- CFD Réseau du Vivarais
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Le réseau du Vivarais de la compagnie des chemins de fer départementaux (CFD), était un réseau de chemin de fer à voie métrique qui desservait les départements de l'Ardèche et de la Haute-Loire.
Ce réseau a été concédé au titre de l'intérêt général.
Sommaire
Lignes exploitées
- La Voûte sur Loire - Yssingeaux - Raucoules Brossettes (39,4 km)
- La Voulte-sur-Rhône - Le Cheylard (47,5 km)
- Tournon - Lamastre - Le Cheylard (52,2 km)
- Dunières - Saint-Agrève - Le Cheylard (61 km)
L'ensemble du réseau mesurait 201,2 km.
Les gares de Tournon, La Voulte-sur-Rhône, Dunières et Lavoûte-sur-Loire étaient communes avec le PLM. Le chemin de fer assurait un important trafic de transbordement avec le grand réseau.
Les locomotives tractaient des trains mixtes, c'est-à-dire transportant à la fois des voyageurs, des marchandises (essentiellement du bois) et le courrier postal.
Ouverture des lignes
Le premier réseau
Un ensemble de trois lignes est déclarées d'utilité publique le 28 juillet 1886 dans le cadre d'une convention entre la compagnie C.F.D, le département de l'Ardèche et celui de la Haute-Loire et forme le premier réseau.
lignes longueur date d'ouverture fermeture La Voûte sur Loire - Yssingeaux 22,1 km 9 novembre 1890 28 février 1952 Tournon - Lamastre 32,6 km 12 juillet 1891 31 octobre 1968 La Voulte-sur-Rhône- Le Cheylard 47,5 km 13 septembre 1891 31 octobre 1968 Le second réseau
Une convention a été signée le 6 février 1898 entre le département de l'Ardèche, celui de la Haute-Loire et la compagnie CFD pour la constitution d'un deuxième réseau. Le 25 mars suivant étaient déclarées d'utilité publique trois lignes suivantes :
lignes longueur date d'ouverture fermeture Le Cheylard - Yssingeaux, via Saint-Agrève 64,9 km 1902 et 1903 28 février 1952
31 octobre 1968Lamastre - Le Cheylard 19,6 km 11 juillet 1903 31 octobre 1968 Raucoules-Brossettes à Dunières 9,9 km 21 septembre 1902 31 octobre 1968 Le second réseau reliait entre elles les trois lignes isolées du premier réseau. Ces lignes étant situées dans des régions d'altitudes différentes et à la topographie difficile, il fallait s'affranchir d'importants obstacles géographiques naturels. De nombreux ouvrages d'art durent être construits.
La ligne Le Cheylard - Yssingeaux, sera ouverte en trois étapes
lignes longueur date d'ouverture fermeture Yssingeaux - Saint-Agrève 43,9 km 21 septembre 1902 28 février 1952
31 octobre 1968Le Cheylard - Saint-Julien-Boutières 12,7 km 7 décembre 1902 31 octobre 1968 Saint-Julien-Boutières - Saint-Agrève 10,7 km 29 mai 1903 31 octobre 1968 Fermeture du réseau
Le réseau a été fermé en deux étapes :
- le 28 février 1952 pour la ligne Raucoules - Yssingeaux - La Voûte sur Loire
- le 31 octobre 1968 pour les lignes Cheylard - Dunières, Cheylard - Tournon et Cheylard - La Voulte-sur-Rhône.
Le tracé des lignes
Toutes les lignes comportaient 57 viaducs et 8 tunnels, faisant du réseau du Vivarais le premier de la compagnie CFD, pour le nombre d'ouvrages d'art.
- La ligne Tournon - Lamastre empruntait la vallée du Doux
- La ligne La Voulte sur Rhône - Le Cheylard empruntait la vallée de l'Eyrieux
- La ligne Le Cheylard - Saint Agrève empruntait également cette vallée, puis remontait sur les contreforts de la vallée de l'Aiguenerre, un des affluents de l'Eyrieux.
- La ligne Lamastre - Le Cheylard empruntait la vallée de la Sumène et redescendait dans le bassin de l'Eyrieux, après avoir franchi le tunnel des Nonières à 760m d'altitude.
Dépôt et ateliers
Les ateliers principaux se trouvaient au Cheylard, centre du réseau. Ils comprenaient un bâtiment de trois voies avec atelier complet et une remise pour voitures.
Avec l'arrivée des autorails, diverses modifications sont faites pour agrandir la surface couverte . Un atelier et un dépot réservé aux autorails est installé dans l'ancienne remise pour voitures .Il existait des dépots à Tournon, Yssingeaux et La Voulte-sur-Rhône, correspondant à chaque ligne du premier réseau et constitués d'une remise à deux voies.
Il existait à tous les terminus des remises à une voie. La gare de Tence, considérée comme terminus en cas d'enneigement, possédait également une remise.Le matériel roulant
Le matériel du premier réseau
À l'ouverture du premier réseau, la traction des trains est confiée à des locomotives de type:
- 130 construites par Fives Lille, n° 57 à 62[1]
- 020-020 Mallet, construites par la SACM, n° 45 à 48 et 63 à 64, dont c'est l'une des premières apparitions en France.
Dans la tradition CFD, les voitures voyageurs sont à portières latérales.
Le matériel du second réseau
Vue contemporaine de la locomotive Mallet 030-030 N°414 du réseau CFD-Vivarais, ici sur une plaque tournante de la ligne Tournon-LamastrePour le second réseau, et devant le succès des Mallet 020 020, la compagnie CFD essaie un prototype
- une Mallet 030-030, à six essieux moteurs, n° 401 construites par SLM Winterthur, en 1902.
Le succès de ces essais entraineront la réalisation d'une série de quatre machines complémentaires.
- quatre Mallet 030-030, n° 402 à 405, construites par SLM Winterthur, en 1903
Le matériel complémentaire
Le matériel moteur complémentaire se constitue de
- locomotives à vapeur (livrées par suite de l'augmentation du trafic),
- Mallet 030-030, n° 406 à 408, construites par SLM Winterthur, en 1905
- Mallet 120-020, n° 321 à 325, construites par la SACM, en 1909
- autorails à partir de 1935
- locotracteurs diésels à partir de 1948.
- tracteur X, construction CFD
- tracteur Y, construction CFD
- tracteur13, construction CFD
Le matériel remorqué complémentaire se compose de
- voitures voyageurs modernes, voitures à bogies et plates forme extrêmes fermées
- AAB 1609-1612,
- CCC 1658-1662,
Fourgons voyageurs
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- DDif 2601-2612,
- DDif 2626-2627
- wagons de marchandises
Ce matériel était nécessaire suite à une augmentation de trafic.
Réouverture de deux sections
Deux sections ont été conservées :
- La ligne Tournon - Lamastre, remise en service dès 1969 par la Société des Chemins de Fer Touristiques et de Montagne (CFTM) issue d'un groupe d'amateurs lyonnais. Elle est exploitée par le chemin de fer du Vivarais.
- La section Dunières - Saint-Agrève, rouverte le 16 aout 1970 et exploitée par l'association Voies ferrées du Velay.
Notes et références
- machines identiques au type Charentes
Bibliographie
- Jean Arrivetz, P. Bejui, Les Chemins de fer du Vivarais, Grenoble, Presses et Editions ferroviaires, 1986
- Jean Arrivetz, Le Chemin de fer du Vivarais, article paru dans la revue Chemin de fer régionaux et urbains N° 237 (1999-III) éditée par la FACS
- Henri Domengie, Les petits trains de jadis - Sud-est de la France, Les éditions du Cabri, 1985
- Jean-Claude Riffaud, "le réseau du Vivarais",1980, MTVS N°13
- Pierre Virot, " Les cent ans de la mallet 403 du Vivarais ", article paru dans la revue Chemin de fer régionaux et urbains N° 297 (2003-III)
- Bernard Collarey, « Le Vivarais et les Voies ferrées du Velay : deux touristiques aux confins du Massif central », dans Rail Passion (hors série), juin 2010, p. 58-71 (ISSN 1261-3665)
Voir aussi
Articles connexes
Catégories :- Ligne à voie métrique de France
- Ligne ferroviaire de l'Ardèche
- Ligne ferroviaire de la Haute-Loire
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