- Joseph Eschassériaux
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Joseph Eschassériaux dit Eschassériaux l'aîné, né le 29 juillet 1753 à Corme-Royal et décédé le 24 février 1824 à Thénac, était un homme politique français. Il est le frère aîné de René Eschassériaux.
Sommaire
Biographie
Vie pré-révolutionnaire
Descendant d'une vieille famille d'échevins de Saintes, il suit des études de droit dans cette ville. En 1775 il est reçu à 22 ans comme avocat auprès du parlement de Bordeaux. En 1785 il devient président de l'élection de Maronne et occupe ce poste jusqu'à la Révolution de 1789.
Début de la Révolution
Eschassériaux se rallie aux idées nouvelles et devient commandant de la garde nationale de Corme-Royal, sa ville natale. En 1790 il est élu administrateur du district de Saintes puis entre au directoire du département de la Charente-Inférieure.
En 1791, devenu l'une des figures révolutionnaires de la Charente-Inférieure, il est élu député de ce département à l'Assemblée législative, le quatrième sur dix, avec 243 voix sur 424 votants. Eschassériaux y siège avec la majorité centriste sans se faire remarquer.
Eschassériaux à la Convention
Le 5 septembre 1792 il est réélu à la Convention nationale, le troisième sur onze, avec 379 voix pour 575 votants. Il siège sur les bancs de la Montagne et, membre du Comité de l'agriculture et du commerce, se fait surtout remarquer par son intense activité de rapporteur, sur des sujets multiples comme la réunion de la Belgique à la France, les subsistances ou la police. Lors du procès de Louis XVI il vote pour la mort de l'ancien monarque. En août 1793 son frère René, beaucoup plus modéré, est appelé lui aussi à siéger à la Convention.
Lors du 9 thermidor Eschassériaux se prononce contre Robespierre. Quatre jours plus tard, le 13 thermidor (31 juillet 1794), il est élu au Comité de Salut public en remplacement des robespierristes, avec le soutien notable de son ami Barère. Il reste deux mois au comité où il prend en charge le commerce et l'approvisionnement, et quitte son poste le 16 vendémiaire an III (7 octobre 1794). Par la suite il se rallie aux républicains modérés.
Le Directoire
En 1795 il est réélu au Conseil des Cinq-Cents par la Charente-Inférieure, ainsi que par quinze autres départements comme suppléant. Il est réélu pendant tout le Directoire et devient même secrétaire du conseil en mai 1796. Comme sous la Convention il fournit de nombreux rapports, principalement sur des questions administratives et coloniales. Il soutient de plus les cercles constitutionnels, les successeurs des clubs révolutionnaires, tout en se montrant très hostile au culte catholique. En 1797 il épouse la fille du savant Gaspard Monge.
Le baron Eschassériaux
Eschassériaux se rallie avec enthousiasme au coup d'État du 18 brumaire et entre ensuite au Tribunat. Il y siège pendant sept ans et fait preuve d'une grande fidélité envers le Premier Consul devenu empereur.
En 1806 Napoléon le nomme chargé d'affaire auprès de la République du Valais, puis l'envoie comme ministre plénipotentiaire dans la Principauté de Lucques et Piombino jusqu'en 1809. Ses services sont récompensés par la Légion d'honneur puis par le titre de baron d'Empire en 1810.
Revenu de Lucques, il se consacre à l'écriture de textes historiques. En 1814 il se retire à Saintes et signe l'année suivante l'Acte additionnel lors des Cent-Jours.
Exil et retraite
En 1816 la Restauration l'exile comme régicide. Il doit s'enfuir à Courtrai puis à Huy. Après trois ans d'exil, il obtient de Louis XVIII l'autorisation de rentrer en France.
Le baron Eschassériaux se retire dans sa propriété à Thénac et y meurt en 1824 à l'âge de soixante-dix ans. Son fils Camille Eschassériaux est député sous la Monarchie de Juillet, reprenant le siège de son oncle René.
Source
Catégories :- Ancien député de la Charente-Maritime
- Membre de l'Assemblée Législative de 1791-1792
- Conventionnel régicide
- Membre du Comité de salut public
- Membre du Conseil des Cinq-Cents
- Membre du Tribunat
- Ambassadeur français
- Naissance en 1753
- Décès en 1824
- Baron de l'Empire
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