- Ports de traité
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Les ports de traités est le nom donné aux villes portuaires de Chine, du Japon et de Corée qui furent ouvertes au commerce international par les traités inégaux.
Sommaire
Ports des traités chinois
Le premier port de traité chinois est britannique, il fut établi suite à la première guerre de l'opium avec le traité de Nankin en 1842. Hormis la session de l'île de Hong Kong au Royaume-Uni, le traité établissait cinq autres ports de traité : Shanghaï, Canton, Ningpo, Fuzhou, et Amoy. Les concessions françaises et américaines suivèrent peu après.
Le second groupe de ports de traité britanniques fut établit après la seconde guerre de l'opium en 1860, et, finalement, plus de 80 ports de traité furent établis en Chine seule, impliquant plusieurs autres puissances étrangères.
Les étrangers, qui vivaient dans les sections spécialement réservés pour eux, récemment construites en bordure des ports de traité existants, jouissaient de droits d'extraterritorialité stipulés dans les traités inégaux. Des clubs, des champs de course et des églises furent établis dans la majorité des ports de traités. Certaines de ces zones portuaires furent directement louées par des puissances étrangères, les retirant ainsi du contrôle des autorités chinoises.
Principaux ports de traité chinois
Province ou municipalités Villes Date Pays propriétaires de la concession étrangère Shanghaï (1842–1946) Le Grand Shanghai avait trois sections: les établissements internationaux de Grande-Bretagne et des États-Unis, la concession française et la vieille ville chinoise fortifiée. Jiangsu Nankin (1858) Zhenjiang Jiangxi Jiujiang Hubei Hankou (1858–1945) Allemagne, France; puis Royaume-Uni et Japon Shashi Yichang Hunan Changsha (1937–1945) Japon Yuezhou Sichuan Chongqing (Chungking) Zhejiang Ningbo (Ningpo) (1841–42) Royaume-Uni Wenzhou Fujian Fuzhou (1842–1945) Royaume-Uni, puis Japon Xiamen (Amoy) (1842–1912) Royaume-Uni Guangdong Guangzhou (Canton) (1842-1945) Royaume-Uni; puis Japon Shantou (Swatow) (1858) Royaume-Uni Sanshui Haikou (Qiongshan) (1858) Guangxi Beihai (1876–années1940?) Royaume-Uni, États-Unis, Allemagne, Autriche-Hongrie, France, Italie, Portugal, Belgique Nanning Yunnan Mengzi Simao Dengyue Shandong Yantai Hebei Tianjin (Tientsin) 1860–1902 Royaume-Uni, États-Unis, Allemagne, Autriche-Hongrie, France, Italie, Portugal, Belgique Liaoning Niuzhuang (1858) Yingkou Shenyang Jilin Changchun Hunchun Heilongjiang Harbin (1898–1946) Russie, États-Unis, Allemagne; puis Japon et URSS Aihun Russie, URSS Manzhouli Russie, URSS Taïwan (Formose) Tamsui (1858) Tainan D'après les rapports de l'époque, 6 917 000 Chinois habitaient dans les ports de traité en 1906. La population étrangères comprenait 1837 firmes et 38 597 personnes, pincipalement Européens (9356 Britanniques, 2189 Français, 1939 Allemands, 3184 Portugais, 786 Italiens, 389 Espagnols, 297 Belges, 236 Autrichiens, 273 Russes, 209 Danois, 225 Néerlandais, 185 Norvégiens, 135 Suédois), 3447 Américains, 16 Brésiliens, 15 548 Japonais, 47 Coréens et 236 citoyens d'autres puissances non-impliquées dans les traités.
Les traités de capitulation chinois
Le système des ports de traités en Chine dura environ un siècle. Il débuta avec la première guerre de l'opium en 1841 et finit avec l'attaque sur Pearl Harbor en 1941. Les puissances étrangères impliquées étaient le Royaume-Uni, la France et les États-Unis, bien qu'à la fin du 19e siècle toutes les grandes puissances étaient impliquées, comme les pays de l'Amérique latine ou l'État indépendant du Congo. Il n'est pas possible de mettre une date exacte sur la fin du système des ports de traités. Les Russes renoncèrent à leurs droits sur les traités suite à la révolution russe de 1917, et les Allemands furent obligés de céder les leurs après leur défaite dans la première guerre mondiale.
La Norvège renonça volontairement à ses droits en 1931. Néanmoins, les trois principales puissances (Royaume-Uni, France, États-Unis) gardèrent leurs concessions et leurs droits d'extraterritoralité jusqu'à la seconde guerre mondiale. En ce qui concerne les Britanniques et les Américains, ils furent abolis en pratique lorsque les Japonais attaquèrent Pearl Harbor en décembre 1941. Ils ont ensuite officiellement renoncé à leurs droits lors d'un traité "égal" avec le nouveau gouvernement chinois de Tchang Kaï-chek éxilé à Chongqing en 1943.
Pendant ce teps, le gouvernement fantôche pro-japonais de Nankin signa une capitulation avec le gouvernement de Vichy en 1943, qi ne fut pas reconnu pas le chef de la France libre Charles de Gaulle. En 1946, afin d'inciter les Chinois à quitter la moitié Nord de l'Indochine française, de Gaulle signa une capitulation avec le gouvernement de Tchang Kaï-chek.
Des restes du système des ports de traité perdurèrent durant les années 1940 mais tous furent abolis après la victoire des communistes en 1949.
Ports de traité japonais
Le Japon ouvrit deux ports au commerce international, Shimoda et Hakodate, en 1854 (Convention de Kanagawa).
Cinq ports de plus furent désignés, Yokohama, Kobé, Nagasaki, Hakodate et Niigata, en 1858 avec le traité d'amitié et de commerce.
Le système des ports de traité prit fin au Japon en 1899 suite à la spectaculaire transformation du Japon en grande puissance moderne.
Territoires loués
Les puissances étrangères concernées bénéficiaient sur des territoires loués de la possibilité de faire du commerce, de l'extraterritorialité de leurs citoyen, et elles avaient un pouvoir quasi-coloniale sue leurs concessions, ce qui consistait de fait une annexion :
Territoire Date Puissance étrangère Guandong
(aujourd'hui Dalian)1894–1898 Japon
1898–1905 Russie
1905–1945 Japonloué par la Russie puis par le Japon Weihai dans la province du Shandong (1898–1930) loué par les Britanniques Qingdao dans la province du Shandong (1897–1922) loué par l'Allemagne Les Nouveaux Territoires s'ajoutèrent à la concession perpétuelle originelle de Hong Kong
et son extension de 1860 de Kowloon(1842; 1860; 1898–1997) loué par les Britanniques Guangzhou Wan dans la province du Guangdong (aujourd'hui Zhanjiang) (1911–1946) loué par la France Références
- Japan's Treaty Ports and Foreign Settlements: The Uninvited Guests, 1858–1899 by J.E. Hoare (RoutledgeCurzon, 1995) ISBN 978-1873410264.
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- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Treaty ports » (voir la liste des auteurs)
Liens externes
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