- Benoît Joseph Labre
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Benoît Joseph Labre
Pour les articles homonymes, voir Saint-Benoît.Saint Benoît Joseph Labre
Tableau dans l'église d'AmettesNaissance 26 mars 1748
Amettes, dans l’ArtoisDécès 16 Avril 1783 (à 35 ans)
RomeNationalité Française Vénéré à Basilique de Marçay Béatification 1860 Rome
par Pie IXCanonisation 1881 Rome
par Léon XIIIVénéré par l'Église catholique romaine Fête le 16 Avril Saint patron Saint patron des célibataires, des mendiants, des pèlerins, des itinérants Serviteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint Benoît-Joseph Labre né le 26 mars 1748 à Amettes dans l'Artois, mort le 16 avril 1783 à Rome était un sans domicile fixe Français.
Canonisé en 1881, il est un des saints de l'Église catholique,
Sommaire
Biographie
Aîné d'une famille de quinze enfants, il est accueilli à l'âge de douze ans chez son oncle le curé d'Érin, qui lui donne une éducation visant son entrée au séminaire. Mais il renonce à la prêtrise, « ayant peur de perdre son âme en sauvant celle des autres ».
Après avoir été refusé par l'ordre de la Trappe, il fait une tentative dans l'ordre des Chartreux.
Le 6 octobre 1767 Benoît Joseph Labre, agé de 19 ans, après quelques mois dans la communauté de la Chartreuse Notre-Dame-des-Prés de Neuville-sous-Montreuil[1], en est chassé comme n'ayant pas la vocation spécifique pour cet ordre ; il est à nouveau refusé par la Trappe et prend l'habit religieux à l'abbaye de Sept-Fons en 1769.
Il doit cependant quitter cette abbaye quand il tombe malade. Il se rend alors à Paray-le-Monial, puis à l'approche de Lyon, à Dardilly, Pierre Vianney, le grand-père de Jean-Marie Vianney, offre son hospitalité à ce vagabond.
Rejeté de toute part, Benoît-Joseph a finalement choisi une vie de mendiant et de pèlerin, allant de sanctuaires en sanctuaires. Le produit de sa mendicité va le plus souvent à d'autres pauvres, ce qui lui vaut une réputation de sainteté. Ainsi le voit-on chanter à tue-tête les litanies de la Sainte Vierge près du soupirail d'une prison et donner aux prisonniers les pièces qu'on lui avait jetées par charité.
Il devient membre du tiers-ordre franciscain. Il fait également vœu de ne pas se laver, par mortification. Son absence d’hygiène et sa vermine sont devenus proverbiaux. Son errance perpétuelle, plus commune au Moyen Âge, âge d'or des grands pèlerinages, est, au XVIIIe siècle, en décalage[2] avec l'époque des Lumières, ce qui ajoute à sa sainteté.
Il fait un pèlerinage à Rome, où il arrive en décembre 1770, à Saint-Jacques-de-Compostelle (1773), de nouveau Rome en 1774, Lorette en 1777. Il se fixe à Rome l'année suivante.
Selon la légende, il vécut six ans dans les ruines du Colisée, avant de mourir à 35 ans, le 16 avril 1783 (un mercredi saint), au domicile d'un boucher qui l'avait trouvé évanoui sur les marches de l'église Madonna dei Monti (connue également sous le nom de Santa Maria ai Monti). La nouvelle de son décès aurait été répandue dans Rome par les enfants aux cris de « E morto il santo (Il est mort le saint !) ». Il semble cependant qu'il ait passé les nuits à l'Hospice évangélique de Saint-Martin-aux-Monts.
Son enterrement à l'église de la Madonna dei Monti donna lieu à des manifestations de foi populaire, et son corps reposa sous une pierre de marbre.
Postérité
Il est le saint patron de la paroisse d'Amqui et de la municipalité Saint-Benoît-Labre au Québec (Canada), de la commune de Marçay en France, des célibataires, des mendiants, des sans domicile fixe, des pèlerins, des itinérants et des personnes inadaptées.
Deux artistes l'ont représenté de son vivant, la mode étant de prendre un modèle dans les mendiants :
- par le sculpteur André Bley, pour une tête du Christ, qui servit de modèle pour les gravures ;
- par le peintre Cavalucci, dont le tableau est conservé à Rome.
Son confesseur, l'abbé Marconi, publie sa biographie dès la même année de sa mort ; les souvenirs de son passage en pays de langue germanique sont publiés par Stutter en 1789. Il est béatifié en 1860 devant 40 000 personnes par le pape Pie IX et canonisé le 8 décembre 1881 par le pape Léon XIII.
Ses reliques reposent en partie dans sa commune de naissance, en partie dans la basilique de Marçay qui lui est dédiée, et où il fait l'objet d'un pèlerinage.
Voir aussi
Liens internes
- Église Santa Maria Immacolata e San Giuseppe Benedetto Labre de Rome
- Benoît XVI : Pourquoi le pape prit-il le nom de Benoît XVI ?
Liens externes
- Site répertoriant tous les lieux de culte lui étant consacré, et les institutions religieuses placés sous son invocation
- Poème de Verlaine sur Saint Benoît-Joseph Labre
- Sur les pas de saint Benoït Labre à Amettes et aux environs page avec une vidéo sur le site de promenades culturelles Mistral et noroît
Notes et références
- ↑ Des vagabonds aus S.D.F -Par Marie-thérése Avon-Soletti- Publication de l'université de Saint-Etienne - Numérisé par Google Books
- ↑ Régine Pernoud, Les Saints au Moyen Âge - La sainteté d’hier est-elle pour aujourd’hui ?, Plon, Paris, 1984, 367 p., p. 23
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