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Béji Caïd Essebsi
Béji Caïd Essebsi (الباجي قائد السبسي), né le 29 novembre 1926 à Sidi Bou Saïd, est un homme politique et avocat tunisien.
Biographie
Issu d'une famille tunisoise du makhzen beylical[1] composée d'agriculteurs[2], il obtient une licence de la faculté de droit de Paris en 1950 avant d'être admis au barreau tunisien en 1952[2]. Il devient par la suite avocat à la Cour de cassation. Il débute sa carrière en plaidant dans des procès de militants du Néo-Destour.
Au lendemain de l'indépendance, en 1956, il rejoint le gouvernement comme conseiller d'Habib Bourguiba[2], devenu premier ministre avant d'accéder à la tête de l'État après la proclamation de la république le 25 juillet 1957. Il poursuit son ascension en devenant directeur général de la Sûreté nationale. Il est ensuite ministre de l'intérieur du 5 juillet 1965 au 8 septembre 1969 puis ministre de la défense du 7 novembre 1969 au 12 juin 1970.
Toutefois s'ensuit pour lui une longue traversée du désert jusqu'au 3 décembre 1980[2]. Il réintègre alors le gouvernement comme ministre délégué auprès du premier ministre ministre des affaires étrangères le 15 avril 1981 et occupe ce poste jusqu'au 15 septembre 1986. Durant ces six années, il est confronté à plusieurs crises, notamment l'arrivée des combattants palestiniens — chassés de Beyrouth — à Bizerte en 1982, le bombardement du quartier général de l'OLP à Hammam Chott (sud de Tunis) par l'armée de l'air israélienne (opération Jambe de bois) en 1985, sans oublier les incessantes sautes d'humeur de Mouammar Kadhafi[2]. Le moment le plus fort de sa carrière à la tête de la diplomatie tunisienne reste cependant le vote de la résolution des Nations unies[3] condamnant l'agression israélienne contre la Tunisie[4].
Caïd Essebsi occupe également le poste d'ambassadeur à Paris (1970-1971) puis à Bonn à partir de 1987. En 1990, il prend le perchoir de la Chambre des députés qu'il garde jusqu'en 1991. Son dernier mandat de député s'achève en 1994.
Il reprend alors son métier d'avocat et continue de plaider, de temps à autre, devant la Cour d'appel de Tunis mais généralement dans les seules affaires d'arbitrage. Caïd Essebsi est père de deux garçons et de deux filles[2].
Publications
- Bourguiba. Le bon grain et l'ivraie, éd. Sud Éditions, Tunis, 2009
Références
- ↑ Mohamed El Aziz Ben Achour, Catégories de la société tunisoise dans la deuxième moitié du XIXe siècle, éd. Institut national d'archéologie et d'art, Tunis, 1989
- ↑ a , b , c , d , e et f (fr) Ridha Kéfi, « Béji Caïd Essebsi », Jeune Afrique, 13 mars 2005
- ↑ (en) Résolution 573 du Conseil de sécurité des Nations unies
- ↑ (fr) « L'intervention d'Israël en Tunisie du 1er octobre 1985 » (position officielle de l'ONU et des États membres)
Précédé de :
Taïeb MehiriMinistre de l'intérieur de la Tunisie
1965-1969Suivi de :
Hédi KhefachaPrécédé de :
Mohamed MzaliMinistre de la défense de la Tunisie
1969-1970Suivi de :
Hassib Ben AmmarPrécédé de :
Hassen BelkhodjaMinistre des affaires étrangères de la Tunisie
1981-1986Suivi de :
Hédi MabroukPrécédé de :
Slaheddine BalyPrésident de la Chambre des députés
1990-1991Suivi de :
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