AIM120

AIM120

AIM-120 AMRAAM

AIM-120C-5 AMRAAM
Aim 120 amraam missile 20040710 145603 1.4.jpg
Mission Missile air-air à moyenne portée
Constructeur Hughes/Raytheon
Mise en service Septembre 1991
Retrait
Investissement
Coût unitaire 386 000 dollar US
Nombre construit
Propulsion
Motorisation
Nombre
Type Fusée
Puissance unitaire
Carburant carburant solide
Dimensions
[[Image:|300px]]
Envergure 0.526 m
Longueur 3.66 m
Diamètre 0.178 m
Masse 152 kg
Performances
Vitesse maximale km/h (Mach 4)
Plafond m
Portée 110 km
Portée 65 Nm
Facteur de charge
Avionique
Guidage radar actif, guidage inertiel
Charge militaire
Charge militaire 18kg d'explosif à fragmentation / 23kg AIM-120A/B
Type WDU-41/B
Fusée proximité radar
Utilisateurs
Pays
Plateforme {{{plateforme}}}
Un F/A-18C Hornet de l'US Navy équipé de 10 AIM-120, de 2 AIM-9 et d'un réservoir supplémentaire
Un F-16A Fighting Falcon de la Royal Norwegian Air Force avec 2 AIM-120 et un AIM-9 visibles
Un F-16A Fighting Falcon Royal Norwegian Air Force portant 4 AIM-120, 2 AIM-9 et deux réservoirs supplémentaires avec la trappe de ravitaillement en vol encore ouverte

L'AIM-120 AMRAAM (AMRAAM est l'abréviation de Advanced Medium-Range Air-to-Air Missile, soit « missile air-air de moyenne portée avancé ») est un missile air-air de moyenne portée (de 75 à 110 km) muni d'un système de guidage à radar actif. Il est surnommé Slammer par les pilotes américains.

Sommaire

Développement

Genèse

À la fin des années 1970, déçues par l'AIM-7 Sparrow, les forces aériennes américaine (regroupant l'US Air Force et les composantes aériennes de l'US Navy et de l'US Marine Corps) décident de lancer le développement d'un nouveau missile, cette fois-ci n'exposant pas son lanceur, et donc capable de se guider seul. Par ailleurs, cette indépendance du missile doit permettre d'engager plus facilement plusieurs cibles. En 1979, Hughes Aircraft co. et Raytheon furent sélectionnés pour développer le missile YAIM-120 AMRAAM, en 1981, Hughes Aircraft co. remporte le contrat. Un an auparavant de nombreuses forces aériennes de l'OTAN s'étaient jointes au programme. En février 1984, le premier AIM-120 est tiré d'un F-16, mais ce n'est qu'en septembre 1987 qu'un premier tir est réalisé à vitesse supersonique. De nombreuses difficulté techniques et politiques ont retardé le programme et causé des dépassements budgétaires. Les premiers exemplaires de pré-production furent livrés en octobre 1988, mais ce n'est qu'en septembre 1991 qu'il fut déclaré opérationnel.

Améliorations

En 1994 furent livrés les premiers exemplaires de la version AIM-120B. Celle-ci se distingue de la version initiale AIM-120A par un nouveau système de guidage WGU-41/B contenant des modules EPROM reprogrammables et un nouveau processeur. En 1996 une nouvelle version voit le jour, l'AIM-120C. La première différence notoire, est le changement des ailerons. Ceux-ci sont raccourcis pour être emportables dans la soute du F-22, il reste néanmoins adapté à tous les autres vecteurs déjà qualifiés pour les versions AIM-120A et AIM-120B. Il est par ailleurs équipé d'un nouveau système de guidage WGU-44/B. L'AIM-120C standard est découpé en plusieurs sous versions dont, notamment les versions C4 et C5. La première est équipée d'une nouvelle charge militaire WDU-41/B, la seconde est encore améliorée par un plus gros moteur-fusée (WPU-16/B) et une section de contrôle plus courte grâce à la miniaturisation de l'électronique embarquée. Les livraisons de ces nouvelles versions ont débuté en juillet 2000. La version suivante, nommée C6, comporte un nouveau détonateur. La version C7, dont le développement a débuté en 1998, a pour objectif de remplacer le missile AIM-54 Phoenix dont le retrait date du 30 septembre 2004. Le planning ayant légèrement glissé, le C7 est toujours en test, alors que son prédécesseur est à la retraite, entraînant un « trou » dans les capacités des forces armées américaines.

Versions futures

Le développement de l'AIM-120D a débuté, et les premières livraisons devraient avoir lieu fin-2007. Cette nouvelle version est équipée d'une liaison de donnée avec l'appareil lanceur, un système de navigation INS recalé par GPS, et une enveloppe de tir étendue. Toutes versions confondues, environ 12 000 AIM-120 ont été produits à ce jour.

Développement Sol-Air

Un lanceur NASAMS norvégien.

Au vu de la qualité de ce missile, il fut décidé d'en extrapoler une version sol-air de défense aérienne conçue par la société norvégienne Kongsberg Defence & Aerospace. La désignation MIM-120A est parfois utilisée, mais n'a rien d'officiel. Les premiers à en être équipés furent les Norvégiens, avec le système NASAMS, qui emporte 6 armes. Il est opérationnel depuis 1995. Ce système et une version améliorée, le NASAMS II, ont été commandés, en 2009, pour l'Espagne, la Finlande et les Pays-Bas.

Les États-Unis développent pour leur part deux versions, le SLAMRAAM, monté sur Hummer pour l'US Army, et le CLAWS pour l'US Marine Corps, monté sur Hummer également. Par ailleurs, des tests ont été effectués sur des lanceurs de missiles MIM-23 Hawk modifiés. Le SLAMRAAM devrait entrer en service en 2008 et remplacer certains des systèmes Avenger, jugés trop « légers », et les vieillissants MIM-23 Hawk.

Construction

Guidage

Le premier tiers du missile est composé du système de guidage. En premier lieu, on trouve l'antenne, sous un dôme conique. Derrière elle sont placées les batteries qui alimentent le système, puis l'électronique de guidage à proprement parler. Le missile est de type "tire et oublie", ce qui signifie qu'une fois le missile tiré, il est totalement autonome. Lors du tir, le système d'arme de l'avion transmet au missile les coordonnées de la cible. Ces coordonnées proviennent généralement du radar du lanceur, mais peuvent également être fournies par un système de détection infrarouge, d'un autre avion équipé d'une liaison de données, voire même d'un AWACS. Le missile calcule alors une trajectoire d'interception, et se dirige vers le point d'impact grâce à un guidage inertiel (INS). Cependant si l'avion tireur continue à illuminer la cible à l'aide de son radar, la trajectoire du missile est mise à jour. Certaines forces aériennes n'ont pas émis le souhait d'avoir cette option de mise à jour, ainsi, la Royal Air Force a constaté que sans cette mise à jour, l'efficacité de l'AIM-120 était inférieure à celle du BAe Sky Flash qu'il remplace.

Une fois la cible arrivée à portée de son radar, le missile passe en guidage actif. L'autodirecteur passe en action, trouve la cible et se verrouille dessus. Les aviateurs de l'OTAN surnomment ce mode "Pitbull" car il ne lâche plus sa cible. Si le missile est tiré a courte portée, il passe directement en mode actif et est donc très efficace.

Contrôle

Cette partie, est constituée de quatre servomoteurs électromécaniques actionnant les gouvernes de direction.

Charge militaire

La charge militaire est constituée de 23kg d'explosif à fragmentation pour les versions AIM-120A et AIM-120B, appelée WDU-33/B. La version AIM-120C est quant à elle équipée de l'ogive WDU-41/B constituée de 18kg d'explosif à fragmentation.

Propulsion

L'AIM-120A et l'AIM-120B sont équipés d'un moteur-fusée à carburant solide leur permettant d'atteindre la portée de 75km et la vitesse de Mach 4. L'AIM-120C quant à lui, possède un moteur plus gros pour atteindre 110km. Peu d'informations sont disponibles sur ce moteur, dont la dénomination officielle est WPU-6/B pour les versions AIM-120A/B et WPU-16/B pour l'AIM-120C.

Versions

  • YAIM-120A : Programme initial pour un missile de moyenne portée à guidage actif;
  • AIM-120A : Première version;
  • AIM-120B : Système de guidage WGU-41/B;
  • AIM-120C : Ailerons raccourcis, guidage WGU-44/B;
  • AIM-120C4 : Charge militaire WDU-41/B;
  • AIM-120C5 : Charge militaire WDU-41/B, propulsion WPU-16/B, 110km de portée;
  • AIM-120C6 : Nouveau système de déclenchement;
  • AIM-120C7 : Amélioration de la portée et du guidage, toujours en développement;
  • AIM-120D : Recalage GPS au cours du vol, liaison de données, enveloppe de tir étendue;
  • « MIM-120A » : Version sol-air utilisée dans les systèmes NASAAM norvégiens, CLAWS et SLAMRAAM américains.

Vecteurs

Le AIM-120 AMRAAM dans un montage de défense sol-air

Armes du même type

Au combat

Étant un missile assez récent, peu d'engagements ont eu lieu. Les premiers AIM-120A entraient juste en service lors de la guerre du Golfe, et aucun ne fut tiré. Cependant, dès l'année suivante, le 12 décembre 1992, un F-16C américain abattit un MiG-29 irakien lors de l'opération Southern Watch. Le 17 janvier 1993 un MiG-23 de même nationalité fut abattu de la même manière alors que le 18 ce fut un MiG-25 qui subit le couple F-16/AIM-120. Durant la guerre civile en ex-Yougoslavie des F-16C américains abattirent un G-4 Super Galeb (28 février 1994) et un MiG-29 serbes, alors qu'un F-16A hollandais abattait un second MiG-29. Au moins un AMRAAM a manqué sa cible, ce qui fait un pourcentage de coup au but de très bonne qualité.

Face à ses concurrents

Vympel R-77

Tant que la version AIM-120D n'entre pas en service, un Su-35 équipé de Vympel R-77 a un avantage sur un F-15 équipé d'AIM-120. Le missile russe étant plus rapide, plus maniable avec une portée supérieure de 50%.

MBDA MICA ER

Le MICA ER, bien que très bon en combat rapproché, se révèle plus limité que l'AIM-120 surtout dans sa version C5 en raison de sa portée de 60km seulement. Cependant, à l'heure actuelle, les règles d'engagement exigeant une identification visuelle, la portée maximale est rarement utilisée.

MBDA Meteor

Bien qu'encore en développement, le Meteor semble être un bon équivalent des versions longue portée de l'AIM-120, avec l'avantage d'une vitesse supérieure due à sa propulsion par statoréacteur.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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