- Legio X Equestris
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La légion X de Jules César ou legio X Equestris (équestre), ou encore legio X Veneria[19] est une unité militaire romaine de la fin de la République romaine, dont l'origine pourrait être antérieure à la conquête de la Gaule par Jules César.
Utilisée par Jules César en 58 avant J.-C. pour l'invasion de la Gaule, elle a été dissoute une première fois en 45 avant J.-C. puis, après avoir été reformée, elle a été fusionnée avec une autre légion: la Legio X Gemina après la bataille d'Actium en 31 avant J.-C.. Son symbole était le taureau.
Son surnom vient de son utilisation par César comme garde du corps à cheval[20].
Sommaire
Histoire
La formation de la légion pourrait dater de la Guerre Sociale de 90-89 avant J.-C. ou alors de l'année 72 avant J.-C. lorsqu'elle se trouve en Gaule Transalpine. Cependant, actuellement, il est impossible de dire s'il s'agit de la même légion qu'utilisa Jules César pour faire la conquête de la Gaule. En 67-65 avant J.-C., il est fait mention d'une Xe légion en Gaule Transalpine, lorsque Caius Calpurnius Piso mis fin à la révolte des Gaulois de la tribu des Allobroges. Après la révolte, la légion hiverna probablement dans les alentours de Narbonne, capitale de la Gaule Narbonnaise[1].
La légion a combattu lors de la conquête de la Gaule (de 58 à 50 avant J.-C.)[21], et s'est en s'illustrant dans différentes batailles qu'elle devint la légion favorite de Jules César. Jules César choisit même des légionnaires de cette légion pour l'escorter lors de son entrevue avec Arioviste, chef d'un peuple germanique en 58 avant J.-C.. Hors à cette époque, la cavalerie romaine est composée exclusivement d'allié, en les faisant remplacer par des légionnaires de la legio X, Jules César leur montre une énorme confiance et s'attache leur loyauté[20]. La loyauté de la légion lui étant désormais acquise, Jules César fait participer la légion a presque toutes ses batailles en Gaule: comme dans la phase finale de la bataille de Genève[4], à la bataille de la rivière Arar[5] ou encore à celle de Bibracte[6] contre les Helvètes (en 58 avant J.-C.). La légion s'illustre également contre Arioviste à la bataille de l'Ochsenfeld[7] (en 58 avant J.-C.) ou contre les Belges à la Bataille de l'Aisne[8] et à la bataille du Sabis[9] (en 57 avant J.-C.). La legio X eut aussi un rôle important en Bretagne (en 55-54 avant J.-C.)[10], peut-être à Avaricum[11], certainement à Gergovie[12], mais surtout dans le difficile et déterminant combat d'Alésia[13] qui permit la soumission définitive des peuples gaulois à la République romaine en 52 avant J.-C.. A l'hiver 52-51 avant J.-C., la légion hiverna avec la Legio XII Fulminata au camp de Jules César à Bibracte[22].
Au début de guerre civile, la légion était dans les environs de Narbonne, en Gaule Narbonnaise. Elle prit part au siège de Marseille, puis à la campagne en Hispanie, en 49 avant J.-C.[14]. L'année suivante, elle est transféré en Macédoine, où elle combattit d'abord à Dyrrachium[23], puis à la bataille décisive de Pharsale, à l'aile droite, aile sur laquelle Jules César vainquit l'armée de Pompée le Grand[24],[15],[25]. Puis, la légion a pris part à la bataille de Thapsus en 46 avant J.-C. en Afrique[26]. Peu de temps après, la légion a été dissoute et ses vétérans ont été envoyés près de Narbonne[2],[17]. Peu de temps après, tandis que Jules César passait par Narbonne pour se rendre en Hispanie (fin de l'année 46 avant J.-C.), les vétérans demandèrent à être réintégré dans son armée, le dictateur ordonna à Marc Antoine de reformer la legio X à nouveau[27]. La légion participa à la bataille de Munda de 45 avant J.-C.[16].
Après l'assassinat de Jules César, et les nombreuses guerres civiles qui s'ensuivirent, la légion fut reconstituée par Lépide[28], et combat sous le commandement du triumvirat à la bataille de Philippes[29]. Les vétérans obtinrent des terres près de Crémone, avec une inscription trouvée, nous savons qu'à cette éopque le nom de la légion était Veneria, c'est-à-dire fidèle à Vénus, de laquelle selon la légende descendait la gens Iulii, c'est-à-dire la famille de Jules César[30].
La légion suivit ensuite Marc-Antoine en Arménie, au cours de sa campagne militaire contre les Parthes et la légion continua à se battre pour lui même dans la guerre civile qui l'opposa à Octave[17]. Après la bataille d'Actium, la légion intègre "l'armée d'Octave". Les vétérans furent installés à Patras en Grèce[2], quand la légion se rebella contre Auguste, elle fut privée du titre d'équestre (en latin Equestris) et fut fusionné avec la legio X Gemina.
Annexes
Articles connexes
- Liste des légions romaines
- Localisation des légions romaines
- Légion romaine
- Armée romaine
Notes et références
- Julio Rodriguez Gonzalez, Historia del las legiones romanas, p. 291.
- L. Keppie, The making of the roman army, p. 209.
- Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules: livre I, paragraphe 42.
- Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules: livre I, paragraphe 7-8.
- Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules: livre I, paragraphe 10-13.
- Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules: livre I, paragraphe 24-28.
- Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules: livre I, paragraphe 35-53.
- Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules: livre II, paragraphe 2-8.
- Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules: livre II, paragraphe 15-26.
- Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules: livre IV, paragraphe 32.
- Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules: livre VII, paragraphe 14-28.
- Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules: livre VII, paragraphe 47-53.
- Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules: livre VII, paragraphe 68-89.
- Jules César, Commentaires sur la Guerre civile: livre I, paragraphe 18 et 25.
- Julio Rodriguez González, Historia del las legiones romanas, p.293.
- Aulus Hirtius, Guerre d'Hispanie, p. 30-31.
- Julio Rodriguez González, Historia del las legiones romanas, p.294.
- Julio Rodriguez González, Historia de las legiones Romanas, p.720.
- L. Keppie, The making of the roman army, p. 204.
- Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules: livre I, paragraphe 42.
- Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules: livre I-VIII.
- Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules: livre VII, paragraphe 90; Theodore Ayrault Dodge, Caesar, p. 306-307.
- Jules César, Commentaires sur la Guerre civile: livre III, paragraphe 6.
- Jules César, Commentaires sur la Guerre civile: livre III, paragraphe 89; Plutarque, Vie de César, paragraphe 44 et Vie de Pompée, paragraphe 69; Appien, Guerre civile: livre II, paragraphes 76, 79 et 82.
- H. Parker, Roman legions, p. 60 et 62.
- Aulus Hirtius, Guerre d'Afrique, paragraphes 16, 53-54 et 81.
- Pline l'Ancien, Histoire naturelle: livre III, paragraphe 32; Appien, Guerre civile: livre III, paragraphe 83.
- Appien, Guerre civile: livre III, paragraphe 83.
- E. Ritterling, voce Legio, in Realencyclopädie of Klassischen Altertumswissenschaft, Stuttgart 1924-1925, p.1690.
- CIL V 4191, C. Lanius C. f(ilius) Ani(ensis) de leg(ione) X Vener(ia), cité dans Ritterling, Emil, "Legio X Veneria", Legio.
Bibliographie
Ce logo indique que la source a été utilisée pour l'élaboration de l'article.- Bibliographie antique
- (fr) Appien, Histoire naturelle: livre III, Paris, Les belles lettres, coll. « La Roue à livres », 2000, 202 p. (ISBN 2-251-33939-6)
- (de) Aulus Hirtius, Commentarius de bello Hispaniensi, Lipsiae, Teubner, 1897, 266 p.
- (fr) Jules César, Guerre des Gaules: livre I-IV, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Collection des universités de France », 1972, 122 p.
- (fr) Jules César, Guerre des Gaules: livre V-VIII, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Collection des universités de France », 1972, 190 p.
- (fr) Jules César, La Guerre civile: livre I-III, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Collection des universités de France », 1982-1987 (ISBN 2-251-01029-7)
- (fr) Pline l'Ancien, Histoire naturelle: livre III, Paris, Les belles lettres, coll. « Collection des universités de France », 1852, 183 p.
- Bibliographie contemporaine
- (en) Theodore Ayrault Dodge, Caesar, Londres, Greenhill Books, 1995, 789 p. (ISBN 1-85367-216-5)
- (es) Julio Rodriguez Gonzalez, Historia de las legiones romanas, Madrid, Tapa blanda, 2003 (ISBN 9788496170025)
- (en) Lawrence Keppie, The making of the Roman army, Londres, Routledge, 1998, 272 p. (ISBN 0-415-15150-3)
- (en) Henry Michael Denne Parker, The Roman legions, Chicago, Ares, 1985, 286 p. (ISBN 0-89005-356-1)
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