- La Cène (Le Pérugin)
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La Cène 
Artiste Le Pérugin Année 1493 - 1496 env Technique fresque Dimensions (H × L) 440 cm × 800 cm Localisation Cenacolo di Fuligno, Florence, Italie modifier 
La Cène (en italien : Ultima cena) est une fresque (440 x 800 cm) du Pérugin, une œuvre à thème chrétien, datant de 1493-1496 environ, faisant partie de la décoration du Cenacolo di Fuligno à Florence.
Sommaire
Histoire
Le couvent de Fuligno prit le nom des sœurs franciscaines originaires d'Ombrie qui l'occupèrent à partir de 1419. Au cours des siècles, l'édifice devint le couvent des jeunes filles de familles nobles florentines et fut fortement embelli grâce en particulier aux subventions de Laurent de Médicis et de la famille Lapaccini. À la fin du XVIe siècle, Le Pérugin, qui s'était établi principalement à Florence à partir de 1493, y travailla.
Après la suppression du couvent en 1800, la fresque fut « re-découverte » et exposée au public. Dans l'entousiasme général, l'œuvre a été d'abord attribuée à Raphaël et enfin à son véritable auteur : Le Pérugin.
Thème
Le thème de l'œuvre est un de ceux de l'iconographie chrétienne : La Cène (terme issu du latin cena : repas du soir) est le nom donné par les chrétiens au dernier repas que Jésus-Christ prit avec les douze apôtres le soir du Jeudi saint, avant la Pâque juive, peu de temps avant son arrestation, la veille de sa Crucifixion (appelée encore Passion par les chrétiens), et trois jours avant sa résurrection.
Description
La grande composition s'articule autour d'une grande table en forme de « U » le long de laquelle sont disposés Jésus et ses apôtres assis sur un long banc dont le dossier est tapissé de vert. La seule exception est constitué, comme le veut la tradition, par Judas Iscariote, qui se trouve de dos de l'autre côté de la table, assis sur un taboutet et se tournant vers le spectateur. Il tient à la main un sachet contenant les pièces de monnaie reçues en échange de sa trahison. Saint Jean dort d'un profond sommeil, tandis - que le Christ lui pose tendrement une main sur l'épaule.
Les inscriptions sur le gradin en bois de la base du panneau indiquent les noms des apôtres qui sont de gauche à droite : Jacques d'Alphée, Philippe, Jacques de Zébédée, André, Pierre, [Jésus], Jean, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Simon le Zélote (Judas Iscariote au milieu).
Agonie dans le jardin des oliviers.
Le pavement perspectif est composé de carrés géométriques blanc et rose semblable à celui des Miracles de saint Bernardin, une œuvre de jeunesse du Pérugin.
Le schéma est inspiré de la Cène (Domenico Ghirlandaio) (it) au Musée national San Marco (1486), avec la scène autour de la table en forme de « U » et l'ouverture sur le paysage derrière le dossier.
Au-delà de la cène s'ouvre une vaste colonnade, prolongeant celle de l'architecture réelle du réfectoire ouvrant la cloison vers une colonnade à quatre piliers carrés décorés de grotesques, surmontés de chapiteaux en saillie de chaque côté, et de voûtes à arcs à plein cintre.
Au-delà, dans le fond, s'ouvre un vaste paysage pointillé d'arbrisseaux dans lequel est inscrite la scène de l'Agonie dans le jardin des oliviers.
Une corniche imitant un motif en marbre encadre la composition ; cinq médaillons de portraits de saints s'y trouvent disposés régulièrement, selon la tradition florentine (utilisée par exemple par Beato Angelico - Crucifixion avec saints).
Analyse
La scène est représentée selon un schéma serein et plaisant, celui des personnage et du paysage, en contraste avec l'ordonnancement strict des règles de la perspective symétrique de l'architecture, fréquemment représentée dans les productions du Pérugin : on retrouve cette particularité dans le Polyptyque Albani Torlonia, L'Apparition de la Vierge à saint Bernard et dans La Pietà.
Les sentiments sont à peine suggérés, les couleurs sont vives mais délicates se fondant les uns dans les autres, créant de la sorte un effet de volume qui s'amplifie dans l'espace suggéré par les perspectives géométrique et atmosphérique du paysage.
Le paysage est un des éléments les plus caractéristiques de l'école ombrienne, typique du Pérugin.
Notes et références
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Ultima cena (Perugino) » (voir la liste des auteurs)
Bibliographie
- Vittoria Garibaldi, Perugino, in Pittori del Rinascimento, Scala, Florence, 2004 (ISBN 888117099X)
- Pierluigi De Vecchi, Elda Cerchiari, I tempi dell'arte, volume 2, Bompiani, Milan, 1999 (ISBN 88-451-7212-0)
- Cristina Acidini, Pintoricchio, in Pittori del Rinascimento, Scala, Florence, 2004 (ISBN 88-8117-099-X)
Article connexe
Liens externes
Catégories :- Fresque du Pérugin
- Tableau du XVe siècle
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