- Élie Allégret
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Élie Allégret, né le 8 janvier 1865 à Lyon et mort le 28 octobre 1940 à Paris, est un pasteur protestant et missionnaire en Afrique. Il était le père des cinéastes Marc Allégret et Yves Allégret. Il fut le précepteur et ami de l'écrivain André Gide.
Élie Allégret fut étudiant à la faculté de théologie protestante de Paris.
En 1885, il fut invité par Juliette Rondeaux, veuve de Paul Gide (professeur de droit à l'Université de Paris et décédé en 1880) et mère d'André Gide, au château de La Roque-Baignard pour devenir le précepteur de son fils et diriger à la fois ses lectures et son éducation religieuse.
En 1889, il devient pasteur et envoyé en mission au Congo, puis au Gabon.
En 1891, Élie Allégret épousa Suzanne Ehrhardt (1869) qui lui donnera cinq enfants : Jean-Paul, né en 1894, Éric, né en 1896, André, Marc et Yves, sans oublier Valentine Ehrhardt. Les trois fils aînés (Jean-Paul, Éric et André) naquirent en Afrique, Marc Allégret vint au monde à Bâle en Suisse, puis Yves Allégret naquit à Paris où la famille s'était installé dès 1903. Suzanne Ehrhardt avait une sœur, Valentine Ehrhardt (1873-1906) cette dernière participant également à des missions évangéliques[1].
En 1914, dès le début de la Première Guerre mondiale, Élie Allégret, devenu aumônier militaire, partira à en mission au Cameroun avant d'assurer la co-direction de la Société des missions évangéliques.
Après la Grande Guerre, Élie Allégret repartira en mission à travers le monde. Entre juillet 1926 et février 1928, il voyagera en Océanie[2].
Correspondance avec André Gide
Dès leur rencontre, en 1885, une amitié lie les deux personnalités.
En 1889, Elie Allégret écrit à bord du navire Portugal, en route vers le Gabon et le Congo. Une liaison épistolaire maintiendra le lien d'amitié notamment lors des longs séjours africains d'Élie Allégret.
En 1914, après le départ de son mari en mission d'évangélisation au Cameroun, Suzanne Allégret, établira à son tour une correspondace avec André Gide. Suzanne, chef de famille avec six enfants, se fait alors chroniqueuse et raconte en détail les activités de chacun, à la demande d’André Gide.
Un collège porte son nom, le collège Élie Allégret dans la ville de Bandjoun au Cameroun[3].
Bibliographie
- Pierre Masson, Jean Claude, "André Gide et l'écriture de soi", Presses Universitaires de Lyon, 2002
- Alexandra Loumpet-Galitzine, "Njoya et le royaume bamoun", les archives de la Société des missions évangéliques de Paris, éditions Karthala, 2006.
- Billard, Pierre, "André Gide et Marc Allégret, le roman secret", Plon, 2006
- "L'Enfance de l'art". Correspondances avec Élie Allégret (1886-1896). Lettres d'André Gide, Juliette Gide, Madeleine Rondeaux et Élie Allégret, éd. Daniel Durosay. Gallimard, Paris : 1998
Notes et références
Catégories :- Pasteur français
- Missionnaire français
- André Gide
- Naissance en 1865
- Décès en 1940
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