- John Byng
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John Byng Portrait de John Byng par Thomas Hudson, 1749Naissance 29 octobre 1704 Décès 14 mars 1757 (à 52 ans)
à bord du HMS Monarque
(exécuté)Origine Royaume de Grande-Bretagne Allégeance Royaume de Grande-Bretagne Arme Royal Navy Grade Admiral Années de service 1717 - 1757 Conflits Guerre de la Quadruple-Alliance
Guerre de Sept AnsAutres fonctions Member of Parliament pour Rochester modifier L'Admiral John Byng (29 octobre 1704 - 14 mars 1757[1]), est un officier de marine britannique. Entré dans la Royal Navy à l'âge de treize ans, il prend part à la bataille du cap Passaro en 1718. Pendant les trente années qui suivent, il se construit une réputation d'officier de marine de qualité et est promu Vice-Admiral en 1747. Byng est surtout connu pour la perte de Minorque en 1756 au début de la guerre de Sept Ans. Les vaisseaux dont il disposait nécessitaient des réparations et il est relevé de son commandement avant d'avoir pu les effectuer ou faire parvenir sur place les renforts dont il avait besoin. Il passe en cour martiale et est jugé coupable de n'avoir pas fait « tout son possible[2] » pour empêcher Minorque de tomber aux mains des Français à la suite de la bataille de Minorque. Il est condamné à mort et exécuté le 14 mars 1757.
Sommaire
Biographie
Origines et famille
John Byng naît dans le Bedfordshire, Angleterre. Il est le quatrième fils du Rear Admiral George Byng, plus tard 1er vicomte de Torrington. À l'époque où il entre dans la Royal Navy en mars 1718[1], la carrière de son père, Premier Lord de l’Amirauté de 1727 à 1733, est à son apogée. Il jouit d'une influence considérable depuis son soutien à Guillaume III dans sa prétention au trône d'Angleterre en 1689. Ce soutien, assure à la famille la fortune et les honneurs. En 1721, son père est récompensé par le Roi George Ier avec un vicomté, il est créé premier vicomte Torrington[3].
Comme de nombreux fils cadets des familles de la noblesse britannique, John Byng ne pouvait compter sur la fortune ni les titres acquis par son père qui, selon la tradition, revenaient à l'ainé. Cependant, le soutien de son père permet à John Byng une ascension rapide. Au début de sa carrière, Byng reçoit une série d'affectation en Méditerranée. Il est promu au grade de lieutenant en 1723 puis celui de capitaine en 1727, à l'âge de 23 ans. Il reçoit le commandement du 1742 il est gouverneur-commodore de la colonie de Terre-Neuve[4].
Il est promu Rear-Admiral en 1745, puis Vice-Admiral en 1747[4]. Il a alors la chance de servir dans une zone sans combat, et évite alors les places les plus difficiles de la Royal Navy[5]. Il est Member of Parliament pour Rochester de 1751 à sa mort[6].
Guerre de Sept Ans
Article détaillé : Guerre de Sept Ans.Au début de la guerre de Sept Ans, l'île de Minorque - possession britannique depuis qu'elle a été capturée en 1708 pendant la guerre de succession d'Espagne - est sous la menace d'une attaque française lancée depuis Toulon. Byng, alors amiral dans la Manche depuis 1755, prend la relève de la garnison du fort Saint-Philippe, situé à Port-Mahon, et passe en Méditerranée[5]. Malgré ses protestations, l'escadre est insuffisamment équipée, faute d'argent et de temps. Ses ordres de mettre les voiles sont retardés de cinq jours, sans explication, ce qui se révèlera par la suite décisif dans l'échec de son expédition. Byng craint alors fortement une attaque française à laquelle il serait difficile de faire face. Les marines sous ses ordres sont remplacés par des soldats destinés à renforcer la garnison, ce qui fait craindre à Byng que s'il rencontre la flotte française en haute mer il n'aurait pas assez de marins pour lui faire face[5]. Byng prend cependant la mer le 8 mai avec dix vaisseaux en mauvais état, prenant l'eau et n'ayant pas été correctement radoubés, et en sous-effectifs.
Sa correspondance montre qu'il envisageait un échec avant même de prendre la mer, qu'il ne pensait pas que la garnison pourrait faire face longtemps aux forces françaises, et qu'il avait déjà pris la décision de ne pas débarquer ses hommes à Minorque s'il se rendait compte sur place que la tâche présentait un trop grand risque. Il écrit ces préoccupations dans une lettre envoyée à l'Amirauté depuis Gibraltar, dont le gouverneur avait refusé de renforcer la force envoyée au secours de l'île[5].
Bataille de Minorque
Article détaillé : Bataille de Minorque (1756).Avant qu'il n'arrive à Minorque, les Français avaient débarqué 12 000 hommes sur la côte occidentale de l'île, et ces derniers étaient en train de se répartir afin d 'occuper toute l'île. Le 19 mai, Byng est en vue de la côte orientale de l'île quand il entre en communication avec le fort. Avant d'avoir pu débarquer un seul de ses soldats, l'escadre française commandée par le marquis de La Galissonière, mais la bataille ne devait pas débuter avant le lendemain.
Byng, qui parvient à se placer de sorte à obtenir l'avantage du vente, attaque la ligne française en formant un angle, de telle sorte que son avant-garde débute le combat alors que le reste de la flotte, y compris le navire amiral monté par Byng, reste hors de portée du feu[5]. Les vaisseaux français infligent des dégâts importants à l'avant-garde anglaise avant de se retirer. Lorsque son capitaine de pavillon lui fait remarquer qu'en se positionnant en dehors de la ligne, il pourrait amener le centre français plus près du combat, il rejette cette idée au motif que Thomas Mathews avait été renvoyé pour avoir agi de la sorte. Les Français, dont les forces étaient équivalentes à celles de la flotte anglaise, s'éloignent sans dommages[5].
Après être resté dans les parages de Minorque pendant quatre jours sans parvenir à rétablir la communication avec le fort ni que les Français reviennent l'affronter, Byng pense qu'il a fait tout ce qu'il pouvait et il est pressé par l'état de ses bâtiments. Le port le plus proche pour effectuer les réparations et débarquer les blessés étant alors Gibraltar, le plan envisagé par Byng est de s'y rendre, de réparer ses vaisseaux, d'embarquer de nouvelles troupes et de retourner au secours du Fort Saint-Philippe. C'est ce qu'il fit, et après l'arrivée des renforts il débute les préparatifs pour retourner à Minorque. Cependant, avant qu'il n'ait quitté Gibraltar avec sa flotte, un navire arrive d'Angleterre avec des instructions, relevant Byng de son commandement et l'enjoignant à rentrer en Angleterre sur ce bâtiment, où il est immédiatement détenu. Ironiquement, Byng est finalement promu au grade de full Admiral le 1er juin, après le combat de Minorque[7].
La garnison anglaise à Minorque résiste malgré le nombre bien plus important de troupes française jusqu'au 29 juin, date à laquelle est est contrainte de capituler. Selon les termes négociés, la garnison est autorisée à passer en Angleterre, et le fort et l'île passent sous contrôle anglais.
Jugement devant une cour martiale
L'échec et la perte du Fort Saint-Philippe causent, dans un premier temps, parmi les officiers de marine et dans tout le pays, émotion et colère[8][9]. Byng rapatrié en Angleterre est présenté devant une cour martiale pour avoir enfreint les Articles of War, qui avaient été récemment modifiés pour requérir la peine capitale pour les officiers qui n'auraient pas fait tout leur possible face à l'ennemi, au cours du combat ou de la poursuite.
En 1745, pendant la guerre de succession d'Autriche, un jeune lieutenant nommé Baker Phillips est jugé en cour martiale et exécuté en application de ces nouvelles règles. Son navire avait été capturé par un vaisseau français et son capitaine, qu'il n'avait pas préparé de manière adéquate son vaisseau pour le combat, est tué lors des premières bordées. Prenant le commandement, ce jeune officier inexpérimenté est contraint d'abaisser son pavillon lorsque le vaisseau n'était plus en mesure de se défendre[5].
Bien que l'attitude négligente de l'officier sous lequel officiait Phillips est soulignée par la cour martiale et qu'une recommandation est rédigée pour que ce dernier soit acquitté[10], cet acquittement est refusé par le Lords Justices of Appeal[11]. Cette injustice révolte alors la nation et les Articles of War sont amendé afin que la loi soit la même pour tous les officiers, quel que soit leur grade, et que la peine de mort soit appliquée à tout officier qui n'aurait pas fait tout son possible face à l'ennemi[5].
Concernant le jugement de Byng, la cour martiale l'acquitte des chefs d'accusation de couardise et de défection, et ne le condamne que pour n'avoir pas fait tout son possible, ce dernier ayant décidé de ne pas poursuivre la flotte française qui venait d'infliger des dégâts considérables à son avant-garde, et de protéger le reste de sa flotte[9]. La cour martiale ne disposait alors d'aucune marge de manœuvre et, en vertu des Articles of War, elle est contrainte de condamner Byng à être exécuté. Cependant, ses membres recommandent que les Lords de l'Amirauté demandent au Roi George II d'exercer sa prérogative royale de grâce.
Rejet de la demande de clémence et exécution
Catégories :- Amiral de la Royal Navy
- Personne fusillée au Royaume-Uni
- Naissance en 1704
- Décès en 1757
- Militaire britannique de la guerre de Sept Ans
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