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Chauffeur de bus
Un chauffeur de bus ou chauffeur d'autobus (une chauffeuse d'autobus[1], forme féminine au Québec) est une personne dont le métier est de conduire des autobus ou des autocars. Son métier consiste à transporter par la route des personnes d'un point donné à un autre, en suivant un itinéraire donné, et en respectant le passage aux points d'arrêts.
Les conducteurs de transports en commun doivent être titulaires d'un permis spécial pour pouvoir exercer leur profession. En France, le conducteur doit être titulaire du permis transports en commun, dit permis D, éventuellement complété par le permis E(D) dans le cas où le véhicule tracte une remorque, et, dans tous les cas, d'un titre de formation professionnelle, FIMO ou équivalent. Le permis D peut se passer à partir de l'age de 21 ans, et nécessite la détention préalable du permis voiture. Au Québec, il faut un permis de classe 1 ou 2.
Le terme de conducteur de transports en commun regroupe des situations différentes, et les conducteurs ont tendance à se désigner selon le type de services qu'ils assurent. Voici quelques catégories habituellement admises.
Sommaire
Les scolaires
Le conducteur scolaire effectue des ramassages scolaires, et des trajets dits périscolaires tels que école-stade, école-piscine, etc. Il est tenu d'appliquer les normes spécifiques aux transports d'enfants. Cette catégorie, généralement assez mal payée, est fortement exposée au temps partiel subi. On y trouve souvent des nouveaux conducteurs, le « scolaire » étant une porte d'accès principale à la profession.
Les lignes interurbains
Le conducteur effectue des services réguliers interurbains. Presque toujours, il est « conducteur-receveur », et délivre donc les billets, voire les cartes et abonnements. Il est censé contrôler tout passager montant dans le véhicule, et est responsable de sa caisse, sur ses deniers personnels. Certaines sociétés de transports sanctionnent, de façon apparente ou déguisée, le C.R qui aura laissé passer un fraudeur, même involontairement. Selon le type de véhicule, le conducteur charge et décharge les bagages, et parfois de la messagerie dans des zones reculées. Sur des lignes très fréquentées, son travail ressemble à celui du conducteur urbain. En zone rurale ou de montagne, « le » chauffeur « du » bus est un personnage de son village, un peu comme "le" facteur, et devra, comme lui, assurer des missions de service public parfois un peu plus larges que prévues...
L'urbain
Le conducteur assure des lignes urbaines. Il est presque toujours conducteur-receveur, et délivre des titres de transports. Le travail du conducteur urbain consiste, avant toute chose, à éviter les autres usagers et à prévenir les accidents. Le transport de personnes debout dans le véhicule, susceptibles de tomber et de se blesser, lui interdit d'utiliser toute sa puissance de freinage. Les facultés d'anticipation et de détection des risques sont essentielles pour le conducteur urbain. La vigilance nécessaire et les contraintes de la conduite en ville font de l'« urbain » un métier assez stressant, et on peut estimer que 40 % environ des conducteurs de transports en commun peuvent sans problème faire ce travail dans la durée. La rémunération du conducteur urbain varie beaucoup selon le réseau dont il fait partie.
Le tourisme ou occasionnel
Le conducteur prend en charge des groupes de toute sorte (enfants, sportifs, retraités, etc) pour des trajets de durée variable, de quelques dizaines de minutes (transferts) à quelques jours. Le conducteur doit être capable de prendre des initiatives, de faire face aux imprévus pour assurer la réussite de sa « sortie ». Il collabore le mieux possible avec l'« encadrant » du groupe, qu'il soit professionnel (guide de tourisme), ou amateur (tour leader, responsable de groupe...). Il prend soin de son véhicule et en assure l'entretien courant. Ce poste nécessite une conduite soignée, un très bon relationnel, de la diplomatie et des capacités réelles à faire face à l'imprévu. La pratique des langues se révèle un atout précieux.
Le grand tourisme
Il se distingue de la catégorie précédente pour la durée des sorties, et par le fait d'être le plus souvent à l'étranger, loin de ses bases. Le conducteur de grand tourisme doit être parfaitement autonome, et pouvoir régler presque tous les problèmes sans appui extérieur. Il sait appliquer les réglementations étrangères, y compris douanières. La pratique des langues étrangères est indispensable. Le conducteur de grand tourisme parcourt de grandes distances, et peut rester avec le même groupe pendant 11 jours (en international). Le « grand tourisme » a connu de profondes évolutions depuis la fin des années 1990, mais les évolutions positives (extension de l'Union européenne, zone euro, GPS, etc.) ont du mal à faire oublier une nette baisse des rémunérations, qui étaient élevées avant cette période.
Accès à la profession, sociologie
La profession de conducteur de transports en commun présente quelques particularités. Tout d'abord, les « jeunes diplômés », pour qui c'est le premier métier, sont largement minoritaires, malgré le succès des formations professionnelles (CAP Agent d'Accueil et de conduite routière, option voyageurs). La conduite des T.C est souvent un métier de reclassement, et les origines professionnelles sont extrêmement variables. Cela est dû, d'une part, au fait que l'accès à la profession est assez facile, mais aussi au fait que la discrimination par l'âge est inexistante, le taux de chômage plutôt bas, et la mobilité professionnelle aisée dans les zones économiquement développées. La profession se féminise, de façon lente mais constante, et surtout en scolaire, urbain et interurbain.
Notes et références
- ↑ Entrée « Chauffeuse » dans le Grand dictionnaire terminologique, OQLF. Consulté le 4 septembre 2009.
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