- Troupes des missiles stratégiques de la Fédération de Russie
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Troupes des missiles stratégiques de la Fédération de Russie
Blason et drapeau des troupes des missiles stratégiques de RussiePériode 17 décembre 1959 Pays Union soviétique
RussieRôle Dissuasion nucléaire Effectif 120 000 personnes Fait partie de Armée rouge
Forces armées de la Fédération de RussieÉquipement Missile balistique intercontinental modifier
Les troupes des missiles stratégiques (RVSN) (Raketneie Voiska Strategitcheskovo Naznachenia) (en russe, Ракетные войска стратегического назначения Российской Федерации (РВСНРФ)) sont la composante terre de la dissuasion nucléaire Russie.Sommaire
Histoire
Elles ont été créées par l'URSS le 17 décembre 1959 avec l'arrivée des premiers missiles balistiques au sein de l'Armée rouge et englobe les missiles sol-sol ayant une portée supérieure à 1 000 km. Durant la guerre froide, cette force qui est le principal pilier de la triade nucléaire soviétique se développa rapidement et surpassa à partir des années 1970 en nombres d'armes et de vecteurs la composante terrestre du Strategic Air Command des États-Unis avec 1 030 ICBM en 1974 et 1 398 ICBM au 1er janvier 1984 emportant un total d'environ 4 500 ogives d'une puissance globale d'environ 4 100 mégatonnes répartit sur plus de 300 sites de lancement dans 28 bases en Russie d'Europe, en Ukraine et le long du Transsibérien[1] et disposait 'un effectif de 300 000 militaires.
Malgré les traités de désarmement signé par Gorbatchev, elle comptait encore 1 054 missiles intercontinentaux et 4 278 têtes nucléaire en 1990[2]. Lors de la dissolution de l'URSS, fin 1991, elle passa sous le contrôle des Forces armées de la Fédération de Russie et, en 1996, ne dispose plus que de 100 000 hommes.
Constitution
Organigramme en 2011
- 27e armée de missiles de la Garde, quartier-général : Vladimir
- 7e division d'Orzerny/Vypolzovo
- 14e division de Iochkar-Ola
- 28e division de Kozelsk
- 54e division de Teïkovo
- 60e division de Tatichevo
- 31e armée , quartier-général : Orenbourg
- 13e division de Yasny/Dombarovsky
- 42e division de Nijni Taguil
- 33e armée, quartier-général : Omsk
- 29e division d'Irkoutsk
- 35e division de Barnaoul
- 39e division de Novossibirsk
- 62e division d'Oujour
Stations, bases
Les Troupes de missiles stratégiques disposent de diverses bases en Russie et dans d'autres pays de la CEI, dont notamment :
- Fédération de Russie, Oblast d'Arkhangelsk : Le cosmodrome de Plessetsk
- Fédération de Russie, Oblast d'Amour : Le cosmodrome de Svobodny.
- Fédération de Russie, Oblast d'Astrakhan : Le cosmodrome de Kapoustine Iar.
- Fédération de Russie, Oblast de Kalouga : Le centre opérationnel de Balabanovo.
- Fédération de Russie, Kraï du Kamtchatka : La station de test de Kura.
- Fédération de Russie, Oblast de Moscou : L'institut militaire de troupes des missiles stratégiques de Serpoukhov.
- Fédération de Russie, Oblast de Rostov : L'institut militaire de troupes des missiles stratégiques de Rostov-sur-le-Don.
- Fédération de Russie, Kraï de Stavropol : L'institut militaire de troupes des missiles stratégiques de Stavropol.
- Fédération de Russie, Oblast d'Orenbourg : L'école de formation des transmetteurs.
- République du Kazakhstan, Oblys de Kyzylorda : Le cosmodrome de Baïkonour.
- République du Tadjikistan : Le Centre de contrôle spatial de Nourek.
Outre ses bases, les Troupes de missiles stratégiques détiennent également divers arsenaux, entrepôts et usines d'entretiens. Quelque 120 000 personnes servent dans cette force, dont les deux tiers sont des militaires.
Statut des missiles
Le nombre de vecteur nucléaire est en réduction constante depuis la dissolution de l'URSS. Au delà du respect des traités de désarmement tel le Traité de réduction des arsenaux nucléaires stratégiques signé en 2002, le complexe militaro-industriel russe, malgré une hausse des crédits depuis le début des années 2000 n'a plus la même capacité de production que celui de l'ex-URSS.
Les SS-25, qui ont été réceptionnés par les unités entre 1985 et 1992, sont très vulnérables, dans l’absolu, face à la National missile defense américaine. Développés pour satisfaire aux clauses de START II, ils sont en effet monotêtes. Quant aux seconds, les SS-18 et SS-19, ils ont pour points faibles d’avoir atteint la fin de leur vie opérationnelle théorique entre 1998 et 2005 et d’avoir été construits avec l’aide d’usines et de bureaux d’études aujourd’hui ukrainiens et biélorusses (sous-ensembles moteurs et étages). Même si le stockage sec de ces missiles à carburant liquide est possible, leur maintenance est en conséquence, après l’indépendance de ces pays, de plus en plus problématique et contribue à placer entre les mains d’industriels étrangers une partie de la dissuasion nucléaire russe. Quant aux SS-18, dont le démantèlement aurait dû être achevé, ils resteront encore en service une quinzaine d’années grâce à un accord industriel passé avec les Ukrainiens fin 2006. Que les relations entre les deux pays viennent encore à se tendre et Moscou pourrait devoir démanteler ces missiles plus rapidement que prévu. En fait, le SS-27 est le premier ICBM russe à avoir été conçu sans l’aide des usines et des bureaux d’études ukrainiens et biélorusses.
Les nouveaux Topol M2 SS-27, mobiles et en silo, ne remplacent qu’au compte-gouttes les vieux missiles. Qui plus est, les premiers SS-27, qui ont également été développés en prévision de l’entrée en vigueur de START II, sont eux aussi monotêtes. Ils seront peu à peu « remirvés », comme l’est déjà la version mobile, plus récente, mais cela est très coûteux et nécessite une longue manutention des missiles. Une version modifiée, dite RS-24, est en développement. Problème supplémentaire pour les Russes : la durée de vie limitée de leurs têtes nucléaires est très inférieure à celle des têtes américaines, ce qui est d’autant plus pénalisant qu'une tête est étroitement associée à une version du vecteur et ne peut être utilisée sur une autre version. Or, les forces armées russe disposent de multiples versions et sous-versions de leurs missiles. C’est un facteur très handicapant au niveau logistique.
Sur les treize divisions que comptent les Forces de missiles stratégiques en 2009, neuf sont équipées de SS-25, 1 de SS-18 et peut-être deux de SS-19. Le SS-27 mobile n’équipe qu’une division, tout comme la version ensilée[3].
Inventaire en 2008
La Force possède en juillet 2008 en tout 415 ICBM opérationnels emportant 1 575 ogives, on y trouve[4] :
- 75 R-36MUTTKh et R-36M" (code OTAN SS-18)
- 97 UR-100HUTTH (code OTAN SS-19)
- 189 RT-2PM (code OTAN SS-25)
- 54 RT-2PMU (code OTAN SS-27)
Missiles en développement/livraison
Iskander, version mirvée du Topol-M et la version modernisée Iskander-M
Aviation
Les Troupes de missiles stratégiques possèdent un parc d'avions et hélicoptères constitué de Mi-8, An-12, An-24, An-26 et An-72 destinés au transport et aux mesures, stationnés sur 7 aérodromes et 8 héliports.
Notes
Références
- ISBN 2-04-012911-1) L'équilibre militaire des superpuissances, Bordas, 1985, (
- (en) Russia: ICBM Tables
- (en) La Russie et les défenses antimissiles, Institut Thomas-More, 24 février 2009
- (en)(ru) Strategic Rocket Forces, 17 octobre 2008, Russian strategic nuclear forces.
Voir aussi
Articles connexes
- Forces spatiales de la Fédération de Russie.
- Global Strike Command, actuel commandement des forces stratégiques de l'USAF.
- Strategic Air Command, ancien commandement des forces stratégiques de l'USAF.
- Royal Air Force Bomber Command, équivalent britannique dissout.
- Base aérienne 200 Apt-Saint-Christol, équivalent français.
Liens externes
Catégories :- Forces armées russes
- Arme nucléaire de l'Union soviétique
- 27e armée de missiles de la Garde, quartier-général : Vladimir
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