- Édith Pinet
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Édith Pinet Édith Pinet en 1928.Nom de naissance Marie Édith Branch Surnom Garde Pinet, Mémère Pinet Naissance 20 juin 1904
Burnsville (Nouveau-Brunswick)Décès 1er janvier 1999 (à 94 ans)
Paquetville (Nouveau-Brunswick)Nationalité Canada Profession Infirmière Autres activités Marchande, femrière Formation École d'infirmières de Saint-Jean-sur-Richelieu Distinctions Ordre du Canada, Ordre de la Pléiade Ascendants Angus Branch et Victoire Cormier Conjoint Guillaume Pinet Pour les articles homonymes, voir Pinet (homonymie).Édith Branch Pinet [edit bɹæntʃ pinɛt], dite Garde Pinet, dite Mémère Pinet à la fin de sa vie, C.M., (née en 1904 à Burnsville, au Nouveau-Brunswick - morte en 1999 à Paquetville, au Nouveau-Brunswick) est une fermière, une marchande et une infirmière canadienne, surtout connue pour sa pratique de sage-femme.
Sommaire
Biographie
Origines
Richard Branch Isabelle Black Augustin Cormier Christine Léger Angus Branch Victoire Cormier Édith Branch Pinet Édith Branch Pinet naît Marie Edith Branch[1] le 20 juin 1904 à Burnsville, dans la paroisse de Paquetville, au Nouveau-Brunswick[2]. Ses parents sont Angus Branch et Victoire Cormier, mariés le 16 juillet 1895 à Caraquet[3]. Elle est baptisée à l'église Saint-Augustin de Paquetville. La famille adopte la langue du père, l'anglais, mais ce dernier se convertit au catholicisme de la mère[2].
Son père, Angus Branch, naît à Big River[2]. Ses parents sont Richard Branch et Isabelle Black[3].
Sa mère, l'institutrice (Marie) Victoire Cormier, naît à Caraquet[2] le 23 août 1874[4]. Ses parents sont Augustin Cormier (1er mai 1828 - 22 février 1907) et Christine Léger (1836 - 11 avril 1910)[4].
Édith a trois frères, dont Joseph[1], ainsi que sept sœurs, dont Kathleen[2], Emo Jene[1] et Winnifred (1913-1982)[1]. Deux de ses frères deviennent contracteurs et l'autre prêtre alors que de ses sœurs, trois deviennent religieuses, trois institutrices et une infirmière[2].
Premiers emplois et études
Édith travaille pour sa famille dès son enfance et devient ensuite servante chez le marchand Nicolas Thériault. De douze à quinze ans, elle travaille comme cuisinière au camp de bûcheron de son frère Richard. Sa mère lui envoie des devoirs[2]. Elle envoie des demandes d'inscription au couvent des Religieuses Hospitalières de l'hôpital de Campbellton, où a étudié sa sœur Kathleen, ainsi qu'à l'hôpital Notre-Dame de Montréal mais est refusée, n'ayant pas l'instruction nécessaire. En 1924, elle s'inscrit à la nouvelle école d'infirmières Saint-Jean-d'Iberville, désormais un quartier de Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec. Elle tombe malade durant ses études et n'obtient son brevet d'infirmière qu'en 1928. Ses notes sont toutefois très bonnes et elle se fait reconnaître pour son franc-parler[5].
Garde Pinet
Après ses études, elle rejoint sa sœur Kathleen à New York mais son séjour est de courte durée puisqu'elle revient pour épouser Guillaume « William » Pinet, un bûcheron aisé, veuf et plus âgé qu'elle. Durant trente ans, Édith et son mari gèrent un moulin à bois, un magasin général et une grande ferme[5].
Elle poursuit son travail de sage-femme et donne naissance à 3 000 enfants durant sa carrière; elle note en effet toutes ses naissances dans un carnet[5]. Son premier « délivré » est Thérèse Lagacé et son dernier est Jerry Murty; elle a donne notamment naissance à la chanteuse Édith Butler[6]. Elle est considérée comme le médecin du village, accueille des malades dans sa maison et fabrique même certains remèdes[7]. « Le devoir l'appelant », elle doit même prodiguer des soins lors des funérailles de son mari et du mariage d'un de ses fils[6]. Elle travaillait avec des instruments rudimentaires mais n'a pourtant jamais perdu un nouveau-né[6].
Guillaume Pinet meurt en 1958[8]. N'ayant plus de conducteur, Édith passe son permis de conduire et s'achète une automobile[6]. Elle cesse son métier de sage-femme durant les années 1980 à cause d'une maladie. Toutefois, elle continue de recevoir des patients à la maison ou de prodiguer des conseils au téléphone[9]. Elle décide de finir ses jours au foyer de soins de Paquetville portant son nom, où elle meurt le 1er janvier 1999[7].
Famille
Elle rencontre son futur époux, Guillaume Pinet, en 1928 à la gare de Burnsville[5]. Guillaume naît le 28 avril 1872 et ses parents sont Anthyme Pinet (1839-1915) et Mathilde Thériault (?-1873)[8]. De son premier mariage, célébré le 22 avril 1895 à Berlin, au New Hampshire, avec Joséphine Joncas (1866-1928), il a six enfants: Arthur, Maria (1896-1963), Joseph Ernest (1898-1918), Lauza (1902-1985), Joseph Raoul (1904-1909) et Marie Jeanne[8]. Édith et Guillaume se marient en 1928 à Paquetville[1] et le couple a dix enfants, dont quatre deviennent infirmières[5]. Ils adoptent aussi quatre enfants[7]. En tout, ils ont un fils mort en bas âge en 1929, (Marie) Édith (1930-1981), Marie Pauline Éthel, Marie Patricia Winnifred, Marry Victoire Élisabeth dite Betty, Guillaume Angus Jean (1936-1989), (Joseph) Denis Paul, Marie Kathleen, (Marie Bertha) Jean (1941-1989), (Marie) Patricia Anne et Joseph Raymond Francis (1947-1948)[1].
Distinctions et héritage
Images externes Édith Pinet Manoir Édith B. Pinet Édith B. Pinet dans son magasin En 1979, elle est faite membre de l'Ordre du Canada[10], le village de Paquetville la nomme mère de l'année à l'occasion de l'Année internationale de l'enfant[11] et elle inaugure le réseau CBC à Fredericton[9]. En 1982, l'Office national du film du Canada produit le court-métrage Une sagesse ordinaire, relatant sa vie et son travail. Le film est présenté l'année suivante à Paquetville[9] et à cette occasion, elle est nommée Citoyenne Honoraire de la municipalité. En 1986, elle reçoit un doctorat honorifique en Sciences Infirmières de l'Université de Moncton[11]. Le foyer de soins Manoir Édith B. Pinet est inauguré à Paquetville en sa présence en 1987[11]. En 1988, elle est décorée du grade de Chevalier de l'Ordre de la Pléiade[11]. En 1992, on lui décerne la médaille du centenaire du Canada[11]. En 1994, elle reçoit le prix d'excellence de la fête du Nouveau-Brunswick[11].
Elle disait: « Peu importent les épreuves, la vie doit continuer normalement. Personne n'est éprouvé au delà de ses capacités - Such is life » et elle considérait que chacun des enfants qu'elle a mis au monde est comme son enfant[7].
Notes et références
- Edith B. Pinet sur Généalogie des descendants de Jacques Léger dit Larosette. Consulté le 9 octobre 2010.
- Édith B. Pinet: Une sage-femme - page 1 sur Musée virtuel du Canada. Consulté le 9 octobre 2010.
- Angus Branch sur Généalogie des descendants de Jacques Léger dit Larosette. Consulté le 9 octobre 2010.
- Marie-Victoire Cormier sur Généalogie des descendants de Jacques Léger dit Larosette. Consulté le 9 octobre 2010.
- Édith B. Pinet: Une sage-femme - page 2 sur Musée virtuel du Canada. Consulté le 9 octobre 2010.
- Édith B. Pinet: Une sage-femme - page 3 sur Musée virtuel du Canada. Consulté le 9 octobre 2010.
- Édith B. Pinet: Une sage-femme - page 6 sur Musée virtuel du Canada. Consulté le 9 octobre 2010.
- Guillaume Pinet sur Généalogie des descendants de Jacques Léger dit Larosette. Consulté le 9 octobre 2010.
- Édith B. Pinet: Une sage-femme - page 4 sur Musée virtuel du Canada. Consulté le 9 octobre 2010.
- Ordre du Canada - Edith B. Pinet sur Le gouverneur général du Canada. Consulté le 9 octobre 2010.
- Édith B. Pinet: Une sage-femme - page 5 sur Musée virtuel du Canada. Consulté le 9 octobre 2010.
Voir aussi
Bibliographie
Documentaires:
- Jeannine Thériault Landry, La Vie au bout des doigts, Montréal, Éditions du Fleuve, 1988
Articles de presse:
- Angélie Thériault, 16 mai 1979, dans L'Évangéline;
- (en)Arlee McGee, mars 1981, dans The Atlantic Advocate;
- Chris Morris, 17 mars 1982, dans L'Évangéline;
- Martin Pître, 5 juin 1984, dans Le Voilier, Le Point;
- Louis Légère, 29 avril 1986, dans Le Voilier, Le Point;
- 6 janvier 1999, dans La Presse;
- La Presse canadienne, 15 août 1999, dans L'Acadie Nouvelle
Filmographie
1982 : Une sagesse ordinaire, réalisé par Claudette Lajoie-Chiasson
Liens et documents externes
Catégories :- Naissance en 1904
- Décès en 1999
- Naissance au Nouveau-Brunswick
- Personnalité néo-brunswickoise du monde de la santé
- Personnalité acadienne du monde de la santé
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