- Venaco (pieve)
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Venaco (Venacu en corse) était une pieve de l'en « Deça des Monts », territoire équivalant au département de Haute-Corse d'aujourd'hui.
Sommaire
Géographie
Venaco était une pieve du centre de l'île, enclavée entre la pieve de Talcini à l'ouest et au nord, la pieve de Boziu au nord-est, la pieve de Rogna à l'est et au sud et la pieve du Sorro in su au sud-ouest.
Vers 1520[2], la pieve comptait 1 200 habitants. Elle avait pour lieux habités :
- Serraggio, actuel quartier au sud du village de Venaco
- lo Lugo, ancien village au nord du village de Venaco
- Campovegio, Campo Vecchio l'actuel hameau au N-NO de Lugo
- la Maistrachia,
- la Riventosa, Riventosa
- lo Poggio, Poggio-di-Venaco.
Au début du XVIIIe siècle, les lieux habités de la pieve étaient :
- Serragio (Venaco) 472 hab.
- Riventosa (Riventosa) 102.
- Marestraccie et S.Pietro (Santo-Pietro-di-Venaco) 179.
- Casanova (Casanova) 116.
- Lugo (fusionnera avec Serragio pour former Venaco) 179.
- Campovecchio, Campo-Vecchio hameau de Venaco 33.
- Poggio (Poggio-di-Venaco) 272.
Histoire
Venicium, aujourd'hui Venaco, était un territoire occupé dans l'Antiquité par les Romains comme l'attestent quelques objets et des restes de bains découverts près de Castel de Tosani. Dans le Haut Moyen Âge, il appartenait au fief des seigneurs Amondaschi. La communauté de Serragio était située dans la terre des Communes, au milieu des « Vanaccini » de Ptolémée.
La pieve civile
Au Moyen Âge, San Giuvanni Battista était la Pieve de Venaco. C'était une église à 3 nefs aux fonctions épiscopales proche d'un important centre fortifié protohistorique. Ugo Colonna possédait un château voisin, le Palazzo dit San Giuvanni (ou parfois Palaggio di Venaco car près du village de Poggio del Palaggio). Il avait créé une féodalité populaire associant le peuple aux affaires[3].
Au début du XVIIIe siècle, avant les événements qui, dès 1729, agitèrent cette région pendant la grande révolte des Corses contre Gênes, la pieve de Venaco relevait de la juridiction de Corte. La province de Corte était composée de 8 pievi : Talcini, Venaco, Castello, Boziu, Giovellina, Vallerustie, Niolo, et A Rogna et comptait 14 474 habitants[4] .
L’abbé Francesco Maria Accinelli à qui Gênes avait demandé d'établir à des fins militaires une estimation des populations à partir des registres paroissiaux, avait rapporté (texte en italien) : « Giurisditione di Corte: ... Pieve di Venaco : Serragio Anime 472. Riventosa 102. Marestraccie, e S.Pietro 179. Casanova 116. Lugo 179. Campovecchio 33. Poggio 272... »[4]. Selon ses estimations, Venaco avait une population de 1 353 habitants, et selon le capitaine allemand Woght (ou Vogt vraissemblement[Note 1]), comptait 200 hommes armés. La pieve était gouvernée par un « Lieutenant » envoyé par Gênes.
Le 15 mai 1768, par le traité de Versailles, la France accapare la Corse et l'administre militairement. La pieve de Venaco prend le nom de Vecchio.
En 1790, avec la Révolution, la pieve de Venaco devient le canton de Serraggio[2], avant de porter le nom de canton de Venaco en 1830.
Au XVIIIe siècle, Serragio était devenu le chef-lieu du canton.
La pieve religieuse
La pieve de Venaco était l'une des 19 pievi du diocèse d'Aléria (Alleria son nom à l'époque). Ces pievi sont : Giovellina, Campoloro, Verde, Opino, Serra, Bozio, Allessani, Orezza, Vallerustie, Tralcini, Venaco, Rogna, Corsa, Covasina, Castello ò sia Vivario, Niolio, Carbini, et Aregno in la Balagna[4].
L'église piévane
La dernière église piévane a été l'église Saint-Pierre et Saint-Paul, située dans l'actuel village de Santo-Pietro-di-Venaco. Elle a été bâtie sur des fondements médiévaux, avec des murs de l'ancienne chapelle romane.
L'église Saint-Michel du village de Venaco bien plus important, n'était qu'une église secondaire.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Le capitaine I. Vogt est l'auteur de la « Nouvelle carte de l'isle de Corse apartenante a la republique de Genes, presentement divisée et soulevée, sous les ordres du baron de Neuhoff, élu roy sous le nom de Theodore Premier », levée sur les lieux en 1737
Références
- BNF no FRBNFFRBNF40592487) (notice
- CORSE : Éléments pour un dictionnaire des noms propres
- Alerius Tardy - Fascinant Cap Corse - Bastia-Toga 1994
- XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974 Francesco-Maria ACCINELLI L’histoire de la Corse vue par un Génois du
Catégorie :- Paroisse de la Corse
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