- Meteor (missile)
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Meteor BVRAAM Présentation Fonction Missile air-air à longue portée Constructeur MBDA Coût à l'unité N/A Déploiement 2012 Caractéristiques Moteur Bayern-Chemie (de) fusée + statoréacteur Masse au lancement 185 kg Longueur 3,657 m Diamètre 0,178 m Envergure N/A Vitesse Mach 4+ Portée +100 km Altitude de croisière N/A Charge Explosif brisant/fragmentation Guidage Inertiel avec liaison de données en rapprochement, radar actif Alenia-Marconi en guidage terminal Détonation Proximité et contact Plateforme de lancement Typhoon, Rafale, Gripen modifier Le METEOR (BVRAAM) est un missile air-air longue portée. Ce missile est en cours de développement conjoint entre la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et la Suède. Il sera doté d'une zone de non échappatoire nettement supérieure à celle des missiles de même gamme actuellement en service (2004) (Environ trois fois supérieure aux missiles actuellement en service). Il correspond a un besoin de missiles à longue portée pour assurer la suprématie aérienne. À terme, il équipera le Rafale, l'Eurofighter Typhoon et le Gripen. La sortie d'usine du premier missile de série est prévue pour 2012 et les livraisons (au Royaume-Uni) aux alentours de 2014. Il sera propulsé par un statoréacteur et guidé par radar. Il pèsera 185 kg pour une longueur de 3,657 m et son autodirecteur est pratiquement identique à celui du MICA EM.
Sommaire
Historique
En 1994, le Royaume-Uni envisage un successeur aux missiles air-air actuellement en service. En décembre 2002, après de longues tractations un accord est signé avec plusieurs pays européens pour la réalisation du missile air-air longue portée. Le dernier tir d'essai du missile air-air Meteor a été effectué en mars 2008.
Pour la France, une première commande de 200 unités a été notifiée par la DGA en décembre 2010 pour la Marine nationale et pour l'armée de l'air françaises. Le premier missile sera livré en 2018[1].
Le concept du METEOR
Le tir de cibles à très longue distance en guidage radar actif propulsé par statoréacteur qui confère au Meteor des caractéristiques sans équivalent. Le Meteor devra intercepter des cibles à 100 km et avec une NEZ (No escape Zone ou Zone non échappatoire) de 50 à 60 km donc au delà de la portée des missiles actuellement en service dans le monde. Il sera prioritairement réservé aux missions à grande distance au delà de la portée optique (BVR) et des règles d'engagement (ROE) actuelles et contre des cibles de haute valeur, par exemple l'attaque à 100 km d'avions radar ou de ravitailleurs; ou la protection d'un raid nucléaire de Rafale F3[2].
La problématique
Ce missile doit pouvoir assurer une efficacité de destruction à des distances aujourd'hui encore importantes, de l'ordre de 50 Nm (entre la cible et l'avion tireur au moment de l'impact). Afin de pouvoir profiter de distances de tir très importantes (de par les performances du missile et notamment du propulseur), le système d'arme doit afficher une grande cohérence d'ensemble :
- un radar de bord qui doit fournir des informations extrêmement précises afin de guider le missile, dans sa phase guidée tout du moins,
- des systèmes d'identification des cibles à des distances compatibles avec la portée du missile,
- une manœuvrabilité suffisante du missile dans toutes les phases de vol, pour toutes les distances de tir, qui devra lui assurer une probabilité de destruction des cibles réaliste.
La propulsion de ce missile est également un défi technologique important du fait du concept retenu : celui d'un statoréacteur dans sa phase de croisière. Ceci demande une énergie initiale importante et donc une vitesse minimale de tir importante, ce qui représente une contrainte d'emploi pour le missile.
Par ailleurs, la taille du missile sera une contrainte quant au nombre de missile que pourra emporter un chasseur.
Le prix du missile estimée à 1 million d'euros en fait un armement peu compatible avec une utilisation "quotidienne".
Face à l'arrivée sur le marché d'autres missiles ayant une grande portée, les états-majors européens ont décidés d'acquérir un minimum de missiles METEOR pour maintenir leur niveau d'efficacité. La dotation pour le Rafale en mission de supériorité aérienne sera de 2 missiles Meteor plus 4 MICA-EM plus 2 MICA-IR plus 1 bidon supersonique de 1250 litres[3].
L'armée de l'air française maintient, en octobre 2007, une cible de 300 missiles Meteor[4]. Une première commande de 200 unités a été notifiée par la DGA en décembre 2010 pour la Marine nationale et pour l'armée de l'air. Le premier missile sera livré en 2018[1].
Références
- http://www.defense.gouv.fr/dga/actualites/commande-de-200-missiles-meteor
- (fr)« hors-série RAFALE 2010 : Le RAFALE au combat », dans Air & Cosmos, 2010, p. 92 (ISSN 1240-3113)
- (fr)« hors-série RAFALE 2010 : Le RAFALE au combat », dans Air&Cosmos, 2010, p. 99 (ISSN 1240-3113)
- Commission de la défense nationale et des forces armées, mercredi 24 octobre 2007, Séance de 16 heures 30, Compte rendu n° 12
- Air actualités n°570 - avril 2004
Voir aussi
Liens internes
- Novator KS-172, missile air-air de très longue portée
- AIM-54 Phoenix, missile air-air longue portée américain
Liens externes
- (en) Site officiel
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