Talleyrand a établi des ateliers où il y a du travail pour tous les âges. Ceux que la maladie atteint sont visités, secourus, consolés par les Sœurs de charité qu'il a dotées et fixées dans cette petite ville"[7].

En 1818, ayant morcelé une propriété dont une partie revint à la commune, il consacra l'autre à la fondation d'une école pour enfants pauvres et offrit à sainte Elisabeth Bichier des Ages, dont il connaissait l'œuvre par son oncle Talleyrand, cardinal-archevêque de Paris, d'y fonder une maison, achevée avec une chapelle en 1820. Celle-ci était ornée de lambris, d'un mobilier de chêne sculpté, de vitraux, d'une Fuite en Egypte attribuée à Le Sueur - détruite par l'incendie du 18 août 1944 - et d'un calice en vermeil ciselé et incrusté de lapis, don du pape Pie VI à un prince Poniatowski archevêque de Cracovie, offert avant 1834 par une de ses nièces qui vécut à Valençay et y fut inhumée, qui fut rendu en 1905 au duc de Valençay, et finalement transmis au musée du Louvre[7].

Talleyrand, qui s'intéressait au travail des religieuses, visitait souvent ce qu'on appelait "la Maison de Charité", et y menait ses hôtes, dont Mgr de Villèle, archevêque de Bourges, et, le 26 octobre 1834, le duc d'Orléans et une nombreuse suite.

Par un codicille à son testament du 9 mars 1837, Talleyrand, qui mourut un an après, assura la perpétuité de l'établissement, et exprima la volonté d'y être inhumé et à cet effet fit creuser une grande crypte sous le chœur de la chapelle de l'école libre.

Des présents de Louis-Philippe

« Le Roi fait faire pour Valençay le portrait en pied de François Ier qui a bâti le château, et un autre de la Grande Mademoiselle, qui y est venue et l'a loué dans ses mémoires (il) envoie aussi à M. de Talleyrand le fauteuil qui servait à rouler Louis XVIII et il nous a fait dire par Madame que s'il allait à Bordeaux, il passerait ici"<ref>(duchesse de Dino, op.cit., de Valençay, le 29 mai 1836)</ref>. »


L' héritage du Diable Boiteux.

Talleyrand n'ayant pas de fils légitime connu, en 1829 Charles X créa le titre de duc de Valençay pour son petit-neveu Napoléon-Louis (1811-1898), 3e duc de Talleyrand, fils de la duchesse de Dino, époux d'Anne Louise Alice de Montmorency; il fut inhumé dans sa principauté de Sagan, auprès de sa mère.

En 1831, lors de la restauration de l'église, sa mère Dorothée de Courlande et de Sémigalle, épouse du duc de Dino et de Talleyrand, offrit une grande verrière portant ses armes familiales et d'alliance accompagnées des devises des Talleyrand- Périgord: "Re que Diou" (Rien que (de) Dieu) et "Spero Lucem" (Parmi les ténèbres - j'espère la lumière"), que l'on voit gravée sur les façades de certaines maisons huguenotes en Poitou-Charentes.

Le 4 septembre 1838, à 10 heures du soir, le duc de Valençay, ayant été autorisé par Louis-Philippe à les inhumer dans la crypte, reçut dans la cour d'honneur trois cercueils acheminés de Paris deux jours plus tôt : ceux de son grand'oncle, de son frère cadet Archambault-Joseph (1762-1838), lieutenant général des armées du roi, mort un mois avant lui, et de sa fille Marie-Pauline-Yolande de Périgord (1833-1836), qui furent ensuite portés dans le bourg « escortés de gardes-chasses, des piqueurs et des gens de service tous portant des torches »; ils furent déposés dans l'église, et la cérémonie officielle eut lieu le lendemain.

Y furent également ensevelis : en octobre 1840, Charlotte-Dorothée de Talleyrand-Périgord, morte à quelques semaines, en 1905 la duchesse de Talleyrand et de Sagan, née Anne-Alexandrine-Jeanne-Marguerite Sellière, et en 1910 son époux Charles-Guillaume-Frédéric-Marie-Boson, prince de Sagan en 1845, devenu en 1898, 4e duc de Sagan-Talleyrand (père d'Hélie de Talleyrand-Périgord (prince de Sagan) et du dernier duc de Valençay, Boson de Talleyrand-Périgord, mort en 1952), officier de cavalerie et célèbre dandy de la fin du XIXe siècle, « qui tenait du pair de France et du compère de revue », selon son cousin le très fastueux Boniface de Castellane.

Photographie du duc de Talleyrand, prince de Sagan en 1910

En 1883, Napoléon-Louis de Talleyrand-Périgord, duc de Sagan et de Valençay, et son épouse, née Rachel Elisabeth Pauline de Castellane, offrirent un vitrail armorié à l'église.

Le petit-fils de ces derniers, Paul-Louis-Marie-Archambaut-Boson (1867-1952), connu par son dernier prénom, était également prince de Sagan, principauté située aujourd'hui en Pologne, mais qui avant la Seconde Guerre mondiale faisait partie de la Silésie prussienne. Il repose, avec sa troisième épouse, née Marie-Antoinette Morel, dans la crypte où se trouve également Talleyrand[8].

Selon Waresquiel jusqu'en 1930 une vitre placée sur le cercueil laissait voir le visage momifié de Talleyrand; alors que l'entrée de la crypte de la chapelle devenue funéraire était entièrement libre en 1953, cet édifice, demeuré propriété de Jean Morel, fils de la 3e épouse du dernier du nom et son légataire fut longtemps fermée; celui-ci ayant signé une convention avec les collectivités locales, après des travaux menés en 2009, la crypte a été rouverte et, le 22 mai 2010, lors d'une cérémonie à laquelle assistaient les descendants (sic) de Talleyrand "la noire et sobre sépulture", sarcophage placé il y a 172 ans dans un enfeu, a été remontée dans la chapelle Notre-Dame [9].

Dépôt d'œuvres du patrimoine national

Entrée du château, avec des oeuvres exposées

Lors de la Seconde Guerre mondiale, le château abrite une partie des œuvres du musée du Louvre, dont la statuaire antique, le Cabinet des Dessins et les joyaux de la Couronne.

Il échappe de peu à la destruction le 16 août 1944, jour où la 2e division SS Das Reich investit la ville en représailles au meurtre, par des maquisards, de deux soldats allemands en lisière de la forêt entourant le château.

Le duc de Talleyrand, se prévalant de son titre allemand de duc de Sagan (de), et surtout Gérald Van der Kemp, futur conservateur en chef de Versailles, parlementent avec les Allemands afin qu'ils épargnent le château et son contenu artistique irremplaçable, ce à quoi ils parviennent[10].

Sans descendance directe, le dernier duc de Valençay, Boson, lègue ses biens à Jean Morel, fils de sa troisième épouse, qui vend le château en 1979 à une association regroupant notamment le département de l'Indre et la commune de Valençay.

L'ancienne orangerie (1785) a longtemps abrité un musée Talleyrand aujourd'hui disparu, les objets et meubles ayant été réinstallés au château. Parallèlement, l'ancien manège où Boson de Talleyrand-Valençay stationnait son avion personnel, est désormais situé avenue de la Résistance, dans un ancien supermarché situé près de la gare de Valençay sur des terrains donnés par les Talleyrand.

De nombreux livres provenant de la bibliothèque, acquis avant 1935 par le comte Moïse de Camondo, sont conservés au musée Nissim-de-Camondo à Paris[11].

Souvenirs princiers aux enchères

Tour d'angle du Château de Valençay

Dans l'ensemble de « bibelots provenant du château de Valençay, issus de la succession du duc de Talleyrand-Valençay, prince de Sagan », passés en vente aux enchères publiques à Issoudun (36) le 14 mars 2009 figuraient un coffret offert par le prince (sic) de Talleyrand à la marquise de Jaucourt, et des couverts portant la marque du château ou le chiffre des Sagan.

Une pendule en bronze au motif dit "au Char de Vénus" attribuée à André-Antoine Ravrio - autre ex. ds l'ex-collection des Murat au palais de l'Elysée (Mobilier National) et au château de La Malmaison - qui proviendrait du château et aurait été gagnée vers 1860 au jeu dit de l'écarté aux dépens du duc de Talleyrand, est passée en vente à Paris le 15 décembre 2010 ( "La Gazette de l'Hôtel Drouot" n°42 p. 137).

Architecture

« J'ai beaucoup aimé ce beau lieu et m'y suis toujours retrouvée avec un nouveau plaisir. Depuis vingt ans que j'y reviens j'ai vu le pays s'enrichir et (ai) vécu dans ce château avec des gens d'esprit de tous les pays et de toutes les conditions. J'y ai entendu causer avec une urbanité, un bon goût devenus bien rares aujourd'hui (...) Comment ne pas me sentir émue au nom de Valençay ? » Dorothée, duchesse de Dino et de Talleyrand[12] ?.


« Ce lieu est l'un des plus beaux de la terre et aucun roi ne possède un parc plus pittoresque » George Sand.

Le plan général est de composition Renaissance avec le château précédé, au Nord, par une cour et une avant-cour quasi circulaire. L'entrée monumentale comporte une maison de gardien.

Des deux grands corps de bâtiments terminés par des pavillons du côté Sud seule la structure subsiste.

L'architecture extérieure montre les trois ordres classiques se superposant sur les pilastres : ordre dorique au rez-de-chaussée, ordre ionique au premier étage et ordre corinthien au second.U ne galerie, longue de près de 80 mètres, court tout le long du premier étage et dessert les appartements.

Les communs datant de la fin du XVIIIe siècle, sont en style néo-classique et comportent la ferme, des bâtiments dans la basse-cour, dont la forge. Les écuries disposées en rotonde ont été agrandies entre 1809 et 1811 avec un pédiluve et un abreuvoir dit "fontaine d'Apollon". La vénerie date de la fin du XIXe siècle.

Un théâtre à l'Italienne, décoré "à l'antique", de 200 places, a été aménagé dans les communs vers 1808 - 1811 afin de divertir les princes d'Espagne.

Les salons abritent un mobilier somptueux, principalement d'époque Empire; la demeure compte une centaine de pièces, dont vingt-cinq appartements de maître.

L'un des nombreux intérêts de ce monument est qu'il conserve du mobilier dans les pièces ouvertes au public, même si au début du XXe siècle une partie de celui-ci a quitté le château.

Jusqu'à la fin du XIXe siècle, l'édifice abritait des tableaux de maîtres anciens et une importante bibliothèque; une lettre de onze pages datée du 23 août 1828 adressée à Talleyrand contenant l'inventaire des livres de sa bibliothèque envoyés à Valençay, et le "Catalogue des livres envoyés à Valençay en 1819" manuscrit de 8 pages, ont été vendus aux enchères à Paris le 3 mars 2010.


Parc et jardins

La superficie du parc, qui comporte une glacière, est d'une quarantaine d'hectares.

Le jardin à la française date du début du XXe siècle et une partie des terres a été transformée en un parc animalier.


Notes et références

  1. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
  2. Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00097475 » sur www.culture.gouv.fr.
  3. cf. R.P. Raoul, op.cit.
  4. (cité par la duchesse de Dino à Valençay, le 5 octobre 1836, dans Chronique de 1831 à 1862 - Plon, 1909, pp.99 et 100 )
  5. (note à la lettre de la duchesse de Dino écrite de Valençay le 15 juillet 1837, op.cit., p. 165)
  6. E.Bénézit, "Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs", Grund,1949, tome 2, p.410
  7. a et b R.P. Raoul, op.cit. p.26
  8. Talleyrand "de l'ombre à la lumière"
  9. La Nouvelle République du Centre-Ouest" du 24 mai 2010
  10. José-Luis de Vilallonga, Gold Gotha, p. 309, p. 311-312, Paris, Seuil, coll. « Le Livre de poche », 1972,
  11. Pierre Assouline, Le dernier des Camondo, p. 52, Paris, Gallimard, coll. « NRF » 1997
  12. R.P. Raoul Guide historique de Valençay, 1960, pp.30 et 31

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Bibliographie

  • 'Châteaux de la Loire', Guide de tourisme Michelin, ISBN 2-06-031705-3;
  • R.P. Raoul, 'Guide Historique de Valençay - le château - l'église - le tombeau de Talleyrand' (1953);
  • Site officiel du château;
  • Pascale Thuillant, 'Bienvenue chez Talleyrand' ( Art et Décoration, n°448-janvier 2009, pp. 166 à 175), ill. de photos de Philippe Louzon).

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Château de Valençay de Wikipédia en français (auteurs)

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