- Hugh Palliser
-
Sir Hugh Palliser, Bt Hugh Palliser, portrait par George Dance, v. 1775, National Maritime Museum, GreenwichNaissance 26 février 1723[a]
à Kirk Deighton, North Riding of Yorkshire, Angleterre, Royaume de Grande-BretagneDécès 9 mars 1796
à Chalfont St Giles, Buckinghamshire, AngleterreOrigine Royaume de Grande-Bretagne Allégeance Royaume de Grande-Bretagne Arme Royal Navy Grade Admiral Années de service 1735 - 1796 Commandement Guerre de Succession d'Autriche - Guerre de Sept Ans
- Guerre d'indépendance des États-Unis
Hommages Cap Palliser
Palliser Bay
îles Pallisermodifier L'Admiral Sir Hugh Palliser, 1er Baronet (26 février 1723[a] – 9 mars 1796) est un officier de marine britannique. Il sert dans la Royal Navy pendant la guerre de Sept Ans et la guerre d'indépendance américaine. Pendant ce dernier conflit, il eut un désaccord célèbre avec l'amiral Keppel à propos de la bataille d'Ouessant ce qui vaut à Palliser de passer en cour martiale, avant d'être finalement acquitté.
Sommaire
Jeunesse et débuts
Palliser, seul fils d'Hugh Palliser et de Mary Robinson[1], nait à Kirk Deighton, dans le North Riding of Yorkshire. La famille Palliser possède des propriétés dans le Yorkshire et en Irlande. Ses parents meurent alors qu'il est encore jeune, et le jeune Hugh est élevé en compagnie de ses sœurs par des membres de sa famille maternelle. Il entre dans la Royal Navy en 1735 en tant que midshipman sur le 12 mai 1741 et il est promu à ce rang le 18 septembre 1741[3]. Il continue à servir à bord de l'Essex, d'abord sous les ordres de Robinson, puis quand ce dernier est remplacé, sous le Captain Richard Norris, le fils de Sir John Norris. Le 3 juillet 1746[4] il reçoit le commandement du post-captain du Indes occidentales avec pavillon du Commodore Edward Legge. Legge meurt le 19 septembre 1747, et Palliser est transféré sur le boulet entre par son dos et ressort par son aine; un autre l'atteint à la hanche droite; un troisième le frappe à l'épaule gauche. Deux hommes sont tués dans l'explosion, et Palliser rentre en Angleterre pour récupérer de ses blessures. Il guérit, mais restera boiteux de la jambe gauche toute sa vie, et souffrira par moment de douleurs atroces, auxquelles sa mort a finalement été attribué[5]. Il est nommé sur la frégate Indes orientales pour apporter aux commandants en place la nouvelle de la paix. Il fait partie de l'escadre commandée par Edward Boscawen qui croise sur la côte de Coromandel entre juillet 1749, rentrant en Angleterre pour prendre le commandement du Sheerness en avril 1750. Palliser est par la suite nommé sur le navire de garde posté à Chatham. Peu après il passe sur le HMS Seahorse, de 20 canons[2], et alors qu'il se trouve à son bord, il est arrêté par les autorités écossaises pour avoir refusé de laisser l'un de ses marins être débarqué de son navire accusé par une lettre qui s'avéra être un faux. Palliser est détenu plusieurs jours dans la prison de Tolbooth à Edinburgh jusqu'à ce qu'il soit relâche sur ordres des Lords of Sessions, qui invoquent leur autorité pour passer outre la décision du juge de la vice-amirauté d'Edinburgh.
Début 1753, Palliser est nommé capitaine du les Colonies combattre les forces françaises présentes sur place. Il quitte l'Angleterre en janvier 1755, mais décide de suivre une route bien plus au sud que celle empruntée habituellement. Descendant jusqu'au Tropique du Cancer, il évite les dures conditions de traversée hivernales, cette décision lui vaut une notoriété significative et les louanges des autorités gouvernementales[5].
Guerre de Sept Ans
Article détaillé : Guerre de Sept Ans.Les tensions continues entre les royaumes de France et de Grande-Bretagne finissent par déboucher sur un nouveau conflit en 1755. En septembre de cette année, Palliser se voit confier le commandement du Ouessant le 30 mai 1757. Après cette bataille l'Eagle retourne au port pour effectuer des réparations, et Palliser passe commandant du 74 canons, qui fait alors partie de la Channel Fleet sous les ordres de l'amiral Anson[2].
Sur ce vaisseau, en juillet 1758, il aborde et capture plusieurs bâtiments français près de Brest. En 1759, Palliser participe à la capture par les Britanniques de la ville de Québec, commandant les marins qui débarquent et prennent possession de la Ville-Basse[1]. En 1760, Palliser est envoyé en Méditerranée[2] pour chasser une petite escadre française qui avait réussi à briser la blocus imposé au port de Toulon. Il localise les vaisseaux français dans plusieurs ports en Turquie. En 1762, Palliser commande une escadre de quatre vaisseaux dépêchée pour reprendre Saint-Jean de Terre-Neuve, mais la zone est déjà sous contrôle britannique lorsqu'il arrive et lors de la Bataille de Signal Hill[1].
Gouverneur de Terre-Neuve et services ultérieurs
Article détaillé : Liste des gouverneurs de Terre-Neuve.En 1764, Palliser est nommé Gouverneur et Commandant en Chef de Terre-Neuve. Il a sous les ordres le Traité de Paris (1763) restreignant l'accès des Français aux zones de pêches qui leur avaient pourtant été accordées[2]. Il tente également de restreindre l'implantation de nouveaux établissements français à Terre-Neuve, et d'y encourager les industries britanniques présentes sur place.
Palliser reste Gouverneur de Terre-Neuve jusqu'en 1768. En 1770, le commodore Palliser est nommé Comptroller of the Navy[2], et la même année il est élu Elder brother de la Trinity House[6], chargé de l'entretien des phares et balises maritimes et conseiller du gouvernement pour les questions navales.
En 1773, Palliser est fait Baronet[2]. En 1774, il est élu au Parlement pour le Borough de Scarborough[2]. En 1775, il est promu rear-admiral[2]. Sous les ordres du Comte de Sandwich il devient un des Lords of the Admiralty et reçoit la charge de Lieutenant-Général des Marines. En 1775, il édicte des lois pour encourager les pêcheries, connues sous le titre de Palliser’s Act mais officiellement intitulées The Act for the Encouragement of the Ship Fishery[7],[8]
L'historien Sean Cadigan, auteur de Hope and Deception in Conception Bay (1995), a depuis fait le lien entre le Palliser's Act grande valeur du travail des femmes à Terre-Neuve au XVIIIe siècle. Étant donné que le Palliser's Act exigeait que les patrons-pêcheurs pré-payent leurs travailleurs au début de la saison des pêches, ces derniers étaient incités à faire travailler les membres de leurs familles: engager des travailleurs extérieurs était économiquement risqué et venait réduire les marges. En agissant ainsi, le Palliser's Act fut responsable de la disparition des limites entre la cellule familiale et le monde du travail, rendant le travail des femmes essentiel pour le succès économique de l'établissement.
En 1778, Palliser est à nouveau promu Vice-Admiral of the Blue.
Service pendant la guerre d'indépendance américaine et controverse avec l'amiral Keppel
Article détaillé : Guerre d'indépendance des États-Unis.En 1778, Palliser est nommé dans la Channel Fleet sous les ordres de l'amiral Augustus Keppel[2]. Le 27 juillet 1778 à la première bataille d'Ouessant, la Channel Fleet livre un combat indécis contre la flotte française. L'issue de la bataille donnera naissance à un ressentiment personnel entre Palliser et Keppel, culminant avec leur traduction respective devant une cour martiale et augmentant les divisions existant au sein de la Navy. Palliser est contraint de se démettre de son siège au Parlement et de ses autres postes[2].
La bataille d'Ouessant a lieu alors que la flotte anglaise se trouve en position entre les vaisseaux français et leurs ports d'attache. Voyant l'avantage d'une telle position Keppel ordonne que la ligne de bataille soit formée et qu'une attaque soit lancée. Le vaisseau de Palliser anglais : misconduct and neglect of duty</ref>, des chefs d'accusation très graves passibles alors de la peine de mort[9]. Keppel passe devant une cour martiale à Portsmouth en janvier 1779, et il est acquitté après 27 jours de procès, les conclusions de la cour sont un cuisant désaveux pour Palliser, elles affirment que les accusations portées contre Keppel l'ont été avec une intention malicieuse et étaient infondées. Palliser, bien que défendu par Lord Sandwich, doit rendre son siège au Parlement et se démettre de sa charge de Lieutenant-Général des Marines. Il demande alors, de lui-même, à passer devant une cour martiale afin de présenter sa version des événements pendant sa défense. La cour martiale est convoquée, et il est acquitté après 21 jours de procès. Cependant, il reçoit un blâme pour avoir manqué à son obligation d'informer à temps son officier supérieur des dommages qu'il avait subi dans la bataille[2].
Après son acquittement Palliser espère retrouver son poste de Lieutenant-Général des Marines. Au lieu de cela, il est nommé en 1780 Gouverneur du Greenwich Hospital par Lord Sandwich, et est réélu au Parlement pour Huntingdon (1780–1784). En 1787, il est promu au grade d'Admiral[2].
Relation avec James Cook
James Cook, originaire comme lui du Yorkshire, sert au début de sa carrière sous les ordres de Palliser en tant que Master's Mate sur le HMS Eagle de 1755 à 1758. Palliser propose sa promotion au rang de Master en 1757. Les deux hommes sont présents au siège de Québec quand Cook cartographie les environs de la ville et les lieux du débarquement. Après la signature du Traité de Paris, Cook est chargé de cartographier Terre-Neuve. En tant que Gouverneur, Palliser soutien activement les travaux de Cook et l'aide dans la publication de sa carte de Terre-Neuve, pour laquelle il sera félicité. Lorsqu'il est Comptroller, Palliser soutien à nouveau Cook dans le commandement de la première exploration qu'il reçoit en 1768, et pendant les voyages qui suivront. Cook reconnaissant donnera le nom de son « cher ami » au Cape Palliser, à la Palliser Bay et aux îles Palliser. À la mort de Cook, Palliser fait ériger un monument à la mémoire de Cook sur son domaine, The Vache[10].
Mort
L'amiral Palliser décède la 19 mars 1796 dans sa propriété de Chalfont St Giles et est inhumé à St Giles.
Notes
a. ^ Certaines sources utilisent les dates de l'Old Style, en vigueur en Grande-Bretagne jusqu'en 1752, pour la naissance de Palliser. Dans ce système la nouvelle année ne commençant que le 25 mars, l'année de naissance de Palliser est considérée comme étant 1722. L'article Admiral Sir HUGH PALLISER, Bt 1723-1796, de Charnock dans la Biographia navalis from 1660 to the present time (6 volumes), article cité sur le site internet http://www.palliser.co.uk/admiral.htm, affirme que Palliser est né "on the 26th of February, 1722" (bien que le titre de l'article indique qu'il est né en 1723). Le site du Royal Naval Museum, fournit une Biography: Hugh Palliser, dans laquelle il est indiqué que Palliser "was born on 26th February 1723". Le site Government House de Terre-Neuve, fournit également une biographie intitulée Palliser, Sir Hugh (1722-1796). Il affirme que Palliser "was born ... on February 22, 1722. Le Dictionnaire biographique du Canada affirme dans son article PALLISER (Pallisser), Sir HUGH, qu'il est "b. 22 Feb. 1722/23". Les historiens contemporains chargés de la rédaction de l'Oxford Dictionary of National Biography placent sa date de naissance au 26 février 1723.
Références
- Dictionnaire biographique du Canada
- (en) Hugh Palliser sur l'Oxford Dictionary of National Biography
- Le Dictionnaire biographique du Canada dit qu'il « fut promu lieutenant en septembre 1741 »; le Royal Naval Museum affirme « He was promoted to Lieutenant in September 1741. » ; le Government House est moins précis « In 1741, he became lieutenant. » et enfin, la Biographia navalis affirme que Palliser est promu lieutenant en 1742
- Royal Naval Museum
- Littéralement « frère ainé », ce terme désigne un certains type de membres de cet organisme
- français : Acte pour l'encouragement des pêcheries En
- Government House
- Articles of War alors en vigueur. En 1757, l'amiral John Byng est exécuté pour ces mêmes motifs. Conformément aux
- Memorial M1775, public memorials to seafarers and victims of maritime disaster, National Maritime Museum
Sources et bibliographie
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hugh Palliser » (voir la liste des auteurs)
- (en) J. Charnock, Biographia navalis, tome V, pp. 483–96.
- (en) R.M. Hunt, The life of Sir Hugh Palliser, Londres, 1844
Liens externes
- (en) Monument érigé par Palliser en mémoire de Cook, Chalfont St.Giles
- (en) Testament d'Hugh Palliser
- (en) Biographie sur le site de la Government House The Governorship of Newfoundland and Labrador
- Portail de l’histoire militaire
- Portail du monde maritime
- Portail du Royaume-Uni
Catégories :- Naissance en 1723
- Décès en 1796
- Amiral de la Royal Navy
- Militaire britannique de la guerre de Sept Ans
Wikimedia Foundation. 2010.