2C-B

2C-B
2C-B
Structure du 2C-B
Structure du 2C-B
Structure du 2C-B
Général
Nom IUPAC 4-bromo-2,5-diméthoxyphénéthylamine
ou
Alpha-desméthylbrolamfétamine
No CAS 66142-81-2
Apparence poudre blanche
Propriétés chimiques
Formule brute C10H14BrNO2  [Isomères]
Masse molaire[1] 260,128 ± 0,011 g·mol-1
C 46,17 %, H 5,42 %, Br 30,72 %, N 5,38 %, O 12,3 %,
Propriétés physiques
T° fusion
  • 237 à 239 °C décomposition
    (hydrochloride)
  • 215 °C
    (acide hydrobromique)
  • 208 à 209 °C (acétate)
Caractère psychotrope
Catégorie Hallucinogène
Mode de consommation
  • Ingestion
  • Inhalation : prisé
Autres dénominations Nexus, Éros, Éve,
Vénus, Bromo-mescaline.
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le 2C-B (parfois désigné sous le nom de nexus) est une drogue hallucinogène psychédélique d'abord synthétisée par Alexander Shulgin en 1974. Son nom chimique est 4-bromo-2,5-diméthoxyphénéthylamine.

Sommaire

Historique

Il a été synthétisée par Alexander Shulgin en 1974 qui le teste en 1975.

Avant d'être inscrit au Tableau II de la convention sur les substances psychotropes en 2001 et progressivement interdit dans les pays signataires, le 2C-B a été commercialisé sous divers noms comme Éros (aphrodisiaque fabriqué par la firme pharmaceutique allemande Drittewelle et distribué notamment aux États-Unis) ou même parfois sous le nom inexact de bromo-mescaline.

Il apparaît sur la scène festive américaine à la fin des années 1980 et en Europe à partir de 1995[2].

Chimie

Il n'est pas considéré comme une amphétamine puisqu'il lui manque un groupe méthyle.

Sa structure est proche de celle de la mescaline (peyotl).

Synthèse

Il est synthétisé à partir du 2-5-diméthoxy-benzaldéhyde. Mais il est aussi possible de le synthétiser à partir de l'huile d'anis.

Pharmacologie

Il semble qu'il influe sur le taux de sérotonine de la même façon que les amphétamines.

À petites doses, le 2C-B est décrit comme entactogène et à doses plus fortes il génère des hallucinations, euphorie voire paranoïa.

Le 2C-B requiert des dosages très précis, la courbe de dose/effets étant exponentielle et non logarithmique comme pour la majorité des drogues. Une différence de 2 mg pouvant considérablement renforcer les effets.

Il est recommandé de commencer par une dose minime et d'échelonner les prises jusqu'à trouver son seuil.

Usage détourné et récréatif

Le 2C-B se présente sous la forme d'une poudre blanche habituellement présentée dans des comprimés ou des gélules. Ces comprimés contiennent parfois d'autres substances comme des amphétamines ou de la caféine[2].

Il est généralement absorbé par voie orale ou plus rarement inhalé.

Outre les effets hallucinogènes, il induit des troubles de la concentration, des troubles de la coordination, parfois des troubles digestifs légers voire des troubles du rythme cardiaque ou une hyperthermie[2].

Il n'induit pas de dépendance mais entraîne une forte accoutumance[2].

Aucun décès n'est attribué au 2C-B. Aucune étude sérieuse n'a été menée au sujet de ces effets potentiels ou de sa toxicité.

Dans son livre PIHKAL (Phénéthylamines j'ai connu et aimé), Shulgin indique un dosage de 16 à 24 mg.

Quoi qu'il en soit, comme tout produit psychédélique, son usage peut générer des bad trips. Dans son usage détourné et récréationnel, il est souvent utilisé en combinaison avec du MDMA (Ecstasy).

Notes et références

  1. Masse molaire calculée d’après Atomic weights of the elements 2007 sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. a, b, c et d Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur, Dictionnaire des drogues et des dépendances, Larousse, 2004 (ISBN 2-03-505431-1) 



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article 2C-B de Wikipédia en français (auteurs)

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