- Centrale nucléaire du bugey
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Centrale nucléaire du Bugey
Centrale nucléaire du Bugey
Centrale nucléaire du BugeyAdministration Pays France Région Rhône-Alpes Province Bugey Commune Saint-Vulbas Opérateur EDF Statut en fonction Année de construction 1965 Date de mise en service commerciale 15 avril 1972 Latitude
LongitudeRéacteurs Fournisseurs Areva NP, Alstom Type REP Réacteurs actifs 2 x 910 + 2 x 880 MW Production d'électricité Puissance nominale 3.724 MW Electricité générée annuelle 25,654 GWh (en 2006) Electricité moyenne 24.553 GWh Production totale 645 TWh (au 22 juillet 2007) Divers Source froide Rhône Architecte {{{architecte}}} Coût {{{coût}}} Web url ASN : site du Bugey Géolocalisation sur la carte : France
- Centrale nucléaire - énergie La centrale nucléaire du Bugey est implantée au cœur de la région du Bugey, sur la commune de Saint-Vulbas (Ain), à 19 km de Ambérieu-en-Bugey et à 35 km à l'Est de Lyon. Le site nucléaire occupe une superficie de 100 hectares sur la rive droite du Rhône.
Sommaire
Présentation
Environ 1 200 personnes travaillent sur le site.
Quatre réacteurs de la filière des réacteurs à eau pressurisée (REP) fonctionnent à une puissance nominale unitaire d'environ 900 mégawatts électriques. Les réacteurs sont refroidis par l'eau du Rhône : directement en ce qui concerne les unités no 2 et 3 (puissance unitaire de 925 MW), alors que les unités no 4 et 5 (puissance unitaire de 905 MW) sont refroidies par 2 tours aéroréfrigérantes de 128 mètres de hauteur.
Cette production représente environ 40% de la consommation électrique en région Rhône-Alpes
La première unité no 1, de filière UNGG, (Uranium Naturel Graphite Gaz) est arrêtée depuis 1994 et est en cours de démantèlement.
Une zone horticole est implantée en aval du site du Bugey. Elle est approvisionnée en eau tiède prélevée sur les circuits de refroidissement des unités 4 et 5, avant passage dans les aéroréfrigérants. En période froide, la température de l'eau fournie est de 24 °C.
Quelques dates clés.
1965 - ouverture du chantier
1970 - première manifestation antinucléaire en France, dans le Bugey.
1971 - marche pacifique face à la centrale nucléaire du Bugey réunissant 15 000 personnes.
1972 - démarrage du réacteur Uranium Naturel Graphite Gaz Bugey 1[1]
1978 - démarrage des 2 réacteurs à eau pressurisée Bugey 2 et Bugey 3[1]
1979 - démarrage des 2 réacteurs à eau pressurisée Bugey 4 et Bugey 5[1]
1989/90/91 - 1ère révision décennale des réacteurs à eau pressurisée
1991/92/93 - fonctionnement de l’installation de super compactage du Bugey (ISB)
1993 - Changement des 3 générateur de vapeur de Bugey 5
1994 - arrêt définitif de Bugey 1
1999 - évaluation internationale OSART
2000 - 2ème révision décennale de la Tranche 2
2001 - 2ème révision décennale de la Tranche 4
⇒ 1ère Évaluation Globale de Sûreté
2002 - 2ème révision décennale des Tranches 3 & 5
2003 - Obtention de la certification ISO 14001 (norme environnementale)
2004 - 2 ème Evaluation Globale de Sûreté
2005 - Certification hygiène et sécurité OHSAS 18001.
2007 - Changement des 3 générateurs de vapeur de la tranche 4.
2008 - Triple certification Qualité (ISO 9001), Sécurité, Environnement.
2008 - Parution du décret (du 20 novembre 2008) autorisant EDF à achever les opérations de démantèlement de Bugey 1, notamment du caisson réacteur.
Dates prévisionnelles :
2010 - 3ème révision décennale de la Tranche 2 et changement des 3 générateurs de vapeur.
2010 - 3ème révision décennale de la Tranche 3 et changement des 3 générateurs de vapeur.
2011 - 3ème révision décennale des Tranches 4 et 5.
2013 - début du démantèlement du caisson réacteur de Bugey 1
2025 - (environ) phase finale de réhabilitation du site du Bugey 1
Sureté nucléaire et transparence
La loi relative à la transparence et la sureté nucléaire du 13 juin 2006, définit la transparence comme " l'ensemble des dispositions prises pour garantir le droit du public à une information fiable et accessible en matière de sécurité nucléaire ".
Dans ce cadre, la centrale diffuse de nombreuses sources d'information :
- un rapport annuel très complet qui reprend les principales dispositions et les résultats du site en matière de sûreté, de radioprotection et d'environnement. Il comporte un avis indépendant du CHSCT (comité d'hygiène sécurité et conditions de travail). Il est disponible auprès de la mission communication de la centrale.
- "Bugey en bref" présente les résultats annuels de la centrale et est diffusé dans un périmètre de 5 km aux riverains du site.
- des bulletins sont diffusés au fil de l'eau aux membres de la Commission Locale d'Information et aux média locaux.
- "Bugey l'essentiel" est diffusé mensuellement à plus de 430 personnes issues du monde de l'enseignement, du médical, de l'industrie, des élus et des associations locales.
- Enfin un site web : http://energies.edf.com/accueil-fr/la-production-d-electricite-edf/-nucleaire/les-centrales-nucleaires/bugey/presentation-120783.html, publie toutes les mesures faites dans l'environnement et un résumé de tous les événements significatifs de sûreté de niveau 1 ou plus de l'échelle INES (Échelle internationale des événements nucléaires).
Les rejets d'effluents radioactifs
Comme la plupart des installations industrielles, une centrale nucléaire effectue des rejets liquides et gazeux. Elle se différencie cependant par le fait que certains rejets sont de nature radioactive. Ces derniers sont présentés ci-après, ils sont soumis à une règlementation et font l'objet de contrôles réguliers.
Nota: les mesures mensuelles sont publiées par la centrale sur le site web[2].
- L'activité rejetée dans l'air
Les rejets gazeux proviennent de l'épuration des circuits. Ils sont filtrés pour retenir les poussières et les traces d'iodes radioactifs. Les rejets sont stockés, un mois au minimum, dans des réservoirs où des contrôles réguliers sont effectués. Leur radioactivité décroit naturellement. Ils sont rejetés dans l'atmosphère par une cheminée spécifique à la sortie de laquelle est effectué en permanence un contrôle de l'activité rejeté.
Gaz rares : (les principaux sont le Xénon et le Krypton. Ils existent en faible proportion dans l'air et ne sont pas assimilés par l'organisme)
⇒ Limite annuelle règlementaire : 2 590 TBq (térabecquerel)
- L'activité rejetée dans l'eau.
Seule une faible partie de l'eau des installations n'est pas réutilisable. Elle provient du recyclage ou du nettoyage de matériel effectué pour des opérations de maintenance.les effluents liquides sont alors stockés puis traités et enfin rejetés dans le Rhône après contrôle.
⇒ Limite annuelle règlementaire : - Activité hors tritium : 0,55 GBq ( gigabecquerel) - Activité tritium : 185 000 GBq.
Nota : de la famille de l'hydrogène, le tritium émet un rayonnement de très faible énergie. Il existe à l'état naturel et doit donc être mesuré séparément.
- L'activité volumique après dilution dans les eaux du Rhône. (activité ajoutée par litre d'eau)
⇒ Limite quotidienne réglementaire :
- Activité hors tritium : 0,0007 GBq ( gigabecquerel) - Activité tritium : 92,5 GBq.
Les mesures dans l'environnement
Une surveillance est assurée sur l'eau, la faune et la flore. Ces contrôles représentent 2 000 prélèvements autour du site et 8 000 analyses en laboratoire par an. 13 balises sont installées dans un rayon de 10 km autour de la centrale pour vérifier l'absence de radioactivité.
- L'activité de l'air
Mesure dans l'air de l'ensemble des rayonnements bêta émis par les poussières atmosphériques.
Moyenne de l'année 2007 : 0,61 mBq/m3 (millibecquerel par mètre cube)
- Le rayonnement ambiant
Mesure en continue du rayonnement ambiant aux 4 points cardinaux à un kilomètre du site. Moyenne de l'année 2007 : 0,069 uGy/h (microgray)
- L'activité des végétaux
Mesure de la radioactivité sur les végétaux prélevés à proximité de la centrale. Les chiffres peuvent varier selon le type de végétaux.
Moyenne de l'année 2007: 241 Bq/kg
- L'activité des eaux souterraines
Mesure de l'eau prélevée dans des puits du site, du tritium et des autres radio-éléments
Moyenne de l'année 2007 : en deçà de la sensibilité des appareils de mesure.
- L'activité du lait
Mesure de la radioactivité du lait activité naturelle, potassium 40 déduit.
Moyenne de l'année 2007 : en deçà de la sensibilité des appareils de mesure.
A propos du becquerel (Bq), quelques points de repère … Élément Becquerel eau de mer 12 Bq/L fruits 40 à 90 Bq/kg granit 8 000 Bq/kg lait 50 Bq/L (activité naturelle potassium 40 inclus) Surveillance de la température de l'eau du Rhône
Les autorisations de prélèvements et de rejets d'eau non radioactifs dans le domaine public fluvial nécessaire au fonctionnement des installations de Bugey sont règlementées par l'arrêté préfectoral du 18 décembre 1995 et par l'arrêté ministériel du 11 juin 2004 pour les situations climatiques exceptionnelles.
Limite règlementaire (arrêté préfectoral) de l'échauffement du cours d'eau et de températures:
- Échauffement : + 7,5 °C (ramené à + 5,5 °C entre le 01/07 et le 15/09)
Nota : l'échauffement est principalement due aux unités n°2 et 3 qui ne sont pas refroidies par les aéroréfrigérants.
- Température aval (calculé) : 24 °C (portée à 26 °C pendant 35 jours entre le 01/06 et le 30/09)
- Température de l'eau rejetée : 30 °C
Les prélèvements d'eau dans le Rhône sont les suivants : (ordre de grandeur)
- Unités 2 et 3 : 43 m3/s par unité qui sont restitués en aval
- Unités 4 et 5 : 2 m3/s par unité dont 0,5 m3/s sont évaporés dans les 2 tours.
Quelques extraits de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN)
L'ASN mène périodiquement des inspections sur le site. Ceux ci font l'objet de rapports qui sont consultables sur le site internet de l'ASN.
- Risque sismique
Selon un rapport de l'Autorité de Sûreté Nucléaire datant d'octobre 2002, certaines fonctions de sauvegarde assurant le refroidissement du réacteur pourraient ne plus être assurées en cas de séisme[3].
- Canicule 2003
Le 20 juillet 2003, la centrale nucléaire du Bugey a commis une infraction à la limite autorisée d'échauffement du Rhône pendant environ deux heures. L'amplitude maximale du dépassement a été de 0,9 °C[4]. Le 30 juillet 2003, la centrale nucléaire du Bugey a commis une infraction pendant 9 heures. La température mesurée n'a pas été révélée[5].
- Risque incendie
Le 21 mars 2005, l'Autorité de Sûreté Nucléaire rendait compte d'une inspection [6] menée les 3 et 4 mars précédents. L'exercice a révélé l'impossibilité d'ouvrir à temps le robinet d'eau sur un poteau incendie récemment remplacé. De plus, une des équipes d'intervention n'avait pas le bon plan des locaux et ne connaissait pas les lieux.
- Transport de matières radioactive
Selon un rapport datant d'avril 2007, l’Autorité de sûreté nucléaire estime que le site doit être vigilant en matière de transport de matières radioactives et accroître la rigueur lors des contrôles réalisés avant l’expédition du combustible usé[7].
Notes et références
- ↑ a , b et c INSC, « Bugey : 5 réacteurs », (en). Consulté le 17 mai 2009
- ↑ http://energies.edf.com/accueil-fr/la-production-d-electricite-edf/-nucleaire/les-centrales-nucleaires/bugey/presentation-120783.html
- ↑ http://www.asn.gouv.fr/data/evenement/44_2002_ano.asp
- ↑ http://www.asn.gouv.fr/data/evenement/29_2003_bug.asp
- ↑ http://www.asn.gouv.fr/data/evenement/30_2003_bug.asp
- ↑ http://www.asn.gouv.fr/Actualite/lds/maj/2005-12/INS-2005-EDFBUG-005LS.PDF
- ↑ http://www.asn.fr/sections/rubriquesprincipales/publications/rapport-annuel-asn/liste-rapports-annuels/2006/chapitre-12-centrales-nucleaires-d-8217/downloadFile/attachedFile_f0/RA-2006-Chapitre-XII-.pdf?nocache=1175506163.3
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