- Ceux qui m'aiment prendront le train
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Ceux qui m'aiment prendront le train
Données clés Scénario Patrice Chéreau
Danièle Thompson
Pierre Trividic
d’après une idée originale de Danièle ThompsonActeurs principaux Jean-Louis Trintignant
Charles Berling
Valeria Bruni-Tedeschi
Vincent PérezSociétés de production Téléma Prod., StudioCanal,
France Télévision, Azoz FilmsPays d’origine France Genre drame familial Sortie 1998 Durée 130 Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Ceux qui m'aiment prendront le train est un film français de Patrice Chéreau, sorti le 13 mai 1998.
Sommaire
Synopsis
Jean-Baptiste Emmerich, né à Limoges, artiste peintre scandaleux et tyrannique mort à Paris, veut qu'on l'enterre à Limoges au cimetière de Louyat. C'est par cette phrase qu'il règle ses dernières volontés, lui qui voyait arriver la mort et ne voulait pas partir en laissant les autres en paix.
Sous couvert d'enterrement, ce film dissèque une journée d'une quinzaine de personnages en crise, rassemblés autour d'un mort, dont la présence et le regard les faisait exister, qui ont perdu tout repère et se retrouvent obligés de se confronter les uns aux autres. Cet homme, en quittant ces vivants qu'il avait si fort influencés, les laisse face à des questions que sa présence faisait oublier.
Citation
"Jean-Baptiste Emmerich (le peintre) avait dit : "Ceux qui m’aiment prendront le train. Et puis il est mort. Alors ils prennent le train pour Limoges, tous. Les vrais amis et les faux-jetons ; les héritiers, légitimes et les non-légitimes ; la famille naturelle et non-naturelle. Il y a des familles qui ne se réunissent qu’aux enterrements."
Commentaire
L'idée de ce film vient des obsèques du fameux cinéaste Francois Reichenbach qui a dit « ceux qui m'aiment prendront le train », faisant ainsi descendre sa famille et ses amis à Limoges en 1993. Danièle Thompson faisait partie des voyageurs.
C'est un film représentatif de la tension que Patrice Chéreau sait cultiver et entretenir, à l'écran comme à la scène, au cœur de ses personnages et entre ceux-ci. La séquence d'ouverture, long travelling caméra à l'épaule de l'entrée de la gare jusque dans le train, est à ce titre emblématique et stupéfiante.
Fiche technique
- Costumes : Caroline de Vivaise
- Photographie : Éric Gautier
- Montage : François Gédigier
- Producteur délégué : Charles Gassot
- Société de distribution : Bac Films
- Langue : français
Distribution
- Jean-Louis Trintignant : Jean-Baptiste / Lucien Emmerich
- Charles Berling : Jean-Marie
- Valeria Bruni-Tedeschi : Claire
- Vincent Pérez : Frédéric/Viviane
- Dominique Blanc : Catherine
- Roschdy Zem : Thierry
- Pascal Greggory : François
- Bruno Todeschini : Louis
- Sylvain Jacques : Bruno
- Marie Daëms : Lucie
- Nathan Cogan : Sami
- Olivier Gourmet : Bernard
- Delphine Schiltz : Elodie
- Chantal Neuwirth : Geneviève
- Thierry de Peretti : Dominique
- Geneviève Brunet : Marie-Rose
- Didier Brice : Cédric
- Guillaume Canet : L’auto-stoppeur
Césars 1999
- 11 nominations
- Meilleur réalisateur : Patrice Chéreau
- Meilleur second rôle féminin : Dominique Blanc
- Meilleure photo : Eric Gautier
Bande originale du film
Chéreau a choisi dans la variété : une musique très présente qui illustre des scènes entières, décalquées sur des montages d'images. La bande originale sort chez les disquaires le 20 mai 1998 : Nina Simone, Catherine Lara, Portishead, Christopher Young, Gustav Mahler, Jeff Buckley, Cake, Eric Neveux, Björk, Banda de Cornetas y Tambored, The Doors, Charles Aznavour, Willy DeVille, Massive Attack, Rita Mitsouko, PJ Harvey, Niña de Antequera, James Brown, The Divine Comedy
Vincent Pérez
L'acteur est un habitué de l'univers de Chéreau (Théâtre Nanterre-Amandiers, Hôtel de France, La Reine Margot). Il y joue une transsexuelle en cours de transition, autrement dit une personne qui se sent une femme malgré son corps d'homme. Hormoné, il n'a pas encore son corps de femme mais plus tout à fait celui d'un homme. Il opte pour le prénom Viviane car il trouve que cela fait « fée ». Il aime par-dessus tout les chaussures et se rêve en boulangère. ("- Et Viviane, tu trouves ça comment ? - Oui, c’est bien. Ça fait fée. C’est classe Viviane, ça fait pas du tout pétasse. - Oui, c’est ça surtout, ça fait pas pétasse. ça c’est quand même super...")[1].
Patrice Chéreau, à propos du film
« Je sais maintenant ce que le cinéma m’apporte, ce que je ne peux trouver qu’au cinéma. Il ne faut pas séparer violemment le cinéma du théâtre comme on le fait, même si je sais bien que nous sommes dans un pays où les frontières ont du mal à être franchies. Ainsi, lorsque je rencontre des gens qui me demandent mes projets, et que je réponds que je viens de terminer un film et que j’en écris un autre — ce qui est vrai — « Mais le théâtre ? » interrogent-ils. « Non, pas de projets immédiats. » « Quel dommage ! » s’écrient-ils alors. Il n’y a pas de dommage. Le cinéma et le théâtre ne sont pas des univers séparés et incompatibles, quoiqu’on dise. Toute révérence gardée, je préfère me rappeler l’exemple de Citizen Kane, dont le générique porte à un moment la très belle mention : Tourné avec les acteurs du Mercury Theatre... (Patrice Chéreau)[2] »
Notes et références
- http://www.kaakook.fr/citation-5001
- (fr) Extrait de l'entretien accordé par le réalisateur au site de cinéma ecrannoir.fr.
Liens externes
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