Nicolas Gaume

Nicolas Gaume
Nicolas Gaume
Nicolas Gaume

Naissance 7 février 1971
Bagnères de Bigorre, France
Nationalité Drapeau de France France
Pays de résidence Drapeau de France France
Profession Chef d'entreprise
Activité principale Mimesis Republic
Famille Louis Gaume, son arrière-grand-père
Compléments

P-DG et fondateur de Kalisto Entertainment de 1990 à 2002
P-DG et co-fondateur de Mimesis Republic depuis 2007
Président du Syndicat national du jeu vidéo depuis mai 2009

Nicolas Gaume est un entrepreneur et créateur de jeux vidéo français, né le 7 février 1971 à Bagnères de Bigorre.

P-DG de Mimesis Republic et président du Syndicat national du jeu vidéo depuis mai 2009[1], il est connu pour avoir été le dirigeant et fondateur de la société Kalisto Entertainment de 1990 à 2002.

Il est le fils d’hôteliers d'Arcachon. Son arrière-grand-père Louis Gaume était un promoteur immobilier connu pour avoir développé le Pyla dans les années 1920[2]. Il est marié et a deux enfants.

Sommaire

Atreid Concept

En 1990, après avoir abandonné des études supérieures de commerce, Nicolas Gaume fonde avec des amis sa société de création de jeux vidéo Atreid Concept à Bordeaux. Atreid bénéficie du soutien d'Apple, dont le P-DG est alors John Sculley, grâce à un ancien cadre français de la firme à la pomme. Atreid publie une série de plusieurs jeux pour Macintosh, dont S.C.O.U.T. et Fury of the Furies sous la marque Kalisto. La société réalise également plusieurs productions sur consoles, dont Pac-In-Time, édité par Namco puis par Nintendo lui assurant son premier succès commercial avec plus de 500 000 exemplaires vendus dans le Monde.

Mindscape Bordeaux

Faisant face à des bouleversements technologiques - le remplacement des disquettes par les CD-ROM - et à des impératifs financiers, Nicolas Gaume vend Atreid Concept au groupe Britannique Pearson, qui vient de racheter l'éditeur de produits multimédia Mindscape. La société est renommée Mindscape Bordeaux.

Sous cette dénomination, Nicolas Gaume développe notamment avec ses équipes le premier jeu pour Windows 95, une course de voiture sur PC Al Unser, Jr.. Il tente également une diversification dans l'édition de livres et le jeux de rôle.

Kalisto Entertainment

En 1996, Pearson se séparant de ses activités multimédia, propose à Nicolas Gaume de racheter sa société, qui devient alors Kalisto Entertainment. La société attire l'attention par une certaine créativité[réf. nécessaire] avec des titres tels que Dark Earth (1997) ou Nightmare Creatures. Edité par Sony Computer Entertainment au Japon et en Europe et Activision aux Etats Unis, le jeu se vendra à plus d'1,5 million d'exemplaires.

En 1999, fort de plusieurs contrats de pré-production en cours, Nicolas Gaume décide de coter Kalisto sur le Nouveau Marché afin de financer de nouveaux projets. L'objectif est simple : en prenant le risque financier initial sur des projets novateur, le patron du développeur espère être en position de force lors de leur commercialisation auprès d'un éditeur. Il souhaite également s'atteler au marché du on-line, ce qui permet de changer d'interlocuteur : vendre ses productions sous forme de services à des opérateurs télécom plutôt que sous forme de produits à des éditeurs. En attendant, Kalisto développe Le Cinquième Élément, adapté du film de Luc Besson, et édité par Ubisoft, qui en vend 750 000 exemplaires. Soutenue par le Crédit Lyonnais, qui est co-actionnaire de Kalisto via la holding luxembourgeoise Kalisto Finance SA[3], l'introduction en Bourse de Kalisto a lieu en juin 1999.

Nicolas Gaume annonce un chiffre d'affaires prévisionnel de 140 millions de francs pour la fin de l'exercice. La presse s'emballe. Jacques Chirac l'emmène avec lui en voyage officiel.

En 2000, cependant, Nicolas Gaume est contraint d'annuler une augmentation de capital et se replie sur la souscription d'un prêt de 20 millions d'euros en juillet 2000 dont le chef de file est également le Crédit Lyonnais[4]. En mars 2001, Kalisto doit annoncer les résultats de l'année 2000 aux investisseurs. Nicolas Gaume en repousse par deux fois l'échéance à la demande de la COB. Le titre qui avait fait la joie des épargnants comme des spéculateurs, s’effondre de 66%[5]. Le 12 mars, Nicolas Gaume annonce les comptes de Kalisto : le chiffre d'affaires pour l'année 2000 est de 19 millions de francs en lieu et place des 170 millions annoncés. Les provisions sont de 175 millions.

Début 2002, face à l'impossibilité d'assurer l'avenir de la société et à l'effondrement du cours de bourse, Nicolas Gaume fait appel au hedge fund Global Emerging Markets pour financer la société à hauteur de 15 millions d'euros. La Commission des Opérations de Bourse, l'actuelle Autorité des Marchés Financiers, invalide ce plan de financement en février 2002, a priori à cause du haut rendement exigé par le fonds. En avril 2002, Nicolas Gaume et son conseil d'administration placent Kalisto en liquidation judiciaire ; le passif est évalué à 50 millions d'euros. Par la suite, dans plusieurs interviews, Nicolas Gaume met en cause sa banque conseil, le Crédit Lyonnais, expliquant qu'il avait fait confiance à ses banquiers. Kalisto est radié du Nouveau Marché le 19 août 2002.

Procédures disciplinaires, civiles et pénales

Le 12 décembre 2002, la Commission des Opérations de Bourse, qui avait ouvert une enquête, condamne Nicolas Gaume à hauteur de 300 000 euros pour mauvaise information de ses actionnaires dans le cadre de l'exercice d'un mandat de dirigeant d'une société cotée (ramenés à 200 000 euros en appel)[6]. En janvier 2003, 270 actionnaires minoritaires portent plainte contre le Crédit Lyonnais, plus apte à compenser leurs pertes[4].

Si certains seront inclinés à pardonner rapidement les erreurs d'un jeune dirigeant[7], ou encore Capucine Cousin qui le qualifie de "victime expiatoire"[8], et si Nicolas Gaume a raconté 12 ans de la vie de Kalisto dans un livre, Citizen Game, d'autres parties ont été plus sévères avec une personne perçue comme ne sachant pas faire face à ses responsabilités de chef d'entreprise. Dans une colonne du journal Les Echos, le P-DG de Richelieu Finance choisit de qualifier Nicolas Gaume de "menteur"[9] ". Nicolas Gaume est également mis en cause par le journaliste Jean Montaldo dans son livre Le Marché aux Voleurs (Albin Michel, 2003) pour les pertes causées à ses actionnaires minoritaires[10].

En juillet 2003, Nicolas Gaume ainsi que ses administrateurs sont assignés au pénal par des actionnaires minoritaires de Kalisto, et sont relaxés en 2006.

Au final la décision rendue par la deuxième Chambre Civile de la cour d'appel de Bordeaux le 20 Octobre 2009 exempte Nicolas Gaume de toute faute[11]. Une procédure civile reste en cours au Tribunal de Grande Instance de Paris contre le Crédit Lyonnais et Ernst & Young.

Post-Kalisto

Après la liquidation de Kalisto, Nicolas Gaume dirige notamment les studios parisiens d'Ubisoft Entertainment de mars à novembre 2003, il est vice-président de la branche mobile games de Lagardère Active[12]. Il conseille l'éditeur britannique Codemasters.

Mimesis Republic

En 2007, Nicolas Gaume co-fonde avec Sebastian Lombardo, la société Mimesis Republic de développement de jeux en réseau multijoueurs. L'entreprise débute son activité par des projets réalisé en prestation, en particulier le site musical Wormee pour Orange et l'univers virtuel Mission Equitation pour l'éditeur Mindscape. Le premier projet original, nommé Black Mamba est la base d'un ambitieux projet d'univers virtuel social Mamba Nation dont le développement débute en 2008[13].

En juillet 2010, Mimesis Republic lève 7 millions d'euros auprès de business angels prestigieux : notamment Marc Simoncini, P-DG et fondateur du site de rencontres Meetic, Jean-Émile Rosenblum, fondateur et directeur de Pixmania et François Pinault, via sa holding Artemis SA[14].

Divers

Nicolas Gaume a créé et dirigé par ailleurs, en 1994 NGM Productions, une société d’édition de livres pour enfants en Chine. NGM édita en Chine entre autres les séries du Père Castor (Flammarion) ou encore des Incollables (Play Bac) de 1994 jusqu’en 1999. Il a également participé à la création en 1995 d’une des toutes premières web agencies françaises, Wcube, ainsi, qu'en 2000, d’une société de promotion et de commercialisation de vin sur Internet, winealley.com[15].

Œuvres

  • 2005 : Citizen Game, Ed. Anne Carrère, 405 pages.

Notes et références

  1. Nicolas Gaume nouveau président du SNJV[1]
  2. « Groupe Gaume - Historique » Groupe Gaume, [2]
  3. « Kalisto Finance S.A. » Mémorial - Luxembourg, [3]
  4. a et b « Kalisto: Le Crédit Lyonnais assigné en justice » Les Échos n° 18830 du 24 Janvier 2003 • page 24
  5. « Kalisto, la rançon de la gloire » Transfert.net, [4]
  6. « Kalisto: Nicolas Gaume condamné par la COB », Les Échos n° 18802 du 13 Décembre 2002 • page 18
  7. "L'affaire - ou comment Nicolas Gaume se fait completement dédouaner par les tribunaux, comme Jeremie Berrebi Berrebi.org, [5]
  8. Stratégie, N° 1628 du 7 avril 2011
  9. " Les Tricheurs. Dans leur diversité. 'The EchoesNo. 18385 17 Avril 2001 • page 59
  10. "Le marché aux voleurs" Amazon.fr, [6]
  11. « Nicolas Gaume exempté de toute faute » article challenges
  12. « Linkedin - Profile - Nicolas Gaume » Linkedin, [7]
  13. « Mimesis Republic Is Zynga Meets Second Life, Comes Out Of Stealth [8]
  14. Greffe du Tribunal de Commerce de Paris, Statuts de Mimesis Republic S.A. mis à jour le 8 juillet 2010.
  15. Nicolas Gaume - Profil sur Viadeo.

Voir aussi

Article connexe

Lien externe


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