- Western Associated Press
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La Western Associated Press était une agence de presse américaine, créée en 1862 par les journaux du centre-ouest des Etats-Unis, qui s’estimaient floués par les services offert par la première agence de presse américaine, créé en 1848, sous le nom de Harbor Associated Press et rebaptisée en 1856 New York Associated Press[1].
Joseph Medill qui avait racheté en 1855 les actions du Chicago Tribune fut chargé d’une mission de bon-offices mais aussi de l’organisation d’une réunion des 9 journaux en colère, à Indianapolis en 1861. Les journaux insurgés reprochent aux dépêches du soir de la New York Associated Press ne pas leur parvenir, particulièrement celles qui couvrent la Guerre de Sécession, très lues dans leurs colonnes.
Deux autres réunions se tenirent, l'une en 1863 à Dayton et l'autre en 1864 à Cincinnati, sans parvenir à une solution autre que l’envoi à New York d’un journaliste permanent, Thomas Knox, chargé de s’assurer que les envois sont correctement faits. Il est alors prévu que les journaux qui le souhaitent peuvent bénéficier d’une couverture en « extra », supplémentaire, de 2000 mots par jour, pour un prix de 2 000 dollars par mois. D’autres concessions de la New York Associated Press vont suivre.
La décision de créer la Western Associated Press (WAP) est prise en 1864 à Cincinnati, et la nouvelle association accuse la New York Associated Press de pratiques monopolistiques. Le 22 novembre 1865, les représentants de 15 journaux réunis à Louisville approuvent officiellement la naissance de la Western Associated Press. Cent actions de dix dollars sont émises, une au maximum par membre, et un conseil d’administration se réunira une fois par an jusqu’en 1876.
Cinq autres AP régionales apparaissent de 1877 à 1882, en particulier au Texas et en Californie, qui se reposent principalement sur celle de Chicago. En 1884, l’association Western Associated Press décide que les membres s’engagent à ne pas recevoir d’informations en provenance de non-membres de l’une des AP régionales. Avant cette date, la New York Associated Press faisait signer aux journaux d’une même ville des contrats interdisant de transmettre des nouvelles à d’autres journaux sans son accord et celui de tous les journaux de la ville membres de la Western Associated Press.
En 1866, la Western Union de Jay Gould approche Daniel H. Craig, directeur de la New York Associated Press pour lui proposer de créer une société dans laquelle elle détiendrait la moitié des parts plus une. Une société dont les opérateurs télégraphiques collecteraient les nouvelles à travers le pays, en particulier les articles de journaux. Le conseil d’administration de la New York Associated Press l’apprend et décide de licencier Daniel H. Craig. Ce premier signe de faiblesse incite la Western Associated Press à redoubler de vigueur[2].
Daniel H. Craig décide alors de créer sa propre agence de presse, la United States and Europe Telegraphic Association, qui récupère la plupart des employés de la New York Associated Press et nombre de clients. Mais le câble transatlantique terminé en 1866 arrive à la New York Associated Press.
En colère contre ces forces centripètes, la « jeune garde » de Chicago prend le pouvoir au sein de la Western Associated Press, qui est transformée en une agence nationale basée à Chicago dans l’Illinois, et rebaptisée en 1893 Associated Press, dans laquelle se fond la NYAP, dont les dirigeants plus âgés, préfèrent s’effacer une fois révélé le scandale de l’entente duopolistique.
Notes et références
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